La composition actuelle du SacréColége.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Le cardinal Rérardi qui fui jadis chargé de né
gocier avec la Russie un modus vivendi rl qui a
déployé dans celle négociation de (elles capacités
diplomatiques qu'elles lui valurent le chapeau car
dinalice.
Ce prélat est un ancien avocat des plus distingués
du barreau de Rome. Il a été ministre de l'intérieur
jusqu'à la chute du pouvoir temporel. Il a des
chances de l'emporter.
Sur les 252 Papes qu'il y a eu jusqu'à ce jour,
il y a eu la Français, 13 Grecs, 8 Syriens, 6 Alle
mands. a Espagnols. 2 Africains, 2 Savoisiens, 2
Dalmales. I Anglais, I Portugais, I Hollandais, I
Suisse. I Candiote. L'Italie a fourni la reste. A
partir de 1525 tous les Papes ont été pris parmi
les cardinaux italiens.
Le nombre des cardinaux actuellement en charge
est de 64, dont 38 italiens et 25 de nationalité
étrangère.
Il n'y a que six chapeaux vacants.
Les diverses nationalités étrangères se répartis
sent de la manière suivante: neuf cardinaux fran
çais, quatre espagnols,troisautrichiens,2hongrois,
2 anglais. 1 irlandais, 1 portugais, 1 allemand, i
polonais, 1 belge, 1 américain.
En ce qui concerne les rapports des diverses
nationalités, on remarque que l'élément étranger
occupe aujourd'hui une place relativement consi
dérable au sein du Sacré Collège, plusconsidérable
qu'il ne l'a jamais eue depuis la période avignon-
naise.
Les cardinaux étrangers ne sont pas en mesure
d'assurer le succès d'une candidature issue de leur
sein, mais les deux tiers des suffrages étant néces
saires pour l'élection du Pape, ils pourraient, en
votant systématiquement contre tous les candidats
italiens, rendre l'élection d'un de ces derniers im
possible.
Relativement aux opinions, nous nous bornons
citer parmi les cardinaux que l'on considère
comme intransigeants, c'est-à-dire décidés conti
nuer la politique du pontife actuel, les cardinaux
Guibert, de Bonnes-chose, Manning, Gallen, Ledo-
chowski, Deschamps. Simeoni, de Luca, Panebian-
co, et Bilio, et parmi ceux auxquels on attribue
des opinions plus conciliantes, LL. EE. Régner,
Kulscher, de Hohenlohe, Pacea, Peeci, Morichini
et di Pietro.
On écrit d'Ypres la Flandre libérale, le
14 Février
DENIER DES ÉCOLES.
État-Civil u'i caKs, du 8 au 15 Février 1878.
NAISSANCES: Sexe masculin, 7 id. féminin, 4 Total I I.
Mariages.
Décès.
I
I
-.iro
Permettez-moi, M. le Rédacteur, de recourir votre
estimable journal pour signaler la situation vraiment
exceptionnelle qui est faite, dans la Députation perma
nente, aux libéraux de l'arrondissement d'Ypres.
Notre ancien commissaire d'arrondissement a succédé
au regretté M. Vrambout. En sa nouvelle qualité, il
préside aux délibérations de la Députation sur les con
testations électorales. Or, chacun sait ici avec quelle
ardeur M. Ruzette s'est employé, sous la direction du
clergé et du Cercle catholique, la fabrication d'élec
teurs cléricaux. Les dossiers des années précédentes
portent de nombreuses traces de son zèle, et je ne pense
point me bazarder en disant, que jamais il n'a cru devoir
proposer l'inscription d'office d'un électeur libéral, ni la
radiation d'un électeur selon le cœur du clergé. Là est
peut-être le secret de sa haute et rapide promotion.
Mais alors, le corps électoral d'Ypres trouvait, dans le
chef de la province lui-même, toutes les garanties que
donne la science juridique et administrative, jointe
une conscience aussi ferme que droite. Personne ne
contestera que la présence seule de l'honorable M. Vram
bout au sein de la Députation aurait empêché M. De
Cock de poser, au grand jour et la connaissance de
ses collègues, le fait insignifiant de se constituer juge,
partie et témoin dans la même cause. Et si le scandale
se fût produit, le Gouverneur aurait trouvé pour le
flétrir quelques-uns de ces accents indignés que M. Bara
faisait entendre l'autre jour la Chambre, et qui ont
tenu les ministres si piteusement cloués leur banc.
Certes, il n'était point rare que, sous la présidence de
M. Vrambout et malgré ses efforts pour le bon droit, les
députés montrassent une faveur marquée pour les rap
ports de M. le commissaire Ruzette mais dans ce cas,
le Gouverneur n'hésitait point déférer leur décision
la censure de la Cour d'appel. Ceux qui ont gardé le
souvenir de ce temps-là connaissent des aventures, non
moins édifiantes que celle du bidet Vermeersoh-Bie-
buyck, laquelle la Flandre libérale a fait récemment
les honneurs de la publicité. Aujourd'hui les choses sont
bien changées. Depuis que M. Ruzette a reçu de la bien
veillance de Mgr Faict, la récompense de sa fidélité au
siège épiscopal, c'est lui qui est chargé du soin délicat
de veiller ce que M. De Cock ne multiplie pas, outre
mesure, les preuves de son dévouement absolu et de
sa franchice complète. C'est lui-même que sont con-
liés les intérêts de ce libéralisme constitutionnel, qu'il
a si pieusement combattu Y près comme la plus dan
gereuse des hérésies. La main qui signa tant de récla
mations contre nous, est précisément celle qui doit
mesurer aujourd'hui au même compas du droit et peser
dans la même balance de la justice, les intérêts maudits
de nos institutions avec les intérêts sacrés de la Sainte-
Eglise catholique, apostolique et romaine. Qui nous
donnera l'assurance que cette main, si soigneusement
dressée au maniement d'un compas une branche et
d'une balance un plateau, a su acquérir tout d'un coup
la fermeté et l'habileté nécessaire au maniement des
engins, tout la fois si puissants et si délicats, qui lui
sont confiés aujourd'hui
Ce n'est pas tout.
Ce bon M. Delcour n'était pas en peine de donner
immédiatement M. Ruzette un successeur digne de lui,
d'autant que les choix du gouvernement ne sont géné
ralement pas entravés par des considérations puisées
dans la capacité, les titres ou les patriotisme de ses élus.
Comment se fait-il qu'on n'ait pas mis la main, pour
succéder M. Ruzette, sur un autre chevalier du Sylla-
bus? N'était-ce peut-être pas le moment de confier notre
arrondissement l'inexpérience de quelque Eliacin,
alors que tout notre elèrgé était en plein travail élec
toral? Ne faillait-il pas plutôt songer donner aux
prêtres une assistance officielle dans cette partie consi
dérable de leur mission religieuse? Cette fois du
moins, M. Delcour n'a ni perdu la carte, ni donné car
rière ses profondes délibérations. Du premier jour,
il a trouvé un homme rompu aux difficultés de la tache.
Et cet homme avait l'inappréciable avantage d'être
la Députation permanente un des collègues de M. De
Cock. Et voilà comme il se fait, qu'en l'an de grâce 1878,
côté de M. le gouverneur Ruzette, notre commissaire
de l'an passé, nous avons le bonheur de voir M. le
député Surmont, notre commissaire intérimaire, délibé
rant et statuant ensemble sur les contestations électo
rales qui nous intéressent. Autant que son prédécesseur,
M. Surmont a prouvé par de nombreuses réclamations
d'office qu'il est digne, lui aussi, de devenir Gouverneur
de province. J'ajoute aussitôt qu'à Bruges, notre hono
rable député reste sourd comme l'aiguile de Cléopatre
la lecture des réclamations de notre honorable commis
saire intérimaire. Ce n'est pas lui qui, sans y fixer en
aucune façon son attention spéciale et sans se douter
qu'il commet une énormité, se permettrait de faire
rapport, de délibérer et de juger dans les affaires in
struites par lui. Pourquoi donc les libéraux d'Ypres se
plaignent-ils dece que M. De Cock etses collègues affec
tent, par les arguments et pour les termes mêmes dont
s'est servi leur collègue-commissaire, un respect si pro
fond, que les arrêtés de la Députation ne sont souvent
que la copie conforme de la réclamation On admet
bien, avec M. De Cock, que ces copies sont écrites si
rapidementqu'un garçon de bureau pourrait du reste
les écrire lui-même -, mais encoreprétend-on, qu'en ce
genre d'affaires, où le droit est parfois si clair que le
jourun examen attentif remplacerait avantageusement
une aveugle confiance. Les libéraux ont tort sans doute
et leurs plaintes n'ont d'autre source que la légèreté et
l'exagération qu'inspire la passion politique
Quoi qu'il en soit, M. le Rédacteur, et sans vouloir
prendre parti dans ce débat, je me propose de commu
niquer vos lecteurs quelques-uns des faits qui donnent
lieu ici des commentaires.
En attendant, agréez....
F. R.
Montant des listes précédentes, 13,878-36
Les vieux papiers dé l'ancienne Gilde de
St. Luc 1778-1878, 4-40
13,S&2-76
Dépenses jusqu'à ce jour.
En caisse, fr.
9,965-75
3,»17-OI
Le tirage au sort de la Petite Mère mise en loterie
au profit du Denier des Ecoles Laïques d'Ypres, aura
lieu Dimanche 17 Février 1878, midi au Café du
Sultan.
Société des Chœurs. La 6e fête de la saison
d'hiver est fixée au Mercredi 27 courant. Elle consiste
ra en un Concert vocal et instrumental donné avec le
bienveillant concours de M"' E. Van Keerbergen, lr
prix de chant du Conservatoire Royal de Bruxelles
M. F. Debacker, ténor des Mélomanes de Gand; M. A.
Petit,, violoniste; M. Maillard, chanteur comique.
On nous prie d'annoncer une représentation drama
tique que donnera le Dimanche 24 courant, 7 heures
du soir, le cercle la Jeune Garde de l'UI). (Union
Dramatique) de Bruxelles, au bénéfice des Ecoles
Laïques des Flandres, en partage avec le Denier des
Ecoles Laïques d'Ypres.
La vive sympathie que notre bourgeoisie éclairée
témoigne pour l'œuvre populaire du Denier des Ecoles,
nous est un sûr garant du succès qui attend ces artis
tes-amateurs ils travaillent, en effet, l'instruction et
1 éducation des enfants du peuple.
Mus par un sentiment de délicatesse qui les honore,
les membres du cercle de l'U. D. ont généreusement
offert notre Denier la moitié de la recette. Le public,
nous en sommes certains, saura apprécier cet acte de
bonne confraternité, en se rendant en masse, la re
présentation annoncée.
"rnmtttm -
Legon, Hector, menuisier, et Duyck, Eveluie, sans profes
sion. De Codt, Valère, L'-adj'-niajor au 2*Rég' de Guides,
et Hyndenck, Marie, sans profession. Sinaeve, Aloïs, cul
tivateur, et Harlier, Barbe, jardinière.
Nevelstyn, Jacqueline, 86ans,sansprofession, veuve deJean
Poltel, rue de l'Hôpital St. Jean. Lambin, Jean, Baptiste,
84 ans, ancien notaire, veuf de Eugénie Van E' cke, rue des
Chiens. Desodt, Barbe, 79 ans, sans profession,célibataire,
rue de l'Hôpital St. Jean. Gooseus,-Jacqu s, «2 ans, sans
profession, veuf de Jacqueline Tydtgadl, rue de Menin.
Desmedt, Charles, 69 ans, journalier, époux de Amélie Bis-
schop, rue de Menin. Annoy, Amélie, 80 ans, sans profes
sion, vruve de Jacques Vandecastrlie, rue de la Bouche.
Grimmonprpz, Charles, 72 ans, barbier, veuf de Sophie Lepi-
noy. Heyiens, Charles, 65 ans, journalier, époux de
Rosalie Demarez. Samyn, Servais, 27 ans, journalier,
célibataire, rue de Meuin. Lauderuyii, Felicie, 19 ans,
journalière, célibataire, rue de Menin.
Enfauts au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 1. Sexe Féminin, t. Total 2
Poperïnghe, le 14 Février 1878.
Monsieur le Rédacteur,
Dimanche passé, un public aussi nombreux que choisi se
pressait de nouveau dans la vaste salle des concerts de la
Société Philharmonique qui offrait ses membres honoraires,
dont le nombre s'accroît encore journellement, sa dixième
féte de la saison d'hiver.
A cette occasion, nous sommes heureux de pouvoir con
stater que notre cercle musical, sous l'habile direction de
son chef distingué, M. Klein, continue faire de marquants
progrès. Ajoutons que les soli de clarinette et de Oûle, exécu
tés respectivement par MM. W-rtz et Vanderbiest, membres
de la Société,ont été fort applaudis.
La partie vocale de la soirée était remplie par deux artistes
du meilleur choix, MM. Gevacrt, chanteur comique de Bruxel
les et Debacker, ténor léger, membre de la société des Mélo
manes de Gand.
Le premier'a dit, avec un comique 'a faire pouffer de rire,
plusieurs chansonnettes aussi spirituelles que de bon aloï, et
le second chanté en maître la Cavatine du Prophète
par Meyerbeer et une charmante romance intitulée Dormi
pure par Scudéri.
Nos plus sincères compliments ces Messieurs. Qu'ils re
çoivent ici l'expression de la gratitude de leurs nombreux
auditeurs pour le concours bienveillant qu'ils ont bien voulu
prêter ce concert dont nous conserverons le meilleur sou
venir.
Celle fêle peine terminée, nous venons d'apprendre,
qu'en attendant le grand concert suivi de bal de la mi-carèrae,
on est en train d'organiser pour le 5 Mars prochain, une
Soirée musicale qui dépassera toutes celles qui ont été don
nées jusqu'à ce jour dans la Société.
Vous voyez, Monsieur, que malgré tous les efforts qui sont
faits pour l'anéantir, notre Cercle musical ne fait que pro
gresser et prospérer la plus grande confusion de ses noirs
détracteurs.
Agréez, Monsieur le Rédacteur, etc.
Nousavons salué, sa naissance, le MDSÉE DU JEUNE AGE,
qui entre dans sa 4e année d'existence. L'accueil sympathique
|ue cette publications utile et agréable a rencontré dans les
amilles et chez les personnes dévouées qui s'adonnent l'in
struction de la jeunesse, est la meilleure preuve qu'elle est
venue combler une lacune parmi les publications illustrées du