Le fiasco Kervyn et Compie.
Les faux électeurs selon les cléricaux.
Nouvelles locales.
stipulés par la loi, statuent sur les réclama
tions électorales, quand il leur plaît et même
iamais, si tel est leur bon plaisir. La loi dit
bien que les Députations doivent statuer avant
le 30 Novembre, mais la nôtre parvient élu-
--h-j:«lioniio fm<i niip l'intérêt
der cette disposition, chaque fois que l'intérêt
de son parti l'exige; ainsi, nous sommes le 28
Mars et il y a encore quatre ou cinq affaires et
des plus scabreuses pour nos adversaires, sur
lesquelles elle n'a pas statué.
L'année dernière, il y a eu des affaires sur
lesquelles une décision n'est intervenue que
quelques jours avant les élections, et il en est
même sur lesquelles, notre connaissance du
moins, il n'est survenu aucune décision.
Croit elle par hasard faire la même chose
cette année. Elle.se trompe singulièrement,
car nous apprenons que nos amis se proposent
de signaler cet abus la Chambre.
Mais, dira-t-on, où est le remède D'après
nous, il est bien simple il n'y a qu'à permet
tre aux parties, après un délai fixe, de se
pourvoir directement devant la Cour d'Appel,
qui statuera la fois en premier et en dernier
ressort. Aujourd'hui il y a déni de justice
et il n'y a rien de pire que cela.
Quelque soit le parti auquel un honnête homme appartienne, il doit aimer que justice soit faite. Ce sont
les personnes qui tiennent ce principe en honneur que les officiers pensionnés invitent examiner le
tableau ci-dessous avec les observations qui les suivent.
Les officiers pensionnés prient donc les personnes, qui par suite de leur position sociale jouissent d'un
certain crédit ou d'une certaine influence, de bien vouloir les aider obtenir la jouissance des droits qu'ils
revendiquent.
Etat indiquant la différence du taux approximatif des pensions civiles et des pensions militaires.
FR.
8,500
6,500
5,500
3,450
2,400
2,100
N. B. S'il est trop difficile de réviser la loi des pensions, il suffirait de majorer les pensions militaires
de 20 p. c. en moyenne. Une somme de quatre cent mille francs suffirait au delà.
Le budget des pensions militaires diminue chaque année par les extinctions d'officiers cl sous-officiers
entrés au service la Révolution, dans un âge déjà avancé.
Depuis l'année 1872 jusqu'à 1876, le chiffre des pensions a diminué de 148,000 francs (cent quarant-
huit mille francs) el tend diminuer encore longtemps, d'après les prévisions. En 1872, il était de
3,839,000 francs et en 1876 de 3,750,000 francs. Communiqué
4,333
3,666
2,533
1,600
1,400
2,760
2,300
2,090
1,350
1,124
1,573
1,366
443
250
276
La mascarade dont M. Kervyn (Bruno) devait
être le héros avait attiré Veudredi la Chambre
des représentants, une foule considérable. Toutes
les tribunes regorgeaient de monde, non seulement
les tribunes publiques mais celles du Sénat et du
Corps diplomatique. Des centaines de personnes
stationnaient aux abords du Palais législatif. L'As
semblée, de son côté, était excessivement nom
breux.
La séance s'est ouverte par un discours écrit de
M. le Ministre de l'Intérieur. Il a constaté qu'au
cun fait repréhensible n'avait été relevé ni par la
police ni parle parquet, el il a terminé en regret
tant les démonstrations dirigées contre le culte
catholique.
M. Ki rvyn a pris ensuite la parole, de sa voix
la plus solennelle. Il a donné de longs développe
ments la thèse qu'il avait indiquée lorsqu'il a
annoncé son interpellation, savoir que la masca
rade de la Mi-Carême a compromis le respect de la
religion et de l'autorité, la paix, l'honneur et la
dignité du pays. Rarement M. Kervyn a accumulé
une série plus nombreuse de longues phrases et de
périodes ronflantes. Mais il n'a pas cité un fait,
pas un seul, l'appui de ses déclamations.
La Chambre a ensuite entendu M. Anspach qui
a fait l'histoire vraie de la mascarade de la Mi-
Carême, et M. Meeus qui a lu un discours très
fanatique et très exalté propos de la cavalcade
qui a parcouru, le même jour, les rues d'Anvers.
Ce boniment électoral a laissé la Chambre très-
impassible.
MBara est intervenu alors dans le débat, et il
a établi la dernière évindence que la mascarade
de la Mi-Carême avait un caractère inoffensif. En
vain a-l-il mis en demeure les orateurs de la droite
de citer les faits qui constituaient d'après eux des
atteintes la religion catholique; les sommations
réitérées qu'il leur a adressées sont restées sans
résultat. L'honorable membre a parfaitement dé
peint le caractère du débat soulevé par M. Kervyn;
ce qu'on veut c'est, sous prétexte de liberté reli
gieuse, attribuer des privilèges aux moines, aux
religieux de tout acabit. Le discours de l'honorable
député de Tournai a eu le plus grand succès.
Voici quelques chiffres qui démontrent l'évi
dence que les cléricaux ont toujours faussé les
scrutins par l'inscription de faux électeurs sur les
listes et l'exclusion méthodique censitaires, dont
ils avaient redouter la vole
Nos Rodins jubilent un magistrat, notoirement
connu pour appartenir l'opinion libérale, a suc-
combéà lauri sacra famés coupable d'un détour
nement de cinquante mille francs, il a voulu se
soustraire la justice des hommes, il s'est donné
la mort.
Ce magistrat prévaricateur, c'est M. Petithan,
juge au tribunal correctionnel de Liège.
Nos Rodins, disons-nous, poussent dévotement
des cris de triomphe. Voilà, disent-ils, le fruit des
doctrines libérales voilà le grand parti de la mora
lité publique
C'est ainsi que les gens de sacristie raisonnent
d'un fait isolé, ils tirent une conclusion générale.
Et si nous critiquons ce coup de pied donné aux
notious les plus élémentaires de la logique, ils nous
répliquent que nous agissons de la sorte en relevant
complaisamment les fautes des cléricaux en général
et du clergé en particulier.
La comparaison n'est pas heureuse, elle est
même maladroite.
La parti libéral ne prétend point rendre ses
membres impeccables mais et c'est là sa gloire
il est implacable el intransigeant sur les ques
tions d'honneur. Nous rejetions de nos rangs ceux
qui se rendent indignes de l'estime publique. Et
c'est parce qu'il savait n'obtenir de ses amis politi
ques ni indulgence, ni pardon, que le malheureux
magistrat de Liège a mis fin ses jours.
Jamais clérical flétri par la justice, a-t-il été
poussé celte extrémité? Non, car quelque faute
que l'on commette contre le code des honnêtes gens,
on est assuré, si on a des accointances avec les
sacristies,d'y trouver toujours des amis, des pro
tecteurs, qui vous défendent et tentent de vous
réhabiliter. Les langrandistes et maint député, cé
lèbres parleurs tribulations judiciaires, insultent,
assis sur la basane parlementaire, la moralité
publique. Les Duchesne, les Spaas, les Van Liere,
et tutti quanti sont toujours attendre un mot de
blâme de leurs supérieurs ecclésiastiques.
(Le Libérale de Louvain.)
5" Demande de poursuivre le remboursement de la rente
de Gruson, appartenant la même fondation.
IC i/V 1* vwrrwr v( nm
Il existe trois classes de
capitaines nous avons
pris la moyenne pour base
Colonel
ou emploi civil équivalent
Lieutenant-Colonel
ou emploi civil équivalent
Major
ou emploi civil équivalent
Capitaine (moyenne)
ou emploi civil équivalent
Lieutenant
ou emploi civil équivalent
Sou*i-Lieutenant
ou emploi civil équivalent
UNE réclamation sur QUATRE électeurs.
Et de ces 1292 réclamations, l'autorité communale
catholique, mise au pied du mur, en admit elle-même
105» comme fondées.
Elle en rejeta 232 mais de ces 232 décisions, 110
furent encore réformées par la députation permanente,
cléricale, elle aussi.
La juridiction de la Cour d'appel n'existait pas en
core en 1868, et néanmoins le public, sur 1292 récla
mations, avait obtenu gain de cause contre les catholi
ques du conseil communal et de la députation perma
nente dans 14-09 cas.
En 1867, les listes électorales d'Anvers, dressées par
l'autorité communale catholique, accusaient, sur les
listes électorales de l'année précédente, une DIMINU
TION de:
258 électeurs pour les Chambres
254 la province
312 la commune;
alors que l'accroissement de la fortune publique et
l'augmentation extraordinaire et persistante ae la
population devaient produire un résultat tout opposé.
Remarquez, d'ailleurs, que cette suppression d élec
teurs coïncidait avec Y oubli d'inscription sur les listes
d'un grand nombre de nouveaux électeurs qui avaient
parfaitement le droit de voter.
La fraude était si grande, l'abus si scandaleux, que
l'attention publique finit par s'émouvoir, et l'année sui
vante,-c'est-à-dir# en 1868, l'autorité communale fut
saisie de 1292 réclamations.
1293 réclamations sur 5175 électeurs généraux,
5747 électeurs communaux.
Passons l'année 1869, où la juridiction de la Cour
d'appel est introduite.
Nonobstant les 1 i «9 réclamations ADMISES l'année
frécédente, le public est encore forcé d'adresser
autorité communale 1OG5 réclamations.
Et de nouveau, l'autorité communale catholique ne
peut faire autrement que d'admettre sans contestation
1177 de ces réclamations.
Sur celles qu'elle rejette, la députation permanente
en admet 11 et enfin la Cour d'appel aamet encore
91 de celles que la députation permanente avait cru
pouvoir écarter.
En tout, 1384 cas dans lesquels le public avait
raison contre l'administration communale.
Que le lecteur médite ces chiffres et juge de la mo
ralité des cléricaux.
g a
VILLE D'ÏPRE». - cowmf.ii. rotaut iti. - Séance
publique, Samedi 31 Mars 1877, ti 5 h' du soir.
ORDRE DU JOUR.
1° Communication de pièces.
2* Approbation du cahi< r des charges location d'immeu
bles appartenant aux Hospices.
5° Approbation procès-verbal rente de sapins et taillis
appartenant aux Hospices.
^4° Demande de transfert, au nom de la ville, d'un capital
appartenant la fondation Lamotle et se trouvant entre les
mains des Hospices.
6° Arrêt définitif du rôle de la taxe sur les chiens, pour
1877.
7" Acquisition terrain joignant le cimetière.
8" Demande de concession.
9° Agrandissement école Lamotle.
10* Demande de subside musique des Pompiers.
11" Fêles Tuindag.