La fille de kléber. Nouvelles locales. Nouvelles de l'arrondissement. Nouvelles diverses. M. le ministre de l'intérieur a déclaré qu'il aurait en 1880 une exposition de beaux arts Bruxelles. L'ensemble du budget a été adopté par 74 voix et une abstention. M. Kervyn (Bruno), mécontent de ce que ses amis ne se compromettent pas suffisamment, a, parait-il, décidé dans sa naute sagesse que le moment était venu de remettre en question les principes de notre droit privé et cle notre droit public. A cet effet, il a fait parvenir au bureau une proposition de loi tendant la révision de 1 article 900 du Code civil. L'art. 900, répute non écrites, dans toutes disposi tions entre vifs ou testamentaires, les condi tions impossibles et celles qui sont contraires aux lois et aux mœurs. Aujourd'hui la Chambre s'occupera de la division des cours d'appel en sections de trois membres pour la décision des affaires électo rales. Il se confirme, dit le Journal de Charleroj, que M. le prince de Chimay se représentera lors des prochaines élections, dans l'arrondis sement de Thuin. On assure que, là comme partout, les catho liques auront une liste complète. Le Journal de Liège annonce que, décidé ment, les cléricaux ne lutteront pas le 4 fé vrier. Le délai fixé pour le dépôt des candida tures est expiré, et ils n'ont pas donné signe de vie- Ils n'en ont pas moins fait de grands efforts, dit notre confrère, pour trouver des candidats, mais personne, de leur parti, n'a voulu se dévouer. M. le baron d'Anethan et M. De Volder, président et vice-président de la Société poli tique cléricale de Bruxelles, connue sous le nom d'Association conservatrice, ont donné leur démission. Ils ont été remplacés par M. le prince E. de Caraman-Chimay et Beckers. Le Courrier de Bruxelles, en annonçant ce changement qui s'est fait dans une réunion tenue le 27 courant au Cercle catholique, dit que, certainement, sous l'impulsion intelli gente, dévouée, énergique de ses nouveaux chefs, l'association préparera activement la lutte que les cléricaux veulent entamer contre le libéralisme Bruxelles. Impossible de saluer d'une façon plus déso bligeante le départ de MM. d'Anethan et De Volder. La France publie la note suivante Nous faisons respectueusement savoir M. le maréchal de Mac-Mahon qu'il existe dans le duché de Bade une pauvre femme de quatre- vingt-deux ans, en instance depuis quelques années auprès du gouvernement français pour obtenir, soit des secours, soit une place dans un hospice, et qui n'a pu fléchir encore notre gouvernement. Elle n'est soutenue dans sa triste existence que grâce au consulat de Russie, qui l'a géné reusement adoptée, mais qui, se devant d'abord ses nationaux, ne peut lui faire tout le bien qu'elle mérite. Cependant il nous semble que la France devait payer ses dettes de gloire aussi réguliè rement qu'elle paie ses dettes d'argent. Or, cette pauvre vieille femme est la fille de Kleber. Au lieu de vivre de la charité cosmopolite, ne serait-il pas juste qu'elle vécut de la recon naissance française 1 Le Courrier annonce que XAssociation conser vatrice de Bruxelles a élu, le 27 Janvier, comme président effectif. M. le prince E. de Caraman-Chi- may, en remplacement de M. le baron d'Anethan, démissionnaire pour raison de santé, et M. A. Beckers, vice-président, en remplacement de M. De Volder, également démissionnaire. Les raisons de santé qui ont fait remplacer deux catholiques libéraux par deux ullramonlains pur sang, nous paraissent assez suspectes. Notons en outre que XAssociation conservatricequi avait autrefois son siège rue de la Violette, dans les locaux du Journal de Bruxelles, est transférée dans le nouvel hôtel du Cercle catholique de la rue d'Assaut. Ce détail a aussi son importance. On lit dans l'Événement de Paris A Bruxelles et dans toute la Belgique, l'opi nion libérale a imaginé un excellent moyen pour créer, développer et alimenter les écoles anti cléricales un tronc est déposé dans un endroit bien en vue chez les industriels, les commerçants, les débitants et dans tous les lieux de réunion les libéraux y déposent de fréquentes offrandes, quel quefois les centimes retranchés d'une facture, le produit d'un enjeu, le gain d'un pari cela est entré dans les coutumes du pays pour les libé raux. le Denier des écoles est la contre partie du Denier de Saint-Pierre. L'excellente idée de nos voisins les Belges va s'acclimater parmi nous; l'administration des écoles laïques et gratuites du troisième arrondissement en prend l'initiative. A partir du Ier février 1878, le tronc du Sou des Ecoles sera déposé chez les prin cipaux négociants et débitants de l'arrondissemeut. m n O fj» O r1 Les correspondants de journaux envoient des détails épouvantables sur les souffrances et le dé sespoir de familles turques en Roumélie. Le corres pondant spécial du StandardConstantinople, écrit Depuis le 12 Janvier, 1,998 wagons de che min de fer, chargés d'aumoins 55,000 réfugiés, ont traversé Schorlou-Ceci. sans compter le nombre considérable de réfugiés qui ont voyagé pied par la roule ordinaire, ou dans des arabas. »La misère est tellement grande qu'on ne peut la soulager. Les wagons sont tellement encombrés que les petits enfants y sont étouffés et écrasés on les trouve morts l'arrivée des trains aux stations. Les toits des wagons fermés sont couverts de fugitifs et les petits enfants en tombent et roulent dans la neige. Des planches sont étendues sur les tampons, et les fugitifs y sont assis il courent le plus grand danger d'en être précipités. Les mannes de fer destinées aux bagages, suspendues au dessous des voilures, sont remplies de fugitifs, qui deviennent tellement raides et ankylosés par le froid qu'aux stations il leur est impossible de bouger, et qu'on doit les nourrir travers les barreaux. Dans l'une de ces mannes, le colonel Blunt a vu quinze personnes, dont l'une était morte en route, les autres étaient tellement pressées ensem ble que les vivants ne pouvaient se séparer du mort. Quand un train s'arrête, les fugitifs n'osent en descendre sous aucun prétexte, de crainte de perdre leurs places et l'horrible état des voilures et des voyageurs, après un trajet de trois ou quatre jours, est indescriptible. Beaucoup de femmes, devenues folles par la souffrance, ont tué leurs enfants on en a vu qui plaçaient leurs petits enfants sur les rails devant un train qui s'avançait. Au pont de Mourrallekesel Kupru on a vu beaucoup de femmes lancer leurs enfants du train dans la rivière A la station de Tchorlou, on a vu une femme s'agenouiller côté d'un train, et tupr ses enfants en leur perçant le cœur coups de poignard. Le garde qui la vit lui cria inutilement de ne pas les assassiner elle lui déclara qu'elle avait tué ses enfants afin qu'ils ne connussent jamais les souf frances qu'elle endurait. Monsieur Delparte, désirant détruire la mauvaise impression que le changement du spectacle a occasionné Mardi dernier, nous prie de donner place dans nos colounes au certificat suivant Le soussigné, docteur en médecine, certifie que Monsieur Delparte est atteint de bronchite aiguë et qu'il est depuis deux jours dans l'impossibilité absolue de chanter ses rôles. Bruges, le 30 janvier 1878. F. SAEYS. Vu par nous Bourgmestre de la ville de Bruges, pour légalisation de la signature apposée ci-dessus par M. Félix Saeys, docteur en médecine et cette ville. Bruges, 30 janvier 1878. Pour le Bourgmestre, Ern. CAUWE, échevin. Société des Chœurs. - C'est devant un auditoire compacte, et par le joli chœur des Diamants de la Cou ronne, que la Section Chorale a ouvert la soirée de Mercredi. M. Vergracht a chanté deux charmantes mélodies son interprétation est toujours élégante et expressive. A côté de lui, MM. Brunfaut et Verduyn se sont fait justement applaudir. Nos symphonistes ont exécuté et fort bien l'ouverture du Pré aux Clercs, plus deux petites perles le Rêve d'Enfant et la Marche Turque. Nous avons retrouvé chez M. A. Gaimant la belle qualité de son et la remarquable dextérité d'archet qui lui ont valu une place si distin guée parmi nos amateurs une gracieuse Canzonetta d'Alard lui a été unanimement redemandée. Enfin, M. Vermeylen, chargé de la note gaie, a soulevé chacune de ses apparitions des rires homériques et une tempête de bravos. Br m État-Civil d'Ypres, du 25 Janvier au P Février 1878. NAISSANCES: Sexe masculin, 3 id. féminin, 4. Total 7. Mariages. Baert, Jean, journalier, et Parein,Clémence,sans profession. Vandermeersch, Jules, sans profession, et Deman, Vir- genie, sans profession. Décès. Bogaerts, Gérard, âgé de 50 ans, militaire pensionné, rue de Menin. Frysou, Alphonse, âgé de 32 ans, sans profes sion veuf de Céline Valcke, rue de Dixmude. Verhey, Léonie, âgée de 26 ans, dentellière, épouse de Charles Otton, rue des Boudeurs. Jansseune, Anne, âgée de 70 ans, sans profession épouse de Pierre Lapierre, rue de Menin. Baroen, Liévin, 75 ans, journalier époux de Cathérine Oreel, rue de Menin. Delfosse, Julien, âgé de 35 ans, marchand de chif fons époux de Emma Vandermarliere, rue St-Jacques. Pironon, Jeanne, âgée de 62 ans, sans profession épouse de Valentin Hentel, rue de Lille. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin, 4. Sexe Féminin, I. Total 2 Le sieur Verraes, cultivateur Wytschaete, a trou vé, le 28 Janvier courant, 8 heures du matin, son conducteur de chevaux pendu dans sa chambre cou cher. Ce malheureux se nomme Louis Reverez et est âgé de 58 ans. D'après les constations médicales la mort de Reverez est le résultat d'un suicide. C'était un homme qui s'adonnait la boisson. Crime de Doîsche. Assassinat accompa gné de "Vol. Signalements des auteurs présumés. 4b âgé de 55 40 ans, menant une existence vagabonde, parlant avec facilité l'allemand et le français, taille élevée, teint pâle, ligure pleine, moustache et cheveux noires ceux-ci coupés court par de derrière, coiffé d'une casquette fond plat, couleur noir ou gris bleu, garnie d'une visière en cuir laqué et de boutons de cuivre, vêtu d'un tricot de laine rayé rouge, d'un paletot couleur gris fonceà collelde velours, d'un pantalon de velours côtes brun noir, souliers en bon état, garnis de clous, mesurant trente centimètres de long sur dix de large, ceinture élastique fond rouge dessin blanc, représentant une croix, nanti d'un portefeuille, fermant au moyen d'une patte d'étoffe garnie d'un cordon. L'inculpé sait parler le patois de Namur. Il se dit vannier.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2