iV 347. Dimanche, 38e ANNÉE. 28 Avril 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL i> ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSAIT LE JELDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. En reproduisant l'article sur les agisse ments de notre Députation Permanente, nous l'avons attribué tort au Journal de Bruges l'article vient de l'Avenir des Flandres. Les élections législatives approchent grands pas. Dans sept semaines, le grand ju ry aura prononcé et, passé les vingt-quatre heures accordées au condamné pour maudire ses juges, libéraux ou cléricaux n'auront plus qu'à s'incliner devant son verdict. Les neuf provinces du pays vont prendre part, cette année, aux élections du 11 Juin, les unes pour le Sénat, les autres pour là Chambre des représentants. Les provinces qui auront élire des séna teurs sont: la province d'Anvers, le Brabant, la Flandre Occidentale, le Luxembourg et la province de Namur. En dehors de ces cinq provinces, trois ar rondissements, ceux de Gand, de Soignies et de Verviers, auront nommer chacun un sé nateur, en vertu de la loi nouvelle augmentant le nombre des membres des deux Chambres. Les provinces qui ont élire des représen tants sont la Flandre Orientale, le Hainaut, la province de Liège et le Limbourg. Plus les arrondissements de Bruxelles d'Anvers et de Courtrai, chacun pour un re présentant, aux termes de la loi nouvelle. Le Sénat, dans sa composition actuelle, compte 62 membres, dont 33 catholiques et 29 libéraux. Les catholiques n'ont donc en ce mo ment, au Sénat, qu'une majorité de 4 voix. Les sénateurs soumis réélection sont au nombre de 32, dont 21 catholiques et 11 libé raux. Mais la loi nouvelle ayant augmenté de 4 le nombre des membres du Sénat, l'élection du 11 Juin portera, en réalité, sur 36 sénateurs. Pour conquérir la majorité au Sénat, il faut donc que, sur ces 36 nominations, les libéraux conservent leurs 11 sénateurs soumis réélec tion et en enlèvent 5 aux catholiques. LE PROGRES VIRES AC0UIR1Î EUNDO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Toul ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-flazebrouck. 6-50.12-07.- 6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07. 12-07. 3-37. 6-30. 8-43. 9-50. Courlrai. 3-34. - 9-46. - 11-20. - 2-35. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-00. 12-06. 6-07. Langhcmarck, le samedi, 5-50. L'Agence russe dit que négociations se poursuivent amicalement, par l'intermédiare de l'Allemagne, entre les divers cabinets, pour arriver la réunion d'un con grès. Un échange d'idées entre les puissances intéres sées précédera ce congrès. Mais il n'est pas exact de dire, ajoute Y Agence russe, que l'Allemagne aurait adressé une invitation formelle aux ambassadeurs. La dépêche de l'agence Havas qui a annoncé cette nouvelle est absolument inexacte. Le bat de la conférence préliminaire est précisément de rédiger la formule d'invitation qui devra être employée. Quant au retrait simultané des troupes russes et an glaises, les difficultés qu'on a élevées de part et d'autre ne sont pas encore aplanies. On annonce de Vienne au Daily Telegraph que la Russie demande qu'il soit sti pulé que si la guerre vient être déclarée après le retrait des troupes russes Andrinople, il sera accordé ces dernières sept jours pour reprendre leurs positions auprès de Constantinople. L'Angleterre est disposée n'accorder que trois jours. Enfin on dit qu'en cas de retrait simultané des troupes russes et de la flotte anglaise, la flotte entend maintenir sa complète libérté d'action, et qu'elle sefuse prendre l'engagement qu'elle n'empêchera pas leur retour. Notons toutefois qu'une dépêche de Constantinople assure que les Russes commenceront leur mouvement de retraite après la grande revue de Lundi prochain; car le grand-duc Nicolas veut, dit-on passer en revue, San Stefano, un corps d'armée de soixante mille hom mes. C'est ainsi qu'on explique les renforts envoyés d'Odessa et d'Andrinople dans les environs de la capitale de l'empire turc. Mais on fait remarquer qu'en dehors de cela les Russes réunissent San Stefano des vêtements d'été pour 150,000 hommes et fortifient les lignes de Tchataldja. En vérité ces mesures n'indiquent guère la prévision d'une prochaine retraite. Si i'on ajoute cela la maladie simultanée du prince Gortchakoff et du prince de Bismark, l'étrange manière dont le grand-duc Nicolas veut célébrer les fêtes de la Pâque russe dimanche prochain Constantinople en envoyant des officiers et des soldats dans les églises grecques de cette ville, les mouvements insurrection nels en Bulgarie, les bruits qui courent au sujet d'un ultimatum adressé par la Russie la Roumanie, sans compter l'état des esprits en Angleterre, on comprend la crainte que l'on a Berlin de voir quelque complica tion imprévue compromettre tout coup les négocia tions. A Londres on ne se repose guère. Lord Beaconfield et le marquis de Salisbury sont revenus Mercredi dans la capitale. Aujourd'hui il y aura probablement un conseil des ministres Windsor car la Reine devait y arriver Mercredi soir. On constate que les réservistes ont partout répondu avec empressement l'appel du ministre de la guerre. S'il faut en croire le Fanfulla, un certain rapproche ment s'opérerait actuellement entre les cabinets de Londres et de Rome. Ce journal dit qu'à la suite des dernières entrevues de MM. Cairoli et Corti avec sir A. Paget, le gouvernement italien a envoyé au général Menabrea, Londres, une dépêche dans laquelle il dé clare qu'il est disposé appuyer la demande de l'An gleterre, tendant ce que le traité de San Stefano soit soumis en entier l'approbation des puissances, pourvu que le ministère anglais fasse ultérieurement connaître ses idées relativement au système d'administration établir dans les provinces occupées par les Russes. Le bruit court depuis quelques jours que le cabinet de Berlin songerait faire une séparation administra tive entre l'Alsace-Lourraine et le reste de l'Empire. On dit que le prince impérial serait nommé régent de l'Alsace-Lorraine. La Gazette de la Croix apprend de bonne source que le prince impérial et le prince de Bismark seraient assez favorables ce projet. Toute fois aucune décision définitive n'aurait été prise. Quant la maladie dont le prince de Bismark est atteint depuis Samedi, elle suit son cours normal et n'inspire aucune inquiétude. Cependant il est peu près certain dès présent que le chancelier de l'Em pire ne pourra revenir Berlin avant l'ouverture de la session du Reichstag et qu'il ne pourra même plus pren dre part aux travaux de cette essemblée pendant le cours de la session actuelle. On pense que plusieurs projets de loi importants qui sont soumis au Parlement allemand seront renvoyés la session prochaine et que le Parlement s'ajournera indéfiniment sous peu. On télégraphie de Lisbonne que les Cortès portugai ses ne se prorogeront que le 27 Avril. Le gouvernement désire faire voter tous les projets et toutes les réformes qui ont été présentés. La Chambre discute actuellement les projets de loi relatifs la réforme de l'instruction primaire et normale, ainsi que le projet de loi relatif l'enseignement obligatoire. Cette réforme sera complé tée par un vote sur les écoles professionnelles et d'ap- prentissage.Cette loi sera promulguée par le gouverne ment pendant les vacances des Chambres. La cause de l'insurrection qui a éclaté en Bulgarie est l'oppression intolérable du régime russo-bulgare. L'ex aspération de la population musulmane est arrivée son comble, la suite du pillage exercé par les Bulgares dans deux villages turcs Tcherlen Karagasch et Bel- dirkeui, près de Tchirmen, et de l'enlèvement de deux femmes mariées et d'une fille. Le ravisseur bulgare ayant proposé au père de celle-ci de racheter sa fille pour 4,000 piastres, le père tua le ravisseur d'un coup de révolver et donna ainsi le signal de l'insurrection et quand les chefs moscovites som mèrent les sujets du Sultan de déposer les armes, en invoquant la paix conclue entré la Russie et la Turquie, les Musulmans répondirent: Ce n'est pas pour notre souverain que nous nous battons, mais pour notre propre vie et notre honneur. Il parait certain aujourd'hui que le gouvernement britannique fait fabriquer, dans le plus grand secret, des engins d'une invention toute nouvelle et qui protègent complètement toute navire cuirassé ou non contre l'effet des torpilles.Cette inventionest anglaiseet unecentaine d'ouvriers, qui ont préalablement prêté le serment de garder la silence, sont employés cette fabrication dans l'arsenal de Woolwich. Ypres», le 27 Avril 1«78.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1