ÉLECTION DU I I JUIN 1878. POUR LE SÉNAT, Candidat de l'Association Libérale et Constitutionnelle de l'arrondissement d'Ypres, ]\o 357Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Election du 11 Juin 1878. 38e AUSÉE. 2 Juin 1878 COLLÈGE ÉLECTORAL D'YPRES. AVIS. SARTEL Nous recommandons l'attention des élec teurs les dispositions suivantes Art. 123. L'électeur appelé vient recevoir des mains du président un bulletin de vote, plié en quatre, angle droit et qui sera estam pillé au verso d'un timbre marquant le numéro du bureau et la date de l'élection. Il se rend directement dans l'un des compartiments il y formule son vote, vient montrer au président son bulletin replié régulièrement en quatre, le timbre l'extérieur, le dépose dans l'urne et sort de la partie de la salle où le vote a lieu. Lorsqu'il est constaté qu'un électeur est aveugle ou infirme le président l'autorise se faire accompagner d'un guide ou d'un soutien. Les noms de l'un et de l'autre doivent être inscrits au procès-verbal. Art. 124. Si l'électeur veut donner son suf frage tous les candidats d'une liste complète, il trace au crayon une croix dans la case réservée a cet effet en tête de la liste de ces candidats. s'il veut donner son suffrage a des candi dats dune ou de diverses listes, il trace au crayon une croix dans la case réservée, a cet effet, a la suite de chacun des candidats four lesquels il vote. lorsqu'il n'y a qu'un membre a élire, le vote est exprimé conformément au ier aucune case nest réservée a la suite du nom de chaque candidat. Toute croix, même imparfaitement tracée, exprime valablement le vote, moins que l'in tention de rendre le bulletin reconnaissable ne soit manifeste. Art. 125. Si l'électeur par inadvertance, détériore le bulletin qui lui a été remis, il fieut en demander un autre au président en ui rendant le premier qui sera aussitôt annulé. Ainsi si l'électeur appose la croix en dehors de la case ce destinée, le bulletin est nul. De même, si l'électeur fait une surcharge, son bulletin doit être annulé s'il juge donc que la croix n'est pas bien formée, il doit deman der au Président un autre bulletin. LE PROGRES .i i.'.'f PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE» VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. lr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEV. DERICK Le Président du Bureau principal informe MM. les électeurs qu'il recevra les propositions de candidats, leurs acceptations et les listes des témoins qu'ils auront désignésdater du trois jusqu'aucinq Juin inclusivement, de deux keures cinq heures de relevée, au Palais de Justice. Passé ce délai, aucune proposition ou accep tation de candidature et aucune désignation de témoins ne sera plus recevable. La liste officielle des candidats sera commu niquée dès le sept Juin, au même lieu et aux mêmes heures. PRÉSIDENT, Ypres, le lr Juin Ittï». Il ne sera peut-être pas sans intérêt de jeler un coup d'œil rétrospectif sur les prétentions du parti clérical dans notre pays il y a une soixantaine d'années, et de les comparer celles qu'il élève au jourd'hui. Quelques-uns de nos concitoyens se rap pellent encore la lutte qui fut engagée celte épo que entre les partisans du vieux régime et les amis de la liberté, et quels efforts il a fallu pour sauver nos provinces des griffes de l'intolérance. Ce qui se passe aujourd'hui n'est que l'histoire d'alors, et quiconque n'est pas aveugle apperçoit au fond de cette lutte éternelle les mêmes tendances comme les mêmes armes. Le royaume des Pays-Bas fut inauguré par le traité de Londres du 20 Juin 1814. Le projet de loi fondamentale consacrait la liberté de conscience et accordait une protection égale toutes commu nions religieuses; il proclamait la plupart des li bertés inscrites dans la Constitution de 1830 et l'admissibilité de tous les citoyens aux emplois et aux dignités sans distinction de croyance. Quelle fut l'attitude du parti clérical? II repoussa ouverte ment ces principes comme contraires la loi de Dieu, la tradition catholique et aux droits im prescriptibles de l'Eglise. A Ypres comme ailleurs, on prêchait contre ces libertés, et dans un mémoi re émanant de l'Evêché de Gand. le clergé reven diquait le rétablissement de la dime et de tous les droits et privilèges dont il avait joui avant la révo lution française. L'exemple de l'Ëvêque de Gand fut suivi par les autres Evêques, et dans une série de protestations signées par eux, ils déclarèrent que les articles de la loi fondamentale qui consa craient la liberté des cultes, la liberté d'enseigne ment, la liberté de la presse, l'admissibilité de tous les citoyens aux emplois et dignités, ne se raient propres qu'à aliéner au Roi le cœur de ses sujets et ramener dans nos provinces les troubles qui les avaient désolées au 16e siècle. Le main- lien de ces articles, disaient-ils dans leur mémoire, placera le clergé dans la triste nécessité d'opter en tre la violation de ses devoirs et une opposition for melle aux lois de l'Etat. Ils finissaient par se plaindre de ce que le clergé, jadis le premier ordre de l'Etal, fut exclu de toute participation la con fection des lois. Ils ne se bornèrent pas envoyer ces représen tations au Roi Guillaume, mais dans des instruç-

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1