307. Dimanche, 37e au née. 9 Décembre 1877. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PUES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS. LE TÉLÉPHONE. paraissant le jeudi et j.e dehanche. bulletin politique. LE PROCHES VIRES ACeUlRiT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixinude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Popéringhe-Hazebrouck. 6-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07. 12-07. 3-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25.6-30. Langhemarck-Ostende. 7-00. 12-06. 6-07. Langhrmarck, le samedi, 5-50. Les personnes qui prendront un abonnement au PROGRÈS, partir du 1er janvier 1878, recevront le journal gratuitement jusqu'à ce jour. Les négociations entre l'Elysée et la majorité républicaine de la Chambré française, qui parais saient définitivement rompues, ont été reprises. C'est dans la soirée de Mercredi que le maréchal a fait appeler M. Dufaure. Voici comment \e Fran çais, l'organe de M. de Broglie, s'exprime ce sujet M. Batbie paraît avoir été, en cetteéircoristaince, le conseiller écouté l'Elysée. L'idée de M. Bàt- bie, telle du moins qu'il l'avait manifestée dans des conversations antérieures, consistait former non un ministère représentant exclusivement la majori té de la Chambre des députés, mais un ministère des deux centres, où les portefeuilles se partage raient entre les amis de M. Dufaure et les constitu tionnels du Sénat, avec l'espoir de servir ainsi de lien, d'intermédiaire, de tampon entre les deux On n'a de curiosité et d'intérêt en ce moment Berlin que pour le téléphone, une invention allemande que les Améri cains ont perfectionnée et qui sera peut-être considérée dans une dizaine d'années, quand elle aura reçu son application daqs le monde entier, comme une des plus importantes, si pas la plus importante de notre siècle. Elle enfonce le télé graphe et rendra, sans doute, des services qu'on est loin en core de soupçonner. Le premier inventeur connu est qn Francfortois, nommé Philippe Reiss, qui produisit en 1861 un instrument tout neuf, lequel était en état de porter au loin la voix humaine. i Mais la transmission s'effectuait d'une manière incomplète et fort défectueuse. Ceux qui se trouvaieut dislance pour écouler pe percevaient au lieu de paroles qu'une espèce de musique assez sehiblable h celle que produisent les trompet tes vingt sous dans lesquelles soufflent les enfants. C'était curieux, très drôle, mais la machine ne présentait aucune utilité. Deux Américains, A. Graham Bell et Elisha P. Gray eurent connaissance de la décdiiverte de Reiss, en furent frappés, se mirent h l'étudier et, au bout de quelques années, tous les deux, en partant de principes différents, construisi rent des appareils merveilleux, des téléphones en règle, qui majorités opposées du Sénat et de la Chambre des députés. Telle est la proposition qui aurait été faite Jeudi soir M. Dufaure. Celui-ci ne l'aurait pas repoussée priori: il aurait demandé douze heures de réflexion et doit apporter sa réponse aujourd'hui, deux heures, Versailles. Il nous est donc im possible de préjuger en ce moment le résultat de cette négociation. D'ailleurs M. Dufaure accepte rait, qu'il reste savoir comment ce ministère serait accepté par la majorité de la Chambre des députés et comment il pourrait se mouvoir entre les vues si contraires des conservateurs du Sénat et des radicaux de la Chambre des députés. Quels que soient les doutes du Français, plu sieurs hommes politiques ue désespèrent pas de voir aboutir les négociations. Il paraît que dans l'entrevue que M. Dufaure a eue avec le maréchal, celui-ci a proposé l'ex- garde des sceaux d'entrer en relation immédiate avec lës membres du centre droit qu'il désirait voir entrer dans le ministère et qui étaient dans un salon voisin M. Dufaure aurait refusé. Mais en sortant de l'Elysée, M. Dufaure a écrit au maréchal pour lui exposer les conditions dans lesquelles, selon lui, un ministère parlementaire serait viable. Les idées de M. Dufaure sont assez connues, dit le Temps, pour qu'il soit facile de déterminer le sens de cette lettre sans en avoir le texte sous les yeux. M. Dufaure certainemenl demandé que le ministère fût homogène, c'est-à-dire pris tout en tier dans les groupes de gauche du Sénat et de la Chambre que ce ministère fût protégé par les décla rations formelles du maréchal contre un retour olfensif pareil celui du 16 Mai, c'est-à-dire que la responsabilité et l'indépendance entière du cabi- vont jouer un rôle immense dans les deux hémisphères et en tre les deux hémisphères Bell est de Salem, un endroit de l'Etat de Massachusetts, Gray est de Chicago. Bell fonctionne comme professeur l'Université de Boston, où il donne un cours sur la physiolo gie de la voix. Sou téléphone semble devoir l'emporter sur celui de Gray que l'ou dit être moins pratique. En 1874, Bell essaya de parler de Boston Cambridge; la longueur de son fil était de trois kilomètres. L'expérience manqua. Il la reprit Tannée dernièreElle réussit. L'invention du téléphone date en réalité pour le public du 9 Octobre 1876. Ce jour-là Bell s'entretint Boston en pré sence de plusieurs témoins, avec un fonctionnaire placé Cambridge. Au mois de Janvier dernier, Bell transmettait le chant humain. Une dame chanta Cambridge une romance La Dernière Rose et on l'applaudit Boston. Le succès ne fil que stimuler l'ardeur de l'inventeur, il chercha et per fectionna si bien que peu de temps après il transmettait le son du violon et celui du violoncelle que les auditeurs distin guaient parfaitement l'un de l'autre. De trois kilomètres il sauta trois cents vingt; il commu niqua entre Boston etNorth-Conway,dans le New-Hampshire. Le Olobë de Boston fut le premier journal du monde qui reçut un.... comment dirais—je un télégramme? non! il faut un mot nouveau, mettons provisoirement un phonogramme. Si net fussent reconues, ainsi que l'irresponsabilité constitutionnelle du chef du pouvoir exécutif. La liberté administrative du ministèreàl'égard de tout le personnel serait la conséquence forcée d'une semblable déclaration. Ea donnant ainsi une satisfaction aux légitimes exigences de la gauche, et en acceptant les lois proposées par M. Bardoux sur le colportage et l'état de siège, le maréchal marquerait que la politique nouvelle que les évé- nementscommandent n'a pas en lui un adversaire. Ces conditions ont d'abord paru inacceptables l'Elysée, mais M. Dufaure ayant refusé de s'en départir et le président de la République ayant acquis la conviction qu'il faut mettre tout prix un terme la crise, M. Voisin, préfet de police, a délaré en effet ce denier que la misère Paris devenait excessive et qu'une grande mani festation du commerce parisien, sous les fenêtres de l'Elysée, était craindre, le maréchal a fait appeler M. Dufaure par M. d'Harcourt. II a chargé l'ex-garde des sceaux de former un cabinet et par conséquent de trouver des collabora teurs en même temps que de formuler un program me. Jeudi, 4 heures, M. Dufaure est sorti de la préfecture, de Versailles, où se trouvait le prési dent de la République, et est allé au Sénat conférer avec MM. Waddington et Teisserenc de Borl. Il est entré ensuite en conférence avec plusieurs membres des gauches dans un bureau du Sénat; il a déclaré ces derniers que le maréchal accep tait les termes de sa lettre comme base des négocia tions, et que lui, M. Dufaure, tout en refusant d'entrer dans la combinaison nouvelle, allait se mettre en mesure de former un cabinet. Des négociations ont été engagées avec les divers groupes modérés, car on songeait former un mon terme ne plaît pas, on en trouvera un meilleur, je n'y tiens aucunement. Donc le Globe inséra le 12 Février l'analyse d'une confé rence donnée une heure avant Salem par le professeur Bell et ayant pour objet le téléphone. A peine le journal eût- il lancé son phonogramme que les Boslooais enchantés en voyèrent des bravos Salem, ainsi que des couplets de félici- tation. A Salem, on applaudit la réception de ces congratu lations et les applaudissements furent entendus Boston. La distance que la voix peut parcourir sur le téléphone est illimitée. On parlera bientôt travers l'Océan. Des expérien ces ont été faites avec des fils dont la résistance était estimée aussi forte que celle du câble transatlantique et elles ont donné un résultat assez satisfaisant. Bell a encore quelques amélio rations apporter son inestimable découverte. Nous pouvons compter sur lui et sur ceux qui vont se mettre étudier son instrument comme il a étudié celui de Philippe Reiss. Les difficultés seront moins grandes que celles qu'il a fallu résoudre pour arriver aux câbles sous-marius. Chose remarquable moins on parle haut, mieux la trans mission de la voix s'opère. Le chant s'embellit en passant par le téléphone. La voix d'une diva gagnera être entendue au bout de l'appareil Bell. Gray a dépassé de beaucoup les 230 kilomètres de son collègue. Son instrument ne sert qu'à trans férer la voix humaine. Au mois de mars, il a chanté le Yankee Doodle, le Homezweet home The last RoseDétroit,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1