Le procès du Curé de St Génois. La Cour pontificale. Le Doryphora. Le rapporteur se borne reproduire une partie de la note de M. Malou et de ses décla rations au Sénat. Puis il ajoute La section centrale, se ralliant aux consi dérations présentées par le gouvernement, considérations que le Sénat a accueillies par un vote presque unanime, vous propose par cinq voix contre une (un membre s est abstenu) l'adoption du projet tel qu'il a été voté par le Sénat. C'est bref et concluant.Trop bref, d'après nous, car une nouvelle discussion devra s'ou vrir la Chambre pour combler les lacunes du rapport c'est la Chambre que M. De Lantsneere a débité ses inconcevables théories sur les privilèges du clergé et c'est donc la Chambre que ces théories devront être retirées. M. De Lantsheere sans doute n'en fera rien; mais M. Malou se chargera de cette besogne et il s'en acquittera avec cette désinvolture qu'il a apportée dans toute cette discussion. Il est probable que la Chambre s'occupera de cet objet immédiatement après la loi sur les travaux publics et que, cette discussion ter minée, elle prendra ses vaccances. Parmi les objets que nous voyons figurer l'ordre du jour du Conseil provincial, nous remarquons un projet portant des modifica tions au règlement de la caisse provinciale d'agriculture. Ces modifications consistent surtout majorer la taxe sur les chevaux, sur le bétail etc., etc., et augmenter ainsi les ressources de cette caisse. Il est vrai que l'on propose aussi d'augmenter les indemnités accorder pour animaux abattus mais on pou vait très-fiien, d'après nous, introduire cette dernière modification sans devoir majorer pour cela la taxe, telle qu'elle a été réglée jusqu'à ce jour. Ce tarif laisse, en effet, un "boni annuel de 20,000 francs environ et il a suffi pour doter la caisse d'un capital de près ae 900,000 francs cette situation nous semble très-satisfaisante car il ne faut pas perdre de vue qu'il n'est plus dû d'indemnités pour les maladies charbonneuses et qu'en cas ae typhus contagieux, l'Etat alloue jusqu'aux deux tiers de la perte. La caisse provinciale n'a donc plus inter venir, en ce qui concerne le bétail, que pour lapleuro-pneumonie exsudative et l'ancien tarif nous semble plus que suffisant pour pourvoir toutes les pertes aux quelles cette épizootie peut entrainer. Nous empruntons l'Avenir des Flandres le compte-rendu suivant Séance du S Juillet. Nous remarquons, depuis le commencement de la session, l'absence de M. Roels, greffier provin cial. Nous apprenons qu'il est gravement ma lade. Il est remplacé par M. Loontjes, membre de la dépulation permanente. M. P. Bouteus fait une apparition dans la salle des séances; il est soutenu par une paire de bé quilles. La séance est consacrée presque entièrement la lecture de rapports. Un membre fait lecture d'un rapport au sujet d'un règlement d'ordre intérieur des séance de la députalion permanente. Cette lecture est faite d'une manière si inintelli gible que pas un mot ne parvient aux oreilles du conseil et encore moins du public. Le conseil décide l'urgence. Aucun membre ne prend la parole. M. le président. Personne ne demandant la parole, la discussion est close. M. le secrétaire procède l'appel nominal. M. de Crombrugghe-'t Serclaes. Je demande quelques explications on n'a rien compris nous ne savons pas sur quoi nous avons voter. (Hila rité). M. le Président. Tant pis, la discussion est close. Quelques membres réclament d'autres se met tent rire mais le vote a lieu et le rapport est adopté, funanimité, quoique la majorité, de son propre aveu, n'en ait rien compris. Voilà ce qui s'appelle, en style officielles Travaux du Conseil provincial. La lecture des rapports terminée, M. Surmont propose de fixer la prochaine séance demain vendredi H heures. M. Vanden Bussche. C'est trop tard, nous partons midi. M. le baron del Fosse. Ne dites donc pas ça Malgré l'argument péremptoire de M. Vanden Bussche, la proposition de M. Surmont est adoptée. La séance, qui a été ouverte midi moins le quart, est levée midi et quart. Quels rudes travaux On a vu, par le bulletin que nous avons publié, que le tribunal correctionnel de Courlrai a con damné le doux etpacifique curé Deseure quatre amendes de 100 francs chacune ou quatre mois demprisonnementpour avoir, étant dans l'exer cice de ses fonctions et en assemblée publique, attaqué directement l'arrêt de la cour d'assises de Bruges en date du 1er Avril 1869, condamnant les nommés Vandepulte, Vanoverschelde, Depoortere et Virginie Takkens, du chef d'incendie on tenta tive d'incpndies. Par le même jugement, le tribunal a débouté les héritiers Edouard Delbecque et Van der Ghinste, parties civiles en cause, de leur inter vention. On sait que ceux-ci ont immédiatement interjeté appel de ce jugement. La condamnation infligée au curé Deseure pa- raitra-t-elle suffisante aux yeux de M. le Procureur du Roi, ou celui-ci jugera-t-il convenable, son tour, d'appeler de la décision intervenue C'est ce que nous ignorons pour le moment. Toujours est-il que, d'après un bruit que l'on fait circuler vaguement en ville et que nous ne reproduisons que sous toutes réserves, M. le minis tre de la justice serait disposé ne pas laisser la justice son libre cours en faisant défense au minis tère public de déférer l'affaire l'appréciation de la cour de Gand. Nous ne croyons cependant pas nous tromper en affirmant que toujours l'appel d'une partie civile entraîne celui du ministère public... moins que M. le ministre y mette le holà Nous avons peine croire que M. Delantsheere aurait l'audace de poser un pareil acte, qui ne manquerait certainement pas de soulever, de tous les coins du pays, les réclamations et les protesta tions aussi sévères que justifiées. Quoique M. le ministre, par les nominations faites dans l'ordre judiciaire, comme dans les diffé rents discours qu'il a prononcés la Chambre, et notamment lors de la discussion de l'article 46 de la nouvelle loi électorale, ait depuis longtemps fait preuve d'un véritable servilisme vis-à-vis du clergé, il nous répugne de supposer qu'il s'oublie rait au point de prendre une mesure qui consti tuerait un véritable abus de pouvoir et ne tendrait rien moins qu'à amoindrir la magistrature et lui enlever, et c'est justement ce qu'a cherché faire le curé Deseure, le prestige dont elle doit être entourée. Quoiqu'il en soit, et sans rien préjuger de la décision intervenir, nous n'hésitons pas déclarer que, si la nouvelle colportée en ville et qui semble assez accréditée dans le camp clérical, venait se réaliser, il n'y aurait qu'une voix parmi les honnê tes gens de tout le pays, pour flétrir, comme elle le mériterait, la conduite du ministre, dont plus que jamais le maintien au pouvoir, comme chef de la magistrature, serait devenu impossible. I 0-1 rgr-— On écrit de Rome au Tagblad, de Vienne, au sujet d'une affaire dont nos lecteurs ont déjà entendu parler Nous allons avoir un procès qui fera beaucoup de bruit. La comtesse Gemma Lamberlini a intenté une action tous les héritiers du cardinal Antonelli, dont elle se reconnaît ouvertement la fille et sur l'héritage duquel elle élève des prétentions. Elle a pour défenseurs et conseils les avocats Diego Tajani, Angelo Ciffani et Carlo Palini. L'af faire fera d'aulant plus de bruit qu'on la croyait réglée depuis longtemps. Le cardinal avait laissé 100,000 francs la belle Gemma. Mais la famille du défunt ne voulut pas payer. Le pape, voulant éviter le scandale, fit tous ses efforts pour engager les héritiers du cardinal payer on ne sait encore s'il a réussi. Toujours est-il que le comte Lamberlini, des cendant de Benoit XIV, a persuadé sa femme qu'elle avait tort de renôneer aux millions du car dinal. Qui est la mère Il semble certain que h comtesse Macconi, qui était la solde du cardinal en qualité d'agent politique, n'a été que l'éduca- trice de la comtesse Gemma. La mère de celle-ci serait, selon les uns, une princesse russe selon d'autres, une duchesse anglaise selon d'autres, enfin, une sicilienne. Ce qui est constant, c'est que le cardinal a eu ces trois femmes pour maîtresses et qu'un des plus grands noms de l'Angleterre pourrait être alteial par le procès. Mais laquelle des trois la belle Gemma doit-elle le jour That is the question A Incident. (La Constitution). On nous assure,dit V Opinion,ue MM. Chazal, Brialmont, Nicaise et Van der Sraissen forment depuis quelque temps une sorte de conseil supérieur militaire dont le Roi suit les Ira- vaux avec une extrême sollicitude et qui est chargé d'arrêter un ensemble de mesures prendre, pour mettre le pays en état de défense. Il s'agit notamment de pourvoir l'insuffisance manifeslt de notre infanterie qui n'est pas en étal de fournir plus di 42,000 combattants 'a l'armée de campagne. Dans l'organisa- tiou actuelle, si la guerre éclatait, le gouvernement n'aurait en tout, avec l'armée d'Anvers, que 64,000 combattants opposera l'ennemi. Pour s'en convaincre, il suffirait de de mander au ministère de la guerre de produire un état d'un régiment que compte l'infanterie, de ligne, indiquant les troupes en solde, mais M. Thiebauld se gardera bien de four nir aux Chambres cette preuve manifeste du désarroi dans lequel se trouve uotre armée. En Hollande, il y a en ce moment près de 42,000 gardes civiques parfaitement armés. En Belgique cette partie si im portante de la réserve nationale n'existe pour ainsi dire pas. Cette question de la réserve, comme celle des effectifs présents, fait l'objet de l'examen du Comité supérieur dont nous venons d'indiquer la composition. Ce conseil extraordinaire, qui n'a d'ailleurs aucun caractère officiel, s'applique résoudre toutes les questions que M. le ministre de la guerre a dit être résolues, 'a trouver un remède h tous les vices d'organisation, combler toutes les lacunes dont M. le ministre de la guerre a nié l'existence. Le département de l'intérieur vient défaire imprimer» affiches, pour être placardées dans toutes les communes h royaume, un avis important qui concerne l'invasion du à- ryphora decemlineatainsecte destructeur des porno» de terre en Amérique. Cet avis, publié dans les deux langi» française et flamande, contient la description la plus détail avec figure du coléoplère, appelé en flamand aardappi- kever, autrement dit encore coléoptere du Coloraa- Les oeufs, les larves jeunes ainsi que celles arrivées l«r développement maximum, de même que l'insecte complé ment transformé, sont représentés sur une planche coloré de même que la plante sur laquelle s'exercent les ravages!' l'insecte destructeur. Le document ministériel rappelle d'abord que depuis qv ques années de Doryphora s'est répandu dans une graft partie des Etats-Unis, avec une promptitude incroyable (J fait des ravages incalculables dans les plantations de pomtf5 de terre, qu'il s'est répandu encore dans de nouveaux aistriJh d'après des rapports très-récents. Nous croyons faire chose utile en reproduisant ici I* principaux passages de l'instruction émanée du gouvernerai1 belge sur cet intéressant objet. On n'a pas acquis la preuve que le Doryphora poir* vivre et se propager en Europe mais on ne possède pas f0 plus la preuve du contraire. C'est l'introduction de cet insi# nuisible qui pourrait causer la ruine des plantations du fê cieux tubercule, base de l'alimentation du peuple.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2