Pesle bovine.
Nouvelles locales.
Voici comment s'exprimait cet honorable séna
teur: D'après les données recueillies lors du
recensement de 1866. la population mâle et ma
jeure est de 1,400,000 habitants il y a, en tout,
1.208.637 habitants mâles sachant lire décrire;
si l'on déduit de ce nombre la part proportionnelle
afférente la population âgée de 10 21 ans, il
reste 879,887 personnes sachant lire et écrire,
c'est-à-dire près de 2 fois et demie le nombre des
électeurs communaux et 4 fois environ le nombre
des électeurs provinciaux sous le régime de la
nouvelle loi. En moyenne, dans les communes de
plus de 10,800 âmes, le nombre des électeurs ne
sera que de 37 pour cent du nombre des habitants
mâles et majeurs sachant lire et écrire.
Il est permis de conclure de là que s'il existe
sous ce régime des électeurs ne sachant pas lire et
écrire, ils formeront une exeption très rare
peine digne de l'attention du législateur.
Voulez-vous savoir maintenant qui faisait, il y a
six ans, celte déclaration si catégorique?
C'était M. MALOU lui-même, M. Malou, qui,
sous prétexte de protéger les électeurs illettrés, est
devenue l'inventeur du bulletin de parti et de toutes
les combinaisons ingénieuses dont le seul but était
de maintenir, sous une autre forme, les scandaleux
abus du système actuel. (Meuse).
Les cléricaux crient bien haut que le parti libé
ral est le parti Jes faux-électeurs. A cette impru
dente affirmation, il y a une réponse péremptoire
ce sont les agissements des cléricaux eux-mêmes
qui osent charger leurs adversaires des turpitudes
dont ils sont seuls coupables. Un membre du comi
té central de l'Association libérale de Gand, M.
Lippens. adresse ce sujet aux journaux de cette
ville une lettre très instructive, dans laquelle il
rappelle tout le système de fraudes que l'Associa
tion cléricale de Gand avait organisé en 1867 pour
s'assurer la majorité dans cet arrondissement.
Voici quelques-unes des instructions données
ce sujet par cet honnête comité
elle circulaire, dit M. Lippens, esl décisive,
esl si compromettante pour le parti clérical
qu'après en avoir annoncé la publication, en ré
ponse aux attaques du Journal de Gand, M. Léger
n'osa point lui faire voir le jour. La fraude s'affi
chait en effet trop ouvertement. Ne disait-on pas
S'ils n'ont ries qu'ils puissent déclarer, ils ont
le droit, en vertu de la loi pour ce qui concerne
le mobilier, de quintupler la valeur localive
N'ajoutait-on pas Pour les patentes, ce sera
chose facile dans les communes où nous avons
culbuté nos adversaires. Lb collège des réparti-
tieks n'a qu'a hausser d'une classe le patenté!...
Voilà les fraudes commises depyis 1863 ou 1864
par ceux qui, aujourdhui, veulent faire croire
qu'ils sont les volés cl nous les voleurs (voyez
le manifeste du Meeting)par ceux qui qualifient
les libéraux d'Anvers falsificateurs des listes
électorales (Meuse.)
Le typhus contagieux continue se répandre en
Allemangne. Il règne encore Cologne, où des aba-
lages nombreux ont été effectués ces jours derniers.
La maladie s'est étendue la commune de Nippes,
près de celle ville.
Le fléau existe encore Emden (Hanovre),
localité voisine de la Hollande, où de grandes pré
cautions sont prises pour en éviter l'introduction
chez nos voisins.
Il s'est déclaré aussi Prenzlau. province de
Brandebourget Gelsen-Kirchen (régence
d'Arnsberg).
A Dresde (Saxe royale), la maladie a été intro
duite dans les étables du Stadtgut, dont le proprié
taire avait acheté une bête infectée.
Différentes autres bêles atteintes du mal avaient
été importées Dresde de la Silésie.
Aussi la maladie a-t-elle pris de l'extension
dans celle contrée elle s'est d'abord déclarée
Freiberg ainsi qu'à Wildorf, Badebcrg et Chemnilz
(royaume de Saxe).
Tous les cas d'infraction proviennent de la même
source, c'est-à-dire, du troupeau importé en fraude
de la Pologne russe dans la Silésie.
Dix-neuf localités de l'empire allemand ont été
jusqu'à ce jour visitées par la peste bovine. Aussi
redouble-t-on d'énergie et d'activité pour chercher
éteindre les foyers d'infection.
Dans la séance de la chambre prussienne du 12
février, on s'est occupé de la situation et du danger
que l'Europe centrale court de voir constamment
introduire l'infection par les bêles des Steppes
russes, où la maladie existe l'état permanent et
où l'on ne prend pas des mesures suffisantes
malgré les résolutions de la conférence internatio
nale qui a été tenue Vienne en 1872. Au congrès
d'hygiène de Bruxelles les mêmes reproches ont
été laits au gouvernement russe.
En Angleterrela situation ne semble pas
s'améliorer la maladie règne toujours Londres
où l'on continue abattre du bétail les mesures
prises ne semblent pas suffisantes, car le mal vient
de se répandre au dehors et s'est propagé Slrat-
ford.
On voit donc que le danger d'invasion de la peste
bovine dans notre pays devient de plus en plus
menaçant et qu'il y a lieu d'attirer l'attention des
cultivateurs sur les précautions prendre pour
éviter, le cas échéant, le développement de la ma
ladie, si elle venait se déclarer.
C'est daus ce but qu'une circulaire publiée au
Moniteur du 15 février a été adressée par le minis
tre de l'intérieur aux gouverneurs des provinces.
On ne peut trop recommander aux délenteurs
de bestiaux de veiller l'exécution des instructions
qui leur ont été données. (Moniteur).
Union Conservatrice
et
consiitutoinnelle Août 1867.
de
l'arrondissement de Cand.
- Voici ce que nous proposons
- Vérifier les listes électorales pour les Chambres
et la province, relever les noms de tous ceux qui, par
suite d'une diminution de leur impôt foncier, disparaî
tront des listes, adversaires ou amis, nos amis pour
qu'ils déclarent quelqu'autre patente ou un impôt per
sonnel nos adversaires pour les faire rayer en 1868
s'ils passent 1868 sans majorer leurs autres impositions.
- 2' Obtenir de ceux qui tomberaient de la liste qu'ils
déclarent quelque chose de plus en personnel ou
patentes, bien entendu en ne déclarant que le feu, les
domestiques, ou les objets qu'ils possèdent, le négoce
u'ils exercent. S'ils n'ont rien qu'ils puissent déclarer,
ont droit en vertu de la loi (5e base) pour ce qui
cerne le mobilier, de quintupler la 1® base (valeur
tive.)
Pour les patentes, ce sera chose facile dans les
unes où nous avons culbuté nos adversaires Le
ge des répartiteurs n'a qu'à hausser d'une classe
tente... Nous éprouverons en ceci combien il a
important pour nous d'avoir vigoureusement agi
dernier dans les élections communales.
Nous en recueillerons maintenant les fruits dans
•and nombre de communes, car là où nous avons
,i, ce travail va être des plus faciles. On n'aura
besoin de recourir aux moyens que ie viens d'indi-
tandis qu'on aura recourir dans les localités où
inistration locale nous est hostile...
Il circule en ce moment Anvers, des billets faux de
20 francs.
Plusieurs de ces billets ont été présentés la Suc
cursale de la Banque Nationale qui en a refusé le
paiement.
La fraude, en effet, est d'autant plus facile recon
naître par le public, qu'il suffit de les présenter au jour
pour constater l'absence de tout filigrane.
Dans les billets ordinaires, le chiffre 20 et le mot
FRANCS apparaissent très-nettement dans l'intérieur
du papier.
Le chiffre 20 et le mot FRANCS sont formés de
traits foncés surun fond clair.
Pour dissimuler l'absence de ce filigrane, le faussaire
a pris la précaution de froisser et de salir ces billets,
mais il suffit d'un simple examen pour découvrir l'ab
sence du filigrane.
Le billet que nous avons sous les yeux porte comme
date d'émission le 19 février 1876 comme signatures,
celles de MM. Eug. Prévinaire, comme Gouverneur,
L. Limbosch, comme Trésorier et celle de J. Morel
comme Contrôleur.
L'encre qui a servi l'impression des billets faux
est plus forcée que celle employée par la Banque.
Le chiffre 80 du billet faux est formé de lignes
bleues sur fond blanc, tandis que dans le billet vrai ces
chiffres sont formés de traits blancs sur fond bleu.
Mais ce qui permet surtout au public de reconnaître
aisément la fraude, ce sont les mots la Loi punit le
contrefacteur des travaux forcés qui dans les bil
lets vrais se détachent très-nettement sur le fond bleu
du cartouche oval du bas du dessin, tandis qu'ils sont
peine visibles dans le billet contrefait.
Le numéro central est en caractères beaucoup plus
petits dans les billets contrefaits que dans les billets
véritables.
Trois des billets présentés la Banque portaient les
signes récognitifs suivants P7 47.
et le quatrième les signes P76 477.
On nous rapporte l'arreslalion Anvers, de (rois individus,
d'origine hollandaise, accusés de fabrication et d'émission de
faux billets de banque de 20 francs.
Après un long interrogatoire,subi devant le juge d'instruc
tion Theyssens, les deux frères, Jules et Gérard Ensick, ont
été maintenus en étal d'arrestation.
Parmi les témoins qui ont été entendus, quelques-uns ont
positivement reconnu les prévenus comme en ayant reçu de
faux billets en paiement.
Les pierres, ainsi que les autres objets ayant servi a la fabri
cation des faux billets, ont été saisis.
Cela n'empêche pas que la circulation de faux billets de ban
que continue. Jeudi on en a présenté trois échanger la
succursale de la Banque nationale'a Anvers deux oui été sai
sis. Un négociant de la ville, qui en possédait un troisième,
refusa de le remettre. Le parquet en a été immédiatement
instruit, et le juge d'instruction Theyssens, accompagné de
son greffier et de l'adjoint de police Schwaitz, s'est rendu au
domicile dudit négociant et a fait saisir le faux billet de ban
que au nom de la loi.
Concert de la Société des Chœurs.
Nous avions affirmé que le grand Concert de Diman
che dernier serait l'événement de la saison. Notre
attente n'a pas été déçue. La salle littéralement comble
offrait un coup d'œil ravissant. On remarquait une
foule de dames revêtues de somptueuses toilettes.
L'auditoire éprouvait une véritable jouissance artisti
que écouter Mad. Vansanten, MM. Beyer et Ligy,
qui avaient bien voulu prêter leur bienveillant concours
pour rechausser l'éclat de cette délicieuse soirée. Le
programme ne comportait pas moins de douze mor
ceaux, qui tous se sont déroulés de la plus charmant©
façon. Artistes et amateurs ont été accueillis par
d'unanimes marques de satisfaction. En un mot, tout
le monde s'est retiré enchanté. M. le sénateur baron
Mazeman de Couthove, MM. les échevins, plusieurs
conseillers communaux, des officiers et de nombreux
dilettanti témoignaient, par leur présence, la sollici
tude, les sympathies, tout l'intérêt dont la Société est
entourée.
Les chœurs dirigés par M. E. De Vos, dont le talent
a été si souvent sanctionné par toute la presse musi
cale, ont fait des prodiges de précision, de vigueur, de
coloris et de délicatesse dans l'interprétation au Tyrol,
de Gevaert. On sentait là l'impulsion d'un maître. Le
chœur de Quentin Durward, avec accompagnement
d'orchestre, a été enlevé avec une verve, un ensemble
et un sentiment vraiment dramatique. M. Fivé a
admirablement chanté le solo de cette jolie composition
de l'auteur du Tyrol et de tant d'autres chefs-d'œuvres.
M. Fivé a de la méthode néanmoins quand l'élan est
donné, son tempérament l'emporte vraie nature d'ar
tiste que l'instinct guide, que la sensibilité entraîne et
dont l'émotion va droit au cœur.
Deux splendides ouvertures le Poète et le Paysan,
de J. Suppé, et Obéronde Cari von Weber, ont été
rendues en perfection par la vaillante phalange instru
mentale si laien disciplinée par M. Beyer qui a été
l'objet d'une chaleureuse ovation. Dans le Poè'te et le
Paysan, M. Arthur Gaimant, a également obtenu un
magnifique succès. Pour notre part, nous sommes
encore sous le charme provoqué par le jeu si pur, si
correct et si naturel de ce violoniste dis'ingué.
Les deux sections réunies sous l'intelligente direc
tion de M. Mathieu, ont exécuté avec une sûreté
imperturbable Y Introduction et Chœur de Larade
Maillard. M. Mathieu, qui avait dû remplacer au pied
levé M. Coffyn, a parfaitement chanté le solo. Mais où
cet excellent musicien a fait valoir sa voix vibrante,
ronde, ample et puissante, c'est dans l'interprétation
du Franc archer, mélodie de L. Jouret. La salle en
tière l'a vivement applaudi.
Comme il y a un an, Mad. Van Santen nous est
apparue avec tous les charmes de sa personne et de
son talent. Mad. Van Santen, en effet, a la voix très-
sympathique, d'une grande étendue et d'une flexibilité
rare. Elle a chanté avec des accents d'une émotion
touchante, Stella, valse légende de Faure avec une
expression et une élévation superbes, le grand air de
la Reine de Saba, de Gounod avec passion et un
respect scrupuleux du texte musical la Chanson de
Magali du même auteur. Dans ce duo, elle a été très-