1 II f II f'r»! 6 S fi ministre avec les centres. Mais le centre droit a refusé de faire partie du cabinet il a déclaré toute fois qu'il soutiendrait le ministère, qui n'a plus s'assurer, dans ce cas, que d'une majorité la Chambre des députés. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous n'a vons rien appris au sujetdes noms des membres du nouveau cabinet, ni au sujet des dispositions des gauches cet égard. Quant au ministère du 25 novembre, le bruit courait hier la Chambre qu'ilétaitdémissionnaire. et notre correspondant de Versailles confirme cette nouvelle. Les membres de ce cabinet étaient, parait-il loin de s'entendre. Voici ce que nous lisons ce propos dans le Moniteur universel Le conseil des ministres s'est réuni ce malin l'Elysée, sous la présidence du maréchal de Mac-Mahon. La séance a été très longue et. nous assure-t-on, très agitée. Pendant qu'un certain nombre des membres du cabinet font les plus louables efforts pour aplanir les dillicultés présentes et faciliter l'avènement d'un ministère de conciliation, quelques autres qui, en entrant dans la combinaison dernière, avait pensé devenir les instrumenlsd'unc politique «le résistance, ne paraissent pas accepter sans peine le rôle elTacé cl transitoire queleurfont les négociations engagées pour arriver un ministère parlementaire. Hâtons-nous de dire que les premiers étant en majorité, leur résolution et leur désintéressement a eu facilement raison des tendancesct leurs collègues. Rien n'a transpiré sur les décisions prises dans le conseil qui a été tenu. Le Sénat a tenu jeudi une séance insignifiante et s'est ajourné samedi. A la Chambre des députés, les différents rapports de la commission du burijel ont été déposés. La Chambre a repris ensuite la vérification des pouvoirs. Elle a invalidé l'élection de M. Raynaud Périguenx; elle a validé cellesdu prince de Léon, de M. de Chambrun, de M. Dugué de la Fauconnerie et de M. Gaudin. Dans une réunion tenue au gymnase Paz, la can didature de M. Emile de Girardin a été définitive ment adoptée pour le siège dedéputédevenu vavant dans le neuvième arrondissement de Paris, par suite de l'option de M. Jules Grévy pour Dôlc. Les dépèches de source russe confirment le suc cès des Turcs aux environs d'Elena. Les troupes ottomanes étaient au nombre de 50.000 et ont at taqué les troupes moscotives durant toute la journée avec un acharnement incroyable. C'est le prince Mirsky qui commandait les forces russes. On assure que Suleyman-Pacha a passé le Lom près de Poposkoi et marche au secours de Plevna. Du côté d'Orkhanie les Russes ont. d'après un télégramme de Bogot, remporté des succès partiels. dans le Michigan, el le chanteur se trou'ait Chicago distance. 450 kilomètres. Le téléphone de Gray est plutôt musical. En avril, il a été donné, New-York, un concert la Gray par des artistes jouant Philadelphie. J'avais lu, comme vous venez de lire, tout ce qui précède, dans les journaux, sans rien vouloir vous en écrire, parce que je me défiais franchement parler, de toutes les nouvelles qui nous arrivaient du pays de Barnum, quand tout coup, les feuilles de Berlin annoncèrent que M. Stephan directeur général drs postes et télégraphes allemands, avait placé un téléphone Bell dans son cabinet et qu'il en était émervrillé. M. Stephan a la réputation d'être un esprit lucide et solide sur lequel on peut compter, et le téléphone commença m'intriguer. Ce matin, j'ai pu juger de auditu que l'admiration du directeur générai esl justifiée, et je suis maintenant convaincu qu'il a raison de pousser au téléphone, comme il a poussé la poste pneumatique. On m'avait dit qu'un téléphone se trouvait tel eodroit.Je m'y rendus. On m'accueillit fort poliment et on me pria de m'assroir. Dans la chambre se trouvait une table et quelques chaises. Je demandai qu'on me montrât le téléphone Vous l'avez devant vous, me répondit-on. Or, ce que j'avais devant moi, était un objet insignifiant en apparence, qu'on avait placé au milieu de la table. Chacun connaît la double lorgnette dont on se sert au spectacle. Il en est de petites, il en esl de grandes. Prenons une couple de grandes, séparons-les l'une de l'autre mettons l'une au rez-de-ehaussér et la seconde au grenier, relions-les par deux fils minces en métal et naus aurons assez bien, h la vue, ce qu'on appelle un téléphone. Extérieurement l'instrument On annonce de Constantinople que le Sultan a refusé d'accepter la démission du grand-visir. C'est la suite de divergences qui ont éclaté au sein du conseil des ministres qu'Edhem pacha a cru devoir se retirer des afTaires. Les conseillers du prince Milan ont eu également des différents. Le ministre de la guerre a donné sa démission, mais elle n'a pas été acceptée Nous n'a vons aucun détail sur ces faits. Après deux jours de débats orageux, la Chambre des députés de Prusse a rejeté la proposition du dépulé Richter, de Hagcn, tendant inviter le gouvernement déposer un rapport sur l'admi nistration des biens saisis de l'ex-roi de Hanovre. La séance de jeudi encore été plus agitée que celle de mercredi. Des membres du centre ullra- inontain, et notamment MM. Schorlemer-AIst et Windthorst, ont renouvelé leurs attaques conlrelc gouvernement et ont soutenu que le fonds guelfe était consacré presque exclusivement corrompre la presse. Ce dernier orateur s'élant permis sur le compte du ministre Camphausen une insinuation des plus blessantes, s'est attiré une verte réplique du ministre des finances. A celle occasion, M. Camphausen a déclaré de nouveau que le gou vernement ne demande pas mieux que de rétablir les bons rapports avec l'Église catholique, condi tion que le prestige de l'Etat ne soit pas amoindri. M. Lasker, qui a pris la parole au nom du parti national-libéral, a défendu le ministère, mais il a engagé le gouvernement régler le plus tôt possible, d'une manière définitive, la question du fonds guelfe. M. Bruel. député clérical du Hanovre, a demandé que les biens saisis fussent restitués au roi George. Au vote, les progressistes, les ultramon- lains et les Polonais- ont appuyé la proposition Richter; les nationaux-libéraux, les conservateurs el les conservateurs-libéraux l'ont repoussé. Les bureaux de bienfaisance ont-ils le droit d'im poser aux familles qu'ils secourent l'obligation de placer leurs enfants dans les écoles communales Le conseil communal de Verviers esl saisi de cette question: en attendants:) réponse qui ne peut être douteuse, I Union libérale nous apporte une série de documents qu'ils est bon de rappeler toutes les administration communales et de bienfaisance: ce sont les opinions qu'ont émises sur celte question les anciens ministres de l'intérieur tant catholiques que libéraux et leur successeur M. Delcour, dans des discussions parlementaires. Or ces documents établissent que tous les députés qui ont occupé le département de l'intérieur depuis 1842, ont été n'est pas plus compliqué et il esl fort simple aussi l'inté rieur. Je pris ce qui m'avait paru une lorgnette, el une pe'-sonne qui était présente me pria de parler travers l'instrument. Un ami, venu avec moi et aussi intrigué que moi, se tenait, me disait-on, l'autre bout et était eu train déjà d'écouter. Pen dant que j'appliquai l'une lorgnette, par le gros bout, mon ami appliquait l'autre son oreille. Je lui demandai s'ii m'entendait. La question posée, je de vais rapidement porter mon téléphone de la bouche l'oreille pour recevoir la réponse. J'entendis distinctement ces mots Fort bien. Nouvelle question: Sommes-nous loin l'un de l'autre? Réponse: Je l'ignore. Je me tournais vers la personne qui m'avait reçu pour lui faire la même demande Votre ami a été conduit, me dit-elle, dans une autre demeure, le fil ou plutôt les fils, car il y en avait dt ux, ont quatre-vings mclres de longueur. Je remis mes lèvres au téléphone Chantez el j'entendis comme si je m'étais trouvé quelques pas de mon interlocu teur Au clair de la lune, mon ami Pierrot! A quatre- vingts mètres de distance A l'intérieur du téléphone il y a, devant le trou par lequel on parle ou auquel on écoute, une mince plaque de fer. Letrou a la circonférence d'un demi franc puis vient un aimant et ensuite une bobine sur laqurlle est enroulé un fil métallique qui communique avec le fil du dehors lequel relie les deux extrémités de l'appareil. C'est simple comme bonjour.On ven dra les téléphones, sans le fil qui se paiera d'après la longueur, partir de 6 francs. Un fabricant de la Charlolten strasse donnons son adresse M. Siemiens, n°94. a reçu aujourd'hui des ordres en masses. Ht. Stephan, lui seul, en a commandé unanimes reconnaître le droit sus indiqué des bureaux de bienfaisance. Dans ces derniers temps comme il y a 20 et 50 ans. lu même opinion a tou jours prévalu dans nos Chambres. C'est ainsi que dans la séance du 21 janvier 1870, M. Van den Peerebooin. ancien ministre de l'intérieur, s'expri mait en ces termes Messieurs, je crois qu'en droit la question est parfaitement résolue il n'y a pas le moindre doute elle se justifie sous tous les rapports - Les bureaux de bienfaisance des communes ne doivent pas seulement aux indigents des secours maté riels ils leur doivent, en quelque sorte, aussi des secours moraux. Les bureaux de bienfaisance, pour remplir convenablement leur devoir, doivent être les vrais tuteurs des pauvres. Ils ne peuvent pas se borner leur donner quelques secours comme je viens de le dire; mais ils doivent encore chercher les guider et les moraliser côté du pain quotidien, ils doivent leur assurer autant que possible le pain de l'intelligence. Eh bien dans ces conditions, n'est-il pas du devoir d'un bureau de bienfaisance d'exercerau besoinune certaine pression sur des parents ré calcitrants afin qu'ils envoient les enfants aux bonnes écoles quand je dis bonnes écolesje ne veux pas jeter le moindre discrédit sur les écoles libres. Mais les bureaux de bienfaisance et les adminis trations communales ne connaissent pas les écoles privées ces écoles ne peuvent pas leur présenter des garanties sérieuses elles n'ont ni l'inspection ni la surveillancetandis que, dans les écoles communales, organisées aux termes de la loi, les bureaux de bien faisance trouvent toutes les garanties et c'est pour cela, d'après moi, que ces administrations ont non seulement le droit, mais encore le devoir d'envoyer ces écoles les enfants aux parents desquels elles accordent des secours. y Peut-on envoyer ces enfants dans des écoles, dont on ne connaît ni la direction, ni l'enseignement M. Van den Peereboom poursuivait ainsi Je ne comprends pas pourquoi l'on cherche ainsi détourner les enfants des écoles légales, c'est-à-dire des écoles créées en exécution de la loi de 1842. - Cette loi a les sympathies de tous les membres de la droite de cette Chambre. Cette loi présente, dit-on, toutes garanties possi bles, elle est constamment défendue dans cette Cham bre elle est défendue par la droite, par le clergé, par le parti catholique partout on la défend. Et quand il s'agit d'envoyer les enfants ces écoles, on trouve que les écoles créées en vertu de cette loi ne sont pas suffi santés, on veut autre chose est-ce raisonnable Si cette loi n'est pas bonne, il faudrait la réformer. Parfaitement raisonné, dit YUnion libérale. Et puisqu'on applique la loi dans les dispositions qui contrarient les libéraux, pourquoi ne l'appliquerait- on pas également dans celles de ses dispositions qui peuvent froisser les amateurs trop absolus des petits frères Tant qu'elle est debout, observons la loi, mais toute la loi. 200. Déjà le téléphone fonctionne depuis ce matin Ruraels- bourgs el Friedrichsberg, deux stations dans le voisinagede Berlin. Il fonctionne au ministère, la direction générale des postrs, etc. L'année prochaine il sera répandu par toule l'Allemagne. Les employés ne devront pas suivre un cours commeles télégraphistes,avantdesavoir travailler: au téléphoné chacun est capable, d'apprentissage il n'en faut pas. Les frais d'établissements sont insignifiants et ceux d'enlielien nuls, pour ainsi dire. Pas n'est besoin de batteries éleclro galvaniques, elc. Les deux lorgnettes, comme nous avons dit rl le fil, c'rst tout ce qu'il faut. L'appareil est la simplicité même. Le prince de Bismark a déjà son téléphone Varzin, et il donne ses ordres au ministère des affaires étrangères de vive voix au lieu de télégraphier. On arail cru que i, fil télégra phique qui court sons terre ne pourrait que difficilement être utilisé, il marche parfaitement. M. Stephan a pris une petite boîte musique il l'a fait aller, puis il a mis un téléphone sur le coii'eicle. Ce téléphone communiquait avec douze autres que douze personnes tenaient l'oreille. Toutes ont entendu la musique Voilà qui est bien convaincant, j'espère La distance n'existe plus pour la voix, pour le son, comme on l'avait supprimée pour la pensée par le télégraphe. Il s'agit mainte nant d'étudier les applications sans nombre que pourra rece- von l'invention... de qui ?'a qui reviendra la gloire est-ce Philippe IVeissde Francfort, Graham Bell, Elisha Gray ou quelqu'un qu'on ne nomme pas encore M. Stephan dit tout haut que le téléphone est une des grandes choses trouvées par le génie de l'homme. {Echo du Parlement).

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 2