Outre un grand nombre d'autres écrits d'énor mément de mérite. M. Emile Laveleye est l'auteur d'un grand livre remarquable intitulé Instruction du peuple. Voici quelques extraits de ce livre que nos lecteurs liront avec plaisir Je pense, dit-il, que dans les pays où l'instruc tion ne se généralise que lentement et où le princi pe de l'obligation serait nouveau, comme en France et en Belgique, il faudrait y joindre la gratuité érigée en principes dans les écoles religieuses qui a fait leur succès. En France, depuis 20 ans, les congrégations enseignantes ont doublé le nombre de leurs élèves et conquis près d'un million d'en fants. Comme il est évident que l'instruction a tou jours tenu un des premiers rangs parmi les biens publics qui doivent naître d'une association, il faut conclure que la société doit aussi payer tout ce qui est nécessaire pour que l'instruction parvien ne chacun de ses membres. La question se réduit ceci. Est-il nécessaire la garantie de l'ordre social et la conservation des institutions libres, que tous les citoyens soient au moins assez éclairés pour en comprendre les avantages et pour remplir leurs devoirs civiques; en d'autre termes faut-il combattre l'ennemi inté rieur, l'ignorence et la vice avec non moins d'éner gie que les ennemis du dehors? Si on répond oui, et Comment s'y refuser? il faut conclure que l'en seignement comme la justice ou l'armée, est un service d'utilité publique auquel l'impôt doit pour voirLa commune allume les réverbères pour dissiper les ténèbres delà nuit, propices aux crimes, pourquoi ne pourrait-elle pas aussi dissiper les ténèbres de l'ignorance, qui enfantent encore bien plus de maux La gratuité est, prétend-on, contraire l'inté rêt des pauvres que l'on veut favoriser. Aujourd'hui ils sont exempts de l'éco'age, seules les familles non indigentes le paient; mais si les dépenses de l'enseignemet doivent être complètement supportées par l'impôt, les pauvres y contribueront pour leur de l'impôt est supportée par Dans le grand duché de Luxembourg, dit M. de Laveleye, tous les frais de l'instruction sont la charge de la commune qui, en cas de besoin, reçoit un subside de l'Etat mais une partie de la dépense est couverte par une taxe répartie sur les parents des enfants de 6 12 ans. Ces contribua bles sont divisisés en classes et taxés suivant leurV fortune et le nombre de leurs enfants. Les indigents' sont exemps de cet impôt et ils reçoivent gratuile- tement les livres et le matériel nécessaires. Le taxe d'école, remplacent la rétribution, a donné les meilleurs résultats. Le père de familllc, qui est obligé en tout de payer pour ses enfants, tient profiter de l'argent déboursé en les envoyant l'école, tandis que la rétribution scolaire les en éloigne, car le père fait une économie en les gar dant chez soi. Nos cléricaux'font aujourd'hui la guerre la plus déloyale contre le denier des écoles. Au fait on ne leur demande rien c'est donc par pure intolérance qu'ils commettent leurs hostilités contre cette institution. Ils ont bien, eux, leur denier de S1- Pierre, leur obole pour les petits chinois, leurs étrennes pour le Pape et ils jalousent les quelques sous que nos amis donnent volontairement pour développer l'enseignement parmi les classes popu laires. Heureusement leurs efforts échoueront de vant le bon sens et l'esprit libéral de nos populations el le denier des écoles est désormais une institution qui triomphera de toutes les tracasseries et de tous les obstacles qu'on pourrait leur citer. On nous cite parmi les plus zélés adversaires du denier des écoles un de nos conseillers provin ciaux,celui là même dont la démission d'une société renfermait dix-huit fautes d'orlographe en qua torze lignes. L'honorable conseiller tient, paraît-il, ce que ses mandataires n'en sachent pas plus que lui-même. Compris! Partout les corporations religieuses croissent et se multiplient que c'est une vraie bénédiction, mais s'il y avait un prix pour la ville la mieux encapu- cinée, certes, celle de Louvain le remporterait. Qu'on en juge. Cette ville renferme en ce moment les établissements etion dos^soîx'a^è-', dateurs. On pârâîT^tïe unanime vouloir s'oppdsSr .T£ F cette session additionnelle, et l'on faitrerparquer que, si l'on revient au commencement d'Octobre, la'dissolu- tion ne pourra que bien difficilement avoir lieu avant la fin de l'année. En effet, cette réunion d'automne durerait'au moins |f,rôis semaines; ce ne serait donc que vers la fin du mois d'Octobre que les élections sénatoriales pourraient avoir lffeu dans le pays. Or, aux termes de la Constitu tion du 25 Février, elles doivent précéder d'un mois les élections législatives qui, par conséquent, se trou vaient renvoyées au commencement de Décembre. Les élections, cette époque, porteraient un coup funeste aux transactions de fin d'année, et la rigueur de la saison éloignerait bon nombre d'électeurs des scrutins, surtout dans les pays montagneux. Les dé putés de la gauche sont donc d'avis qu'il faut épuiser l'ordre du jour et élire les soixante-quinze sénateurs dans la session actuelle, qu'on prolongerait jusque vers le milieu du mois d'Août. Un banquet a eu lieu Paris, 5 Juillet, rue Lecourbe pour fêter l'anniversaire de Garibaldi. 400 républicains y assistaient. Parmi eux il y avait un certain nombre de députés de l'extrême gauche, MM. Louis Blanc, Madierde-Montjau, Barodet, etc. M. Louis Blanc a prononcé un discours faisant l'é loge de Garibaldi. Il a répondu au reproche de man quer de modération en expliquant le danger d'accepter un compromis et de prendre le mot de république pour la chose même. En Espagne, les nouvelles du centre continuent être favorables la cause alphoniste. Une dépêche deMadrid, datée du 3 juillet, dit que l'attaque contre Cantavieja continue.La situation de Dorregaray est compromise Mosqueruela les divisions Weyler et Martinez-Campos lui ferment les issues. On espère recevoir incessam ment la nouvelle de la reddition de Cantavieja. Une dépêche de Madrid dit que le général Jovellar a établi samedi dernier trois batteries qui tirent sur Cantavieja. DonCarlos vient de prendre officiellement le comman- depient de l'armée carliste du Nord. On peut en conclu re que celle-ci se prépare un mouvement offensif. Le chef d'état-major de don Carlos est le général Perula, qui a sous ses ordres les brigadiers Arguiez et Guzman. Le général Mendiri, qui commandait l'armée carliste, devient directeur général de l'infanterie. Les querelles de la Porte avec les Etats tributaires ne discontinuent pas. A peine l'une est-elle apaisée qu'une autre recommence. L'autre jour, il s'agissait des susceptibilités soulevées Constantinople par l'émission d'une monnaie d'argent serbe; aujourd'hui, c'est pro pos de l'accession séparée de la Roumaine la conven tion de Genève que s'élèvent des difficultés entre la principauté et son suzerain. Voici l'origine de l'affaire. Safvet Pachat avait cru devoir expliquer au gouvernement helvétique que l'adhésion antérieure de la Porte la convention de rqued une hic ses pro- „rnement suisse au qtonse a failli amener ifune vizirielle pour protes- trines qu'elle impliquait. Jusqu'ici semble devoir en rester là. Il est 5.ux yeux du gouvernement du prince s',"la Roumanie n'est liee la Turquie que par fobligatiorid'un tribu, et la Porte sait quoi s'en tenir i eet égard. Ypres, le 7 Juillet 1875. -r, rue de Dixmude, 59. lames la ligne fr. 0-25. Çtion serait fondée, si pour les frais i, on n'avait recours qu'au budjet de lais'en Amérique on couvre la majeure des dépenses scolaires au moyen d'un impôt spécial sur le capital, que chaque commune vote et répartit sur les habitants en proportion de leur fortune.Impôt local et spécial, voilà le principe an glo-saxon en cette matière et ce principe est excel lent. Les contributions doivent être votées, levées, dépensées surplace, sans être aspirées d'abord au centre pour être renvoyées aux extrémités sous formes de subsides et de faveurs. ;i n f Des Joséphites Des Picpus

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Le Progrès (1841-1914) | 1875 | | pagina 1