fto312. Jeudi, 27 Décembre 1877. 6 FRANCS PAR APS. JOURNAL D 'V PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT AVIS. Notre situation militaire. 37e ANNÉE. PARAISSANT TE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ÀCQUIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 0-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixraude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-IIazebrouck. 0-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 0-50. 9-07. 12-07. 3-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-40. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 0-50. Langhcmarck-Ostrnde. 7-00. 12-00. 0-07. Langhtmarck, le samedi, 5-50. Les personnes qui prendront un abonnement au PROGRÈS, partir du 1er janvier 1878, recevront le journal gratuitement jusqu'à ce jour. BULLETIN POLITIQUE. Le gouvernement français s'occupe de rétablir l'ordre dans l'administration, qui avait été si radica lement bouleversée par les agents du 16 mai. En attendant que les Chambres puissent statuer sur les divers points en litige, les minisires s'efforcent de réparer, dans la mesure de leurs moyens, les iniqui tés les plus flagrantes. On connaît la circulaire par laquelle M. Bardoux. le nouveau ministre de l'inslruclion publique, a engagé les préfets de réin tégrer les instituteurs révoqués pour leurs opinions politiques, dans les postes qu'ils occupaient avant le 16 mai, ou tout au moins leur fournir en attendant la décision du Parlemei.tdescompensalions suffisantes. M. de Marcère vient son tour de compléter les instructions qu'il avait transmises aux préfets par le télégraphe, relativement au colportage et la vente desjournaux sur la voie publique et dans les gares des chemins de feren les invitant appli quer de nouveau, et de la manière la plus large, les prescriptions contenues dans la circulaire de 5 mai 1876. signée par M. Ricard. Peu peu justice sera faite, et l'on est en droit d'espérer que le calme renaîtra avec la modération. Le parti républicain vient d'obtenir un nouveau succès dans la formation des bureaux des conseils généraux. On comptait, en effet, dans ces assem blées seulement 39 présidents républicains sur 90, et depuis l'élection de Dimanche dernier, ce nom bre s'est élevé 30. Ce succès, dit le Tempsa confirmé l'impor tant résultat politique des élections du 4 Novem bre et l'on peut dire que si 1876 a vu le triomphe de la cause républicaine aux élections législatives, 1877 voit le parti républicain réussir dans les con seils généraux et 1878 verra son succès dans les élections sénatoriales. C'est dans quelques mois en effet que doit avoir lieu le premier renouvellement partiel du Sénat. A ce point de vue, les élections municipales qui vont se faire dans quelques jours le 6 Janvier, d'après IeTemps, ont une grande importance, car chaque conseil municipal nomme un délégué qui a droit de vote aux élections sénatoriales. La tentative faite par la Porte en vue d'obtenir une médiation des puissances paraît avoir définiti vement échoué. Dans les cercles diplomatiques de Vienne on est convaincu que des négociations di rectes entre la Russie et la Turquie ne larderont pas s'engager, et l'on suppose que les négociateurs seront le général Ignatieff, dont on a signalé le départ de Saint-Pétersbourg, et iMahmoud-Damal pacha, dont on a aussi signalé le départ de Constan- tinople. On arriverait ainsi la conclusion d'une paix directe et séparée fntre la Turquie et la Russie. La note communiquée récemment parla Sublime Porte aux diverses puissances européennes pourrait cependant servir quelque chose et le Times no tamment croit qu'on pourrait la prendre comme un point de départ qui servirait exposer la Porte l'état réel des affaires et lui faire pressentir ce qu'elle peut attendre des puissances. 11 paraît également que si les puissances ne veu lent pas s'occuper en ce moment de régler officiel lement la question d'Orient avec la Russie et la Turquie, elles étudient déjà diverses questions spéciales qui surgiront nécessairement dans le cours des prochaines négociations. C'est ainsi que, d'après une dépêche adressée au Timesles cabinets des diverses puissances songent dès maintenant neutraliser le Danube. On n'est pas encore parvefiu s'entendre. La Russie voudrait que la neutralisation du fleuve s'étendit jusqu'à la mer, tandis que l'Angleterre et la Turquie ne veulent pas que le fleuve soit neutralisé plus loin queSlina. En attendant, les opérations militaires se pour suivent en Orient. S'il ,faul en croire une dépèche, adressée de Vienne au Temps, le roi de Grèce et le gouverne ment hellénique résistent au mouvement populaire qui porte une action militaire et l'on espère même qu'ils réussiront l'entraver. D'autre part, une jonction des Monténégrins et des Serbes est improbable, parce qu'elle blesserait l'Aulriche-Hongrie et aussi parce qu'elle rencontre rait des difficultés matérielles. L'armée du Iavor est immobilisée par la neige. Ainsi que nous l'avons constaté l'occasion des déclarations faites au Sénat par M. le ministre de la guerre au sujet de notre état militaire, la ques tion de l'organisation de la réserve nationale de meure posée; mais, en attendant qu'elle puisse être définitivement résolue, le gouvernement a une idée arrêtée quant aux mesures qu'il y aurait lieu de prendre en cas de besoin pour parfaire l'effectif général voulu par la loi fixant le contingent et com bler les vides qui viendraient se produire. Jusqu'en 4880. a dit l'honorable ministre, le gouvernement a la faculté, en exécution de la loi sur la milice, de rappeler sous les armes autant de classes congédiées qu'il le juge convenable et d'ici l'époque où expirera celte faculté. le gou vernement aura s'occuper sérieusement de la réserve nationale. Voilà donc pour quelle raison le cabinet, depuis trois ans qu'il a reconnu la nécessité d'une réserve nationale de 50,000 hommes, ne se presse pas plus de l'o.ganiser: il la recruterait tout simplement parmi les anciennes classes de milice congédiées, ce qui lui permettrait de mettre sur pied des sol dats déshabitués au maniement des armes, il est vrai, mais cependant suffisamment exercés et dis ciplinés pour faire bonne figure dans les rangs. Dans oe cas, les hommes dispensés du rappel seraient: les mariés, ceux dont la publication de mariage aurait été affichée avant l'ordre de rappel pourvu que le mariage soit contracté dans les vingt jours, et les veufs ayant un ou plusieurs enfants de leur mariage. Ce serait commode, et nous ne pouvons discon venir qu'il serait nécessaire de recourir cette ex trémité; mais l'éventualité même d'une pareille nécessité fait ressortir l'inconvénient qu'il y a de ne pas arrêter temps tous les détails de l'organisation d'une réserve sur de nouvelles bases. Aussi croyons- nous qu'il y a lieu de déterminer sans relard la part que la garde civique aura prendre la dé fense nationale. C'est, du reste, un des vœux qui ont été exprimés dans le discours de la Couronne l'ouverture de la session, de la séried'amendements proposés par M. Van Humbeeck au projet de loi sur la garde civique dont la Chambre est saisie mettra la majorité en demeure de faire voir au pays si elle entend oui ou non organiser sérieuse ment la réserve nationale. M le ministre delà guerre y est pour sa part bien déterminé, ear il a déclaré qu'il ne demandait pas mieux que de suivre les représentants de la nation sur le terrain des aug mentations désirables ajoutant qu'il proposera en temps utile toutes les mesures dont l'ardeur de son patriotisme lui ferait reconnaître la néces sité. En attendant, l'honorable ministre a fait connaî tre, d'après les documents reposant au départe ment de la guerre, que l'effectif général de l'armée en 4877 se monte 103.464 hommes, gendarmerie comprise, et 9383 chevaux avec ceux des officiers. Quanlà la mobilisation de celte armée, grâce aux mesures qui ont été prises dans ce but sous son administration, M. le général Thiebauld a la cirli— tude qu'elle se ferait plus rapidement que dans au- 1 cun desautrespays, etque nousdevancerionsceux-ci d'un ou de deux jours, la question, d'achat de che vaux. réservée. Reste la position d'Anvers, et. n'en déplaise au général La Mèche, M. le ministre de la guerre la

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Le Progrès (1841-1914) | 1877 | | pagina 1