Avis très important. ]V> 286. Jeudi 37e ANNÉE. 27 Septembre 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL O V PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PAKIISSUT LE JEUDI ET LE DMAICHE. Les personnes aux quelles on notifiera des demandes de radiation des listes électorales, sont priées d'adresser sans retard l'exploit no tifié, avec leurs pièces justificatives, IvIM. les Président, Vice-Président ou Secrétaire de l'Association Libérale, qui se chargeront d'y donner telle suite, qu'il conviendra. Comme nous croyons être en possession de toutes les notifications qui ont été faites en ville, le présent avis s'adresse tout spéciale ment nos amis qui habitent l'arrondissement. Le manifeste de M. Thiers, est diversement ap précié par les feuilles françaises. Les légitimistes se plaignent de ce que l'ancien ministre de Louis-Philippe n'ait plus jugé la monar chie possible en France; les bonapartistes tâchent de jeter le ridicule sur celui qui libéra le territoire et effaça en grande partie les traces sanglantes du second empire. Ils font plus, ils insultent le mort, n'osant pas discuter son œuvre. Le Moniteur universelqui depuis le 16 Mai s'est fait l'allié de tous ceux qui veulent renverser la république, dit, avant d'entamer cet important document politique: Nous ne saurions réfuter en une seule fois toutes les imputations fausses ou calomnieuses contenues dans le manifeste que l'on publie sous le nom de M. Thiers. Nous nousattache- rons seulement faire justice aujourd'hui des plus choquantes et des plus grossières. Mais il ne faut évidemment pas chercher les ap préciations du manifeste chez ceux mêmes qui ont tout intérêt dénigrer son auteur et dénaturer les idées qu'il a défendues. Le Tempsdont la modération et l'impartialité sont une des forces du parti républicain, apprécie le manifeste en ces termes: On est tenté, première vue, de regretter que cette adresse soit si longue; on se demande si plus courte elle n'aurait pas produit plus d'effet. Mais une fois qu'on l'a lue, on n'a plus d'hésitation; personne ne voudrait en retrancher une ligne il importail que l'histoire de nos dernières années fût retracée avec cette clarté, que la justice de nos revendications fût affirmée avec celle autorité. Si l'adresse aux électeurs du 9e arrondissemenl n'est pas de nature arriver jusqu'aux masses, elle n'en aura pas moins une immense influence sur les élections par les vues et les inspirations qu'y puise ront les hommes politiques. On peut être certain qu'elle dominera le mouvement électoral. Il est un effet qu'elle aura toul de suite et qui sera écrasant. Comment lire cet exposé politique sans le comparer malgré soi au manifeste que conlre-signal l'autre jour M. de FouflouMais plutôt quel rapprocheinentfaire entre tes sophismes, les équivoques, le ton irrité et maussade du docu ment ministériel, et les qualités qui distinguent le manifeste de M. Thiers. le calme de la raison, l'au torité du droit, la hauteur des vues, la compétence personnelle qui se sent chaque ligne. On peut dire qu'il y a, de l'une de ces productions l'autre, la différence qui sépare une œuvre de maître d'un pamphlet inspiré par des besoins de parti. Mais ce qui. notre avis, constitue l'élément le plus décisif du manifeste et nous paraît destiné produire le plus grand effet, c'est la manière simple et vraie dont M. Thiers a exposé celte théorie con stitutionnelle qui veut qu'en cas de dissentiment consisté par un vote entre les pouvoirs, et notam ment entre le président de la Chambre élective, si cette Chambre est dissoute, le pouvoir exécutif est tenu d'en convoquer une nouvelle dans le moindre délai possible, et de se soumettre la volonté de la nation. Car lorsque les élections ont eu lieu régulière ment, le litige est vidé, et la résistance la volonté de la nation serait une résistance la Constitution même. On en revient donc nécessairement au dilemme posé par M. Gambella dans son discours de Lille Se soumettre ou se démettre, et le maréchal ne pourra prendre un autre parti, sans se mettre en conlradiciion avec lui-même. En effet il a pro mis non seulement de respecter lui-même la Con stitution, mais de la protéger et de la défendre con tre tous ceux qui voudraient l'attaquer. Mehemed-Ali dans une dépêche datée du 21, fait savoir la Porte qu'il continuait sa marche vers Biela, que ses troupes s'étaient approchées des retranchements de l'ennemi, et que le combat, engagé versdeux heures de l'après-midi, avait duré jusqu'à la nuit. D'après diverses dépêches provenant du camp turc, le combat aurait recommencé le lendemain, et il paraît même probable qu'on s'est battu hier encore, mais rien n'indique dans les télégrammes dont nous avons connaissance quel serait le résultai définitif de la lutte. Une dépêche officielle de Gorni-Sludeni signale encore plusieurs rencontres des Busses et des Turcs, et toul porte croire qu'une bataille décisive scia livrée d'ici peu de jours dans la partie orientale de la Bulgarie. Quant Osman Pacha, il continue repousser les attaques répété s des troupes moscovites et pourra bientôt opérer sa jonction avec les forces d'Ahmed- Hufzi, qui vient sa rencontre et est protégé con tre une agression imprévue des Busses par les troupes de Chefkct-Pacha. Ces dernières ont pris position Karadagh et s'occupent activement de rétablir les lignes télégraphiques dans ces environs. De son côté, Suleyman Pacha annoncequ'il con tinue bombarder l'ennemi, qui ne répond plus pour le moment. 11 dit aussi que deux reconnais sances ont été opérées au-delà des Balkans par de forts détachements de ses troupes. Les soldats turcs se seraient avancés jusqu'à deux lieues deGahrova et auraient brûlé deux villages, après en avoir chassé les Busses. On télégraphie de Péra la Gazette de Cologne que l'entrevue du Sultan avec le comte Zichy, ambassadeur d'Autriche, a été très-importante. Le Sultan s'est montré fort conciliant et a fait plu sieurs fois allusion au désir qui l'anime de conclure la paix. Le comte Zichy lui a vivement recommandé la modération, afin de donner-satisfaction l'Alle magne. Dans les circonstances actuelles, on croit que Safvet pacha deviendra grand-vizir, cet homme d'Etat étant mieux vu Vienne qu'Edhem pacha etse montrantanimé de sentiments plus pacifiques. Rien n'a été dit au sujet d'une intervention de l'Autriche dans la guerre d'Orient. C'est tort que l'on répèle chaque jour, que les cléricaux n'ont rien fait, depuis qu'ils ont repris le pouvoir dans notre malheureux pays. Oubliant que ces gens ne travaillent que dans l'ombre ou sous terre, on a fait état de leurs con cessions l'opinion publique, pour laisser croire ou leur modération ou a leur indifférence. Les cléricaux sont comme les taupes, dont on n'aperçoit le travail qu'après que le terrain dont ils se sont emparés est tout bouleversé. Dans les couvents comme dans les ministères, danslesadministralions. jamaison n'a plus travaillé, plus remué, plus déblayé le terrain politique. Mais, pendant que l'on fait ce travail secret dont le but est la domination de la Belgique; pen dant que l'on supprime lesécoleslaïqueset que l'on tente la grande œuvre de la chrislianisation de l'enseignement public, on veut détourner adroite ment l'attention des libéraux, par un vacarme de circonstance. Les journaux dévôls, les brochures pieuses, les revues ultramonlaines jettent chaque jour leur bave et leurs injures, sur ce que le pays dompte d'hommes justement respectés; tout ço qui oeporie LE PROCHE VI o ES ACgLIIW'l kUMJO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif tel judiciaire d'Ypres. Ir. 0-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rur de Dixmnde, 30. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 7-30. 9-07. 12-07. 3-37. 6-30. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-34. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-45. Langbemarck-Ostende. 7-18. 12-06. 6-20. Laoghemarçk, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 26 Septembre 1877.

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1