Autrefois et aujourd'hui. Nouvelles locales. veille, et le César des Tuilleries fait déclarer par ses ministres que Home ne sera jamais la capitale de l'Italie. P«u après, Napoléon III était renversé du trône. 11 le septembre 1870, les troupes italiennes entraient dans Home, qui, trois mois plus tard, faisait au Roi d'Italie une spleudide ovation. Un biographe de Victor-Emmanuel disait il y a quelques années En uniforme, le casques .rsou crâne immense, le port haut et lier, l'œil brillant d'énergie, Victor-Emmanuel semble, avec sa vaste carrure, ses membres herculéens, sa figure aux traits irréguliers et farouches, un antique chef cimbre qui le monde doit appartenir par droit de conquête. En costume bourgeois, sa physionomie respire tout la fois l'intelligence et la bonhomie. Patient et résolu, il s'est montré un politique habile et fin, très-pénétré des idées de son temps, et il a donné la preuve constante d'une rare sagacité. Ce grand chasseur de chamois qu'on a représenté fré quemment comme une sorte d'officier de garnison, un grand coureur d'aventures et une espèce de Roger Boulemps couronné, est en réalité un des plus fins politiques de l'EuropeRien n'est plus exact notre sens:comme politique autant que comme guerrier, Victor-Emmanuel restera l'une des phy sionomies les plus originales, l'une desindi vidualilés les plus puissantes du 19e siècle. Les passions, les rancunes et les haines qui se soûl agitées autour de son œuvre et de lui-même, n'empêcheront pas l'ave nir de lui rendre pleine et entière justice. La place du souverain qui a fait l'unité de l'Italie, est mar quée dans l'histoire du monde. Gand, 10 Janvier 1878. Pour qui examine la situation sans parti pris, il est évident qu'une grande transformation s'est opérée dans l'opinion publique; transformation toute en faveur des libéraux. Je ne parlerai que de Gand Depuis quelque temps il ne se passe de semaines qu'il n'y ait dans l'un ou l'autre local de la ville, des conférences on y traite les questions politiques, on y expose les droits et les devoirs du citoyen et chaque fois la salle est assaillie par un public avide de s'instruire et surtout avide de protester contre les ennemis de notre liberté car c'est quand un sujet politique est l'ordre du jour, que le peuple met surtout de l'empressement suivre les conférences c'est là un symptôme très-favorable, car il y a quelques années encore, le peuple semblait éviter plutôt que rechercher les questions politiques. Autre fait Il s'est formé depuis peu un cercle dont le but est de donner des conférences la campagne il est donc un groupe de jeunes gens qui chaque dimanche se réunissent et vont dans tel ou tel village exposer la situation de notre pays aux paysans. C'est la gravité de la situation, c'est l'amour de la patrie en d'autres termes qui a in spiré ces jeunes gens, l'idée de se dévouer pour la cause libérale. Si l'on examine encore les ennemis que tout gouvernement au pouvoir doit nécessairement se faire après un certain nombre d'années, soit pour avoir blessé les intérêts de contribuables, soit pour n'avoir point tenu des promesses faites, on peut prédire que les cléricaux verront en juin prochain la fin de leur règne. 11 n'est point jusqu'aux caba- retiers cléricaux qui n'aient été mécontentés. Le projet d'imposer le genièvre a provoqué une indi gnation dont les cléricaux n'auront pas se louer, car tous les baas tant cléricaux que libéraux, sfe sont réunis en assemblée et ont juré, puisque le ministère sauvegardait si bien leurs intérêts, de se venger la prochaiire occasion. Et les sentiments des commerçants ne sont pas moins bienveillants l'égard de nos ministres, car voilà quatre années que la question de Terneuzen est l'ordre du jour, sans qu'une solution satis faisante intervienne pour Gand. Il y a eu assez de promesses mais ce sont des actes qu'il faut main tenant et le ministère, grâce la bonne administra tion de nos finances, est dans l'impossibilité de faire le moindre sacrifice pour Gand, Tous ces faits montrent une différence considé rable dans les esprits depuis 74, époque où la liste cléricale l'emporta 180 voix de majorité. Un déplacement de 90 voix suffira donc pour faire triompher les libéraux et rendre impossible tout ministère catholique. Ce déplacement de 90 voix, les libéraux sont en droit de l'espérer, car, outre la situation qui est toute leur profit, il y a la nou velle loi électorale. Le secret du vole rendra au parti libéral beau coup de voix qui leur ont été enlevées en 74 soit par menaces soit par promesses désormais des faits de cette nature deviendront impossibles, ou du moins ils ne seront d'aucune utilité, puisque les électeurs conserveront leur liberté d'action et ne pourront être contrôlés dans l'exercice de leurs droits. XX. Autrefois c'était il y a huit ans tout le parti clérical se déchaînait contre les charges mili taires en général et contre le budget de la guerre en particulier. Journalistes et orateurs faisaient merveille. Les uns répandaient force publications anti militaristes, les autres fatiguaient la Chambre de leurs propositions de réforme, et allaient en pro vince organiser meetings sur meetings, avec cortè ge, procession et pétition. Tous les cercles cléricaux entraient avec ardeur daus le mouvement, et ce n'était partout qu'un cri Réduction des charges militaires. Quel était alors le budget de la guerre, tout compris 11 était de 56,778,048 fr. Voilà bientôt huit ans que les anii-militaristee sont au pouvoir. Où en est ce même budget Quel les sont les réformes qu'ils y ont introduites Les réformes consistent faire avaler au pays, en plusieurs portions, le budget de la guerre d'au trefois, mais énormément augmenté. Récapitulons le budget de la guerre pour 1878 comprend une somme de 41 millions 63 mille fr. Le budget de la gendarmerie (jadis compris dans le budget de la guerre) 2 millions 920 mille fr. Soit 45 millions 983 mille fr. Mais avant la fin de l'année, viendront, suivant l'usage, des demandes de crédits supplémentaires. Supposons qu'elles ne soient pas plus élevées que pour 1877. Nous aurons alors: pour l'armée, un supplément de 3,893,400 fr. pour la gendarme rie, 294,000 fr. Ce qui, avec le budget de 43,983,000 fr., fait un total de 48,170,400 fr. QUARANTE-HUIT MILLIONS, chiffres ronds, soit une augmentation de DOUZE MILLIONS depuis huit ans. Et tous les cléricaux, depuis les chefs jusqu'au dernier des sacristains, approuvent. El il n'y a plus de meetings, plus de discours anti-militaristes sur les bancs de la droite. Les députés anversois, les apôtres du mouvement anti-militaristes, ne disent plus mot. M. Coomans, qui devait faire crever les tambours, en y fourrant les capucins au risque de les faire également crever (sic), fait le mort les cercles noirs se tiennent tranquilles comme Baptiste. Quant ceux de leurs membres qui, autrefois, se hérissaient d'horreur la vue du budget de 36 millions, et juraient sur l'honneur de le réduire, ils sont assez tentés de voir une amélioration sen sible dans le chiffre de 48 millions. Comme ce curieux épisode de notre histoire politique jeite de la lumière sur la moralité du parti clérical et la sincérité de ses promesses 0 bon public, qui êtes berné, trompé et mystifié, croyez donc encore tous ces beaux programmes cléricaux, qui vous promettent l'ère d'or, des éco nomies et des réductions de charges Ils se sont emparés du pouvoir, grâce voire candeur ils en usent pour la plus grande satisfac tion de leur appétil. et ils se moquent du reste. Union libérale). -j. t 0 On lit dans Y Echo de Luxembourg Nous recevons de divers points de la province d'excellentes nouvelles en ce qui concerne les élec tions du moisdemaiprochain. Nos amis sont pleins d'ardeur et animés du plus vif désir de rendre la majorité libérale la prépondérance qu'elle a exercée jusqu'en 1870. Déjà d'aillieurs la Voix a constaté combien les libéraux partout travaillaient etfaisaient connaître hautement leurs idées. C'est là un heu reux présage que confirme la défaite éclatante subie en France par le cléricalisme, désastre qui a impres sionné les populations de notre province. C'est Neufchâteau que la lutlesera la plus vive. Deux conseillers nouveau sont élire et non-seu lement nos amis comptent faire entrer au conseil deux libéraux, mais ils espèrent encore rendre M. Deleau aux douceurs de la vie de famille. A Bastogne, les libéraux veulent secouer le joug du séminaire, qui ne l'a emporté que grâce des moyens d'intimidation et de contrainte poussés aux dernières limites. Ils espèrent beaucoup dans la nouvelle loi qui assure toute liberté l'électeur et le délivre du billet marqué comme de la surveil lance incessante dont il était la victime. A Fauvillers, les jours de M. Heynen-Gérard sont comptés. On sait qu'il a été nommé député pour un an afin de se sauver d'un naufrage immi nent, mais la condition, s'il parvenait être réélu, de céder quand même sa place de député un autre clérical. Les électeurs auront soin de lui épargner ce crève cœur. Dans l'arrondissement de Marche, nos amis tra vaillent avec énergie pour reconquérir le terrain perdu et ils n'épargneront aucun effort pour y par venir. Nous ne connaissons pas encore les entenlions de nos amis dans les cantons de Sibret et de Wellin. Quant ce dernier, nous savons seulement que la mort de M. le notaire Herin et les difficultés qui en sont la suite rendent assez critique la situation de nos adversaires. A Etalle et Virton, les libéraux attendent sans crainte que la laborieuse fabrication de candidats laquelle ce livre la Voix a échoué aussi mésérable- ment qu'au mois de mai dernier. Dcpuisdix ans, ce journal aspire toujours devenir prophète. Toujours il garantit le succès et en répond, tandis que chaque fois il essaie une défaite. Tel est la sort qui lui est encore réservé en 1878. - r- TiiB-BVlB rg~- Mariages. Décès. i Société des Chœurs. L'assemblée générale pour le vote du budjet et le renouvellement intégral de la Commission Administrative aura lieu le Jeudi 17 courant. La date de la 4e Soirée musicale est fixée au 30 courant. Le 11 de se mois, 7 heure du matin le nommé Pol- ley Benjamin a été trouvé pendu dans la cellule qu'il occupaient la maison d'arrêt. Il devait être mis en liberté le jour même. La misère, qui l'attendait la sortie de prison, serait cause du suicide. État-Ci vil. d'Ypres, du 4 au I I Janvier 1878. NAISSANCES: Sexe masculin, 7 id. féminin, 4. Total 11. Fraeys, Ernest, sans profession, et Teirjer, Marie, sans profession. Sybrands, Jean, 77 ans, journalier, veuf de Marie Drgrou, rue de Menin. Scheenmaker, Bernard, 78 ans, prêtre, rue Courte Prairie. Belarn, Emerence, 21 ans, dentellière, épouse de François Moerman, rue de Menin. Caneel, Henri, 15 ans, journalier, marché au Bois.Bruneel, Hortense, 35 ans, sans profession, célibataire, Petite Place. Rosselle, Philomène, 15 ans, rue de Menin. Bonnel, Rose, 81 ans, sans profession, épouse de Jean ColTyn, rue de Menin. Vermeersch, Julienne, 48 ans, cabaretiére, épouse de Léopold Deramoudt, St. Nicolas lez Ypres. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin, 2. Sexe Féminin, 0. Tolal 2

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2