Nouvelles locales.
Nous venons d'apprendre que M. Louis
Bouckenaere a versé une somme de dix mille
francs au profit des Ecoles Communales gra
tuites de notre ville. Ce don est fait en confor
mité des intentions exprimées par son fils M.
Eric Bouckenaere, Conseiller communal, que
la mort a frappé la fleur de l'âge.
Nous espérons que dans notre prochain
numéro, nous pourrons faire connaître nos
lecteurs les conditions prescrites par le dona
teur.
Voilà de la politique en action
Le Précurseur d'Anvers annonce que les
libéraux auront un candidat pour disputer
au parti clérical le siège que M. le duc d'Ursel
occupait au Sénat. C'est entre MM. le comte
de Marnix, le comte de Grimberghe et M.
Verhaeghen, bourgmestre de Malines, candi
dats provisoires, qu'ils auront faire un choix.
On écrit de Malines la Gazette de Liège
que M. le comte de Buisseret, conseiller pro
vincial du canton de Lierre, a l'intention de
se mettre sur les rangs pour remplacer au Sénat
feu M. le duc d'Ursel.
Nous pensons que le correspondant du jour
nal clérical de Liège se trompe, et que, comme
nous l'avons dit tout d'abord, le candidat des
cléricaux sera M. le comte Ludovic d'Ursel,
Président d'honneur du Cercle catholique de
Iruxelles.
Le collège de l'arrondissement de Malines
est convoqué pour le mardi 2 Avril prochain,
neuf heures du matin, l'effet d'éliré un sé
nateur en remplacement de M. le duc d'Ursel,
décédé.
On nous écrit de Selzaete qu'il n'est bruit
dans cette commune que des exploits d'un do
mestique du couvent des soeurs de Saint-Vin
cent de Paul. Ce couvent sert d'école pour
filles, etce sont les enfants de l'écolequi auraient
été victimes de cet individu. Il est inutile de
spécifier le genre des attentats commis. Il est
inutile encore d'ajouter que le coupable est en
fuite.
Le parquet de Gand fait aujourd'hui une
descente au couvent de Selzaete.
(Flandre libérale.)
On lit dans le Vérité
Nous apprenons que le frère Morel a été
relaxé jeudi après-midi. Ce n'est pas dire que
son innocence a été reconnue par le parquet
mais aux termes de la loi, la détention préven
tive ne pouvait dépasser ce délai pour des faits
Îui sont correctionnalisés et non criminalisés.
l'instruction continue.
Nous sommes curieux de voir si le frère
Morel attendra Tournai la décision que pren
dra la Justice son égard.
DENIER DES ÉCOLES.
présente leur attitude sera la même Monsieur le minis
tre des finances ne tardera pas s'en apercevoir.
Mais, occupons-nous tout d'abord du petit projet ré
volutionnaire présenté la Chambre d'une façon pres-
qu'incidente.
De quoi est-il question
Conformément l'art. 64 de la loi du 9 Juillet 1877,
le gouvernement devait soumettre aux Chambres la co
dification de la nouvelle loi électorale il devait aussi
rendre cette loi applicable aux élections provinciales et
communales.
S'il s'était renfermé dans ces limites, nul doute que
son projet de révision eut été voté l'unanimité. Hor
mis quelques améliorations de détail,aucun changement
n'aurait été proposé.
Mais M. Malou a jugé l'occasion favorable pour s'oc
cuper sans tapage de la révision des listes électorales et
pour essayer de faire admettre, la faveur des disposi
tions nouvelles contenues dans la révision du code, un
petit système imaginé pour assurer au parti clérical le
droit de mettre la main sur la formation des listes élec
torales.
Le nouveau système proposé est le bouleversement
complet de la procédure suivie jusqu'ici dans la révision
des listes c'est l'abrogation de la législation libérale
de 1869 c'est, en un mot, une mystification nouvelle
offerte la nation un véritable défi jeté l'opinion
publique.
M. Malou l'a exposé dans le titre II. Des listes
électorales de la révision des listes électorales,
de l'appel du recours en cassation, articles 19 68.
Ce titre II,'étranger complètement aux dispositions
qui devaient être présentées aux Chambres, n'a aucune
raison d'être dans le projet qui nous occupe et c'est
juste titre qu'il provoquera de la part de tous les libé
raux du pays une ardente opposition.
Nous n'avons point l'intention de démontrer aujour
d'hui son impraticabilité. Nous ne nous occupons que de
sa portée politique et cette signification suffit pour que
nous en demandions le rejet.
Le titre II institue pour chaque province une cour de
révision électorale composée d'un conseiller de la Cour
d'appel et de deux assesseurs pris parmi les tribunaux
de première instance de la province.
Cette combinaison répond-elle au vœu de l'opinion
publique
Qui donc oserait le prétendre L'opinion publique
s'est justement révoltéecontre la partialité des décisions
de certaines députations permanentes elle a énergi-
quement demandé que les députations permanentes
fussent destituées de leur droit de juridiction électora
le. Si pendant aussi longtemps elle a supporté l'existen
ce d'un abus, aussi criant c'est qu'elle trouvait une pro
tection certaine dans la juridiction de la Cour d'appel.
La haute magistrature garantissait la bonne administra
tion d'une justice électorale. N'est-il pas étrange ou
mieux n'est-il pas audacieux que le projet présenté par
M. Malou aille directement l'encontre du sentiment
public et lui enlève, dans la juridiction de la Cour d'ap
pel, sa garantie la plus précieuse, son uniqife recours
contre la néfaste influence des passions politiques qui
trop souvent dictent les décisions électorales
Le fait est étrange audacieux sans doute, mais il
s'explique naturellement. L'intérêt clérical dit tout.
Les cléricaux en présentant par milliers, et dans tou
tes les provinces du Royaume, des réclamations électo
rales aux Députations permanentes et aux Cours d'ap
pel n'ont eu d'autre but que d'obtenir l'abrogation de la
loi de 1869 qui conférait aux Cours d'appel la juridic
tion en second ressort des causes électorales. Les
Cours d'appel restées inaccessibles aux passions politi
ques, les Cours d'appel qui dévoilent par leurs arrêts
la mauvaise foi des réclamations présentées par les clé
ricaux, les supercheries auxquelles ils ont recours, qui
assurent par leur jurisprudence la formation de listes
électorales honnêtes, ces Cours d'appel enfin, dernier
recours des libéraux contre l'arbitraire et la fraude,
étaient le cauchemar de nos adversaires
Elles devaient disparaître pour assurer la suprématie
cléricale dans le corps électoral, dans les Chambres,
dans le gouvernement. On a donc imaginé de sus
pendre le cours de la justice. On a cherché par ce
moyen des alliés la réalisation du but poursuivi.
On tenait M. Malou pour complice de l'œuvre poursuivie
et c'est ainsi qu'à l'avenir, au moyen d'une cour de ré
vision entièrement leur dévotion, statuant en fait, en
premier et en dernier ressort, les cléricaux espèrent de
façonner leur guise nos listes électorales.
Ce système serait mille fois pire que le régime des
Députations permanentes que nous subissons aujour
d'hui. Le droit d'appel nous serait enlevé etnousserions
jugés et exécutés par une juridiction unique.
Les libéraux ont pour impérieux devoir de s'opposer
énergiquement ce coup de parti l'avenir du Pays le
leur commande.
Les lois électorales touchent l'intérêt moral le plus
élevé de la nation et ce n'est point d'une façon incidente,
yers la fin d'une session parlementaire, et sans qu'il y
ait opportunité aucune, qu'il est conforme l'intérêt
national de soumettre aux délibérations des Chambres
un projet de loi d'aussi majeure importance. Si le patrio
tisme de nos adversaires n'est pas oblitéré par le fana
tisme politique, ils s'arrêteront dans la voie dangereuse
où ils sont prêts d'engager le pays.
- .BW'
- -
C'est probablement le 21 Juillet 1880 qui sera
fixé comme date, soit l'ouverture des fêles
jubilaires, soit la cérémonie officielle qu'on
compte organiser, pour en faire un pendant la
cérémonie du 21 Juillet 1856, qui célébra le pre
mier jubilé de la monarchie belge.
La queslure de la Chambre des représentants
vient de faire distribuer le rapport de la section
centrale qui a été chargée de l'examen du projet de
loi réglant l'emploi de la langue flamande en ma
tière administrative. La section a cru devoir en
"i 1
modifier l'article 4. qu'elle propose de rédiger ei
ces termes: «Tout citoyen belge neconaissant pai
la fois les deux langues, flamande et française
aura le droit de réclamer, pour tous les actes n
correspondances qui le concernent, l'emploi de fi
langue qu'il connaît. Ainsi amendé, le projet d<
loi a été adopté l'unanimité par la section ceo<
traie.
Le duel, annoncé entre M. Paul de Cassagnai
et M. Andrieux, député du Rhône, a eu lieu Jeudi
trois heures dans la plaine de Montrouge, ducôlf
de Chàtillon. L'arme choisie était le pistolet. Les
deux adversaires ont échangé une balle la dj.
stance de trente pas; ni l'autre n'a été atteint. Les
témoins ont déclaré l'honneur satisfait.
Le père Hyacinthe, M. Loyson, vient d'être au.
torisé, pae le ministre de l'intérieur, faire des
conférences Paris pendant l'Exposition.
Montant des listes précédentes, 14,321-31
Produit des boîtespendant le mois de Février,
(suite).
Bergerie, 9-15
Aigle d'Or, 8-3'
Boerenhol, 4-78
Eperon d'Or, 2-91
Armes de France, 2-9#
Salon d'Apollon, 2-5€
Café Suisse, 2-27
Tête de Bronze. 2-08
Francs Arbalétriers, 1-5'
Etoile, 0-61
Après la Cavalcade, un collecteur infati-
guable St-Sébastien. 1-0#
Toer met de kaart indeGetembeLeeuwen.
Eenige vrienden in St-Sébastiaan. 3-0#
Produit d'une collecte faite par les dames
au Bal paré et diguisé la Société De Witte
Klakken le 10 Mars 1878. 22-05
Une société carnavalesque improvisée. 2-15
Une partie de nain jaune entre tricheurs. 0-5#
Produit de la Cavalcade du 4 Mars. 779-8:
Dépenses jusqu'à ce jour,
En caisse, fi*.
15,169-46
10,603-01
4,566-45
Il y avait foule Dimanche dernier au bal paré et travesti
qu'offrait M. Jules de Laveleye aux membres effectifs et
honoraires des YVitte Klakken dont il est le dévoué Président
d'honneur.
Une brillante illuminatiou éclairait la façade du local et
annonçait au loin la fêle.
La salle élégamment décorée, resplendissante de lumières,
ornée profusion de fleurs et de verdure servait merveille
de cadre au tableau animé et pittoresque qui se déroulait aui
yrux des spectateurs éblouis.
Il y avait là un frais et gracieux essaim de jeunes filles
vêtues des costumes les plus coquets et les plus variés, tous
d'un goût irréprochable le sexe Laid n'avait pas voulu être
en reste de jolis déguisements et marins et napolitaines,
débardeurs et bouquetières, vivandières et pierrots, mous
quetaires et bergères ont dansé, aux sons d'un orchestre
entraînant, avec une ardeur et une gailé faire envie au:
esprits les plus moroses.
Les honneurs du bal ont été faits par M. Jules de Laveleye
avec la distinction et l'affabilité qui le caractérisent et qui le
rendent si justement sympathique tous.
MM. les Commissaires se sont acquittés de leurs délicate:
fonctions avec une zèle et une prévenance remarquables, bref
tout s'est passé pour le mieux dans le meilleur des bals.
Au repos, le Denier des Ecoles n'a pas été oublié et la col
lecte faite au bénéfice de celte œuvre philanthropique a pro
duit environ vingt-cinq francs.
Notre Foire. Ypres, en 1878, verra une des foire!
les plus brillantes qu'elle ne verra plus peut-être que très ra
rement.
D'abord, sur la Grand'Place, nous avons déjà les loges très-
spacieuses du Théâtre Casli, où l'ouverture a eu lieu Mercre
di dernier en présence d'un public choisi et nombreux el
celle de la Ménagerie Zoologique de la veuve Pezon. On
dit que la collection d'animaux sauvages et rares est des pl"s
riches el des plus belles l'exhibition a commencé depuis
Jeudi. Cesdeux immenses Baraques, très solidement construite*