]\o 285. Dimanche 37e ANNÉE. 23 Septembre 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSE» ENT. PARAISSAIT LE JE1II1I ET LE lll'l t ECU Nous publions ici le discours prononcé au bord de la tombe de M. Carton par M. le Ba ron Durutte, au nom de la Commission des Hospices LE PROGRES VIMES AUgL'IKIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-1)0 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de JLxmude, 5!). INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Ha/ebrouck. (i-30. 12-07. 0-50. Poperinglte. 7-30. - 9-07. 12-07. 5-37. 0-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-4G. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-30. 12-23. 6-45. Eanghemarck-Ostrnde. 7-18. 12-06. 6-20. Langhemarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. En Francg. les membres du parti républicain s'occupenl activement de la réponse qu'ils doivent faire au manifeste du maréchal. Il parait qu'en dehors de la lettre-programme de M. Thiers, les membres de l'anciennne majorité parlementaire adresseront aux électeurs une réfu tation détaillée du manifeste du maréchal. Déjà le comité de la gauche sénatoriale s'est réunie et l'on annonce pour Mardi une séance importante. Mais le gouvernement est décidé, paraît-il. user de rigueur, car la Défensequi depuis le 16 Mai est devenue un des organes du ministère, annonce que les journaux qui publieront la lettre de M. Thiers seront poursuivis pour publication de pièces fausses, et que les anciens députés qui manifesteraient l'intention de provoquer la mise en accusation du ministère seront immédiatement arrêtés. La République française publie en tête de ses colonnes une espèce de manifeste, rédigé par un certain nombre de députés de Paris et des départe ments, qui réfute point par point les accusations que le maréchal adresse, dans son appel au pays, aux adversaires de sa politique. La Gazette de France annonce dans ses der nières nouvelles que, dans la séance tenue l'Ely sée par le conseil de ministres, des poursuites ont été décidées contre le Journal des Débatsau sujet de l'article de M. John Lemoinne, paru der nièrement dans ce journal. Le comte Andrassy a quitté Salzbourg avant- hier; le prince de Bismark egt parti hier pour Berlin. Les journaux allemands constatent que pendant toute la durée des conférences, le comte Andrassy s'est montré plein de déférence pour le prince de Bismark. Lorsque ce dernier est arrivé la gare de Salzbourg, le chancelier autrichien s'y trouvait pour le recevoir. Les entrevues ont été des plus cordiales. La Gazette nationale libéralede Ber lin, ne pence pas que ces conférences auront une influence directe sur la politique européenne rela tivement aux affaires d'Orient. Tout en constatant que les sympathies du prince de Bismark sont en tièrement acquises la politique russe, la feuille berlinoise ne croit pas que l'Allemagne songe intervenir dans la luite elle 'pense au conlaire que les deux chanceliers attendront jusqu'à ce que la Russie témoigne le désir de conclure la paix alors ils uniront leurs efforts pour assurer une notable amélioration dans le sort des habitants chrétiens des provinces turques. La Gazette de Cologne dit qu'en dehors des affaires d'Orient, les deux chanceliers ont examiné les questions qui se rattachent la conclusion d'un nouveau traité de commerce cuire l'Allemagne et l'Autriche. Dans les cercles politiques de Constanlinople môme on croit inoins que jamais la posibilité d'une médiation. La Porte, dit une dépêche de Péra, s'opposera d'une manière absolue toute intervention, tant qu'il y aura un-seul solJal russe sur son territoire. On se demande du reste avec quelque apparence de raison, sur quelles bases on songerait négocier. Il faudrait inévitablement passer par un armistice avant d'en arriver la paix. Or un armistice n'est possible, aux yeux des Turcs, que si la Russie détermine d'avance les conditions qui seront les bases mêmes des négociations. Les opérations militaires paraissent suspendues du côté de Plevna la seule nouvelle que nous ayons de la lutte que le général Radelzky soutient dans la passe de Schipka contre Suleyman Pacha nous arrive de Constanlinople. Elle reconnaît que les Russes ont repris pour la seconde fois le fort Saint-Nicolas. Mais l'intérêt mililairedu momenlse porte l'est, où l'armée du Czarevvilch est en précence de celle de MehemedrAli, entre le Lom et le Jantra. La ligne de défense des Russes commence de ce côté Biela elle suit la route de Biela Rouslchouk, puis elle la quitte pour aller gagner le Danube Balin. C'est sur l'armée du Czarewitch que seront probablement dirigés les renforts russes mesure qu'ils passeront le Danube, et c'est dans la région qu'elle occupe qu'on peut s'attendre de prochains combats. Les troupes moscovites sont, dit-on, fort démora lisées et reculent successivement. De son côté Mehemed-Ali avance sur la droite duBanika-Lom, versKopriva, et avant-hier encore le prince Hassen, qui esi venu se joindre lui, a forcé les Russes rétrograder. Chefket Pacha com munique toujours avec Osman Pacha. Les Monténégrins continuent remporter des victoires. D'après une dépêche de Catlaro, les for tins turcs du défilé de Duga sont tombés en leur pouvoir. Les vainqueurs ont renvoyé librement la garnison de Stolalz. Vprès, le Septembre I8Ï7. Messieurs, En présence de la tombe qui va se refermer sur la dépouille mortelle d'un homme de bien, dont la longue existence fut dévouée aux intérêts de sa ville natale, nous nous sentons incapable d'exprimer toute l'étendue de la perte que nous «votls faite. Cette perte, que le grand âge de celui que nous pleu rons faisait prévoir, n'a pas moins causé la plus pénible impression ses nombreux amis, tous ceux qui s'in téressent aux intérêts bien entendus de la ville d'Ypres, et une famille honorable, qui perd en lui le meilleur des pères, un conseil éclairé, et un lien précieux. Monsieur le Bourgmestre Vanheule vient de vous entretenir, Messieurs, des services rendus par Monsieur Henri Carton-Hynderick, comme membre des états provinciauxcomme conseiller communal comme échevin, Bourgmestre et Président de l'Académie des beaux arts; Je viens retracer ici, Messieurs, en peu de mots, ce que les Hospices de la ville d'Ypres doivent son intelligente activité et son expérience. Né Ypres le 8 Mars 1791 d'une des plus anciennes et des plus honorables familles du pays. Monsieur Henri-François Carton, après avoir rempli avec hon neur les importantes fonctions que Monsieur le Bourg mestre vous a énumérées, fut nommé receveur des Hospices le 28 Janvier 1834, en remplacement de son père décédé. Il a rempli cette fonction pendant près de trente ans jusqu'au 6 Juillet 1863 date laquelle il a donné sa dé mission. L'état prospère des finances de l'administration est due la gestion intelligente du père et du fils; c'est grâce l'initiative et sur le rapport de M. Carton, que l'administration des Hospices a créé, le 5 Novembre 1841, la caisse d'assurance contre l'incendie, dont l'uti lité s'est manifestée naguère, lors de l'incendie d'une ferme Boesinghe nommé membre de la Commission des Hospices le 6 Octobre 1863, puis le 15 Janvier 1869, Président, en remplacement du bien regretté M. Arthur Merghelynck, qui laissé aussi un souvenir ineffaçable l'administration des Hospices, Monsieur Carton a rem pli ces fonctions jusqu'à sa mort. Sa grande expérience des affaires administratives servait de guide ses collègues sa bienveillante fer meté mettait une digue aux prodigalités irréfléchies qui eussent tendu compromettre l'avenir des ressources de l'administration au profit du présent; l'élévation de son caractère le mettait au dessus du désir d'acquérir une facile popularité au détriment de la juste réparti tion des secours et de l'intérêt des Hospices. Son dévouement aux intérêts des malheureux ne s'arrêta qu'avec sa vie. Combien de fois, Messieurs, ne l'avons nous pas vu,malgré ses infirmités, se faire traî ner en quelque sorte par deux domestiques, avec un

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1