Les joyeusetés de notre Députation permanente. Maladie de la pomme de terre. Nouvelles diverses. lincs, et sauvez-vous le changer, si vous conservez 1rs religieuses Le public, Irès-nombreux, ayant plusieurs reprises applaudi bruyamment M. Delnest. M. le bourgmestre Dolez a ordonné de faire évacuer la salle. La foule a stationné dans la cour de l'Hôlel-de- Ville, criant Vive Delnest! A bas les modérés M. Delnest ayant quitté la séance, la suite d'une vive altercation avec M. Cambicr, a été l'ob jet d'une ovation. La proposition de M. Delnest. mise aux voix, a été rejetée l'unanimité moins une voix celle de 51. Saintelette a été adoptée. D'après l'Organe et la Gazettel'opinion publi que se prononce énergiquement en faveur de la réforme proposé par M. Delnest. i in5se>n<msz «M. S'il y a une députation qui lient justifier la méfiance dont ces corps sontgénéralement honorés, c'est, sans contredit, celle de Bruges. Nous nous occuperons incessamment des faits et gestes de la coterie Surmont-De Cock-Ruzette et compie; mais en attendant nous voulons signaler un fait inouï jusqu'ici dans la formation des listes électorales. La députation permanente brugeoise a maintenu cl rayé des listes un seul et même électeur Nos lecteurs diront sans doute, que nous plaisan tons; mais rien, au contraire, n'est plus sérieux. Du reste, c'est simple comme bonjour. Un électeur de la catégorie des flottants nous dirons prochainement son nom est contesté par les deux partis, c'est-à-dire, que les libéraux comme les cléricaux demandent sa radiation. La réclamation des libéraux arrive la première, devant la députation permanente. Or, comme on peut bien le penser ce corps, si impartial et si peu Iripoteur, s'empresse de rejeter la demande et il maintient par conséquent l'électeur en question sur les listes. Jusqu'à là, il n'y a qu'un fait tout-à-fait ordinaire. Mais voici que, quelques jours après, arrive la demande des cléricaux tendant rayer le dit élec teur. Toujours avec le même empressement et la même impartialité, notre députation raye cet électeur des listes. Ainsi, maintenu et rayé en même temps! Voilà, certes, un électeur bien embarassé Quoiqu'il en soit, il ressort de cet incident un fait indéniable: c'est que nos députés se fichent des droits des citoyens comme des vieilles lunes la seule question dont-ils sè préoccupent est celle-ci de qui émane la réclamation?... De cette question dépendent toutes les solutions dans lescontestations électorales. Quand donc metlra-t-on un terme un régime aussi odieux? Journal de Bruges). On écrit de Bruxelles au Journal de Liège Le Moniteur du 15 Avril publie un arrêté royal sur lequel il importe d'attirer l'attention publique. Cet arrêté autorise le Bureau de bienfai sance de Rebecq-Rognon accepter la donation d'une somme de 6.000 francs faite par la famille Solvay, la condition que le revenu de cette somme serve chaque année donner au commen cement de l'hiver des vêlements aux enfants des deux sexes nés Rebecq Rognon qui, pendant l'an née scolaire précédent auraient fréquenté le plus régulièrement la classe des écoles communales de Rebecq-Rognon et dont les familles seront secourues par le Bureau de bienfaisance. Vousavez bien lu. Le revenu serait attribué aux enfants pauvres fré quentant les écoles communales et non d'autres écoles. L'arrêté royal contient le considérant suivant: Considérant que la loi qui impose au bureau de bienfaisance l'obligation d'affecter une partie de ses ressources ordinaires aux frais d'instruction des enfants pauvres dans les écoles communales n'inter dit pas au donateur de réserverauxenfantspauvres qui fréquentent les mêmes écoles, le bénéfice d'une libéralité qu'il ferait au bureau de bienfaisance. C'est pour ce motif que la donation est acceptée aux conditions insérées dans l'acte. Cet arrêté royal vient point. On se rappelle l'indignation qui s'est emparée des feuilles cléricales et qui a trouvé de l'écho jusque dans la Chambre des représentants propos des arrêtés des bureaux de bienfaisance de Wavre et d'Oslende concernant la fréquentation des écoles communales. La ques tion de droit que fi s arrêtés soulevaient est résolue depuis 1842. Le bureau de bienfaisance, établisse ment public, ne connaît et ne peut connaître que les écoles soumises la loi de 1842 et placées sous la direction et le contrôle des autorités publiques. C'est sur ce même principe que repose l'arrêté royal relatif la fondation Solvay. Cet arrêté reconnaît la légalité des arrêtés des bureaux de bienfaisance critiqués avec tant de fracas la tribune. Le gou vernement avait annoncé qu'il allait soumettre la question une nouvelle étude, et qu'au besoin il saisirait la législature d'un projet de loi. Mieux renseigné, au lieu de recourir l'intervention du pouvoir législatif, le ministère fait par arrêté royal l'application des principes contre lesquels se sont élevés quelques-uns de ses amis politiques. iTiTi Le Ministre de l'intérieur s'est enfin décidé accorder aux combattants volontaires de 1830 la croix que ceux-ci réclamaient depuis longtemps. L'arrêté royal qui crée celte croix commémora- tive a paru Dimanche au Moniteur. Tous les citoyens, non décorés de la croix de fer, qui établiront, par des preuves certaines qu'ils ont, en qualité de volontaires, pris les armes pour l'affranchissement de la patrie, dans l'intervalle entre le 25 Août 1830 et le 4 Février 1831 rece vront celle distinction. La croix se portera suspendue un ruban moiré, large de 35 millimètres, fond noir de vingt sept millimètres, bordé de chaque côté d'un liseré jaune et d'un liseré rouge de deux milimètres de largeur, Le ruban pourra se porter détaché de la croix. O. Moyens préventifs. La maladie de la pomme de terre date de 1846 et c'est alors que s'est produite la grande épidémie, laquelle on a donné le nom de choléra. Mais, antérieurement, ce tubercule était pro fondément attaqué et la plante était frappée dans sa puissance végétative. Cet étal maladif de la pomme de terre vient de plusieurs causes qu'il est facile de connaître, car elles résultent des procédés artificiels de culture, nécessaires ou arbitraires, trop longtemps continués sans correctif. Dans la culture de la pomme de terre, on ne vise que le tubercule, soit pour la consommation, soit pour la reproduction dans cette vue, on a trop longtemps négligé de soigner la végétation des liges et des fruits. L'état parfait d'un tubercule consiste moins dans sa grosseur que dans sa matu rité; or, celle-ci n'est parfait que quand la végéta tion extérieure s'est accomplie entièrement, ce qu'il aurait toujours fallu surveiller, tandis qu'au contraire, on a été jusqu'à trouver bon de faucher les tiges pour en faire une espèce de fourrage ou de fumier, dans la pensée que les tiges s'alimen taient au préjudice des tubercules. Après la grande crise de 1846. on a pu constater que la maladie est restée endémique, ce que l'on a attribué l'affaiblissement organique de l'espèce et, malheusement on n'a pas pris des mesures d'une efficacité sérieuse. Les tuberculee malades sont abandonnés dans le terrain qui les a produits et qu'ils empestent; parmi ceux récoltés, il en est d'atteints partiellement dont on sépare les parties gâtées pour employer le reste l'alimentation du bétail. Ces parties gâtées sont jetées sur les fumiers, avec lesquels elles se dispersent sur toutes les ter res qu'elles peuvent infester, attendu qu'il est peu près certain que les germes de parasites qu'el les contiennent résistent mieux aux intempéries atmosphériques que la pomme de terre elle-même. Pour les plautations, on ne s'est pas non plus attaché écarter avec un soin minutieux tous les indices de maladie, et on ne rejette ordinairement que les tubercules dont la chair est profondement atteinte. Des données qui précèdent, il résulte que les moyens préventifs qui offriraient d'assez bonnes conditions de réussite seraient peu près ceux-ci: Récolter soigneusement tous les tubercules et rejeter ceux qui sont malades ou trop petits dans une fosse spéciale; brûler toutes les tiges aussitôt qu'elles sont suffisamment desséchées. Choisir immédiatement, pour la plantation pro chaine, un nombre plus que suffisant de tubercules n'offrant aucune tache ni autre trace d'altération et provenant de touffes ayant bien poussé en graine et qu'on aura distinguées. Ces tubercules, aussitôt récoltés, seraient trempés dans de l'au salée pour écarter le danger de communication des parasites; aussitôt ressuyés, il seraient emmagasinés dans des celliers secs et peu chauds, enfouis dans du sable sec et mis l'abri de la gelée. Au moment de la plantation, en faire une revue et écarter tous les tubercules suspects donner un nouveau bain d'eau salée pour garantir le tubercule de l'invasion des parasites qui peuvent être disséminés dans le sol choisir de préférence, pour les planter, des terrains non cultivés en pommes du terre depuis plusieurs années; écarter des fumiers les pelures et tous les autres résidus de pommes de terre. Enfin et simul tanément, le renouvellement par la graine, avec des précautions analogues celles qui précèdent, paraît le moyen le plus sûr de ramener la plante sa vigueur primitive. Danscecas, pour retrouver autant que possible les espèces qu'on voudrait renouveler, il serait bon que les tubercules porte- graines soient éloignés les uns des autres, ainsi que des plantations de pommes de terre, afin d'évi ter le mélanges des poussières fécondantes. N. P. (La science pour tous.) Nous disions, il y a quelque temps, que probablement ce serait fit. Vanderstichelen, l'ancien ministre des travaux pu blics, qui succéderait M. Sabatier, dans les fonctions de gouverneur de la Banque de Belgique. La nouvelle est, dit-on, certaine aujourd'hui, et M. Vanderstichelen entrera en fonc tions au mois d'août. One industrie qui progresse et pour laquelle il o'y a ni crise, ni chômage, c'est celle des faux monnayeurs. En ce moment il y a en circulation des pièces de 20 francs faites en platine avec beaucoup d'art. Nous lisons dans la Chronique C'est en Espagne que se fabriquent les faux louis âme de platine. Cela date de la guerre carliste, de l'époque où les partisans du droit divin faisaient flèche de tout bois et or... de tout métal. a Depuis lors, les faux monnayeurs carlistes ont continué leur petite fabrication pour leur propre compte et toujours sans péril, car, mesure qu'on les pince, les curés parvien nent les faire relaxer. Cependant, les carabiniers espagnols sont parvenus der nièrement en pincer quelques-uns et les garder. La capture est drôle contons l'histoire... On avait remarqué un petit navire, joli yacht de plaisance, qui naviguait incessamment entre Barcelone, Port-Slahon et Alger. Les promenades de ce petit navire parurent suspectes et on l'aborda en pleine excursion un atelier de fausse monnaie y était installé, et la machine c'était un yacht vapeur servait de moteur pour la frappe De l'opérette en plein, comme on voit. Autre renseignement curieux la circulation des faux louis a pris en Espagne une telle extension au grand ennui du gouvernement français, car la plupart des pièces ont des effigies françaises qu'on en est venu se faire naïvement les complices des faux-monnayeurs en laissant passer leurs pièces. Il y a mieux ou plus fort quand ces pièces sont dédorées sur les points de suture et que leur fabrication cou pable est trop visible, savez-vous bien ce que font les bons Espagnols? Ne cherchez pas, vous ne trouveriez jamais... Ils les font redorer Toujours l'opérette Il faut tout dire ces faux louis sont admirablement bien fabriqués. J'en ai vu un et je dois dire que s'ils sont tous comme cela, ce sont de vrais chefs-d'œuvre. A Paris, on vient d'arrêter tout un lot de fabricants de faux billets de banque.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 3