Les Promesses el les Aeles.
Pensions militaires.
Affaire Laïubertini Antonnelli.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses
On nous communique les lignes suivantes,
avec prière d'insertion:
Le gouvernement vient de présenter des demandes
de crédits de 3 millions pour des fortifications
établir sur le Kuppcl et !a Nèthe et de sept millions
cinq cent mille francs pour achats de canons et de
cartouches, soit une dépense extraordinaire de 10
millions 500.000 fr.. en sus le budget de la guerre,
qui a fait boule de neige depuis sept ans.
Comme on le voit, depuis l'arrivée aux affaires
des cléricaux, avec promesse expresse el mandat
impératif de réduire les dépenses cl les charges
militaires, les charges et dépenses n'ont fait que
croître et s'arrondir.
De même que l'année dernière, le département
de la guerre demande la Législature d'allouer un
crédit supplémentaire au budjel du corps de la
gendarmerie pour l'exercice 1877, afin de pouvoir
couvrir l'insuffisance des crédits portés ce budjet
pour les fourrages, les moyens de transport el le
service, sanitaire. Ce crédit s'élève 294.000 fr.
Fiez-vous aux cléricaux et leurs promesses
En Belgique, le maximum des pensions des lieu
tenants-généraux est de 6,500 fr., des généraux-
majors de 5,000 fr., des colonels de 5,600 fr., des
lieutenants-colonels de 2.760 fr., des majors de
2,300 fr., des capitaines de 1,900 fr., des lieute
nants de 1,550 fr des sous-lieutenants de 1,124 fr.
A l'exception de la Russie, dont les errements
en matière de traitements militaires ne concordent
pas avec ceux des autres législations, la Hollande
est le seul pays où les pensions militaires offrent
peu près le même taux que chez nous. Mais il
convient de remarquer que les officiers y jouissent
de cet avantage, que chaque année passée aux
colonies compte double.
En Allemagne, le maximum est pour les lieute
nants-généraux de 14.087 fr., pour les généraux-
majors de 12.681 fr., pour les colonels de 9,357
fr.. pour les lieutenants-colonels de 5.661 fr., pour
les capitaines de lre classe de 4.255 fr. et de 2e
classe de 2.567 fr., pour les lieutenants de 1,774
fr. et pour les sous-lieutenants de 1.606 fr.
En Autriche-Hongrie une loi récente accorde
comme maximum le traitement d'activité.
Ce maximum s'élève pour les lieutenants-géné
raux 15,750 fr. pour les généraux-majors
10,500 fr. pour les colonels 7,500 fr. pour
les lieuteuants-colonels 5,250 fr. pour les majors
4.200 fr. pour les capitaines de lr® et de 2e
classe 3,000 et 2.250 fr. pour les lieutenants
1,800 fr. pour les sous-lieutenants 1,500 fr.
En France, le maximum est pour les généraux
de division de 7,800 fr. pour les généraux de
brigade de 5,200 fr. pour les colonels de 3,900
fr. pour les majors de 2.590 fr. pour les capi
taines de 2,120 fr. pour les lieutenants de 1.680
fr. pour les sous-lieutenants de 1,400 fr. Un
projet de loi dû l'initiative parlementaire et
déposé le 2 mars 1877 la Chambre des députés
tend même accorder l'éméritat aux officiers au
moyen d'une retenue de 5 p. c. sur le montant de
leurs appointements.
En Angleterre, la retraite pour cause d'âge assure
aux colonels soixante-trois ans, aux lieutenants-
colonels soixante ans, aux majors cinquante-
huit ans, aux officiers subalternes cinquante-cinq
ans. leur traitement intégral comme pension. Les
officiers qui, après douze ans de service, se retirent
volontairement sous la condition de rester la
disposition du gouvernement m cas do danger
national jusqu'à un certain âge, jouissent d'avanta
ges considérables. Seuls, les officiers placés la
retraite obligatoire, laquelle s'applique seulement
certaines catégories déterminées, n'obtiennent
que la demi-solde.
En Italie, le maximum de la pension est, pour
les lieutenants-généraux, de 8,000 fr. pour les
généraux-majors de 6,500 fr. pour les colonels
de 5,000 fr. j pour les lieutenants-colonels de
4.000 fr. pour les majors de 3.200 fr. pour les
capitaines de 2.250 fr. pour les lieutenants de
1,500 fr. pour les sous lieutenants de 1.300 fr.
On le voit l'exemple des pays étrangers milite
en faveur de la proposition de loi développée la
Chambre des représentants, dans la séance du 29
novembre dernier par M. Ch. Woeste et qui élève
de 20 p. c. les pensions militaires, telles qu'elles
sont réglées par le tarif en vigueur. Si l'on consi
dère que, depuis cinquante ans. la valeur de l'ar
gent a baissé de 30 p. c.. si pas de 50 p. c.. une
augmentation qui, jointe celle de 1871, n'élèvera
le tarif de 1878 que de 50 p. c., ne semble pas
excessive.
Comme il est probable que la mesure ne pourra
pas être votée pour le 1er janvier prochain, l'auteur
a fixé la mise en vigueur des dispositions nouvelles
au lerjuillel 1878.
Reste savoir comment M. le ministre des
finances accueillera cette proposition, qui coûterait
au Trésor environ 500.000 francs de plus par an.
(Echo du Parlement).
L'Etoile Belge qualifie de parade de sollicitu
de la présentation du projet de loi relatif
l'augmentation des pensions militaires. Nous sommes
toot-à—fait de son avis. M. Malou traînera la ques
tion jusqu'après les élections, puis, quand les offi
ciers pensionnés auront volé pour lui. il collera sur
le carton contenant l'appât auquel ces braves mili
taires auront mordu, une étiquette avec ces mots
Cl GIT
lb projet de loi sdk les pensions militaires
R. I. P.
La Comité du Collège privé et laïque de Mali-
nes prie instamment les personnes qui ont bien
voulu se charger de recueillir les fonds destinés
celle œuvre, d'envoyer son Trésorier. Monsieur
Diercxsens-Reyntjens. Boulevard d'Egmont, N°l,
les sommes qui auraient été reçues.
Les cours du Collège commenceront le 5 Janvier
prochain, et il importe de connaître les ressources
qui seront mises la disposition du Comité.
Nous lisons dans le Progrès du Nord de Lille
Nous apprenons un fait significatif qui démontre
d'une façon indéniable que la formation d'un ministère
républicain eût pu terminer, sans coup férir, la crise
commerciale qui sévit avec intensité depuis le 16 Mai.
Pendant toute la journée d'hier, l'administration
du télégraphe de Lille a reçu un nombre considérable
de dépêches donnant des ordres d'achats pour les ma
tières premières de toutes natures, la plupart de nos
commerçants et industriels lillois.
Nos lecteurs pourront juger par cet élan spontané
du monde des affaires, dès la première nouvelle d'une
éclaircie politique, combien sont coupables les conseil
lers occultes qui semblent entretenir dessein un état
de choses si désastreux pour la prospérité industrielle
et commerciale de la France.
Nous sommes en mesure de confirmer ce que
dit notre confrère du mouvement de reprise qui
s'était manifesté Jeudi el Vendredi. Ce n'est pas
seulement vrai pour Lille, mais aussi en ce qui
concerne les villes industrielles de l'arrondisse
ment.
On mande de Rome, 6 Décembre
Le tribunal s'est aujourd'hui occupé de l'affaire An-
tonnelli. M" Tajani, avocat de la comtesse Lambertini,
soi-disant fille naturelle du cardinal Antonelli, a récla
mé en son nom, totalité ou partie de l'héritage du car
dinal.
Il a allégué que la paternité pouvait être établie
par des témoignages verbaux, autant que par les pa
piers produits par la demanderesse, et il a invite le
tribunal se baser sur l'ancienne législation papale en
matière de paternité et sur les lois qui régissent actuel
lement, en Italie, les droits de succession. Il s'est en
gagé faire connaître la véritable mère, si la procédure
l'y obligeait.
MM, Bacchettasi et Masi, avocats des frères An-
tonnelli, ont répondu que l'enfant n'a pas le droit de
renoncer sa condition de descendant légitime ou illé
gitime par des motifs d'intérêt, et que les témoignages
verbaux ne sont pas admissibles en présence des docu
ments qui les démontrent et dont l'authenticité est in
contestable.
11 n'est pas facile d'établir, pour les enfants illégi
times, une paternité que les actes baptismaux ne leur
attribuent point et qui perd beaucoup de sa vraisem
blance lorsque l'enfant a passé presque toute sa vie
avec d'autres personnes qui passaient pour être ses pa
rents légitimes.
Il est impossible de prouver la paternité, lorsque
la prétendue mère ne paraît pas et qu'elle n'existe
qu'à l'état de mythe. Tel est le système ue défense des
frères Antonnelli.
- La cour a ajourné le prononcé du jugement.
Sapeurs-Pompiers. L'harmonie de ce corps
a fait entendre Dimanche dernier deux morceaux de
son brillant répertoire: le finale d'Ariel de Bach et une
fantaisie sur des motifs de la Traviata.
Notre musique municipale a répondu de tous points
l'attente des connaisseurs nous avons constaté un
ensemble des plus remarquables, une sûreté d'attaques
irréprochable, une délicatesse d'interprétation char
mante, une exécution châtiée; aussi le succès a-t-il été
grand et complet.
La plus large part de ce beau résultat revient M.
Wittebroodt, qui est non seulement un habile chef diri
geant, mais encore un excellent musicien, initié aux
beautés des grandes compositions, pénétré du senti
ment et du style des maîtres. Grâce son talent et
son zèle, nos artistes saisissent et font apprécier le vé
ritable caractère, l'expression voulue de chacun des
morceaux qu'ils ont interpréter.
Société de Gardes civiques d'Ypres. - 8* tir
de la période d'hiver. Il Décembre 1877.
1.
Lebbe, Art.,
20 20 25 20 25
110
2.
Ligy, Alb.,
20 20 20 20 2b
105
3.
Leclercq, Th.,
25 15 20 25 20
105
4.
Podevyn, A,c,
20 25 15 25 20
105
Oumon, A10,
20 20 20 20 20
100
6.
Vanlholl, Henri,
25 20 20 10 20
95
7.
Van Aerde, A'",
20 15 20 20 15
90
8.
Iweins, AIL,
20 25 15 15 15
90
Le 10 décembre rappelle un douloureux événement pour
la Belgique. Il y a douze ans que mourut Laeken le Roi
Léopold 1er, fondateur de la dynastie (lOdécembre 186a).
A la fin du moi de mai 1873, dit la Constitution de
Courtrai, le nommé Louis Dhont, demeurant Denterghem,
fut attaqué, entre 8 el 9 heures du soir, et reçut plusieurs
coups de couteau. D'après les témoins oculaires, quelques-
unes de ces blessures étaient si grandes qu'on pouvait y mettre
le pouce. On sait aujourd'hui seulement que le fils de "la victi
me, Gustave, est lecoupable. Personne n'avait osé le dénoncer,
tellement on craint ce mauvais sujet.
Dimanche dernier, 'a 11 heures, a eu lieu dans la rotonde
de l'Université de Gand la manifestation organisée en l'hon
neur de M. le professeur Laurent, par ses amis et ses admi
rateurs. Cette manifestation avait été organisée l'occasion de
la double distinction dont M. Laurent a été honoré par le
jury chargé de décerner le prix Guinard, et par le jury
chargé de décerner le prix quinquennal des sciences morales
et politiques. La commission organisatrice de la manifestation
avait décidé d'offrir M. Laurent son portrait, peint par M.
L. De Winne.
La remise de ce portrait a été faite solennellement, en pré
sence d'une foule comme la rotonde de l'Université en a
rarement vu.
Toute la galerie supérieure était réservée aux dames. Il n'y
avait pas une place vide. Sur les gradins du bas avaient pris
place des délégations composées de cinq élèves de chaque
école communale sur l'estrade se pressait uce foule de
notabilités.
La plupart des sociétés de la ville avaient tenu h prêter
leur concours la fête. M. Laurent arriva au bras de M.
Metdepenningen et leur arrivée fut saluée par de longs et
bruyants applaudissements.
M. Wagener a prononcé un discours chaleureux dans
lequel il a retracé la carrière de M. le professeur Laurent.
Pendant la nuit de 5 au 6 courant, trois individus dé
guisés se sont introduits par escalade dans la demeure du sieur
Fichefet, journalier Muuslier-sur-Sambre et onl enlevé une
somme de 900 francs qui se trouvait caché dans le lit. L'épouse