Anciens élèves de l'Ecole Communale.
- Société de secours mutuels. -
Acta sanctorum.
qu'on appelle le ballotl'opération devient
alors un véritable ballotage, car les électeurs
doivent faire leurs choix parmi les candidats
présentés.
Lorsqu'il y a lieu de procéder au scrutin, le
retuming officer fixe les jour et heure le scru
tin reste ouvert pendant deux heures, il n'y a
pas d'appel nominal. Le retuming officer pré
side 1 opération, il est assisté d'un employé,
qui n'a aucun caractère officiel, et procède, en
Srésenee d'un représentant de chaque candi-
at, qui est admis contrôler les opérations.
Les électeurs votent fur et mesure qu'ils
arrivent et on en fait mention sur la liste
électorale. Le vote a lieu au moyen de bulle
tins imprimés contenant les noms, prénoms et
professions des candidats. Chaque bulletin a
un chiffre imprimé au dos (nous n'en compre
nons pas trop le but) et possède une souche
qui doit porter le même chiffre au recto. Au
moment au vote, le bulletin est marqué des
deux côtés par un signe particulier et est re
mis l'électeur l'intérieur de la salle du
scrutin, en même temps que l'on inscrit, dans
la colonne latérale du bulletin, formant souche,
le numéro de l'électeur au registre des votants;
l'électeur ayant ensuite inscrit secrètement
son vote sur le bulletin et plié ce dernier, de
façon cacher le vote, le dépose dans une ur
ne fermée, en présence du fonctionnaire qui
préside et après avoir fait voir ce dernier
le signe particulier qui figure au verso de son
bulletin. L'électeur émet son vote en mar
quant d'une croix de S'-André les noms des
candidats auxquels il donne son suffrage.
Après la fermeture du scrutin, les urnes sont
scellées, de façon empêcher l'introduction de
tout nouveau bulletin et sont confiées la
garde du retuming officercelui-ci procède
alors en présence des représentants de chaque
candidat, l'ouverture des urnes et la véri
fication des résultats du scrutin, en comptant
les voix données chaque candidat; il procla
me ensuite l'élection du candidat ou des
candidats auxquels la majorité des votes a été
donnée et il transmet leurs noms au clerc de
la couronne en chancellerie.
La décision du retuming officer sur toute
question relative la validité des votes, est dé
finitive, sauf le droit de contester une élection
devant la justice par voie de pétition.
Certes, nous ne songeons pas introduire
l'ensemble de ce système en Belgique; mais
nous ne voyons pas pourquoi on n'y emprun
terait pas les dispositions les plus rationnelles
et les plus pratiques, celles notamment qui
feraient droit en partie du moins nos justes
griefs. M. Malou a promis d'habiller ce sys
tème la Belge. Nous l'attendons l'œuvre,
mais qu'on le sache bien, nos amis et nous,
nous ne nous laisserons pas éblouir par des
modifications de pure forme; nous voulons
une réforme sérieusequi impose chaque
électeur le droit de faire lui-même son bulle
tin de vote et qui lui garantisse le secret du
scrutin.
Si, malgré ces conditions de sincérité, le
scrutin nous est défavorable. Eh bien nous
nous nous avouerons vaincus et nous ne tra
vaillerons la conquête d'un meilleur avenir
que par les voies légales et constitutionnelles.
Il se forme en ce moment en notre ville une
Société de secours mutuels parmi les anciens
élèves de notre Ecole Communale cette insti
tution, dûe l'initiative de quelques anciens
élèves, est appelée exercer la plus heureuse
influence sur notre classe ouvrière les affiliés
y trouveront non seulement des secours en
cas de maladie, mais un uppui moral pour les
guider au milieu des vicissitudes de la vie
on s'attachera surtout développer parmi eux
les sentiments de moralité et comme consé
quence l'épargne; la rétribution sera minime,
60 centimes par mois, croyons-nous l'expé
rience prouvera si elle est suffisante. 11 y aura
aussi, des membres honoraires qui paieront
une cotisation de6fr. au moins. Nous espérons
que tous les hommes qui s'intéressent au sort
des classes laborieuses tiendront honneur de
devenir membres de la Société. Entretemps
nous sommes heureux de pouvoir constater
qu'au premier appel qui leur a été fait, cent
quarante élèves se sont faits inscrire comme
membres effectifs de la Société.
En ce moment, les statuts sont soumis
l'approbation du gouvernement.
Le Moniteur de hier contient un arrêté
Royal qui nommelaCommission Belge chargée
d'organiser et de diriger la participation aes
artistes et des industriels Belges l'Exposi
tion Universelle, qui aura lieu Paris, en
1878. Cette Commission se compose de 75
membres, non compris son Président le mar
quis de Carabas et son Président d'Honneur
S. A. Royale le Comte de Flandre elle compte
donc en tout 77 membres et sur ce nombre no
tre bien heureuse province en compte un seul,
M. le Baron de Montblanc. Comme on le
voit, nous sommes en toute circonstance trai
tés avec le même dédain par notre ministère
clérical. Et pourquoi pas N'est-il pas assuré
quand même de l'appui de nos instruments
épiscopaux
Des plaintes nous parviennent de différents
côtés de ce que les décisions électorales de la
Députation Permanente ne sont pas réguliè
rement notifiées toutes les parties en cause.
Cette formalité est essentielle car aussi long
temps qu'elle n'a pas été remplie, les décisions
de la Députation peuvent être frappées d'ap
pel.
L'Echo du Paiement a publié, dans son nu
méro de Mercredi, un article qui développe
avec une grande autorité les griefs que nous
avons nous même fait valoir contre les len
teurs de la justice. Nous reproduisons cet ar
ticle qui a reçu un accueil d'autant plus favo
rable, que l'opinion publique réclame avec
instances plus de promptitude dans l'instruc
tion des affaires financières nous ne voulons
mettre en doute ni le zèle, ni l'impartialité de
la magisirature, mais, comme nous l'avons
dit, la lenteur que l'on apporte dans les in
structions judiciaires, a eu pour effet d'assu
rer jusqu'à ce jour l'impunité de tous les fri-
Sons, qui ont été la cause de nos différents
ésastres financiers
BIS)8«ni
Nous croyons utile de revenir sur un sujet qui occupe
en ce moment l'opinion et sur lequel on ne saurait trop
insister dans l'intérêt de la justice et de la moralité pu
blique.
Le parquet de Bruxelles est actuellement saisi de
l'examen de nombreux scandales financiers.
Il y a les affaires Langrand,l'affaire de la Banque de
Belgique, une affaire charge de plusieurs agents de
change et concernant un charbonnage, l'affaire de
l'Union du Crédit, l'affaire des Bassins Houillers, et, vu
les précédents, il ne serait pas impossible qu'à ces
affaires vinssent s'en joindre beaucoup d'autres.
Or, voici près de huit ans que la justice est saisie des
affaires Langrand et l'on nous assure que l'avocat géné
ral chargé d'étudier le dossier n'a pu encore arriver qu'à
l'étude du bilan de 1867.
Laffaire de la Banque de Belgique est l'instruction
depuis un an, et d'après les rumeurs qui circulent au
Palais, tandis que le juge d'instruction attend le rap
port des experts, le parquet vient de requérir contre
un nouveau prévenu.
L'affaire de l'Union du Crédit ne dure que depuis un
mois environ.
Dans celle des Bassins-Houillers, on instruit en l'air,
contre M. X, M. Y, M. Z, et l'on cherche un
Srévenu, peu près comme on chercherait une aiguille
ans une botte de foin.
En attendant, Langrand est en Amérique ou ailleurs
sans esprit de retour; Emerique est dans sa patrie qui
ne livera pas sou enfant, et M. Philippart, d'après le
Journal de Bruxelles, est en France, d'où il reviendra
quand on aura besoin de lui, et surveille les inté
rêts qu'il a là-bas. -
Tout cela n'est pas fort glorieux pour la justice.
Mais ne récriminons pas sur ces détails. Nous tenons
critiquer un système qui aboutit aux plus déprorables
conséquences nous voulons parler de la lenteur des
instructions judiciaires.
Il est temps qu'une voix énergique se fasse entendre,
soit dans les régions gouvernementales, soit la Cham
bre, soit dans les hautes sphères de la magistrature
pour qu'il soit mis bon ordre cette pratique d'inven
tion nouvelle qui, de la justice boiteuse fait une justice
paralytique.
En France, en Angleterre et ailleurs, où tout est
loin cependant d'être parfait, l'on procède d'une façon
autrement expéditive que chez nous et l'on ne met pas
la justice répressive la discrétion du temps et des
loisirs d'un expert comptable.
Un prévenu ou un accusé est en aveu on l'interroge,
on entend les témoignages, on le juge, et l'on donne
satisfaction prompte et complète la conscience publi
que, Ici l'on traîne pendant des années, on fait tout ce
que l'on peut pour rendre le coupable intéressant on
lui fournit les moyens de combiner vingt systèmes de
défense, on permet la foule de s'apitoyer sur son sort,
on le laisse bénéficier de tous les scandales, qui, venant
après le sien, le font promptement oublier.
Il ne faut pas que la justice s'y trompe elle est com
me tout autre pouvoir, justiciable de l'opinion publique,
et il n'en est point qui ait plus d'intérêt veiller la
conservation de son prestige.
Or, on ne fera croire personne qu'il faille des mois
ou des années pour établir la culpabillité d'un homme
qui est sous les verroux ou que l'on peut faire parler
s'il est libre, alors qu'on tient en même temps sa cor
respondance et ses papiers.
Si l'on ne peut débrouiller du coup tout ce qui tient
aux responsabilités civiles que l'on attende pour les
déterminer; mais l'intérêt des prévenus, de la société
et des principes exige que l'on ne transforme pas des
enquêtes judiciaires en des études historiques qui sont
bonne tout au plus insérer dans des mémoires d'aca
démie.
On apposera sans doute ces critiques des objections
tirées de toute sorte d'intérêts, d'habitudes, de néces
sités d'exigences techniques. Nous répondrons que
cela ne se passait pas ainsi jadis et qu'il est plus que
temps de faire prévaloir en matière judiciaire ce pré
cepte formulé par Boileau en matière littéraire Qui
ne sut se borner ne sut jamais instruire. En ces ma
tières, du reste, comme en toute autre, il y a quelqu'un
qui a raison, même contre un parquet, c'est tout le
monde.
Nous apprenons qu'une instruction se fait en ce moment
charge de M. le vicaire de Rousbrugge-Haringhe, prévenu
d'avoir rossé un enfant qui fréquentait le cours de religion
l'école primaire.
Cela nous remet en mémoire l'affaire du vicaire deVoorme-
zeele, prévenu de méfaits du même genre.
On est tenté de se demander si la parinstruction de ces
affaires durera aussi longtemps que celle des affaires Langrand?
Le révérend Joseph Daly, prêtre catholique romain, vient
d'être condamné 18 mois de travaux forcés, par les assises
deChester, pour vol et séduction.
C'est ce même prêtre qui, il y a quelque temps, avait été
accusé, Manchester, d'avoir empoisonné une jeune femme.
Il avait su établir un alibi, et le jury lui ayant donné les
bénéfices du doute, le juge avait été forcé de l'acquitter.
La somme volée pour laquelle il vient d'être condamné ne
s'élevait pas plus de 500 francs.
Un journal de Paris donne les détails suivants sur l'abbé
Beaujard, accusé de viol sur deux petites filles
«En voyant la gravité de l'affaire, le procureur de la Répu
blique avait ordonné une enquête immédiate sur l'abbé Btau-
jard! Cette enquête, faite par deux agents de la sûreté, pro
duisit des résultats concluants. Beaujard était connu partout
sous le très caractéristique surnom du curé caresseur, et
il avait eu des liaisons presque avouées. Une de ses maîtresses
était même mariée.
On découvrit en outre qu'il avait été récemment renvoyé
d'un couvent de petites filles, dont il était le directeur spiri
tuel.
A différentes reprises, des plaintes contre ce prêtre avaient
été adressées au curé de l'église de Gros Caillou et l'arche
vêque de Paris, et des mesures sévères allaient être prises
contre lui lorsque est arrivé l'affaire des deux petites filles.
Dimanche soir, 7 Janvier alors que le train de voyageurs,
parti d'Arlon 5 heures 43franchissait la frontière grand
ducale, les gardes de ce train faisaient invasion dans un com
partiment de i" classe non réservé, et dressaient procès-
verbal charge d'un curé émule de M. deGcrminyet d'un
ouvrier maçon.