Chronique électorale.
LelectioD de Soignies.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Dans l'assemblée générale des membres de l'As
sociation libérale de Bruxelles, qui a eu lieu lundi
soir, trois candidatures provisoires ont été présen
tées pour le siège de représentant, vacant par suite
du décès de M. Funck.
Ces candidatures sont celles de MM. Goblet
d'Aviella. docteur en droit, conseiller provincial,
Paul Janson, avocat, et Charles Buis, industriel,
publiciste, secrétaire-général de la Ligue de l'En
seignement. Ce dernier a renoncé toute candida
ture.
La candidature de M. Goblet a été présentée
l'Association libérale par M. le représentant Guil-
lery. Après avoir fait l'éloge de ce candidat, M.
Guillery a ajouté
II faut aussi, autaut que possible, des candi
dats qui aient donné des gages de fermeté de leurs
convictions et de leur modération. Dans la lutte où
nous succombons depuis sept ans, c'est la modéra
tion qui triomphera, parce qu'elle est la compagne
de convictions sérieuses.
M. Discailles, conseiller communal Schaerbeek,
a présenté la candidature de M. Paul Janson.
Goblet. a-l-il dit, doit arriver s'il n'arrive pas
aujourd'hui, il arrivera demain, mais il ne doit pas
arriver aujourd'hui. Si j'avais un conseil lui
donner, je lui dirais de se retirer en présence de la
candidature de M. Janson. Cette candidature est de
celles qui s'imposent. Trop longtemps déjà, M.
Janson a été tenu éloigné du Parlement.
Je sais qu'on lui reproche certaines affirmations
de principes, mais il a compris qu'il est des cir
constances dans la*vie où il importe de faire le
sacrilice de ses aspirations. 11 ne renie rien de ses
aspirations intimes il ne renie rien de ce qu'il a
au fond du cœur, mais il s'est dit que le moment
était venu de faire taire ses aspirations pour courir
au danger. Et ce qui est de nature tranquilliser
tout le monde, c'est qu'on m'a affirmé qu'il accep
terait la candidature qui lui serait otîerle par l'As
sociation libérale et qu'il se soumettra au poil.
J'ai dit, poursuit l'orateur, que sa candidature
est de celles qui s'imposent. En effet, elle est sym
pathique dans toutes les classes de la population.
Il n'est pas un petit électeur et le petit électeur
ne se dérange guère, Bruxelles il n'en est pas
un qui ne soit prêt marcher au scrutin. L'influence
d'un nom est beaucoup on l'a bien vu lorsque
l'Association a été battue par M. de Mérode.
cette influence est surtout grande lorsqu'on y joint
la popularité.
La confiance est l'âme du commerce, s'est un
axiome comme un autre, mais les familiers du
Vatican préfèrent cet axiome le dicton bien
connu La méfiance est la mère de la sûreté.
La fameuse banque catholique qui vient de se
fonder Rome, demande qu'on lui confie l'admi
nistration des fonds provenant du Denier de Sl-
Picrre et que, par suite, on fasse venir de Londres
les sommes qui y sont déposées pour la charger de
les faire fructifier.
Mais ceux que l'intérêt de cet argent fait vivre,
c'est-à-dire tous les gras sinécuristes du Vatican,
jettent des cris de paon. Se souvenant du sort
réservé aux fonds confiés d'autres banques catho
liques. ils craignent le même tour et s'opposent de
toutes leurs forces la mesure projetée.
Confiez vos économies, pauvres benêts, la
banque que nous patronons, s écrient-ils, mais
quant notre argent, il nous a coûté trop de peine
acquérir pour que nous risquions de le perdre
La presse pieuse avait représenté comme une
histoire mensongère, inventée d'un bout I autre,
une nouvelle de la Gazette de Cologne reproduite
par plusieurs feuilles belges et annonçant qu'en
Bolivie des poursuites étaient intentées l'évêque
de Limira, prévenu de fabrication de fausse mon-
wie. m
Le démenti était formel il n'y avait pas d'évèque
de Limira tout, jusqu'au personnage lui-même,
était de l'invention des journaux libéraux.
Or, voici qu'aujourd'hui les organes de la sainte
presse annoncent avec des airs de triomphe, que,
pour la plus grande confusion des libéraux, une
ordonnance de non-lieu a été rendue en cause de
Mgr Clavijo, évêque de Limira, occupant une fonc
tion ecclésiastique en Bolivie, prévenu de fabrica
tion de fausse monnaie.
Il y avait donc un évêque de Limira, et de l'aveu
même de la presse sacrée, une enquête était faite
sa charge, puisqu'une ordonnance de non-lieu a
été rendue. D'après la Gazette de Cologne et la
Flandre libérale, cette décision de la justice boli
vienne est fort étrange, puisque les poursuites
continuent contre les ouvriers italiens arrêtés chez
l'évêque il faut savoir que le cléricalisme est tout
puissant en Bolivie. Mais nous n'avons pas
insister là-dessus. Bornons-nous constater que
la nouvelle proclamée fausse était absolument vraie.
M. Ansiau, cédant aux pressantes solliciations
de tous les libéraux de l'arrondissement, accepte
définitivement une candidature pour le Sénat.
Décès.
Il y a quelques jours Prosper B., coiffeur, avait
été arrêté Londres sous l'inculpation de détournement
et avait comparu devant le tribunal correctionnel de
Bow street.
État-Civil dTpbcn, du 13 au 20 Avril 1877.
NAISSANCES: Sexe masculin, 4 id. féminin, 5. Total 9.
Mariages.
Vandermarliere, Henri, maréchal ferrant, et Hugebaert,
Rosalie, sans profession. Dewilde, Charles, jardinier, et
Virhelst, Philomène, domestique.
Verbeke, Jean, 80 ans, sans profession, époux d'Amelie
Duruez, rue Canon weg. Van Eegroo, Marie, 56 ans,
sans profession, épouse d'Honoré Liebaert, rue des Boudeurs.
Moerman, Julien, 23 ans, journalier, célibataire, rue de
Menin. Ramskindl, Angèle, 53 ans, dentellière, épouse
d'Henri Dauchy, rue de Menin. Callame, Marie, 42 ans,
dentellière, rue de la Bouché. Bonté, Pierre, 60 ans,
journalier, célibataire, rue de la Bouche. Vermcerscb,
Pierre, 70 ans, sans profession, époux de Rosalie Herman,
rue de Menin.
Enfants au dessous de 7 ans:
Sexe masculin, 5 Sexe Féminin, 4. Total 9.
L'extradition de Prosper B. ayant été accordée par
le gouvernement anglais, l'inculpé a débarqué samedi
Ostende, et dimanche 3 heures de l'après-midi, les
gendarmes le conduisirent au Palais de Justice de
Courtrai, où il fut interrogé.
Après cette instruction, Prosper, B. est sorti du Pa
lais, souriant aux nombreuses personnes qui s'étaient
attroupées, et il est remonté en voiture avec les gen
darmes qui l'ont reconduit la prison.
Il comparaîtra prochainement devant le tribunal
correctionnel de Courtrai en raison des faits qui lui
sont imputés. (Echo du Parlement).
Warnêlon a célébré mardi le centenaire d'un de ses
citoyens, M. Théodore Benoit. Né le 10 Avril 1777, il fit un
congé dans un régiment de chasseurs français sous la républi
que, puis il exerça dans sa ville natale le rude métier de for
geron.
A l'âge de 80 ans, il maniait encore le lourd marteau et
aurait pu en remontrer plus d'un jeune homme de 23 ans.
Toute la ville était pavoiseé pour fêler un concitoyen aimé
et chéri de tout le monde.
M. Théodore Benoit, malgré sa petite taille (lm47) est
doué d'une constitution robuste, jouit d'une excellente santé
et possède encore toutes ses facultés intellectuelles.
Un banquet a réuni les autorités communales et les nom
breux parents et amis du héros de la fête.
Lundi,vers 10h. du soir, M. Mazurelle revenant d'Estam-
puis, où il dirige la société musicale, fut attaqué sur la gronde
route de Mouscron par cinq individus des mains desquels
il parvint s'échapper en se défendant courageus'inent.
La gendamerie de Mouscron, prévenue immédiatement,
dressa procès-verbal, et, le lendemain, elle fit une descente
sur les lieux. LYnquéle mit la police sur la trace des coupa
bles, dont les signalements fournis par la victime répondaient
h ceux de cinq individus remarqués, le soir même, dans plu
sieurs estaminets de l'endroit. (Jeux des coupables, sont déjà
entre les mains de la justice.
Les deux frères Camille et Désiré Verspaille, ont été
attaqués, il y a quelques jours, et roués de coups par quatre
compagnons avec lesquels ils venaient de quitter un cabaret sis
Aelbeke. Le premier a une épaule démise, le second une
jambe cassée.
Dans sa séance du 16 courant, le Conseil fédéral d'Alle
magne a décidé que des négociations seraient ouvertes avec
la Belgique pour assurer la protection réciproque des dessins
de fabrique, etc.
Un avis ulije donné aux personnes, qui font usage de
narcotiques,peut être tiré du fait cité la réunion des maîtres
des pauvres Cambridge, dans la séance d'hier
Dimanche dernier un nommé Lawrence, facteur au chemin
de fer, allient d'une bronchite aiguë, mourut ou du moins
tomba dans un état de léthargie qui présentait tous les symp
tômes de la mort. Son corps fut placé dans le cercueil, et le
médecin ayant déclaré qu'il était mort subitement, le coroner
fut consulté pour savoir s'il y avait lieu de procéder une
enquête sur ia cause du décès. Le coroner s'étant rendu dans
la maison mortuaire pour examiner le corps avec le membre
de la faculté, ces deux messieurs délibérèrent ensemble sur ce
qu'il y avait faire. Pendant qu'ils se consultaient, le défunt
tout coup réveillé et remis par ce repos de deux jours pas
sés en partie dans la bière, se leva tranquillement, et prenant
un siège vacant auprès de ceux de l'officier civil et du doc
teur, parut disposé donner son avis sur la question. D'après
ses aveux, sa longue insensibilité, avait été produite par un
soporifique que sa mère lui avait administré. Maître Lawrence
peut se féciliter de n'avoir pas été l'objet d'une autopsie, ou
n'avoir pas été enterré vivant, mais il l'a échappé belle, et il
est probable qu'il refusera l'avenir les potions maternelles.
On écrit de d'Eecloo, 15 Avril, qu'il y a huit jours, le
nommé Aug. Van Hemelsoet, d'Erlevelde, un brave ouvrier,
père de trois enfants et le soutien de ses beaux parents,
avait attelé une petite charrette le chien de Léon Van Ren-
terghem, pour transporter quelques objets. En roule le petit
véhicule s'accrocha un chariote le chien mordit son con
ducteur la jambe. Pour se dégager ce dernier fit un mouve
ment si malheureux qu'il tomba. Alors l'animal le saisit de
nouveau et le mordit si cruellement que les chairs de la jambe
pendaient en lambeaux, le chien en avala même un morceau.
Le chien le tenait si fort que deux hommes vigoureux ont eu
toutes les peines du monde lui faire lâcher prise. Le blessé
a succombé hier ses blessures après huit jours d'horribles
souffrances.
La direction du bureau Veritas vient de publier la sta
tistique suivante des sinistres maritimes, signalés pendant le
mois de Janvier 1877, concernant tous les pavillons.
Navires voiles signalés perdus. 76 anglais, 26
américains, 23 allemands, 25 norwégiens, 16 français, 10
danois, 6 suédois, 6 grecs, 5 autrichiens, 5 italiens, 5 hollan
dais, 4 portugais, 3 espagnols, 3 russes, 1 turc, 45 pavillons
inconnus total, 253. Dans ce nombre sont compris 4 navires
supposés perdus par suite de défaut de nouvelles.
Navires vapeur signalés perdus 11 anglais, 2
américains, 1 danois, 1 allemand, 1 suédois, 2 pavillons in
connus total, 18.
Une femme de chambre, au service de M. le Chevalier
de Stuers, demeurant rue des Arts, 39, Bruxelles, vient
d'être arrêtée par la policie de la 3" division, du chef du vol
domestique.
M™" de Stuers s'étant aperçue de la disparition d'une bague
en or garnie de turquoises, ses soupçons se portèrent sur
cette fille.
Le commissaire fut averti et une perquisition fut opérée
dans la chambre de l'inculpée. La bague fut retrouvée dans
un tiroir de commode. En continuant les recherchers, oo
découvrit également dans le lit une quantité d'objets d'habil
lement appartenant Mrac de Stuers.
On écrit de Hal, 16 avril: Un attentat d'une lâcheté
inouïe vient de jeter la consternation parmi les habitants de
Broedhout, hameau dépendant de Hal. Un assassinat y a été
commis et voici dans quelles circonstances:
Dans le cabaret du sieur Félix Vanderslein, vers 9 heures
du soir, se trouvaient réunis un assez grand nombre de per
sonnes dont la plupart jouaient aux cartes, lorsque tout
coup une détonation se fil entendre. Deux hommes roulèrenl
parterre. Le premier, nommé Maurice Joseph, scieur de
long, était mortellement atteint et avait reçu presque toute
la charge d'une arme feu dans la tête. Le second, M. Benoit
Carlier, de Brages, qui se trouvait derrière lui, une dislance
de quelques mètres, se releva il n'avait que quelques plomb»
dans la figure. Ses blessures ne présentent aucune gravité.
La gendarmerie de Hal, immédiatement informée, com
mença une enquête, qui jusqu'ici n'a pas abouti. Plusieurs
versions circulent sur le mobile du crime.
La victime était un homme inoffensif, qui on ne connais*
sait pas d'ennemis.
Une lutte a eu lieu sur les propriétés de M. le comte de
Griinne, entre un garde forestier et un braconnier. Voici a"
sujet de celte affaire les renseignements précis: Samedi "ri
huit heures du soir, le garde Demarez fusait sa tournée dm11
le bois de Lens quand il se vit arrêté par un homme armé d'un
fusil. Le garde avait affaire un braconniei de la pire espèce^
Une lutte terrible s'engagea dans le silence de la nuit en|r{
les deux hommesDemarez serait probablement tombé vie*