233. Jeudi. 37e année. 29 Mars 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL 11 V P il E S KT D L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEU»! ET LE mhanciie. BULLETIN POLITIQUE. Le bruit de la démission de M. Vanden- berghe-Elsende sa place de Sénateur, ne s'est pas confirmé. M. Vandenberghe, quoique hors d'état de se rendre au Sénat, a cédé aux instances de ses amis, qui sentent le terrain glisser sous leurs pas et ont trouvé qu'ils au ront déjà assez de peine trouver un seul can didat de quelque valeur, quoique, dans la pro vince d'Anvers, les sept huitièmes des éligibles au Sénat appartiennent l'opinion cléricale. Les libéraux n'hésitent pas recommencer la lutte et ils ont adopté pour candidat M. le Chevalier de Bosschaert. Ils ne pouvaient faire un meilleur choix; M. de Bosschaert est le Président de l'Association Libérale, c'est un homme-drapeau qui, en toute circon stance, a donné de nombreux gages de son dévouement l'opinion libérale. M. de Bos schaert jouit d'ailleurs d'une grande popula rité qui est due l'affabilité et la franchise de son caractère. Encore une fois, les libé raux ne pouvaient faire un meilleur choix. Mais ils auront fort faire, toute la gente cléricale est déjà en mouvement et le Précur seur vient de publier des documents qui prou vent que le clergé sera, comme par le passé, le principal instrument de la lutte. C'est, en ef fet, lui que les feseurs de l'Association char gent de conduire les électeurs et de leur don ner dîner. On pourra donc assister encore une fois cet éceurant spectacle de voir con duire le corps électoral, comme un vil troupeau, sous la garde de son berger. Cette fois au moins nos adversaires ne pourront plus le nier. Que nos lecteurs en jugent du reste par la lecture des pièces dont nous venons de parler Le Précurseur ajoute cette pièce les com mentaires qui suivent Que signifient, après cela, les dénégations de nos adversaires? Ce document ne prouve-t- il pas que le clergé exerce bien la pression et la contrainte qui ont été dénoncées par Mon sieur Bara du haut de la tribune. Sans doute la réforme électorale rendra la surveillance et le contrôle plus difficiles, mais rendra-t-elle la contrainte impossible? Nous en doutons aussi, si nous accueillons comme un bienfait la réforme telle qu'elle est proposée c'est com me une première étape que nous sommes bien disposés franchir, s'il le faut, pour rendre l'électeur la liberté et lui assurer le secret de son vote. Toute réforme qui n'aboutira pas ce ré sultat, nous paraîtra incomplète et nous som mes bien décidés ne pas desarmer avant d'avoir atteint ce but. Pendant que la Chambre s'occupe de remé dier aux abus, auxquels donne lieu la lot électorale actuelle, il n'est pas hors de propos de lui signaler un point qui mérite sa sérieuse attention. C'est que les Députations, du moins la nôtre, ne tenant aucun compte des délais PROCH VIRES ACQU1RIT EUND0. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restunl du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 351. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: ia ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 7-50. 9-07. 12-07. 5-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-46. - 11-20. - 2-55. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-45. I.angheraarck-Ostende. 7-18. 12-06. 6-20. Langhemarck, le samedi, 5-50. Malgré la grande activité que déploie en ce mo ment la diplomatie européenne, les négociations n'avancent pas beaucoup. A peine arrivé Vienne, le général Ignatiefï a eu des entrevues avec le comte Andrassy, avec les ambassadeurs d'Angleterre, de France et d'Italie. Il a reçu le ministre de Turquie il visitera encore plusieurs personnages, et même l'Empereur et repartira immédiatement pour Saint-Pétersbourg. Le marquis d'Harcourt, ambassadeur de France auprès du gouvernement anglais, revenu Paris, est reparti pour Londres. Le Moniteur universel annonce que la Russie est disposée remplacer la démobilisation de l'ar mée de Kischeneff par une déconcentrationou plutôt, pour substituer un mot technique un mot barbare, par une dislocation de l'armée d'opéra tions. On dit même que l'idée première de celte combinaison serait due au général Ignatieff. Si donc c'est la présence en Bessarabie et sur le Pruth des 240 mille hommes et l'armée russe qui gêne la Turquie pour exécuter ses réformes et qui inquièle en même temps l'Angleterre, le Czar, en les faisant rétrograder, aura donné un gage de plus des intentions pacifiques de la Russie. Si celle nouvelle se confirme, on peut espérer qned'Angleterre saura apprécier sa juste valeur cette concession nouvelle de la Russie et qu'elle y répondra en se montrant moins soupçonneuse et plus décidée que ces jours derniers ne pas tenir compte des obstacles subsidiaires et ne considérer que le résuilat eu lui-même. Quant aux négociations avec le Monténégro, on annonce que la Porte soumettra au Parlement oilo- man. dans le courant de celte semaine, sa résolu tion définitive relativement la paix signer avec le prince JN'ikila. En attendant, celui-ci a, d'après une dépèche adressée de Ragusc la Gazette de Francfort, conclu avec le prince mirdile Dora un traité d'al liance par lequel ce dernier s'engage prendre les armes avec tous les Mirdiles, dès que la guerre recommencera. En France les trois délégués anglais et les trois délégués français sont en ce moment réunis au ministère des affaires étrangères, sous la prési dence du duc Decazes et en présence de lord Lyons, pour l'examen des questions qui se ratta chent au traité de commerce. L'empereur d'Allemagne a définitivement refusé d'ecccpter la démission du général de Stosch, chef de l'amirauté. Le différend qui a éclaté entre ce haut fonctionnaire et le prince de Bismarck, vient d'être aplani. Une lettre de l'Empereur, annonçant que le conflit est terminé et rendant hommage aux services rendus par le chef de l'amirauté, paraîtra sous peu au Moniteur de l'Empire. Recevez, etc. La direction des œuvres électorales, El)G. DE DECKER, EDW. COREMANS, 1. DE WINTER-LAITWERS. Apres. le 28 îlars 1877. Mousieur le curé, Messieurs les délégués pour la campagne se réuniront vendredi prochain, 23 mars, 10 heures du malin, au local du Cercle catholique, place de Meir, 76 (lre étage). S'il vous était impossible d'assister cette réunion, veuillez vous y faire représenter par une personne sûre, laquelle veuillez délivrer la présente invitation comme carte d'intro duction. Ordre du jour AContributions de 1877. MM. les correspondants sont priés de s'assurer si les nouveaux rôles de contributions pour 1877 ont été déjà distribués par les receveurs, s'ils sont bien conformes aux déclarations faites par les contribuables. B. Prochaine élection d'un membre du Sénat, en rempla cement de bien noble baron Van Delft, décédé. Discussion des points les plus importants, spécialement en ce qui concerne 1" La distribution d'imprimés 2° La remise de billets 5" Le voilurage des électeurs 4° Distribution de la pâtée aux électeurs (sic) (bet eten ge»en aan de kiezers) soit en ville, soit la campagne. MM. les délégués qui auraient faire des observations sur 1rs moyens de transports usités le 13 juin 1876, sont priés de nous en faire communication écrite. A'. B. L'élection aura probablement lieu mardi 10 avril (fêle de la Visitation de N.-D.). Les curés sont donc chargés de vérifier si les augmentations de contributions faites en 1877 en vue de l'élecliou de 1880 ont été maintenues par l'administration. En un mol, ils s'assurent par eux-mêmes que leur travail électoral n'a subi aucune modification. Les électeurs ruraux seront bien surveillés, bien enregi- mrnlés, bien fournis de bulletins et bien nourris Le jour de l'élection est donc fixé au jour de fêle de la Vierge. Le choix est profond. Le temps pascal ayant précédé le 10 avril, la propagande électorale par le confessionnal aura donné en pHn et les ruraux anweronl fanatisés point, pour faire, si nôus leur en laissons l'occasion, un nouveau sénateur du clergé. Il est non moins curieux de voir que la conduite de l'élec tion est confiée eu partie M. Coremans. Honneur nouveau pour M. le représentant des communes rurales Mais puis- qu'ici M. Coremans s'adresse ses véritables électeurs, il est ici sa véritable place. Le parli clérical s'appuie sur M. Coremans et sur les élec teurs de Brecht c'est la situation «raie dans toute sa logique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1