Quelques chiffres.
Nouvelles locales.
Bibliographie.
Nouvelles diverses.
nations scandaleuses nées de leurs cerveaux mal
sains.
On les connaît ces écoles! La justice vient chaque
jour les flétrir cl les stigmatiser. Ce ne sont pas les
écoles laïques.
Où sont 1rs écoles où l'on n'instruit pas? Elles
sont là où l'on a peur d'instruire, parce que l'on sait
que l'instruction c'est la mort, parce qu'on sait que
répandre la lumière et la science, c'est le suicide.
Et tout ce qui n'est pas laïc, n'a-t-il pas peur de
l'instruction?
Où sont les écoles où le premier vacher venu peut
instruire? Ce n'est pas donc dans les écoles laïques
où il faut un diplôme.
Où sont les écoles sans méthode pédagogique
Elles sont là où toute l'instruction consiste effrayer
les enfants par des menaces ridicules, fausser
l'intelligence par des idées absurdes qui révoltent
le simple bons sens. Ce nesontpasdes écoles laïques,
car chacun sait que toute amélioration, tout per
fectionnement de méthode sort de là.
Aussi n'est-il pas étonnant de voir le succès des
écoles laïques, dans le concours de doctrine chré
tienne. Dans les écoles laïques l'enseignement est
méthodique, les instituteurs habiles et la hauteur
de leur mission et leurs élèves sont aussi capables
de comprendre les idées abstraites du cathéchisme,
que les notions arides des sciences positives.
Ce sont là les écoles laïques.
Heureusement, les preuves s'accumulent pour
établir la supériorité des écoles laïques surles autres,
et bientôt la lumière se fera sur ce que valent les
Pharisiens de l'enseignement et des vrais apôtres.
L'Annuaire statistique de la Belgique de cette
année donne d'intéressants détails sur le nombre
des religieux et sur les biens qu'ils possèdent.
Il y avait en Belgique, en 1866, 8,146 ministres
et employés des cultes, et 18,196 religieux de tout
sexe et de toute robe.
Au 51 décembre 1876, il y avait 6.059 doyen
nés, curés, succursales, chapelles, vicariats et
oratoires.
Les associations religieuses étaient au nombre de
4,322, comptant 18,196 membres.
En 1846, il n'y avait que 779 associations,
comptant 11,968 personnes.
Les associations de religieux purement contem
platifs c'est-à-dire ceux qui passent leur exis
tence boire, manger et dormir sont au nombre
de 98. Ces moines contemplatifs sont 3,079.
Les congrégations religieuses possèdent 805 hec
tares, soit 0.05 p. c. de la superficie totale du
royaume les fabriques d'église 23,293 hectares,
soit 0.79 p. c.; les évèchés 568 hectares, soit 0.01
p. c.; les séminaires 2.075 hectares, soit 0.07 p.
c.; en tout, 25,541 hectares de biens de main
morte.
Si l'on calcule cela 3,946 francs l'hectare,
valeur moyenne officielle d'un hectare non bâti,
on arrive au chiffre respectable de 104 millions.
Ajoutez-y les constructions, églises, couvents,
palais épiscopaux. etc... et jugez
5,035 ministres des cultes sont électeurs, tandis
que sur 11,528 professeurs et instituteurs, il n'y
en a que 1,240 qui exercent le droit de suffrage
En 1875, il y avait 1,577 établissements privés
d'instruction primaire entièrement religieux; en y
ajoutant les établissements religieux communaux
et les établissements soumis l'inspection, cela fait
3,196 écoles où floril l'enseignement clérical.
Les établissements libres, entièrement laïques,
sont au nombre de 630 seulement.
Les subsides accordés par les communes de tout
le pays, au culte catholique, s'élèvent la somme
de 810 mille francs.
Enfin, le budget des cultes de l'État esi de 4 mil
lions 807 mille francs, tandis que le budget de l'in
struction publique tous les degrés n'est que de
10 millions et celui des sciences, des lettres et des
b< aux-arts, de 1 million 7 cent mille francs.
Voilà d'après des chiffres officielsoù nous
en sommes en l'an de grâce 1878 M.
DENIER DES ÉCOLES.
4,266-05
Etat-Civil d'Yimien, du 12 au 19 Avril 1878.
NAISSANCES: Sexe masculin, 5 id. féminin, 3 Total 8.
Décès.
Constitution
Montant des listes précédentes, 15,679-^7
Bergerie, 12-45
Boerenhol, 8-60
Eperon d'Or, 5-05
Café Suisse, 2-00
Voor een plan van IJper. 1-50
Voor den gewonnen en gekozen volaard
van Prosten geeten door zijne vriendeu in
den besten salon. 1-70
Dépenses jusqu'à ce jour,
caisse, fr.
15,711-17
11,445-12
Exposition de Paris.
Les maisons Begerem et Mme Ve Brunfaut-Bourgois,
dont la réputation n'est plus faire, ont exposé cette
semaine les dentelles qu'elles vont envoyer l'ex
position universelle de Paris. Tout le monde a pu
admirer ces merveilleux produits de l'industrie locale
où la perfection du travail égale la distinction des
dessins. Sans aucun doute, ce ne sera pas une
des choses les moins curieuses et les moins remar
quées que l'exhibition de ces chefs-d'œuvre en fil,
façonnés par de patientes et obscures artistes qui font
songer aux marqueteurs ignorés du moyen-âge. Hon
neur ces intelligentes et habiles ouvrières Honneur
aussi aux courageux industriels qui, par ce temps de
crise surtout, les stimulent grands frais pour la créa
tion de ces merveilles qui doivent rehausser le nom de
la patrie et de notre ville. Puissent des résultats utiles
répondre leurs nobles efforts et leurs généreux
sacrifices
Nuytlen, Rosalie, 73 ans, sans profession, célibataire, rue
de Lille. Van Elslande, Martin, 74 aus, charpentier, époux
de Virginie Mahieu, rue de Menin. Hennion, Jeanne, 87
ans, sans profession, célibataire. Rue de Lille. Cardinael,
Jeanne, 12 ans, Grand'place. Gikiere, Edouard, 48 ans,
journalier, venfdeCecile Ingelaere, ruedeMenin.Petillion,
Louis, 35 ans, journalier, époux de Rosalie Ruffelet, rue de
Menin.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 2. Sexe Féminin, 1. Total 3
L'Illustration Européenne (10,50 frs. franco par an)
Sommaire du N°. 21.
Gravures: La Fille de Jaïre, d'après Gabriel Max.
La Diseuse de bonne Aventures, d'après Mlle Rôle. L'AcLi-
duc François-Charles, d'Autriche. Gibraltar. Les Pois-
t
sons Nidificaleurs.
Texte: Nos Gravures. Tomaso Finiguerra, ou
l'Invention de la Gravure. Les Cimetières turcs. Pen
sées tirées d'Auteurs espagnols. L'Enfant aux Cieux. Elé
gie. La Bassecour.Dans les Pyrénées. Impression et
Souvenirs d'un Touriste belge. Le Crime de Tolumoot,
par un Magistrat liégeois. Trois Vautours pour une Co
lombe, Roman.
On s'abonne au bureau du Journal.
Un violent incendie a éclaté Mercredi soir dans la fabrique
de couvertures de coton de M. Smets, Place des Fabriques,
Gand. On s'est aperçu de l'incendie vers 10 1/4 heures du soir
onze heures motus vingt noc première pompe fonctionnait
déjà. Un quârt d'heure après, les pompes vapeur entraient
en activité. Malheureusement l'intensité du feu était telle que
tous ses efforts sont lestés siipetllus.
On est parvenu "a sauver le magasin, et peut-être quelques
métiers, placés au rez-de-chaussée. Tout le reste est détruit.
M. l'Echevin Pickaerl s'est trouvé sur les lieux dès le début
de l'incendie et a dirigé les premières mesures avec beaucoup
de sangfroid et de précision. H. le Bourgmestre est arrivé
quelques instants après lui.
La fabrique de M. Smets était une partie de l'ancienne
fabrique de M. Jean Rossecl elle appartenait encore son
gendre.
Depuis un an, M. Smets y avait installé ses ateliers, qui
occupaient quatre-vingt ouvriers. Le tout était assuré.
Il parait que la France va se réconcilier avec le Mexique.
On a adressé au Mexique une invitation de se faire repré
senter l'Exposition universelle. La République mexicaine a
accepté, et ses produits figureront au Trocadéro.
On se rapelle que la fin tragique de l'archiduc Maximilien
eut lieu précisément pendant les fêtes de l'Exposition de 1867.
Le bœuf phénoménal de 1,332 ktlog., primé l'expo
sition-concours de la Société Sarlabot, a été promené Lundi
dans les principaux quartiers de la capitale, et a passé devant
le palais, sous les yeux de la famille royale.
Les journaux de Liège annoncent qu'il circule en cette
ville, en ce moment, les pièces de monnaie fausses de 1 fr.
et de 50 cent.; elles sont l'effigie de Napoléon III et por
tent pour millécime les premières 1867, les autres 1866.
Ceux de nos concitoyens qui se disposent se rendre
l'Exposition de Paris devront songer lester convenablement
leur porU-mounaie; les correspondances de certains journaux
nous apportent en effet les détails les plus alarmants sur les
intentions féroces de MM. les hôteliers, restaurateurs et cafe
tiers de la moderne Babyloue.
Voici ce que nous lisons ce sujet dans une correspondance
adressée de Paris au Courrier de la semaine d'Anvers:
Hôteliers, restaurateurs, cafetiers, tout le clan enfin qui
vil de la bouche du prochain, ont jugé que l'occasion leur
étant fournie de gagner beaucoup plus d'argent que dans les
années ordinaires, ils seraient par trop simples de ne pas en
exprimer tout ce qu'ils pourront et de nu point montrer dans
toute sa splendeur l'habilt lé des geus habitués tenir la queue
du poêle et pousser une addition d'après toutes les règles
de la multiplication. En conséquence, depuis quelques jours,
ils s'essaient et se livrent aux répétitions de la pièce qu'ils se
proposent de jouer et dont la première représentation aura lieu
le 1er Mai prochain. Hier le Figaro reproduisait la carte d'un
dîner se montant fr. 17-23, chiffre dans lequel le couvert
entre, lui seul, pour fr. 1-23, et unedrmi-langouste de très-
petite taille, pour 7 francs.
De son côté, le Soleil relate que, l'autre soir, trois per
sonnes ayant mangé trois douzaines d'huîtres arrosées d'uue
dt mi-bouteille de Champagne dans un restaurant du boulevard
ont dû payer la bagatelle de 19 fr. et quelques centimes. De
mon côté, je constate que, dans les cafés du boulevard, les
consommations, déjà formidablement taxées, ont renchéri
depuis quelques jours d'un quart Ainsi ce qui se payait tout
l'heure huit sous, se paie maintenant cinquante centimes.
Le reste l'avenant. Vous payiez récemment un bock 33 cen
times: aujourd'hui vous le payez 43 centimes, et si vous ne
donnez pas deux sous au garçon, celui-ci vous toise comme si
vous étiez un aussi grand imbécile que lui. Encore, pour ces
deux sous il ne vous remercie pas pour trois sous il vous fera
l'aumône d'un mot et pour quatre sous il daignera sourire.
Bref pour quitter un café sans être montré du doigt, voire
consommation, qui vaut bien un sou, vous coûte au bas mot
60 ou 63 centimes. Pendant l'Exposition, elk ira 73...
Ajoutez cela qu'un bock est un verre d'un pousse d'épaisseur
et avec un talon qui va jusqu'au sommet. C'ist très lourd,
mais cela contient peu près autant de bière que vous pour
riez en verser dans un coqutlier. Et de la bière mauvaise.
Pour en revenir aux restaurants, je me demande ce que
va devenir dans un mois ou deux et ce que résultera de toutes
ces exactions. Les petites additions fantaisistes que je viens de
signaler sont comme un avant-goût des surprises que l'on
prépare aux étrangers, qui, pour avoir le plaisir de manger
dans des établissements luxueux, seront étrillés jusqu'à la
corde par l'association bien entendue de ces industriels aidés
de tout leur personnel. Car ils s'entendent tons avec un en
semble admirable.
Samedi dernier, vers neuf heures et demie du soir, un
rassemblement considérable s'était formé devant une maison
de logement de la rue dis Alexiens Bruxelles. Dans c<.t éta
blissement se trouvait un prêtre en état complet d'ivresse.