L'impartialité de M. De Lantsheere. bêtes cornes, moutons, mulets, bardeaux et ânes, conformes au modèle A, sont remis, par les soins des administrations locales, tous lés habitants de la x province, chefs de ménage. M. 4e Mulie ne s'explique pas très bien la portée de cet article en ce qu'il dit que les billets de déclaration seront remis chaque année aux chefs de ménage. Il lui semble qu'il y a là une trop grande extension, en ce sens qu'il pat le de distributions de billets des gens qui peuvent souvent ne pas être en état de les remplir. ni. Otto est de l'avis de M. de Mulie, qu'il est inuti le d'envoyer des billets tous les habitants. Il demande aussi si le billet qui sert actuellement pour la déclara tion des chiens servira également pour la déclaration du bétail. M. de Stuers répond M. de Mulie que l'art. 3 n'est que la reproduction de ce que le Conseil a adopté relativement la taxe des chiens. Quant l'observation de MOtto, il dit que la de mande tend tout simplement imprimer sur ces billets ce qui concerne le Fonds d'agriculture. Quelques courtes observations sont encore échangées au sujet de cet article, après quoi il est adopté. Les art. 4, 5, 6, 7 et 8 sont successivement adoptés. M. de Stuers croit qu'il serait plus convenable de faire rouler la discussion générale sur l'art. lr ainsi que sur l'art. 10, on pourrait alors procéder au vote séparément sur les deux articles. M. Llebaeet demande pourquoi l'on a inscrit au lit- téra A 65 centimes pour chaque cheval employé tout autre usage qu'à l'agriculture et pour chaque cheval mixte.Cela est inutile, par la même raison qu'un cheval est mixte lorsqu'il est employé tout autre usage qu'à l'agriculture. M. Surmont. Il y a des chevaux mixtes de deux espèces il y a des commerçants qui ont des chevaux mixtes ils ne sont jamais employés en agriculture mais il y a aussi des cultivateurs qui ont des chevaux mixtes. Ce sont là des chevaux d'agriculture; il faut donc les nommer. M. de Stuers. Avant de passer au vote, c'est le moment de bien refléchir sur ses conséquences et son importance Il s'agit de majorer l'imposition des agri culteurs et d'examiner si cela est bien nécessaire. La question n'a été résolue en commission qu'à une voix de majorité. L'honorable membre présente un amendement ten dant maintenir sous certaines réserves, l'ancienne taxe, tout en admettant la majoration des indemnités. M. Surmont dit que cette proposition est excessi vement importante et il en demande de renvoi la commission. M. de Stuers accepte le renvoi proposé. M. de Mulie trouve excessivement important de bien déterminer la mention de cheval mixte. - Du moment qu'un fermier déclare un cheval comme mixte. 11 ne peut être indemnisé qu'à raison de 150 francs. M. Otto pense que la question de chevaux mixtes n'a rien voir dans la composition du fonds d'agricul ture. Il vaudrait beaucoup mieux maintenir les ancien nes expressions et de ne pas mentionner le cheval mixte. M. de Mulie se joint M. Otto pour demander la suppression des mots cheval mixte. H. de Stuersn'y voit pas non plus d'inconvénient. L'honorable membre formule ensuite sa proposition de maintenir l'ancienne taxe, tout en admettant la ma joration des indemnités. M. Surmont dit que cette proposition n'est pas recevable, parce qu'elle est incomplète. M. le Gouverneur appuie le renvoi de la proposi tion de M. de Stuers la commission. MM. de Mulie et Van Hee s'opposent ce renvoi. MM. Peers et Surmont demandent que l'on se prononce sur l'art. 1", s'il est rejeté par le Conseil on renverra la proposition de M. de Stuers la 2m' com mission. M. de Crombrugge propose un sous-amendement qui demande de modifier la rédacteur des littéras A et B de l'art. 1" comme suit: 55 centimes pour chaque cheval de plus d'un an. M. le Président, avant de continuer la discussion, propose de procéder au tirage au sort des obligations ae 1 emprunt remboursables en 1878. Les numéros des séries sortantes indiquées par le tirage sont les suivants 73222228 —169. A la reprise de la discussion, le Conseil, l'unani mité de ses membres moins une abstention, M. Surmont, décide le renvoi de la proposition de M. de Stuers et des autres amendements la 2°" commission. Le Conseil décide de se réunir Mardi 11 heures. La séance est levée 11/4 heures. Séance du 24 Juillet 1877. La Séance est ouverte 11 heures 1/4. M. Lagae, au nom de la 2' Commission, présente le rapport sur la proposition de MM. de Stuers et con sorts, déposée dans la séance du 20 Juillet tendante maintenir l'ancienne taxe du fonds d'agriculture tout en admettant la majoration des indemnités. Nous sommes, dit-il, tous d'accord qu'il y a lieu de majorer les indemnités allouées aux détenteurs de bes tiaux abattus d'office en cas de maladies contagieuses. J'avais proposé de majorer ces indemnités de 30 p c. La Députation les a majoré de 25 p. c. j'admets la majoration proposée par la Députation. Mais cette majoration d'indemnité nécessite-elle une majoration correspondante de la taxe C'est la question trancher. Pour la résoudre, l'orateur examine la situation du fonds d'agriculture. Quelles sont les charges quelles sont les ressources de ce fonds l)e cet examen il con clut en assurant la responsabilité de son vote en faveur de la proposition ayant pour but de majorer l'indemnité, sans augmenter la taxe, tout en supprimant les dépen ses abusivement prélevées sur le tonds d'agriculture. M. Peers ne suivra pas l'honorable M. Lagae dans le dédale de chiffres qu'il vient de produire. La caisse de fonds d agriculture reçoit son application réelle, et elle n'en peut recevoir une meilleure. Il a été reconnu par des hommes spéciaux, qu'en supposant que la taxe restât la même et que l'indem nité fât augmentée, en moins de 15 ans on en arriverait une situation identique celle dans laquelle on s'est trouvée en 1838. M. de Mulie. L'honorable M. Lagae a commencé par émettre le principe que nous sommes tous d'accord pour majorer l'indemnité cela est vrai, mais hypothé queront. Si l'on veut accorder une augmentation de la taxe, je regarde les deux objets comme essentillement corollaires, et comme ne devant pas être séparés. L'honorable M. de Stuers dit que moyennant le nou veau système de perception, la taxe sera augmentée de lj8, mais je voudrais voir, d'abord, l'efficacité de ce système, avant d'admettre celui-ci comme une chose acquise. Si au bout de trois ans, l'expérience démontre que les assertions de nos adversaires ont quelque fondement, je serai le premier demander le dégrèvement de l'agri culture. M. de Stuers défend sa proposition et conclut que toutes ses prévisions se réaliseront, comme elles se sont réalisées pour l'indemnité. M. de Mulie déclare qu'il votera en faveur du maintien de la proposition de la commission. M. Horrie pense que les calculs d'après lesquels M. de Stuers croit gagner un sixième tomberaient faux. Quant la question de cotisation, il est parfaitement de l'avis de M. de Stuers, Je voterai les conclusions de la 2e commission pour faire, pendant un an ou deux, l'essai du système pré conisé par la deuxième commission. On pourrait par tager l'augmentation proportionnellement aux indemni tés et diminuer les cotisations. M. le Gouverneur. Les honorables membres qui ne veulent pas admettre le système préconisé par le rapporteur de la 2° commission disent: faisons un essai; et si, au bout de 2 ou 3 ans, nous constatons que les prévisions de M. de Stuers sont exactes, nous pourrons diminuer les charges. Mais veuillez remarquer, Messieurs, que ces 3 an nées nous mèneront une somme de 36,000 fr. que vous aurez prélevée sur les fermiers, et ce n'est évi - demment pas actuellement qu'il faut augmenter les impositions alors que la chose n'est pas bien nécessaire surtout quand ces impositions se paientsur lacaisse des fermiers. Comme le disait tout l'heure M. Lagae, il est évi dent que c'est sur la propre caisse des fermiers, que vous votez ces augmentations, contrairement ce que vous faites pour les autres services généraux. Je crois qu'il serait plus prudent de maintenir encore la taxe de l'indemnité, pendant une année ou deux. M. Biebuyc-k appuie et votera la proposition de M. de Stuer s sans la moindre crainte de compromettre le fonds provincial d'agriculture. Après une assez longue discussion qui tourne tou jours dans le même cercle, on met aux voix les conclu sions verbales de la 2" commission sur la proposition de M. de Stuers. Ces conclusions sont adoptées. M. de Mulie. La proposition de M. de Stuers impliquerait en fait que l'article 10 serait admis et qu avec l'augmentation de la taxe on accepterait l'aug mentation de l'indemnité. Il faut évidemment là june disjonction. En votant l'article on ne peut pas voter de fait l'article 10. M. le Gouverneur fait remarquer que la proposi tion conçue comme on vient de la lire ne comporte pas du tout l'article 10, mais vise principalement l'article lr. Il est évident que l'article 10 reste entier. M. Surmont. La proposition, telle qu'elle est rédi gée, laisse intacte la seconde partie de la première Ce n'est qu'un développement. Je demande qu'on mette aux voix les conclusions négatives de la 2e commission. Ceux qui répondent oui rejettent la proposition de M. de Stuers. M. Janssens. C'est dire l'augmentation de l'impôt. Il est procédé au vote par appel nominal sur les conclusions du rapport. 23 membres répondent oui. 11 id. id. non. En conséquence, ces conclusions sont adoptées. U11 poini sur lequel les feuilles cléricales n'ont pas répondu, c'est la statistique dressée par un journaliste libéral et qui a prétendu que M. de Lantsheere avait placé, soit dans la magistrature, soit dans les administrations, soit dans le notarial, 71, je dis septanle-cl-un, de ses parents, neveux et alliés divers degrés. Voilà un fait qu'il était facile de démentir s'il avait été susceptible de l'être, et il ne l'a pas élé. La statistique qui va suiv.e donnera une nou velle preuve du travail qui s'opère au ministère de la justice. Depuis 1870, époque de l'avènement du parti clérical, les ministres de la justice ont fait, dans la province de Liège seule, 22 nominations de notaires cléricauxet notez bien que pas un de ces notaires n'était le successeur de son père. Le chiffre maximum des notaires libéraux nommés depuis la même date est de sept, et il faut remar quer que. dans le nombre, trois, c'est-à-dire peu près la moitié, ont été nommés notaires en rem placement de leur père. Deux notariats sont actuellement vacants dans la province de Liège un Argenteau, l'autre Harzé. Il paraît que M. de Lantsheere a déjà promis le premier et qu'il écherra l'une de ses créatures. Le notaire que M. le ministre de la justice se pro pose d'appeler la résidence d'Argenleau a déjà occupé deux notariats différents depuis 1870. Celui qu'il occupe en ce moment offre les plus beaux avantages. M. le ministre ne tient pas compte de celte situation, et, au lieu de prier ce notaire de rester où il se trouve, il se propose, au mépris des droits acquis de postulants sérieux, de lui faire faire une nouvelle promenade vers les sites pittoresques d'Argenleau, ce qui ferait pour le même homme la troisième nomination depuis 1870. Voilà ce qu'on me dit comme certain. Cependant je doute encore, car ce serait véritablement dépas ser les bornes. On écrit de Bruxelles XOpinion, que M. Thié- bauld a donné sa démission de ministre de la guerre, et qu'il est remplacé par M. Demoor. Les journaux cléricaux ont prétendu qu'un grand nombre de faits venaient infirmer la dernière élec tion de Soignies. Cela était trop étrange pour être vrai aussi nous apprenons aujourd'hui, et de source certaine, que tous ces griefs sont dénués de fondement. On a d'abord soutenu que M. Pennarl n'était pas belge. Or, M. Pennarl a été bourgmestre de sa commune, ainsi que son père et son grand-père, et c'est là une preuve suffisante de sa nationalité. On a dit aussi qu'il ne payait pas le cens requis pour l'admission au Sénat et que, pour parfaire ce cens, il s'était attribué les contributions de sa belle mère. M. Pennart pourrait légalement s'attribuer la moitié des contributions de sa belle-mère, du chef de sa femme, fille unique. Mais, en dehors même de sa part dans ces contributions, il paye 3,000 fr. d'impôts directs, ce qui dépasse de beau coup le chiffre exigé par la Constitution. Enfin dans un bureau on a trouvé des bulletins imparfaitement brûlés. Ce bureau était présidé par l'un des chefs du parti clérical Soignies, M. le notaire Demeuldre, et composé exclusivement de cléricaux. Aucune constatation des faits incriminés n'a été faite dans ce bureau avant le prononcé de la clôture des opérations électorales mais quand elles furent terminées, quelques électeurs sont venus présenter au président des fragments de bulletins en partie consumés. L'argument vaut ce qu'il vaut, mais eu tout cas, le coupable serait dans cette affaire M. le notaire Demeuldre, et il serait trop facile un pré sident de bureau de faire annuler une élection s'il lui suffisait de ne pas remplir exactement ses fonc tions. Le dernier grief était celui-ci un individu non

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2