Conseil provincial de la Flandre Occidentale. Nouvelle loi électorale. Le voie d'après ia nouvelle loi. n'a eu lieu le hudjet avait été arrêté en commis sion avec les mêmes crédits qne l'année dernière il ne fallait donc s'attendre aucune discussion irri tante. ni aucune modification mais MM. Soudan, Surmont et Cie en avaient décidé autrement et ils proposèrent incidemment la suppression du crédit de 3,500 francs pour bourses d'étude cette propo sition fut rejetlée par 19 voix contre 17 et deux abstentions. Mais M. le docteur Blagenski pro posa de maintenir le crédit, mais de le repartir entre tous les établissements d'enseignement moyen, y compris les établissements libres, de la province. On comprend que lorsque cçtte répartition devra être faite par notre cléricale députation, elle se fera tout au préjudice des établissements officiels aussi nous eussions tout autant aimé que le crédit eut été supprimé. Mais le vote du conseil étant acquis, quelles en seront les conséquences Il a toujours été admis en principe, qu'un établissement libre ne pouvait participer aux budjets de l'Etat ou de la Commune que sous la double condition de se soumettre l'inspection et de prendre part aux concours géné raux. Pour quoi n'en serait-il pas ainsi des établis sements libres qui prélèveront sur le budjcl provin cial une partie de ces 3,500 francs, en faveur de leurs élèves Les raisons sont absolument les mêmes et nous nous demandons si les établissements libres du clergé consentiront se soumettre au contrôle de l'autorité laïque, pour obtenir quelques miettes de ce crédit ou si on violera en faveur de ces établissements les règles qui ont toujours prévalu en matière de répartition de subsides. Nous reviendrons sur ce vote de notre conseil provincial, qui est la fois une surprise et un audacieux coup de parti. Le Comité de l'Association libérale de notre ville s'est réuni Samedi et a délibéré sur plusieurs com munications de la Fédération libérale. Il s'est occupé ensuite de différentes mesures pour assurer la vérification des listes électorales. Enfin, après avoir arrêté la comptabilité du denier libéral, pour 1876, dont les dépenses s'élèvent 12.400 francs, elle a fixé l'assemblée générale annuelle au Samedi 11 Août, 3 heures précises de relevée. Il sera procédé dans cette séance au renouvelle ment partiel du Comité et la nomination d'un délégué et d'un suppléant au Comité général de la Fédération libérale. Le mandat des titulaires actuels expire au mois d'Octobre prochain. Séance du 25 Juillet 1877. Présidence de M. De Cock. président. La séance n'a été ouverte que vers 11 heures, le con seil ne s'étant pas trouvé en nombre l'heure prescrite pour l'ouverture. M. Soudan faite une interpellation au sujet du comp te-rendu sténographique.dans lequel, d'après l'honora ble membre, certaines paroles de M. le Gouverneur, propos des 30,000 fr. distraits par la députation per manente de la caisse des fonds locaux, seraient inexac tement reproduits. A cette occasion, l'orateur prend de nouveau M. le Gouverneur partie. L'incident n'a pas de suite. Le conseil aborde la suite de la discussion du projet de règlement sur le fonds d'agriculture. M. de Stuerw propose de maintenir l'ancien sys tème d'indemnité pour éviter la majoration des taxes de près de 14,000 par an. M. Otto appuie la proposition et préconise le nou veau mode de recensement proposé, tout en maintenant ce quiexiste aujourd'hui quant aux taxes et aux indem nités. Il demande qu'on fasse d'abord cette expérience. Le conseil en jugera les conséquences et pourra toujours, s'il le trouve nécessaire, majorer les indemnités pour perte de bétail. M. van Den Abeele propose la remise de cette affaire la session prochaine. Un grand nombre des membres s'opposent cette décision, après quoi la proposition de M. de Steurs est mise aux voix et adoptée par 20 voix contre 15. SI. de Mnlîé propose de remettre la suite de la discussion du règlement sur le fonds d'agriculture. L'assemblée s'y oppose et continue la discussion des articles. A l'art. 14, d'après lequel les détenteurs d'animaux n'auront droit aucune indemnité si pour l'une des catégories le nombre des animaux passibles de la taxe est supérieur celui qui figure au dernier rôle de recou vrement, et s'il refuse l'accès de ses écuries, étables ou herbages aux agents spécialement délégués pour con trôler les renseignements indiqués au oulletin dressé par le vétérinaire. M. Liiebaect considère ces pénalités comme illégales et s'élève vivement contre leur sévérité. Plusieurs membres soutiennent la nécessité des sanc tions pénales. M. Surmont présente un amendement au para graphe premier de cet article, afin de le rendre accep table pour tous. Cet amendement est rejeté par parité de voix. Après ce rejet, M. Surmont propose de nouveau la remise de la discussion, le règlement, d'après lui, ne pouvant plus avoir de sanction. Cette proposition est de nouveau, rejetée. M. Van Hoe, son tour, présente un amendement tendant rendre les pénalités moins sévères. Cet amendement est adopté par 22 voix contre 13. Les articles suivants jusqu'à l'art. 28, sont successi vement adoptés. Le Conseil n'étant plus en nombre, la séance est levée 1 heure. Séance du 26 Juillet. M. Surmont présente plusieurs observations sur le procès-verbal ae la dernière séance. Il sera tenu compte de ces observations. Le Conseil reprend la discussion d'hier l'art. 29. M. L.iebaert présente un amendementpour mitiger les pénalités prévues cet article. Cet amendement est adopté par 25 voix contre 12. Le Conseil reprend la discussion du budget provin cial. Plusieurs membres parmi lesquels MM. Surmont, Soudan et de Mulié s'efforcent de faire diminuer les subsides alloués l'enseignement primaire. Ces subsides sont diminués de 2,000 fr. M. de Mnlié s'élève ensuite contre le crédit de 6,700 francs répartir entre les employés du gouvernement provincial pour travail extraordinaire. Ce crédit est maintenu. M. Surmont, relativement au crédit de 67,000 fr. inscritau budget pour construction de bâtiments d'école, critique la tendance de faire du luxe dans ces construc tions. Il faudra, d'après lui, modérer ces dépenses. M. Soudan, se Dasant sur les discussions récentes qui ont eu lieu au Conseil communal de Bruges au sujet de faits qui seraient passés l'Athénée de cette ville, demande la suppression des subsides alloués aux établissement d'enseignement moyen. MM. le Gouverneur et Otto défendent chaleu reusement l'Athénée et soutiennent que cet établisse ment d'instruction n'a pas cessé un instant de mériter la confiance du public. Si des faits d'indiscipline se sont passés l'Athénée, comme cela arrive du reste dans toutes les écoles ces faits ont été discutés et portés au grand jour de la publicité,ce qui constitue une garantie pour les pères de famille. Cet établissement est toujours ouvert l'autorité, toute heure on peut s'assurer de ce qui s'y passe. Rien ne peut donc rester caché, tandis qu'il n'en est pas de même dans les autres établissements d instruc tion, fermés tout contrôle. M. Surmont soutient que les contribuables ne sont pas obligés de subsidier un enseignement qu'ils réprou vent. MM. le Gouverneur et Otto revenant sur leurs précédentes observations s'étonnent que M. Surmont ose ainsi attaquer un enseignement donné sous le con trôle et avec l'approbation d'un ministère catholique. M. Soudan renouvelle ses attaques contre l'athénée. M. •lanssens lui répond vivement et dit qu'avant d'accuser, il devrait au moins connaître les faits sur lesquels il se base. Le rôle que M. Soudan joue dans cette question n'est pas beau. L'amendement de MM. Soudan, Surmont et de Mulié pour la suppression du crédit de 3,500 fr. pour bourses d'études est mis aux voix et rejeté par 19 voix contre 17 et deux abstentions. MM. Van den Abeele et Ryelandt proposent alors de répartir ce crédit entre tous les établissements d'enseignement moyen de la province. M. le Gouverneur combat cet amendement, qui a pour but, dit-il, de supprimer en détail ce que l'on n'ose supprimer en principe. Une longue discussion laquelle prennent par MM. le gouverneur, Otto, Van den Abeele, Janssens, Lie- baert et Soudan, s'établit se sujet et se termine par l'adoption de l'amendement par 26 voix contre 10 et 2 abstentions. Ont voté contre MM. de Stuers, Janssens, Merghe- lynck, Peers, Storme, De Goninck, Syoen, Valcke et Van den Bussche. Se sont abstenus: MM. de Crombrugghe et Otto. Après ce vote la session du Conseil provincial a été close, ^aa«e«rn-T L'on nous demande si les citoyens qui sont déjà inscrits sur les listes électorales doivent remplir cette année les nouvelles formalités relatives aux déclarations de patente, pour être maintenus sur les listes de 1877. Nous ne le pensons pas. Voici, au surplus, comment s'est exprimé M. Malou la Chambre des Représentants, le 7 Juil let L'art. 54 exige désormais certaines juslifica- tions pour que les catégories de patente auxquel- les il a trait soient admises comme bases du cens électoral. Première question: Cela est-il applica— ble tous ceux qui sont inscrits? La section centrale a répondu négativement et avec rai- son: La disposition est applicable ceux qui doivent être inscrits en 1877. et on ri oblige pas les électeurs inscrits dans les listes antérieu- res produire rétroactivement la justification exigée par la loi nouvelle. Ces paroles de M. Malou sont positives. Mais il est bien entendu que ceux dont l'inscrip tion sera réclamée pour la première fois cette an née, en vertu de patentes, devront faire les décla rations exigées par la loi non seulement pour la patente de 1877, mais aussi pour celle de 1876-. Nous le répétons, ces déclarations doivent être remises aux administrations communales avant le 1T Août, époque laquelle ces administrations commencent la révision des listes électorales. Ne point remplir cette prescription, ce serait s exposer devoir entrer en instance devant les députations permanentes et les cours cf appel, pour faire valoir ses droits électoral. Un toile général s'élève du pays honnête et im partial contre l'acte d'ostracisme de M. le ministre de la justice contre M. De Paepe. On voit avec indignation, M. De Lantsheere. servir les haines épiscopales et mettre sitôt en pratique les commen taires dont il ornait, ces jours derniers, l'article 37 de la loi sur les fraudes électorales. Cet article a, il est vrai, été supprimé mais les commentaires subsistent. C'est ainsi que YEcho du Parlement a pu dire Le .confesseur de M. le ministre de la justice lui a défendu de nommer M. de Paepe*. Ce n'est un secret pour personne on sait que l'évêque de Bruges a for mellement interdit cette nomination, et le confesseur du ministre de la justice n'a eu garde de désobéir aux ordres de Monseigneur Faict. En agissant ainsien proscrivant M. de Paepe, en défendant au ministre de la justice de le proposer au Roi, le confesseur a, d'après M. De Lantsheere lui- même, fait un acte de son ministèreet en lui obéis sant, M. le ministre de la justice a fait un acte de bon catholique. Quel autre motif pourrait invoquer M. De Lants heere ponr justifier ce déni de justice! La place d'advocat-général la cour de cassation revenait M. De Paepe comme étant de beaucoup le plus ancien des concurrents, et on peut le dire sans amoindrir ceux-ci, car il est des hauteurs où tous ne peuvent atteindre comme leur étant supé rieur; eux-mêmes reconnaissaient ses droits. M. De Paepe était spécialement et chaudement recom mandé par l'éminent procureur-général près la cour de cassation. M. Faider, et par M. le baron de Crassier, premier président de la même cour. Mais, M. De Paepe a dû conclure contre le com te romain Langrand, et dans l'affaire de Saint- Genois il a fait retomber la responsabilité morale des incendies sur ceux dont la parole les avait al lumés. M. le ministre de la justice en le frappant, rend des services et sert l'ire épiscopale. La Belgique n'aura bientôt plus rien envier la France en fait dordre moral. Arrivé au bureau, l'électeur, l'appel de son nom, ira prendre des mains du président un bulle tin estampillé, portant en caractères d'impression, et rangés par listes de parti, les noms des différents candidats, proposés son choix. Ces listes se dis-

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2