N° 248. Jeudi. 37e ANNÉE. 17 Hlai 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL DPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. KÊ AVIS. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. Les Russes elles Turcs affirment tous deux avoir remporté des succès en Asie-Mineure. Il parait certain que les premiers se sont emparés de la place d'Unkhaeslate, près de Batoum. Il est égale ment certain que le même jour, c'est dire ven dredi dernier, les Turcs ont remporté près de la même place de Batoum un succès signalé sur les Russes, auxquels ils ont repris les positions enle vées le malin. Ce sont les Russes qui ont pris l'offensive, et le combat été des plus acharnés. Les Bachi-Bou- zouks qui défendaient les hauteurs de Batoum du côté de la terre ont opposé une vigoureuse résis tance, puis l'artillerie ottomane étant mise en bat terie a foudroyé les troupes moscovites qui se sont retirées en désordre. Un correspondant du Daily Telegraph déclare avoir été témoin oculaire de la bataille. C'était Ali-Pacha qui commandait les forces turques détachées de l'armée de Hassan-Pacha. La destruction d'un monitor turc sur le Danube est confirmée, seulement on assure qu'il n'a pas été incendié par des grenades russes, mais par suite d'un accident. Des marins travaillaient déballer des cartouches l'une d'elles a pris feu et a déter miné l'explosion du navire. Jusqu'ici les combats d'artillerie sur le Danube ont été relativement insignifiants, les Turcs n'ayant eu affaire qu'aux batteries roumaines, mais les Russes auront bientôt fini de dresser leurs grosca- nons, et l'intervention de ces derniers modifiera notablement la physionomie de la lutte. En fait de nouvelles intéressantes du théâtre de la guerre, on mande au Times que le gouverne ment anglais a commandé de grands approvisionne ments de bétail Constautinople, ce qui tend accréditer l'idée d'une intervention probable. La Chambre des communes a repris la discussion des résolutions-Gladstone. M. Harcourt a vivement critiqué la politique du gouvernement et défendu les propositions de l'ancien leader du parti libéral, qui, telles qu'elles sont modifiées, ne peuvent plus, son avis, embarrasser le ministère. Le marquis de Hartinglon s'est attaché ensuite justifier la conduite de l'opposition. D'après lui, la correspon dance diplomatique démontre que la Russie ne cherche qu'à se retirer le plustôt possible de la lutte, mais jusqu'à présent l'opiniâtreté de la Porte s'y est opposée. Sir Stafford Northcote a défendu la politique du gouvernemeut. Le cabinet de la Reine a jugé bon d'ofirir la Turquie le moyen d'exécuter progressi vement les améliorations qui lui avaient été indi quées, pour mettre un terme aux atrocités commi ses en Bulgarie et supprimer les maux qui compro mettent I'exi9tence de la Turquie. La réponse de lord Derby la circulaire Gort-^ chakoff, dit-il, n'a pas fait cesser pour l'Angleterre cette neutralité, dont elle ne sortira pas, tant que les intérêts particuliers du pays, tels que la route des Indes, ne seront pas atteints. Le gouvernement russe aura compris que cette réponse ne constitue pas une. offense et que son principal but est de conserver l'Angleterre toute sa liberté d'action, pour sauvegarder la prospérité de l'Angleterre et la paix du monde. A la suite de celte discussion, la Chambre a re jeté la première proposition de M. Gladstone par 354 voix contre 223. Elle a adopté ensuite l'amen dement de M. Wolf sans vote, et M. Gladstone a retiré sa seconde résolution. A la Chambre des lords, lord Roseberry a inter pellé le gouvernement sur la question de savoir si le moment n'était pas venu de déterminer l'Autriche abroger le traité de 1856. Lord Derby a fait ressortir que dans les circon stances actuelles, il ne consentirait pas conclure un pareil traité, mais l'obligation de l'observer ne peu plus être dangereuse. Répondant ensuite au duc d'Argyll, qui défend la conduite de la Russie, lord Derby a déclaré que la Russie seule est responsable de la guerre. Il n'y a pas eu d'interpellation au Sénat français, et l'assemblée s'est ajournée jusqu'à vendredi. M. le duc d'Audiffret Pasquier a prononcé l'éloge de M. Ernest Picard, dont nous avons annoncé la mort inattendue. Au moment de mettre sous presse, on nous rie d'annoncer qu'un concert sera donné ce "ercredi soir, huit heures préciseau local d'hiver de la Société de la Concorde, par la musique du lr régiment de ligne, l'occasion de la visite que Monsieur le lieutenant-général Viette se propose de faire la Société. La Commission, n'ayant eu connaissance de cette fête que hier soir fort tard, n'a pu en in former MM. les Membres par avis imprimé. Ypres, le 16 Mal 1877. line réunion de délégués de différentes associa tions agricoles a eu lieu le mardi, 8 de ce mois, dans les salons du département de l'intérieur. Notre association y était représentée par son président, M. Henri Carton. Le but de la réunion était de. décider si les associations agricoles du pays se feraient représenter au congrès agricole, que la société des agriculteurs de France se propose d'or ganiser Paris, en 1878, l'époque de l'exposition universelle. L'assemblée s'est prononcée pour l'affirmative et a constitué son bureau, composé de M. le Bolv de Tornaco, président et MM.Lippens et 'T Serste- vens, vice-présidents.Le bureau ainsi composé a été chargé de se choisir un secrétaire-rapporteur. Dès que ce choix sera fait, une nouvelle réunion aura lieu l'effet d'examiner et de discuter le pro gramme arrêté par la société des agriculteurs de France. Plusieurs délégués auraient voulu pour rappor teur M. Emile de Lavaleye et nous croyons que le bureau ne saurait faire un plus heureux choix. ii iiniaii i Voici un cas de longévité qui n'a probablement pas son pareil en Belgique. Il existe Proven un nommé Blondeel Jean- Baptiste, né en celle commune, le Ir août 1774 et qui y jouit encore d'une excellente santé. Blondeel a rendu de bons et de longs services ses conci toyens comme membre du Conseil municipal ou communal de cette localité. II fut, en effet, nommé membre du Conseil mu nicipal de Proven, par le préfet du département de la Lys, le 21 décembre 1812, et vit constamment renouveler son mandat jusqu'au 23 septembre 1872, époque la quelle il fut éliminé avec tous les autres membres du Conseil ni son grand âge, ni ses longs services ne lui ont valu grâce devant l'intolérance et l'ostracisme de M. le vicaire De Lancker. - Blondeel a aujourd'hui près de 103 ans et a fait partie pendant 60 ans du Conseil communal de Proven. Y!Indépendance a été induite en erreur le sieur Stevelynck qui représentait le canton de Dixmude au Conseil provincial, appartenait au parti clérical mais nous croyons qu'avec un peu de bonne volonté et beaucoup de courage, nos amis de Dixmude pourraient fort bien le remplacer par un libéral. Chaque fois que nous avons des électious pro vinciales Ypres, on nous pousse de toute part soutenir la lutte et disons le,, nos amis n'hésitent pas se mettre en campagne. Mais quoi nous sert de faire élire quelques libéraux, si nos amis des autres arrondissements ne nous aident pas conquérir la majorité. 'Nous avons laissé entendre que nos amis iraient en appel de la décision de la Députation, qui main tient le sieur Auguste De Bruyne sur la liste des électeurs généraux de la ville d'Ypres. Le Journal d Ypres s'en montre vivement con trarié et traduit sa mauvaise humeur en insinua tions outrageantes contre la Cour d'appel de Gand. On en attend, dit la feuille cléricale, un arrêt qui ne serait pas moins surprenant que celui rendu en cause du sieur L. M., arrêt que nous relevions l'autre jour. Avec un peu de bonne foi et de loyauté, le Journal d Ypres aurait dû dire que ses patrons se sont pourvus en cassation contre ce surprenant arrêt et que leur pourvoi a été rejetté. Ce pourvoi est le seul qui ail été interjetté or si, comme le Journal dYpres l'insinue constam- LE PHOGBÈS VIRES ACGUIRIT EUNDO ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. Voici quelques nouveaux renseignements sur les élections provinciales qui auront lieu le 28 courant Nous avons dit que les électeurs des cantons de Bru ges et d'Oostroosebeke avaient chacun un conseiller élire. Trois autres cantons de la Flandre occidentale sont dans le même cas. Ce sont ceux de Dixmude, de Thourout et de Courtrai, dont les représentants au conseil provincial, MM. Stevelynck. Vandale-Crombet et Ch. de Schietere de Lophem sont morts. Seul le canton de Dixmude avait un conseiller libéral. Nous ignorons, jusqu'à présent, si les sièges vacants seront disputés. Indépendance

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1