Les affaires Langrand. Nouvelles locales. Si c'est ainsi que l'Académie recommande aux étrangers le plus glorieux des émules du grand Rubcns, nous lui en faisons notre compliment. Ariicle de la Croix, qui apprécie, dans les ter mes qu'on va lire, les protestations d'attachement de la droite nos libertés constitutionnelles On lit dans la Chronique Meninoise Voici les termes de l'ébouriffante décision prise par le conseil communal de Menin, concernant les cafés-chantants, cabarets, etc. A partir du 1er février 1878, il sera payé la ville, pour frais de surveillance spéciale dans les cafés-chantants, cafés-concerts, estaminets et débits de boissons accessibles au public Les jours fériés légaux, depuis 5 heures jusqu'à 11 heures du soir, trois francs, et un franc, les jours non fériés. Pour chaque heure d'anticipation ou do prolon gation, un franc. L'heure commencée comptant pour heure entière. Sont exceptés les concerts, séances musicales donnés dans les baraques, cirques, échoppes établis au champ de foire. Les taxes seront prélevées charge du tenant café-chantant, etc. La perception de cet impôt sera mise en adjudi cation. Toute contestation sera décidée par le collège échevinal. Le collège échevinal soumettra la présente déli bération l'autorité supérieure Nous signalons cette décision aux journaux de tout le pays et nous sommes persuadés que jamais aucun conseil communal n'a rien fait de celle force. Quelle belle chose que l'éloquence sacrée s'écrie Petrus. Voilà les compliments divers que la Patrie adresse, dans un seul et même article, M. Bara, propos de la dernière discussion de la Chambre: Hâbleur Impertinent Sot; Braillard Effronté Menteur LICENCIÉ EN MAUVAISE FOI Individu qui mangea pendant de longues années au râtelier des chanoines de Tournai... Ce dernier compliment est raide pour les chanoines de Tournai. Eu égard sa violence, l'article de la Patrie qui contient ces injures, doit sortir de la plume de M. Ronse. Comment est-il compréhensible qu'un Chevalier de la Triste Figure qui possède un pareil vocabulaire, fasse un procès Y Avenir des Flandres qui a osé dire que, dans les discussions du conseil communal, cet aimable échevin n'est pas précisément le type de la loyauté? Nous lisons dans le Moniteur belge Le maximum d'un envoi de l'espèce est donc réduit 522 fr. 50 c., valeur équivalente 250 florins, au taux ci-dessus. C'est dire que l'administration en sus de la taxe qu'elle prélève pour les mandats poste trouve encore moyen de faire un arbitrage de change qui ne coule aux preneurs de mandats que la bagatelle dun franc par 100 florins. Nous croyons que tous les banquiers seront dis posés faire au public des conditions plus favora bles Opinion Les affaires Langrand sont plus avancées, que celle de la Banque Belge, en ce sens qu'elles ont été l'objet d'un arrêt renvoi, mais elles n'aboutiront point pour cela plus tôt. Le ministre de la justice est saisi de diverses demandes propos de cette affaire. Il ne s'agirait de rien moins que de l'aug mentation du personuel du tribunal de Ie instance, qui serait privé pendant six mois du concours de deux de ses vice-présidents, siégeant comme assesseurs la Cour d'assises; de la constitution exceptionnelle d'un jury de dix-huit membres, dont cinq suppléants, vu la longueur présumée des débats, en enfin d'une indemnité extraordinaire donner aux membres de ce jury, dont la corvée pourrait être assimilée celle des douze citoyens qui ont siégé dans l'affaire Tichborne et qui ont fini par obtenir 25 francs par jour et l'exemption perpétuité de tout jury venir, ce qu'ils ont con sidéré comme une maigre indemnité pour une année d'ennuis, de fatigues et de perle sèche dans leurs affaires. On commence dire liés sérieusement que l'affaire Langrand sera jugée dans le nouveau Palais de Justice,, l'occasion du 50" anniversaire de l'indépendance nationale. Un arrêté royal daté du 15 novembre porte ce qui suit A la suite de cet arrêté, le Moniteur publie le texte des nouveaux règlements organiques de ces deux administrations. Voici quelles sont les dispositions générales du règlement de l'administration des chemins de fer. Les dispositions générales du règlement de l'ad ministration des postes et télégraphes sont conçues comme suit tester. Nous devons ajouter ce qui précède que Jor daens, né de parents catholiques, baptisé dans cette religionet marié devant l'Eglise, abandonna la foi de ses pères pour embrasser la doctrine de Calvin! Un membre de l'Académie royale de Belgique, M. Alviu, a tenté, dans le bulletin de ce corps savant de laver la mémoire de Jordaens de la tache d'apostasie qui résulte des faits que nous venons de rapporter Peut-être découvrira-t-on un jour en Hollande la date et les motifs de l'apostasie de Jordaens. Faut-il rappeler encore une fois ce qu'a dit l'Esprit Saint de ces libertés chères aux Belges, desquelles ils sont fiers ajuste titre, pour lesquelles ils ressentent un attachement inaltérable et qu'ils ont la ferme vo lonté de maintenir intactesMais tous le savent, et voilà l'immense douleur: ce scandale n'a plus même l'ignorance pour excuse Quoi, dans un pays catholique, alors que le gouver nement doit être catholique sous peine de mentir son origine et son nom. tous les pouvoirs constitués, tous les membres de la majorité cléricale, au Sénat comme la Chambre, tous, sans en excepter un seul, nous l'écrivons la houte au front, professent un inaltérable attachement pour ces libertés CONSTAMMENT PROS CRITES PAR L'ÉGLISE (Bref M. Périn). Us se disent fiers ajuste titre de cette liberté des cultes QUI FRAPPE LA RELIGION CATHOLIQUE D'UNE MOR TELLE BLESSURE (Lettre de Pie VII l'évèque de Troys), qui est UN DÉLIRE (Encyc. Mirari, de Gré goire XVI), UN EPOUVANTABLE SYSTEME (Enc. Qui plumbus de Pie XI), UNE LIBERTÉ DE PERDI TION (Enc. Quanta cura). Ils s'enorgueillissent de cette liberté de la presse. LIBETÉ LA PLUS FUNESTE, LIBERTÉ EXÉCRABLEPOUR LA QUELLE ON N'AURA JAMAIS ASSEZ D'HORREUR (Enc. Mirari qui MENACE LA FOI ET LES MŒURS D'UNE RUINE CERTAINE (Lettre de Pie VII l'Ev. de Troyes). Quei! ils prennent l'engagement de les maintenir intactes parce qu'il y voient le gage de notre avenir, Tappui au trône, la garantie de Tordre, comme si CE QUI AFFRANCHIT L'HOMME DE L'AUTORITÉ DIVINE, CE QUI OUVRE LA VOIE LARGE A TOUTES LES ERREURS ET A LA CORRUPTION DES MŒURS POUVAIT DONNER AUX PEUPLES PROSPÉRITÉ PROGRÈS ET GLOIRE. (Bref de Pie IX M. Périn), tandis que, au contraire, DE LA VIENT LE FLÉAU LE PLUS FUNESTE QUI PUISSE RAVAGER LES ETATS (Encyc. Mirari Mais alors, quoi donc sert le Pape?... Pourquoi et pour qui parle-t-il t A quoi servent les leçons de l'his toire qui atteste, travers les siècles, l'accomplisse ment des oracles pontificaux? A quoi sert la déplora ble expérience que nous faisons depuis 1830 et qui nous a jetés dans l'actuelle misère Et comment se peut-il qu'on cite comme Y appui du trône ces libertés exécra bles, sous la sauve garde desquelles on nous promet tait, au Congrès de Gand, le règne de la guillotine et le drapeau rouge sur le fronton du palais royal Vous tous qui, dans la simplicité de votre cœur, croyez en vérité au magistère infaillible de Pierre, vous tous qui, chaque jour, repétez avec une humble foi que l'Eglise ne peut se tromper, vous qui maudissez ce que mandit.le Pape, qui n'aimez pointce qu'il déclare exécrable, qui ne voulez pas maintenir ce qu'il réprouve, qui n'êtes point fiers de ce qui outrage votre religion, protestez avec nous contre ces déclarations insensées priez et faites pénitence en réparation de cette faute publique. Si vous ne détournez pas la tempête, si, pour ouvrir les yeux des aveugles, il faut que les faits justi fient terriblement les paroles du Pape, si la liberté sans frein des opinions, la licence des discours publics, cette odeur pour les innovations, qui ont amené la destruction des Etats les plus florissants (Encyc, Mirari) doivent conduire la Belgique sa ruine au moins, pour votre compte, aurez vous fait votre devoir et dégagé votre responsabilité. Dixi et salvavi ani- mam meam Postes. Avis. A partir du lr décembre prochain, la réduction de la monnaie néerlandaise, pour l'émission des mandats postaux et télégraphi ques tirés de la Belgique sur les Pays-Bas s'opérera sur le pied de 2 fr. 9 c., pour un florin. «ï-imomc Séparation (le l'administration des chemins de fer de l'Etat de celle de» postes et de g télégraphe». Revu nos arrêtés du 10 janvier I862etdu 31 octobre 1871 organiques de l'administration des chemins de fer, postes ei télégraphes Considérant qu'à raison de l'importance toujours croissante de ses diverses branches de service, il convient de séparer l'administalion des chemins de fer de celle des postes et télé graphes Sur la proposition de notre ministre des travaux publics; Nous avons arrêté et arrêtons Art. 1' Les divers services des chemins de fer de l'Etat en exploitation, d'une part, des postes et télégraphes, d'autre part, formeront des administration distinctes, sous les déno minations de Administration des chemins de fer de l'Etat Administration des postes et télégraphes. Art. 2. Notre ministre des travaux publics est chargé de l'exécution du présent arrêté. Il déterminera, soit définitive ment, soit par des mesures provisoires, selon le cas, les rela tions de service qui doivent être maintenues entre les deux administrations mentionnées l'article 1r. L'administration des chemins de fer de l'Etat est dirigée, sous l'autorité immédiate du ministre, par un comité d'admi- nistralioo composé de quatre fonctionnaires supérieurs ayant la qualité d'administrateur. Le président est désigné par le ministre. L'administration centrale comprend en outre: A. Un service général Un service des renseignements et de la statistique générale. B. Cinq directions savoir La direction des voies et travaux La direction de la traction et du matériel La direction de l'exploitation; La direction du coutrôle des matières; La direction du contrôle des recettes. Des inspecteurs généraux sont chargés de la haute surveil lance des services actifs. Uu conseil composé, sous la présidence du ministre, du secrétaire général du département, vice président, des admi nistrateurs, des inspecteurs, généraux et éventuellement des directeurs désigner par le ministre, peut être appelé émet- tre son avis sur toutes les affaires ou questions au sujet des quelles le ministre juge utile de le consulter. Les propositions générales relatives aux promotions sont soumises au conseil. Un fonctionnaire de l'administration est désigné par le mi nistre en qualité de secrétaire du conseil sans voix délibéralive. L'administration des postes et télégraphes est dirigée, sous l'autorité immédiate du ministre, par un directeur général. L'administration centrale comprend deux directions char gées respectivement des services des postes et des télégraphes. Un inspecteur général est chargé de la haute surveillance des services actifs. Un conseil, composé, sous la présidence du ministre du secrétaire général du département, *ice-précident, du directeur général, de i'inspecteur général et des deux directeurs peut être appelé émettre son avis sur toutes les affaires ou questions au sujet desquelles le ministre juge utile de le consulter. Les propositions générales relatives aux promotions sont soumises au conseil. Un fonctionnaire de l'administration est désigné, par le ministre, en qualité de secrétaire du conseil, sans voix délibé ralive. Société de Gardes civiqnes d'Ypre». - 6° tir de la période d'hiver. 2a Novembre 1877. haut total. t. Lesaffre A. 23 20 25 25 25 120. 2. Leclercq T. 25 25 25 25 15 115. 3. Gaimant A. 20 15 23 25 20 105. 4. Swekels L. 20 20 20 25 20 105. 5. Ligy F. 20 20 20 25 20 105. 6. Podevyn A. 23 20 15 25 20 105. 7. Tybergheia J. 20 10 25 20 20 100,

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2