tavelles locales.
Madame EI^AULT, Dentiste,
Nouvelles diverses.
opérera gratuitement sur la Grand'Place,
SAMEDI de 9 2 heures, et DIMANCHE de
11 2 heures.
garde civique d'ypres.
Tir la Cible
offert avec le concours du Gouvernement
le lr Octobre 1877.
voilà la grande arme de guerre dont il dispose pour
se fortifier contre ses ennemis les prêtres, voilà
les auxiliaires dont il s'entoure pour se maintenir
dans les positions qu'il a conquises, les soldais qu'il
emploi pour en gagner de nouvelles. Aussi, ceux-ci
oubliant la sainte mission dont ils sont investis,
font-ils une active propagande en faveur des hom
mes qui tiennent aujourd'hui les rênes de notre
gouvernement. Mais ce n'est pas dans les villes que
l'on peut juger de leurs faits et gestes. C'est dans
les campagnes que l'on doit se rendre, si l'on veut
avoir par soi-même des preuves authentiques de
l'appui que le clergé prêle l'ultramontanismc. On
est frappé la fois d'élonnement et d'épouvante en
voyant jusqu'où va son audace dans nos commu
nes rurales.
D'abord et avant tout, la religion est entre ses
mains une arme puissante dont il use loisir. Quel
qu'un ose-t'il s'opposer ses projets, il en veut la
religion un autre trou ve-t-il trop onéreux les frais
d'un service funèbre, doute-t-il quelque peu du
désintéressement de son pasteur, c'est le Christ
qu'il outrage dans la personne de son représentant!
Ah oui, la religion catholique est bien la plus
puissante machine de guerre dont puisse jamais
disposer le parti clérical. Le campagnard sincère
ment attaché la foi de ses pères croit que le curé
la représente et il obéit servilement ses ordres.
Hélas il ne fait point de distinction entre la doc-
trine et ceux qui l'enseignent, entre le catholicisme
et ses ministres qui déchirent belles dents toutes
nos libertés les plus chères. Ah si le campagnard
pouvait se dire que son curé n'est qu'un in
strument dans les mains du parti clérical, il se sé
parerait bientôt de lui en matière politique et ne
répondrait que par l'indifférence aux paroles pas
sionnées qu'il jette chaque dimanche du haut de la
chaire.
Mais hélas, il n'en est point ainsi. Le prêtre,
enhardi par l'attention que l'on prête ses discours,
encouragé par l'attitude soumise que l'on observe
en présence de ses menaces, ne met plus de bornes
son audace et son outrecuidance. C'est l'in
stituteur qu'il s'attaque d'abord, parce que c'est lui
qui est chargé d'inculquer l'enfance les premiers
germes d'instruction. Or, si l'on parvient donner
un jeune homme une éducation cléricale, il est
bien certain que presque toujours, il persistera
dans les mêmes idées jusqu'à la consommation de
son existence. Quand l'instituteur résiste, le prêtre
peut facilement le contraindre céder. La loi de
1842 n'esl-elle pas là pour y aider Grâce ses
prescriptions iniques, le curé peut visiter l'école et
tourmenter l'instituteur de toutes les façons. Il
peut même pousser les élèves la révolte contre
leur maître en le leur représentant comme un im
pie digne du mépris et de l'exécration du monde.
Une fois introduit dans la place, il règne en despote
et alors son omnipotence ne rencontre plus d'ob
stacles. Il en vient inèuie, comme cela s'est vu les
jours derniers dans une commune de la Hesbaye
régie cependant par une administration libérale, il
en vient, disons-nous, ordonner aux élèves d'al
ler travailler pour certains fermiers de ses amis.
Voilà jusqu'où va l'audace du prêtre quand elle ne
se trouve point vis-à-vis d'hommes qui la réfrènent.
L'administration communale, quand elle n'est point
composée de cléricaux, c'est-à-dire d'hommes infé
odés aux idées du curé est aussi l'objet de ses
attaques. Et qu'on ne s'en étonne point. L'audace
effroyable du prêtre devant l'autorité civile est un
fait si universellement constaté aujourd'hui qu'elle
n'a plus lieu de nous surprendre. C'est propos du
loutquelecuré fait la guerre au Conseil communal
tantôt il veut faire supporter par la commune les
frais de réparation ou d'entretien que réclame
l'église tantôt il conteste au bourgmestre le droit
de police dans les cimetières, tantôt il revendique
comme siens les biens communaux et cela parce
qu'on a eu la bonté de lui en concéder l'usage. Que
de fois n'a-t-on pas vu des différends surgir entre
le curé et l'administration communale parce qu'il
réclamait injustement des subsides pour l'entretien j
du culte Esl-il besoin de rappeler que presque
chaque jour dans nos villages le prêtre ordonne
d'enfouir dans le trou des chiens des enfants mort
-nés et qui n'ont pu être baptisés Et dire qu'il y a
des bourgmestres assez couard pour abdiquer leurs
fonctions aux mains dé leur curé 011 assez timides
pour ne pas protester contre une telle impudence
Le Conseil provincial de Liège n'a-t-il pas, dans sa
dernière session, été saisi de l'affaire d'un curé qui
retenait illégalement un hectare de terrain apparte
nant sa commune? El après cela, on doutera
encore de l'audace et de l'outrecuidance du clergé
dans les campagnes
Ah campagnards, ne vous laissez point intimider
par ces témérités Le caractère du prêtre s'affaiblit
ou s'éteint dès que celui-ci parle ou agit sous l'in
spiration de ses intérêts personnels. Opposez un
obstacle ses folles entreprises, car, une fois qu'il
aura vu qu'on ne lui résiste point, il s'élayera de se
laisser faire pour exiger de nouvelles conces
sions et finira par devenir chez vous le maître
obsolu. Il est de votre devoir et de votre dignité de
l'arrêter en chemin. A. B.
C'est selon les formules du décret du 24 messi
dor an xii, et avec tout le cérémonial dù au rang
élevé qu'il va occuper dans la West-Vlaanderen,
que M. le chevalier Ruzelle a été reçu Lundi
Bruges.
La garnison tout entière était sous les armes et
se trouvait 2 heures sur la Grand'Place.
Le 2e régiment de chasseurs cheval était adossé
au Panier d'Or, sa gauche vers l'hôtel du gouver
nement.
Le 2e de ligne adossé aux Halles, sa droite vers
la Société littéraire.
Le 2e bataillon de la garde civique occupait la
partie de la place la droite et la gauche de l'hôtel
du gouvernement.
Les chasseurs-éclaireurs et le Ie bataillon de la
garde civique sous le commandement de M. le
lieutenant-colonel Pecsteen et la gendarmerie sous
les ordres du capitaine, se trouvaient la Station
2 heures pour former l'escorte qui devait con
duire le gouverneur son hôtel.
A 2 h. la m. M. le gouverneur descendait du
train de Courlrai, il était reçu par les autorités et
le corps écheviual, et M. le Bourgmestre de Bruges
lui souhaitait la bien venue.
Il y avait foule la station, dans la rue des
Pierres et sur la Grand'Place. La Concorde regor
geait de membres qui aclamèrent le gouverneur
son passage. Quand sur le conseil, dit-on, de
l'évêque, M. Ruzette s'est montré au balcon de
l'hôtel provincial, quelques casquettes s'agitèrent,
ce fut tout. La foule est restée silencieuse. Elle
ne voulu pas escompter l'avenir.
Dans l'après-midi le nouveau gouverneur a reçu
la visite des autorités civiles et militaires.
La Patrie réclamait Lundi déjà pour le gouver
neur beaucoup de marques de respect, il les a reçues
officiellement: il est entré, avec tout le cérémonial
auquel il avait droit, dans cet hôtel d'où sortait, il
y a peu de jours, son prédécesseur avec le cortège
que fait, ceux qu'elle a aimés, une population
reconnaissante et qui mêlait celte fois ses regrets
un sentiment bien pénible, car on savait que cette
existence encore jeune et qui pouvait rendre encore
tant de services, était tombée sous les coups pro
longés, impitoyables et immérités de cette grande
école du respect,... qui ne respecte que les siens
et fait litière de tout ce qui la gène.
Singulière logique Lorsque, sur une population
de cent mille personnes, il se trouve un ouvrier
ivre pour crier A bas le Roi ou bien Vive la
République, le Bien public lire de ce cri des con
clusions contre tous les libéraux de Gand, même
du pays;et lorsque dans une corporation de
vingt ou de trente religieux, il s'en trouve tantôt
un Gand, tantôt un Alost, tantôt ailleurs,
ayant commis de nombreux attentats la pudeur
sur des enfants confiés ses soins, c'est là chaque
fois, pour le Bien public, un fait isolé, dont il n'y
a rien conclure contre personne, si ce n'est peut
être contre les magistrats qui ont la méchanceté de
poursuivre et de condamner. (Flandre lib.)
Nous lisons aujourd'hui dans la correspondance
parisienne de YEcho du Parlement
L'opinion a été assez vivement impressionné par le
voyage Berlin de M. Grispi, président de la Chambre
des députés italiens et par les discours qui ont été pro
noncés cette occasion. Il semble beaucoup de mem
bres influents du parti libéral qu'il y a làun symptôme
qui pourrait avoir quelque gravité si le pouvoir restait
en France en des mains soupçonnées d'être cléricales
Nous lisons encore dans la même correspondance:
On remarque beaucoup l'inquiétude manifestée par la
Bourse depuis le manifeste du maréchal. Aujourd'hui,
il y a un franc de baisse sur le 4 1/2. Le fait est d'autant
plus notale que, jusqu'ici, MM. de Rothschild et plu
sieurs grands financiers de la capitale avaient fait le
possible et l'impossible pour que les cours conservassent
une certaine fermeté. Mais cette heure, ils ne peuvent
empêcher l'inquiétude de l'emporter Paris sur foutes
les manœuvres financières.
On écrit de Metz la Gazette de Coloqne que
tous les régiments destinés renforcer la garnison
de la forteresse sont arrivés le 9e régiment de
dragous est arrivé le 2septembre le 92e d'infante
rie, le 4; le 8e régiment d'artillerie et le 29e régi
ment d'infanterie sont venus les rejoindre la semaine
dernière.
Nous apprenons que le Comité du Denier des Ecoles
Laïques d'Ypres organise pour le Dimanche 11 No
vembre prochain, un grand Conc'ert Vocal et Instru
mental. Nos concitoyens MM. Charles Dewulf pianiste,
et Eugène Van Elslande flûtiste, se soni généreusement
empressés de mettre leur talent la disposition du De
nier: une cantatrice de renom, M11" Croquet de Bruxel
les, se fera entendreainsi que plusieurs autres
artistes-amateurs. Tout promet donc une soirée bril
lante.
Les listes de souscription seront bientôt mises en
circulation, et elles ne tarderont pas se couvrir de
signatures, car il ne faut pas douter que notre bour
geoisie ne réserve cette fête l'accueil sympathique
qu'elle a fait jusqu'ici toutes les entreprises du Denier.
47Anniversaire de T Indépendance Nationale.
Aux balles et aux points.
t. Lesaffre, A.,(don du Gouvernement.)
2. Vantholl, H.
3. Candaele, J.
4. Desaegher, L., (id.)
S- Ligy, F.
6. Swekels, L.
7. Podevyn, A., (id.)
8. Vandermarliere, L.
9. Deweerdt, Ch.
10. Maillaert, G.
Au plus beau plomb.
t. Poot, H., (don du Gouvernement).
2. Gaimant, A.
3. Tyberghein, J.
Le crime de la rue de la loi. Arrestation de
lassassin. En entendant que la justice découvre le ou
les auteurs de l'assassinai des dames Vande Poel, elle tient,
parait-il, entre ses mains l'auteur d'un autre crime devenu
légendaire raison de l'impunité qui lui semblait acquise:
l'assassinat du chef de station de la rue de la Loi.
Il est vrai que si ce criminel se trouve découvert, c'est
qu il I a bien voulu, en faisant lui-même l'aveu de sou crime.