Nouvelles locales. Messieurs les membres de la société la Concorde (extra-muros) sont prévenus que le concert que devait donner demain, 24 Juin, la musique du lr régiment de ligne, n'aura pas lieu. au nom d'un être moral, et cet être moral est seul traiter des affaires sociales. Si le charbonnage de Strépy-Bracquegnies avait con servé le caractère des anciennes Sociétés charbonnières, les redevances de mines comme les autres impôts con stituaient au contraire une dette des associés et il en résultait que M. De la Roche aurait été fondé s'en im puter une part concurrence du nombre d'actions qu'il possède. Mais si la Société possède les caractères de la Société anonyme, la situation de M. De la Roche est toute diffé rente. Seule la Société est débitrice de l'impôt, puisqu'elle seule l'acquitte. M. De la Roche ne doit pas personnellement cet impôt, il ne le paie pas et ne peut donc se l'attribuer. A qui ne supporte point les charges, on ne peut accorder les avantages. Or, il est établi que la société de Strépy est transfor mée en Société anonyme depuis le 21 Octobre 1872. Cette transformation, décidée en assemblée générale des actionnaires le 27 Août 872, a été conseillée par deux jurisconsultes éminents, MM. les avocats Orts et Dequesne, qui ont déclaré que du moment où la Société donnait de l'extension ses opérations charbonnières et adjoignait l'extraction pure et semple de la houille l'exploitation d'usines et de hauts fourneaux, il serait dangereux pour les actionnaires de ne pas transformer l'ancienne Société civile en Société anonyme. Par arrêté royal du 12 Décembre 1872, les charbon nages de Strépy ont donc été autorisés constituer une Société anonyme sous le nom de Société anonyme des charbonnages, hauts-fourneaux et usines de Strépy- Bracquegnies. En conséquence, votre commission, estimant que M. de la Roche, inscrit sans droit sur la liste supplémen taire des éligibles au Sénat, dressé en conformité de l'art. 146 du Code électoral, a décidé que M. de la Roche n'avait pasjustifié du cens de l'éligibilité. Elle vous propose donc de ne pas valider l'élection et de donner avis de cette décision M. le ministre de l'intérieur^ Le Conseil provincial se réunit dans quelques jours et jusqu'ici nous ne voyons nulle part la liste des affaires qui lui seront soumises dans les autres provinces, celte liste est publiée depuis longtems par les journaux, tandis que dans notre province on cherche tenir nos conseillers, jusqu'au dernier moment, dans l'ignorance des affaires dont ils auront connaître. En mettant ainsi la lumière sous le boisseau, on évite les discussions et on conûsque plus facilement les votes. A notre avis, l'ordre du jour devrait être commu niqué Messieurs les conseillers provinciaux, un mois au moins avant l'ouverture de la session MM. les conseillers pourraient ainsi étudier les affaires et s'entourer des renseignements néces saires. Nous voudrions savoir aussi si le service sténo- graphique ne sera pas réorganisé, de manière nous livrer les comptes-rendus le lendemain des séances Aujourd'hui on ne parvient se les procurer que quelques mois après la session ce n'est vraiment pas la peine de dépenser une dizaine de mille francs pour n'avoir qu'un compte-rendu qui permette aux membres du conseil seulement de lire leurs propres discours revus, corrigés et considérablement aug mentés. Plusieurs journaux avaient annoncé que le gou vernement venait de vendre l'ancienne prison de St-Bernard l'ordre des religieux Bernardins. C'eut élé rendre l'ancien couvent sa destination primitive mais M. le ministre de la guerre vient de démentir cette nouvelle. Ce bâtiment conser vera donc sa destination militaire. Le tribunal correctionnel de Courlrai s'occupe en ce moment de l'affaire de M. le curé Dezeure de Sl-Genois prévenu d'avoir attaqué dans ses sermons l'arrêt de la Cour d'Assises de Bruges, qui a con damné les incendiaires de St-Genois. Il est beaucoup question en haut-lieu de la re traite de M. De Lantshecre ses collègues désavoue raient alors l'interprétation qu'il a donnée aux art. 46 et 47 du projet de réforme électorale. Au fait, celte retraite pourrait donner une solution au mi nistère et sera peut-être Yexpédient que recherche M. Malou. a-» Le Comité de l'Association libérale de l'arrondis sement d'Ypres s'est réuni cet après-midi et a donné son adhésion pleine et entière au programme adopté par la Fédération libérale. En conséquence l'Asso ciation prendra part la grande manifestation, qui aura lieu Bruxelles, dans le but d'exercer le dernier recours légal, si le vole du Sénat vient confirmer celui de la Chambre des représentants. Tous nos amis politiques voudront s'associer cette protestation contre une loi qui consacre, au profit du clergé, le droit de violenter la conscience des électeurs et de leur imposer leur vote. Celte loi crée d'ailleurs un privilège exorbitant en faveur du prêtre et porte atteinte l'égalité devant la loi, qui est un des principes consacrés par notre consti tution. Le Comité a arrêté ensuite différentes disposi tions, l'effet de pouvoir mettre ces mesures immé diatement exécution. On évalue plus de trente mille le nombre de libéraux qui se proposent de prendre part la grande manifestation qui aura lieu Bruxelles. Si le projet de réforme électorale est adopté par le Sénat, tel qu'il a été voté par la Chambre. Si nous sommes bien informés les libéraux se réuniraient Gande Place Bruxelles et iraient porter leur sup plique au palais du Roi, Bruxelles. En An gleterre les manifestations de ce genre ne sont pas rares et nous espérons que nous autres Belges nous saurons accomplir celle-ci avec le même ordre et le même calme que le peuple anglais. L'Echo du Parlement de ce matin nous apporte les nouvelles suivantes M. le ministre des finances et M. le ministre de la justice se sont réunis au sein des commissions du Sénat, chargées de l'examen du projet de loi sur le secret du vote et sur les fraudes électorales. M. Malou a renoncé paraît-il l'expédient équi voque et inconstitutionnel qu'il avait d'abord ima giné. 11 a fait connaître qu'il avait l'intention de retirer l'art. 46 et qu'il formulerait sa proposition mardi. On ne peut émettre d'opinion avant d'avoir sous les yeux la formule annoncée. Il est difficile de supposer que le gouvernement, après avoir reconnu la nécessité d'assurer le secret du vote voudrait laisser définitivement impuni ce qu'il avait qualifié délit. Il est vrai que ce fait d'après le texte voté, n'aurait pas constitué un délit pour le prêtre au confessionnal; mais rendre le fait licite pour tout le monde serait simplement déclarer innocent ce que l'on trouvait coupable et qui l'est, en effet. Il est vraisemblable que l'on a en vue un simple ajournement jusqu'à la discussion, dans la session prochaine, de la codification de nos lois électorales; l'ajournement comme le retrait pur et simple qui semble impossible, soulèveraient diverses ques tions; mais il convient d'attendre que la pensée du cabinet soit précisée. Il n'est pas exact, comme l'a annoncé XEtoile, qu'il y aura une réunion des membres de la gau che de la Chambre et du Sénat. Tant pis. L'Univers nous apprend que M. B. Dumorlier a proposé aux membres de la droite de signer une adresse de félicitations au Saint-Père. Tous les catholiques de la Chambre l'ont signée, sauf les ministres. Mais beaucoup de prudents, ajoule-t-il, n'ont signé qu'à condition de n'être pas connus, et que l'adresse ne serait pas publiée. C'est une illumination incognito. On nous écrit de Bruxelles que la convention pour le rachat du réseau des Flandres est signée et qu'elle sera soumise prochainement la sanc tion des Chambres. Ci I- - Les Commissions du Sénat (intérieur et justice) ont terminé Jeudi l'examen de la loi électorale. MM. les Ministres des finances cl delà justice assistaient la séance. M. Malou a déclaré que, dans un but de conci liation, le gouvernement consentait au retrait pur et simple de l'art. 46 de la loi. Sur des observations de M. H. Dolez, M. Malou s'est engagé motiver ce retrait par une note ex plicative qui sera insérée dans le rapport des com missions réunies. Le comité central de l'Association libérale et constitutionnelle de Gand a décidé d'envoyer la fédération libérale le manifeste suivant: MM. les président et membres du bureau de la Fédération des associations libérales. Messieurs, Le comité central de l'Association libérale et consti tutionnelle de Gand se fait un devoir de vous exprimer son entière adhésion la dernière délibération de votre bureau. Le parti libéral se trouve aujourd'hui déçu dans ses légitimes espérances. Il avait réclamé, au nom de l'hon nêteté politique, une loi garantissant l'indépendance de l'électeur et le secret du vote le ministère et les cléricaux de la Chambre lui ont répondu, en décrétant l'impunité de la corruption électorale, lorsqu'elle est perpétrée par les prêtres dans le confessionnal, sous le manteau de la religion. Devant une telle attitude de la majorité parlemen taire, le parti libéral est décidé plus que jamais exiger de la législation une loi électorale impartiale et honnête. Plus nos adversaires tenteront d'intrigues et useront de manœuvres pour perpétrer, sous le masque d'une loi de moralité publique, le règne des fraudes cléricales et l'asservissement de la conscience de l'élec teur, plus nous apporterons d'énergie dans nos reven dications. Le comité central est l'organe de tous les libéraux gantois, en nous promettant leur concours unanime pour le jour où le parti libéral serais mis, par un vote du Sénat, dans la nécessité de prendre son dernier recours légal contre l'odieux coup de parti donc il se trouve menacé. r„ i - - - État-Ci vu. d'Ypiibs, du 15' au 22 Juin 1877. NAISSANCES: Sexe masculin, 3 id. féminin, 2. Total 5. Mariages. Sinnave, Pierre, jandinier, et Lapeere, Amelie, domestique. Décès. Dehaese, Catherine, 66 ans, sans profession, veuve de Pierre Demry, rue au Beurre. Nekelson, Colette, 73 ans, sans profession, veuve de Jacques Van Limbeek, rue de Menin. Didier, Antoine, 85 ans, sans profession, veuf de Catherine Caron, rue de Lille. Wulleman, Jean, 66 ans, boulanger, veuf de Sophie Matieu, St. Pierre lez Ypres. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin, 1 Sexe Féminin, 4. Total 5. Onguent et Pilules d'Holloway. Maladies des Femmes.Une graude et sérieuse responsabilité incombe aux mères pour assurer leurs filles une santé forte et floris sante. Trop fréquemment, hélas! celte responsabilité est élu dée par une coupable fausse honte une certaine époque de la vie, alors qu'une importante révolution s'opère dans la con stitution de la femme et que de la manière dont on en dirige les phases, dépend le bonheur du présent et de l'avenir. Les Pilules d'Holloway, surtout employées en même temps que l'Onguent, obtiennent le meilleur effet en équilibrant les fonctions sur lesquelles la santé, la vie même reposent. Mère et fille peuvent sans inconvénient, et sans consulter personne, faire usage de ces excellents remèdesqut détruisent lesobstruc- lions et sont d'un effet si salutaire la santé des femmes. Généralement adoptées pour ce genre d'effections, jamais ces Pilules n'ont élé employées en vain elles n'affaiblissent nul lement le système et toujours leur emploi est couronné de succès.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2