L'ARRONDISSES ES T. La Guerre. J/àJ, LE mnanche. 4 V BULLETIN! POLITIQUE. Le Moniteur universel nous apprend que le maréchal de Mac-Mahon a retardé son départ d'un jour; il ne partira qu'aujourd'hui pour Dreux, ac compagné d'une partie de sa maison militaire. Les motifs du retard du maréchal sont expli ques par l'intérêt que présentent les nouvelles d'O rient. Il a reçu hier le prince Orloff, ambassadeur de Russie, qui arrive d'Italie où il a passé un con gé d'un mois. La question de l'exercice du culte protestant n'est pas encore résolue en Espagne. Le gouverne ment a démenti la nouvelle que des représenta tions lui auraient été faites par l'Angleterre et l'Allemagne. Mais ce qu'il n'a pu contester, c'est qu'un échange d'observations avait eu lieu entre Berlin et Londres au sujet des dernières mesures de rigueur prises Madrid et dans les Baléares contre les pasteurs des cultes dissidents. Les poursuites, du reste, ne paraissent pas de voir s'arrêter de sitôt. Le Diariô espagnol mentionne d'après le Journal de Valladolid, le bruit que, dans le Nord de la Gastille, le préfet aurait défendu de vendre des bibles protestantes. Le Diario conjure le gouvernement de vérifier si le fait est exact et de réprimander le préfet, si celui-ci a enfreint l'art. Il de la Constitution. Les troubles ne se sont plus renouvelés Am sterdam. Les correspondants spéciaux de plusieurs journaux ont exagéré les faits. A l'occasion de la réouverture des tribunaux espagnols, le roi Alphonse XII a prononcé un discours vivement applaudi, où il a déclaré qu'il fallait attendre le relèvement de l'Espagne du res- pecl des lois et de l'impartialité des magistrats chargés de les appliquer Je désire, a dit le roi, que la justice soit égale pour tous, même pour moi.» A II parait que le jeune souverain n'a pas les imes idées sur l'égalité des cultes, puisque son uvernement poursuit avec une rigueur croissante tercice plus ou moins public de la religion pro- tante. Le maire de San-Fernando, près de Cadix, a ;rdit, malgré l'extrême chaleur, que le culte testant fût célébré les portes ouvertes, dans un pie établi depuis longtemps. Il a également ordonné que les passages de la Bible tracés sur les portes fusseut enlevés. M. Jameson, pasteur Madrid, n'ayant pas enlevé les avis relatifs au culte et aux écoles affichés sur les portes de son temple, le gouvernement les a fait arracher nuitamment. D'après une dépêche de Madrid tous les ministres n'approuveraient pas ces actes d'intolérance, et cette divergence de vues pourrait donner lieu une crise ministérielle, qui n'a été écartée que momen tanément. Rome, 16 septembre. Le Diritto, organe ministériel, parlant des pro positions de la Porte, dit Nous croyons que les conditions auxquelles la Porte se déclare prête conclure la paix sont inadmissibles. La paix sur ces bases ne serait pas la paix, mais le maintien d'un foyer constant de guerre et l'aggravation de l'état de choses qui a amené le conflit. Le Diritto dit que la seule base sur laquelle on puisse traiter la paix avec espérance de succès, c'est le maintien du statu quo ante belum pour lu Serbie. Ragusc, 16 septembre. Le 13, les Monténégrins ont attaqué Pikili, mais ont été repoussés. Le 14, sur le lac de Scutari une canonnière turque a dù se retirer par suite de la canonnade des Monténégrins. Les Méridites ont promis de prendre les armes demain. Paris, 18 septembre. Un télégramme de Semlin, adressé au Journal des Débats, confirme la nouvelle de la signature d'une suspension d'armes pour dix jours. Paris, 17 septembre. On assure que l'Angleterre, considérant le mémoire de la Turquie comme impliquant l'accep tation en principe de l'armistice, a ordonné aux agents britanniques d'engager les insurgés cesser également les hostilités. Les journaux russes se prononcent vivement contre les conditions de la Turquie. La Porte a ordonné une nouvelle enquête sur les cruautés commises en Bulgarie. La commission d'enquête, sous la présidence de Sadoullah Pacha, ancien ministre, est allé aujourd'hui Andrinople. Londres, 17 septembre. Le correspondant de l'Office Reuter télégraphie de Belgrade en date de ce jour qu'un armistice a été signé pour dix jours. Londres, 17 septembre. Le correspondant de Semlin de XAgence Reuter lui télégraphie, en date de ce jour, ce qui suit: Le bruit qui a couru Belgrade d'une victoire serbe est controuvé. 11 n'y a eu aucune bataille. La situation de l'armée de Tchernaïeff est cepen- pant très satisfaisante. Hier l'armée a proclamé le prince Milan roi de Serbie. Hier les consuls d'Angleterre et d'Italie ont eu une entrevue avec M. Ristilch. Le colonnel grec Yzantios est arrivé Belgrade pour organiser une légion de volontaires grecs. Paris, 18 septembre. Le conditions de paix auxquelles la Porte rédui rait ses premières demandes sont les suivantes 1° Indemnité de guerre répartie sur 10 années du tribut annuel auquel elle serait ajoutée. 2° Les Turcs occuperaient deux forteresses seu lement, jusqu'après le complet paiement de cette indemnité. 3° Le prince Milan serait accepté sans une in vestiture Constantinople. 4° Changement de ministère Belgrade. La Porte perstiste vouloir traiter avec le Mon ténégro séparément.. Elle peut avec' un vassal être plus conciliante qu'avec un voisin. Elle refuse no tamment de céder un port sur l'Adriatique, soute nue sur ce point par l'Angleterre et l'Autriche. Voici la substance exacte du message que le maréchal du ManteufTel a été chargé de commu niquer au.Czar de la part de l'empereur d'Alle magne L'empereur d'Allemagne assure l'empereur de Russie qu'il n'a pas oublié la neutralité de la Russie en 1870. Mais l'Allemagne entend conserver dans les affaires d'Orient son indépendance absolue, et en cas de guerre, prévision d'ailleurs improbable, la neutralité du laisser-faire die Neutralitaet der freien Eand). Sl-Pelersbourg, 18 septembre. Le rapprochement entre l'Angleterre et la Russie relativement aux affaires orientales, peut être re gardé comme complet. On s'en montre ici très- heureux, et l'on pense que c'est un acheminement vers une alliance pour régler les affaires turques. L'alliance des trois empires avait perdu de son efficacité, parce que la Hongrie, ennemie des Sla ves. empêchait l'Autriche de marcher résolument d'accord avec la Russie. La mission du comte Reipperg Varsovie est demeurée sans succès. Mais celle du maréchal de ManteufTel, envoyée par l'empereur d'Allemagne, paraît avoir été moins infructueux. On assure que le maréchal a réitéré l'empereur Alexandre la promesse de son oncle d'être toujours avec la Rus sie, et si celle-ci était entraînée dans une guerre contre les Turcs, de lui rendre les mêmes services que la Russie a rendus l'Allemagne en 1866 et 1870. Les invasions des petites bandes turques sur le territoire russe, tant en Crimée qu'en Asie, conti nuent. On assure ce propos que le général Igna- VlltKS ACQJIflUI KUNUl). ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire (TYpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-40. 12-07. 5-57. 6-50 Poperinghe. 9-07. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-34. - 9-46. - 11-15. - 2-35. - 5-25. Routers. 7-50. 12-25. 6-45. Langhcmarck-Ostrnde. 7-18. 12-06. 6-20.

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Le Progrès (1841-1914) | 1876 | | pagina 1