La partie d'échecs. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Acla sanclorum. n. pièces de cinq francs pour rosser les libéraux. Ces honnêtes gens ont refusé avec indignation. Nous prévenons les instigateurs du désordre que l'autorité est avertie et que force restera la loi. Le conseil communal d'Ostende vient d'approu ver le contrat conclu entre celte ville, la Banque centrale anversoise et la Banque de Bruxelles pour un emprunt de quatre millions, fr. 4-8o. On sait que cet emprunt est destiné l'exécution de travaux publics, dont plusieurs vont être enta més sans retard. Le respect de nos cléricaux pour les institutions belges se fait jour dans toutes les occasions. Voici un fait que nous rapporte un de nos amis de Dinanl L'autre jour un curé des environs accompagnait un conscrit de sa paroisse devant le conseil de mi lice; ce genre de patronage devient, paraît-il, assez fréquent. En présentant son protégé au conseil, notre curé crut devoir dire Voici un milicien dont la cons titution est aussi débile que la Constitution belge.» Celte impertinence fut fort mal accueillie par le conseil, et celui-ci déclara le jeune clérical propre au service. (Journal de Gand.) On lit dans l'Italie Qu'y a-t-il derrière la velléité de retraite de M. de Bismarck! Le protocole aboutira-l-il La 'guerre est-elle conjurée Renouce-t-on s'enlre- massacrer sur le Danube, et peut-être ailleurs Ce sont là de grosses questions que d'autres se risquent les traiter Ce que je sais, c'est que, si ces inquiétudes, ces alertes, ces menaces, ees manœuvres finisseut, il sera temps. Car voilà de longs mois que les esprits sont anxieux, que les affaires ont peur, que le commerce et l'industrie languissent. La France est peut-être le pays le moins atteint mais le malaise est partout autour d'elle, et elle en subit le contre-coup. Y a-t-il en Europe un seul pays qui ait intérêt un conflit?... La Tur quie sans le jeu secret de certaine puissance, il y a beau jour qu'elle aurait été obligée de subir les réformes nécessaires. La Russie combien y laisserait-elle d'hommes et de millions? La Prussequand même une nouvelle guerre lui donnerait, par impossible, les mêmes succès fou droyants qu'elle a déjà eus, elle sait cr que coûtent les victoires. La guerre, aujourd'hui, c'est un flot de barbarie qui vient tomber en plein dix- neuvième siècle. On peut la comparer au choléra, avec celle différence que c'est, chose monstrueuse, un choléra préparé volontairement par les gouver nements. Demander si l'Europe veut la guerre, c'est comme si on lui demandait Désirez-vous la peste commerce, les agriculteurs, tout ce qui travaille, tout ce qui fait vivre le monde Eh bien nous nous sommes demandé pendant de longs mois si des hommes, non pas des ennemis de toute société, mais des princes tenus en haute estime, payés sur le budget, chargés de faire ce qu'ils font pour les Etats qu'ils gouvernent, résoudraient, oui ou non. de lâcher sur l'Europe le massacre, l'incendie, la ruine, tout un groupe hideux de fléaux. Tontes ces horreurs, on les a subies en 1870. Pourquoi? A cause de deux monarchies militaires, l'empire du 2 Décembre et la Prusse. On a failli les subir encore, cause de deux empires militaires, l'Alle magne et la Russie. Deux grands chanceliers jouaient, depuis l'été dernier, une savante partie d'échecs sur l'échiquier de l'Europe. L'enjeu, c'étaient la fortune, le sang et la liberté des peuples. Les deux joueurs étaient rusés, prudents, méthodiques, froids, impassibles. Ils bougeaient peine une pièce toutes les semai nes. Le Russe, clignant des yeux derrière ses lunettes, avançait hardiment ses pions et ses cava liers, le Prussien s'entourait de ses tours bastion- nées et garnies de canons. De temps autre, on se prenait un fou, qui portail un turban et qui avait toute la figure d'un sultan. Les amateurs de ce genre d'échecs disaient Comme ils sont forts Le fait est qu'ils ne bronchaient pas ils auraient joué un verre de madère au lieu de jouer la chair des hommes qu'ils n'auraient pas été plus indiffé rents. Quand ces messieurs font leur partie, toute l'Europe tremble le commerce se méfie il y a une crise sur chaque marché les ouvriers de Berlin, de Vienne, de Lyon, de Liège, de Verviers, de tous les pays, voient le travail tarir et le pain manquer la faillite frappe et la on sent, au- dessus de soi, la menace d'on ne sait quel affreux déchaînement de catastrophes. Combien de mil lions, combien de ruines coûtent les quelques mois pendant lesquels les deux princes ont fait admirer leur talent - Heureux le temps où le monde ne souffrira plus de semblables parties d'échecs DENIER DES ÉCOLES. Comme la question serait vite tranchée, si on consultait les ouvrera, les industriels, les villes de - Grand émoi au Vatican. Il parait que la fameuse banque catholique, dont nous avons eu déjà l'occasion de parler, a ouvert une campagne pour se faire confier l'administration du dernier de Saint-Pierre. -•Elle demanderait qu'on fit venir de Londres les sommes qui y son déposées et qu'on la chargeât de les faire fructifier. - Mis an courant de cette prétention, les nombreux employés et pensionnaires du Vatican ont jeté les hauts cris. - En effet, c'est l'intérêt de ces sommes, dont le pla cement est l'abri de tous risques, qui sert les en tretenir. - La famille du Vatican se souvient propablement des catastrophes fameuses qui ont signale l'existence d'au tres banques catholiques, et elle se croit menacée dans ce qu'elle a de plus cher ses appointements ou ses pensions. - Il semble que le Pape soit assez disposé écouter la voix de la prudence et ne pas livrer aux hasards des affaires de banque des fonds qui lui ont permis jus qu'à présent de refuser la pension que la loi des garan ties met sa disposition. Camille Pelletan, du Rappel. Les personnes auxquelles, par oubli, on n'aurait pas présenté la liste de souscription pour le banquet offrir Monsieur B. Van Hollebeke, par ses anciens élèves, peuvent se faire inscrire chez M. Antoine Swekels, rue au Beurre, 34. Montant des listes précédentes, Sultan, La Bergerie, Witte Klakken, Café du Saumon, L'Epéron d'or, La Tète d'Argent, Aux Armes de France, Boerenhol, Partie valet de pique entre voyageurs au Sultan, Partie valet de pique entre voyageurs au Sultan, 2-75 9,344-05 6,018-45 9,270-44 17-80 8-50 8-20 15-81 8-19 3-72 2-49 2-14 4-01 Dépenses jusqu'à ce jour, En caisse, fr. 3,335-65 Nous engageons beaucoup les amateurs du beau aller voir 1 exposition ouverte dans la maison Bartier, rue au Beurre, Ypres: ils y trouveront tout ce que l'art peut produire de plus curieux en objets de fantai sie et d'articles de première utilité. Le goût élégant et distingué qui a présidé ce choix, est sans contredit irréprochable, on peut dire qu'il y a peu de maisons en Belgique qui réunissent un assortiment aussi complet et aussi varié. Nous sommes convaincus que ceux qui se dispose ront y faire un choix seront étonnés de là modicité des prix. A l'occasion du 42' anniversaire de la naissance de S. M. le Roi, né Laeken le 9 Avril 1835, le carillon s'est fait entendre Lundi, et les édifices publics ont arboré les couleurs nationales. Plusieurs société cléricalrs d'Anvtrs, filtre autres les Wave Sinjoren, les Vlaamsche Zonen, le Vlaamscho Volk et la Jonge Meetingswachteic., se sont rendues diinausche après midi Maliues où avail lieu une manifesta tion catholique. D'après les renseignements qui nous parvien nent, des libéraux qui se pronieuaieut dans la ville y ont été attaqués il y a, paraît-il, une personne qui a eu une jambe cassee et une autre qui a perdu un oeil. Bu cartel d'une soci été a été complètement brisé. La police a dû intervenir. A (i heures du soir, après leur retour de Malincs, les Ware Sinjoren se sont réunis daus leur local, rue des Orfèvres, où ils ont été rejoints par le Jonge Meetings ivachtDe là ils se rendii eut, drapeau déployé, au local de Belgische Leeuw arrivés la place du Rivage, vers 7 l/2 heures, ils provoquèrent quelque libéraux qui y passaient. Une bagarre s'en suivit et la police dut intervenir. Deux arrestations ont été opérées, mais les individus arrêtés ont été relâchés quel ques moments après. Une canne, appartenant un membre de la Jonge Meetingwacht a été saisie par la police. Celle canne avail une circonférence de 22 centimètres et poitait l'une de ses extrémités un luurd tuyau de plomb. Avec cette arme de guerre on eut pu facilement assommer uu bœuf. (Opinion.) La Flandre libérale rappelait hier l'amusante anec dote suivante sur le pape Benoît XIV. D'après Albatn, Benoît XIV, professait des maximes trop libres il aimait passionnément le jeu et il avait toujours le juron la bouche. Il y a une anecdote qui prouve qu'Aibani n'exagérait point Benoit avail fait placer daus la salle des audiences un Christ dont la vue devait l'empêcher de jurer. Un soir, il jouait aux cartes avec quelques cardinaux. Son partner était distrait et commettait bévues sur bévues Be noît regardait le Christ et se tordait de rage. A la fin, le mala droit commet une faute qui polisse Benoit bout. Il fait enlever le Christ, et sitôt qu'il le voit dehors, on entend les spar millions et milliards. Son partner morfondu veut l'arrêter. Mais Sl-l'ère Mais Sl-Père s'écrie-t-il. L'air malheureux du cardinal ne calme pas entièrement le St-Père qui s'écrie, moitié furieux, moitié riant Taisez-vous, ou j'y attache des indulgences plcnières et j'en faits des oraisons jaculatoires. Un drame terrible s'est passé l'hôtel des Etrangers, Nice. Un ingénieur italien nommé Lorabardini, grand et beau jeune homme de Irentc-cinq ans, était depuis huit jours Nice où il avait rencontré une ancienne maîtresse actuelle ment attachée au corps de ballet Nice, M11" Cordani. Sa passion pour cette jeune femme s'était réveillée, et, ayant appris qu elle avail uu autre amaut, il résolut de la tuer. Il l'emmena dîner l'Hôtel des Etrangers huit heures. A dix heures ils montèrent tous deux dans la chambre de Lom- bardini qui porte le n" 88. A peine entrés, l'Italien ferma la porte et dit sa inaitresse: Attends, je veux l'offrir un foulard. Il prit en effet dans un tiroir de la commode un foulard qui cachait un revolver avec lequel il tira sur M"* Cordani. La balle lui enffleura la joue. La jeune femme s'élança Lotnbardini la suivit et lui tira encore deux coups de revolver travers l'escalier. La mal heureuse, affolée, tomba sur les marches, se blessant la jambe el au front. Cependant, Lombardini rentré dans sa chambre, s'approchait de la fenêtre, se penchait sur l'appui, se posait le canon du revolver dans l'oreille deoile, pressait une quatrième fois la gâchette et tombait foudroyé du troi sième élage au pied d'un oranger. Sieze enfants brûles vifs. Une correspondance, adressée la Patl Mail Gazetteannonce qu'une épouvan table cataslrophe a eu lieu, il y a quelques jours, en Norwé- ge, au village d'Ellingso, près d'Aasiiud. Sieze enfants qui se trouvaient réunis dans l'école du village oui été brûlés vifs. La plupart des habitants d'Ellingso étaient la pèche lorsque cet incendie, dont on ignore la cause, a éclaté. (Suite). Cohas, prêtre de la paroisse de Saint-Germain l'Au- xerrois, prévenu d'outrages la pudeur sur de jeunes gar çons, de vols el de coups. Condamné, en 1800, par la 7* chambre correctionnelle du tribunal de la Seine, dix-huit mois de prison et 500 fr. d'amende. Ferréon, Joseph-Antoine, (frère Antoinefrère des écoles chrétiennes la Châtre (Indie), accusé d'avoir, depuis moins de dix ans, commis la Châtre des attentats la pu deur sans violence sur des enfants âgés de moins de 15 ans. Condamné, comme conlumax, le 14 mars 1861 par la cour d'assises de l'Indre, aux travaux forcés perpétuité. RassineuxMathui-in-Micbel (frère Marie-Aga- thon), âgé de 51 ans, né Geslé, des frères de la doctrine chrétienne, instituteur foi fou, accusé d'attentats la pu deur sur la personne de seize jeunes garçons, confiés ses soins et âgés de moins de quinze ans. Condamné, le 19 février 1801, par la Cour d'assises de Maiue-el-Loire, quinze ans de travaux forcés. ThaonHonoré, ancien moineprêtre libre, âgé de 33 ans, accusé d'avoir, le 10 Avril 1800, Nice, commis une tentative de viol sur la personne de Baptistiue X..., âgée de sept ans.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2