EXTRAIT
chez Emmery-Decort.
4 ENCLUMES.
Adjudication
UN MOULIN
PARAPLUIES.
ADJUDICATION
ATTENTION!
MACHINE A VAPEUR
ÂLliflENT des ENFANTS
Acia sanctorum.
{Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
GROS et DÉTAIL.
L'ADJUDICATION
POUR FOURNITURE
Etude de M» ARSÈNE VAN EECKE,
MISE-A-PRIX DE
A FARINE,
d'un exploit fait par Louis Verhae-
ghe, Huissier Ypres, le 22 Janvier
1877, dûment enregistré, il appert
que Dame Marie-Sophie Lepouter,
épouse du sieur Jules Lefever, ci-
devant négociant, elle sans profes
sion, demeurant actuellement
Wervicq, a formé demande en sépa
ration de biens contre lui, et que
Mtre Gravet, avoué au Tribunal de
lre Instance d'Ypres, a été constitué
par la demanderesse sur ladite as
signation.
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TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE COCRTRAI.
Audience de lundi 22 janvier.
AFFAIRE DE H. DESEURE, CURÉ DE SAINT-GENOIS,
accusé d'attaques réitérées contre l'arrêt de la Cour d'assises
de la Flandre-Occidentale, qui a condamné les incendiaires de
St-Genois.
A l'ouverture de l'audience maîtres Coucke et Callier se
sont déclarés partie civile, au nom de MM. Delebecque, Bras
seur, Vandegitrst négociants St-Genois.
Des conclusions ont été combattues par M"6 Claeys, avocat
du curé de Saint-Genois.
Le jugement repousse ces conclusions. La partie civile
interjette appel.
L'affaire est remise indélînitivement.
Le prêtre dont il a été question vendredi la Chambre est
un sieur Ferdinand Debra, condamné par le tribunal de
Marche et la cour d'appel de Liège trente-deux mois de-
prison pour trente attentats la pudeur. Comme
toujours dans des cas semblables, il est parvenu se sous
traire par la fuite l'exécution de l'arrêt prononcé contre
lui. Il a prescrit sa peine, est revenu dans le pays et l'évêque
de Nainur s'est empressé de le nommer curé dans une com
mune du Luxembourg, Flamierge, si nous ne nous trom
pons.
M. Delcour et M. De Lanlheere ont qualifié la conduite de
l'évêque comme elle méritait de l'être.
Si ces faits sont vrais, a dit M. Delcour, ce ne sera pas
n moi qui tolérerai ce scandale.
Si j'avais, s'est écrié M. De Lantsheere, un moyen éner-
gique pour réprimer des scandales au sujet desquels il ne
1 peut y avoir des sentiments dans cette chambre, je n'hésite-
rais pas un instant les employer.
Nous approuvons fort cette vertueuse indignation. Mais
pourquoi les actes du Ministère sont-ils eu désaccord complet
avec elle
M. Bara a indiqué plusieurs moyens énergiques de répri
mer la conduite scandaleuse de l'évêque de Nainur. M. De
Lantsheere s'est refusé "a les employer.
La triste et épouvantable affaire du comte de Germiny reste
ignorée des lecteurs de la plupart des feuilles cléricales. Plu
sieurs de celles-ci, qui font un tapage infernal de la moindre
peccadille d'un libéral, n'ont pas même fait connaître la con
damnation d'un homme dui occupait dans le parti ultramon-
tain, en France, et dans l'enseignement catholique, un poste de
la plus haute confiance.
M. de Germiny était, en effet, le président effectif de l'Asso
ciation constituée pour fonderet diriger les universités catholi
ques en France. C'était donc la plus haute expression des idées,
des sentiments, des tendances que les cléricaux veulent incul
quer la jeunesse studieuse. Jeune encore, son zèle, son acti
vité, sa piété édfiante l'avaient fait appeler une situation émi-
nenle.
Et ce champion de l'enseignement ultramontain, ce dévot
appeléà régénérer la France parl'éducation, n'était qu'un misé
rable, cachant la plus affreuse corruption sous les dehors de
la piété et du dévoilement aux œuvres cléricales.
Nous nous garderions bien de faire ce rapprochement si,
d'un côté, chaque jour, chaque instant, les feuilles clérica
les ne jetaient l'outrage l'enseignement laïque, en Belgique,
si elles n<- confondaient pas effrontément les honnêtes profes
seurs laïques avec les rares coupables que Injustice doit attein
dre, et si, d'un autre côté, un ne voyait pas les tribunaux se fa
tiguer punir les vices immondes b auconp trop fréquents
parmi 1rs instituteurs ecclésiastique et le clergé employer tous
les moyi ns pour soustraire 1rs criminels aux châtiment des
lois.
Cepeudant ces dures leçons ne parviendront pas corriger
les champions des Duchesne et leurs émules. Mentir et haïr,
voilà toute leur morale. Innocenter et même honorer les tur
pitudes cléricales, voilà leur justice. (Journal de Liège.)
Sapeurs-Pompiers. - Pragramme des morceaux
qui seront exécutés le Jeudi 25 Janvier 1877, 7 1/2 h.
du soir, au local de la Société de la Concorde, sous la
direction de M. Wittebroodt.
1. Carmen, marche. (Bizet).
2. Le Capitaine Henriot, ouverture. (Gevaert).
3. Le Pré aux Clercs, fantaisie. (HéroidJ.
4. La belle Yproise,polka-mazurka. (Wittebroodt).
5. Les Vêpres Siciliennes, mosaïque. (Verdi).
6. La Vague, valse. (Metra).
Tentative de meurtre dans l'église St-Martin
Liège. Les personnes qui assistaient dimanche a la grand'-
messe célébrée l'église Sl-MartiD ont été profondément im
pressionnées par une horrible tentative de meurtre perpétrée
dans cette église.
On en était la lecture de l'Evangile quand un nommé
Joseph Tolman, âgé de 58 ans, qui venait de pénétrer dans la
grande nef, sortit de sa poche un revolver de fort calibre et,
presque bout portant, il fil feu sur un honorable habitant
de cette ville, M. Louis Labye, rentier, domicilié au Trooz et
demeurant rue Mont-St-Martin.
La balle, après avoir blessé M. Labye la nuque, alla se
loger dans la meuraille, en passant très près de la tête de Mme
de M... et sansatteindre heureusement aucune autre personne.
Mais le meurtrier tenait en main son arme, chargée encore de
cinq coups il s'apprêtait en faire un nouvel usage M.
Labye, quoique blessé, ne lui en laissa pas le temps il se jeta
sur lui et, assisté de M. Devaux, peintre, et d'une autre per
sonne, il put contenir, malgré sa résistance, le misérable, qui
fut bientôt conduit hors de l'église.
Pendant qu'on expulsait le scélérat un acolyte courait en
tenue sacerdotale prévenir au poste voisin la police qui aus
sitôt allait arrêter Joseph Tolman et le conduisait au bureau
de la permanence.
Dans l'interrogatoire qu'on lui fit subiril chercha ex
pliquer son criminel attentat en disant qu'il a été frustré dans
une succession recueillie par la famille Labye,avec laquelle il
n'a aucun lien de parenté. Quoi qu'il en soit, les réponses
faites par Tolman ne laissent pas supposer, comme on le pen
sait d'abord,qu'il ait un dérangement dans ses facultés men
tales, ou qu'il fut sous l'empire d'une surexcitation passagère.
Après avoir subi un interrogatoire devant M. le procureur
du Roi, l'auteur de cette tentative de meurtre a été enroué la
prison cellulaire.
Cet individn a»ait hérité dernièrement d'une somme assez
forte,qu'il s'est empressée d'aller dissiper en menant Paris la
vie grandes guides.
La blessure de M.Labye est heureusement légère et ne peut
donner aucune inquiétude. Aussitôt après l'accident, il a pu se
retirer chez son frère, ingénieur, demeurant près de l'église,
et son état est aussi satisfaisant que possible. Par un très heu
reux hasard, la balle qui était de dix millimètres,a frappé obli
quement sur le col épais elraidequeporlait M.Labye et a ainsi
un peu dévié de sa direction primitive.
On pense bien l'émotion que cet incident souleva au milieu
de la grand'messe. La panique était générale, mais put se cal
mer assez rapidement. (Journal de Liège.)
Le double assassinat de Sivry ne restera pas impuni.
Nous avons annoncé les aveux de Crochnn, qui laissaient
peser sur Aublin seul le double meurtre du percepteur de
Sivry et de sa servante. Aublin, si ferme dans ses dénéga
tions, et qui, devant Crochon lui-même avait essayé d'abord
de tenir tête et de nier tout, s'est senti accablé par la préci
sion des détails et la franchise entière des révélations de son
complice. Son entrevue samedi avec le juge d'instruction a
été des plus émouvantes.
Il se laissa tomber, affaissé, sur un siège, dès sa comparu
tion. La sueur ruisselait de son front. Après un long silence,
il se leva résolu et dit au juge Veuillez écrire, monsieur.
Il avoua alors que s'étant rendu Sivry avec Crochon et un
troisième complice, qui s'est suicidé, ils avaient voulu voler
le percepteur et sa servante. Mais surpris dans la tentative,
Aublin n'avait pas hésité frapper de coups de poignard le
malheureux vieillard et la vieille domestique.
Il a donné sur sa fuite et sur celle de ses complices des
détails complets puis s'arrêtant épuisé, il a demandé deux
jours de répit promettant d'ajouter lundi de nouvelles et
graves révélations.
S'agirait-il du double assassinat de Willems, dont les
auteurs n'ont jamais pu être découverts, et accompli dans des
circonstances presque identiques celles de Sivry S'agit-il
seulement de compléter les premiers renseignements sur
l'assassinat de Sivry Nous le saurons demain, Aublain devant
être interrogé demain par le juge d'instruction.
Aublin est très abattu. Crochon refuse toute nourriture,
ne prenant peu près que de l'eau et semble vouloir se laisser
mourir d'inanition. (Echo du Nord).
Pour extrait conforme
GRAVET.
Ypres, 25 Janvier 1877.
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Wervicq, Son A, N° 37a, du ca
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