iV> 310. Dimanche, 38e ANNÉE. 20 Janvier 1878. 6 FRANCS PAR AN. .IOIIIINAI. D'ÏPRES ET 1)E L'ARRONDISSEMENT. Guerre d'Orient. PUAISSaTLEJEl'DI ET I.E ««MANCHE. BULLETIN POLITIQUE. Les Chambres anglaises se sonl réunies, Jeudi, deux heures, pour entendre la lecture du discours de la Couronne. Le discours de la Reine dit en résumé: La con vocation anticipée du Parlementa eu lieu pour lui faire connaître les effarts faits dans le but d'amener la fin de la guerre et pour avoir les conseils et l'aide du Parlement. Il expose les démarches de la Porte et de l'An gleterre près de la Russie; il espèce sérieusement qu'elles amèneront une solution pacifiquequel'An- glelerre appuiera de son mieux. Jusqu'à présent aucun des belligérants n'a violé les conditions de la neutralité de l'Angleterre. Le discours croit que les deux belligérants sont prêts les respecter autant que possible. Aussi longtemps que ces conditions ne seront pas violées, l'altitude de l'Angleterre restera la même: cepen dant le discours ne se dissimule pas que toute con tinuation des hostilités pourrait rendre nécessaires des mesures de précaution pour l'éventualilés d'un événement imprévu. Cela n'étant pas possible sans préparatifs, le discours exprime la confiance de la Reine dans la générosité du Parlement pour allouer les moyens nécessaires ce but. Les documents seront immédiatement soumis au Parlement. Le discours ajoute encore que les rapports avec toutes les puissances continuent être amicaux. D'après les renseignements transmis différents journaux, de vives appréhensions régnent Vienne et Pesth. tant au sein du cabinet que parmi le peuple. Il semble que l'on commence s'inquiéter des progrès de l'armée russe et delà situation réelle de l'Empire ottoman. Des télégrammes transmis au Daily Telegrapli et la Gazelle de Cologneet confirmés par la Nouvelle Presse libre, de Vienne, assurent que l'Autriche est d'acord avec l'Allemagne pour s'op poser une conclusion directe et définitive de la paix entre la Russie et la Turquie, Les gouvernements anglais et autrichien sonl d'avis qu'aucune modification ne peutêlreapporlée au traité de Paris de 18o6 sans l'avis préalable des puissances garantes, el qu'en conséquence des eon dilions de paix qui auraient pour effet d'annuler certains articles de ce traité, ne pourraient acquérir aucune valeur sans avoir été soumis aux cabinets des diverses puissances européennes. Les plénipotentiaires turcs sont arrivés Andri- nople d'où ils se rendront Kasanlijk. Ils y arrive ront samedi ou dimanche. Le bruit court que l'ambassadeur d'Angleterre aurait demandé la Porte l'autorisation de lais ser entrer la fiolte anglaise dans les Dardanelles, avant que les Russes occupant Gallipoli. Fiiixéi'aîlies du Roi Victor-Emmanuel. Le Moniteur universel a reçu le télégramme suivant Rome, 17 Janvier, Il h. 2o malin. Sur la place du Quirinal, le régiment de chevau- légers de Rome forme la haie. Le char sort du Quirinal 10 heures il a la forme d'un sarco phage de bronze. Aucun cri n'est proféré. Les trains du matin nous ont amené encore plusieurs milliers de curieux. Un télégramme de Rome, daté de Jeudi, 17, annonce que le convoi funèbre a quitté le Quirinal 10 heures. Il est arrivé au Panthéon une heure et un quart. Leduc d'Aostc suivait le cercueil. Toutes les notabilités politiques étrangères et les députalions des corps de l'Etat suivaient. La foule était immense et le speetacle véritable ment émouvant. Versailles, 17 Janvier. Le; gouvernement et les deux Chambresont rendu la mémoire du roi Victor-Emmanuel un solen nel hommage en s'associanl, avec unanimité, la douleur du peuple italien. La cérémonie religieuse de la Madeleine a eu un grand caractère. La Chambre, ainsi qu'elle l'avait décidé, n'a pas tenu séance. Quant au Sénat qui avait arrêté son ordre du jour Samedi dernier et qui l'avait pu le modifier depuis lors, il ne s'est réuni qu'un instant, juste le temps d'entendre M. Hérold, sénateur delà gauche, lui proposer de lever la séance en signe de deuil. Celle proposition a été immédiatement adoptée. L'interpellation de M. de Gavardie a été remise, sur sa demande. Gand, 17 Janvier«1878. Un événement inattendu et doulouleux la mort de Victor-Emmanuel, vient d'affliger le monde elle nous arrive au moment où l'on pouvait espérer pour lui un avenir glorieux, au moment où sa présence la tête du pays était encore bien nécessaire. Car la lutte si bien conduite jusqu'ici en Italie n'est pas ter minée il faudra plusieurs années encore pour asseoir sur des bases inébranlables le régime actuel battu en brèche par la papauté, car là comme dans tous les autres pays du monde, il est un ennemi de la grandeur nationale et de la prospérité publique. Cet ennemi voit qu'il n'est qu'un seul moyen de reconquérir sa puissance passée l'Italie puissante, unie, et ses yeux la domination assurée de la démocratie, c'est Rome perdue tout jamais au pouvoir papal; l'Italie dislo quée, pauvre et misérable pourrait encore ren dre Rome au monde catholique grâce peut être la guerre civile que l'église saurait y soule ver en temps opportun, grâce peut être aussi la complaisance de quelque chef d'Etat. L'intérêt de l'église, si elle veut voir revivre sa puissance, est d'entretenir la division dans l'Italie pour l'appauvrir, il est encore de mor celer le pays, pour mieux saisir sa proie. Mais la domination qui lui échappe par tout, échappera encore, car Victor-Emmanuel a établi son œuvre sur des bases trop solides pour qu'elle ait crainde les assauts du cléri calisme l'Italie voit au contraire sa puissance LE PROGRES VIRES AdgEIRIT EONDO. ABONNEMENT PAB AN: Puur l'arrondissemnil administratif el judiciaire d'Ypres. lr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. HEURES DE DEPART l/YPRES A Poperiughe-Ilizelxouck. 6-50. 12-07.6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07s 12-07. 5-57. 6-50. 8-43. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-46. - 11-20. - 2-55. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-50. Eanghemarck-Oslende. 7-00. 12-06. 6-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. Ouverture «lu Parlem^it anglais V La bataille engagée le 15, près de Philippolis, entre les Russes et Suleiman pacha aurait, d'après une dé pêche, repris le lendemain. Une dépèche de Constanti- nople dit que le résultat a été favorable aux Turcs. Le commandant turc Muschir-Savfet pacha défend vigoureusement les principales positions qui dominent Philippopolis et semblait bien résolu les défendre. Plusieurs incendies ont éclaté Philippopolis et il y a eu des actes «le pillage; le commandant turc a fait fusiller quelques malfaiteurs. On télégraphie au Daily News, de Syra.quelesTurcs ont perdu 18,000 hommes l'entrée des passes de Chip- ka et 80 canons Krupp. La bataille a duré trois jours. On dit qu'un corps de 13,000 hommes, sous le commandement de Shakhir pa cha, a mis bas les armes Olti Le correspondant du Daily News, après avoir quitté Erzeroum le 27 décembre, est arrivé Syra. Il dit que tout est perdu pour les Turcs la ville d'Erzeroum se trouve complètement la merci des armées russes. La fièvre typhoïde y fait des grands ravages parmi les habitants, Les plénipotentaires turcs ne pourront arriver Kasanlik que samedi ou dimanche. Une dépêche (le Constantinople signale leur arrivée Andrinople. La même dépêche rapparie que l'ambassadeur d'Angleterre aurait demandé la Porte de laisser la flotte anglaise franchir les Dardanelles avant que les Russes puissent occuper Gallipoli.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1