le Chevalier Auguste HYNDERICK.
M. Surmoot administrateur.
Prêches et jubilés
Nouvelles locales.
Heureusement pour la foi catholique, tous
les prêtres ne ressemblent pas aux nôtres; tous
n'approuvent pas ces sentiments d'intolérance
et de domination qui animent notre clergé;
nous en citerons comme preuve, une lettre
pastorale d'un Evêque français; nos lecteurs
remarqueront combien les sentiments qui y
sont exprimés contrastent avec les sentiments
de haine et de colère, que respirent les ser
mons et les écrits de nos prêtres flamands.
Aux prêtres nous disons
Et aux laïques, voici ce que disent les
évêques
Nous recommandons ces paroles sublimes
tous les catholiques.
Électeurs
M. Surmont, dans un écrit empreint de la
plus insigne mauvaise foi, représente nos
amis politiques, non-seulement comme des
ennemis de la religion, mais comme des hom
mes dangereux pour les droits de la famille
de la propriété et poursuivant le renversement
des lois essentielles de toute société humaine.
C'est là une infamie et vous ne croirez
jamais que des hommes comme MM. Mazeman
de Couthove, Vandenpeereboom, de Stuers,
Carton, Hynderick et tant d'autres libéraux
qui paient au-delà de fr. 2116-32 de contribu
tion, puissent offrir le moindre danger pour
la famille, la propriété et l'organisation de la
société humaine.
Nous n'hésitons pas le dire, M. Surmont
commet la lâcheté de lancer les accusations
les plus calomnieuses la face d'un grand
Sarti, qui a procuré notre beau pays un ère
e vingt années d'ordre, de prospérité et de
bonheur, pour sauver sa candidature qu'il
sent déjà chancelante et prête s'écrouler sous
vos suffrages.
C'est notre dernier mot et Mardi vous direz
le vôtre et vous voterez pour
Mensonge. Au milieu des plus graves complica
tions européennes gui ont suivi 1870, nos relations
extérieures ont été maintenues par le ministère
catholique avec une correction irréprochable et
jamais le gouvernement n'a reçu tant de témoignages
de confianced'estime, et de sympathie de la part
des puissances étrangères. Ouf
Vérité. La vérité est que plusieurs gouvernements
étrangers ont demandé différentes reprises, des expli
cations notre Gouvernement au sujet des menées de
nos cléricaux, que nos relations même avec l'Italie et
surtout avec l'Allemagne, ont été très tendues et que
la Belgique est devenue la risée de l'Europe
Mensonge. Trois allégements considérables ont
été introduits dans notre service militaire.
Vérité. Ce sont trois aggravations au contraire
qui ont été apportées notre régime militaire
1° Le contingent a été augmenté.
2° La durée du service prolongée.
3° Et le remplacement rendu plus difficile et plus
onéreux.
Et lorsque les cléricaux vous disent que ce sont les
libéraux qui ont aggravé ces charges, n'est-ce pas se
moquer de vous
Mensonge. Les deux mois de rappel ont été suppri
més.
Vérité. Or, en ce moment même deux classes de
milice sont rappelées depuis le 20 Mai et sont en train
de faire l'une ses deux mois et l'autre un mois.
Mensonge. Par les catholiques la grande voirie, les
chemins de fer, les canaux, ont été considérablement
étendus.
Vérité. N'a-t-on pas construit bien plus de routes
avant 1870 que depuis lors? Electeurs répondez!
Et propos de chemins de fer, pas un kilomètre n'en
a été construit dans notre arrondissement depuis 1870
et la section d'Ypres Messines qui allait être mise
exécution, sans l'avénement du soulagement universel
se trouve abandonnée. A coup sûr, aussi longtems qu'il
y aura un gouvernement clérical.
Et puis oser dire que les canaux ont été étendus
Cela ne passe-t-il pas toute permission Comment les
canaux sont étendus Et vous avez laissé envaser, pen
dant huit ans, celui qui était en construction ici, au
point qu'il faudra aujourd'hui le double de dépense pour
pouvoir l'achever.
Mensonge. Les prix de transport sur les chemins de
fer ont diminué et les voyageurs ont joui d'une réduc
tion de taxe.
Vérité Dans l'arrondissement d'Ypres les voyageurs
n'ont joui d'aucune réduction de tarif ils ont continué
payer le tarif de la compagnie, non-seulement sur les
lignes qui sont restées la propriété de celle-ci, mais
même sur les sections de la ligne d'Armentières Os-
tenîie, qui sont reprises par l'Etat.
Bref, nous sommes traités enparias^ovx ceci comme
pour le reste.
Mensonge. Quand a-t-il été plus largement pourvu
aux installations scolaires
Vérité. Mais avant 1870. Comparez donc votre-école
de Gheluvelt dont vous avez fait réduire les dimen
sions celle de Brielen,ou bien celle de St-Jean celle de
Becelaere et ainsi de suite; vous n'avez pas fait une
seule installation scolaire qui n'exigera pas de grandes
dépenses avant dix ans.
Mensonge. C'est le ministère catholique qui a mené
bonne fin la loi sur le secret du vote.
Vérité. Mais enfin y a-t-il un seul électeur qui ne
sache que cette loi a été conçue par le parti libéral et
qu'elle a été arrachée au ministère
Oser affirmer que cette loi émane des cléricaux, il
faut bien avouer que c'est le sublime de l'audace.
Electeurs lisez et jugez Peut on porter un plus
audacieux défi votre intelligence et votre bon sens
Nous vous le demandons en toute confiance.
Voulez vous encore être mystifiés
Nous tenons la composition du 7e bureau élec
toral comme illégale. Rien ne justifie en effet la
désignation de i\l. Biebuyck comme président de ce
bureau. La loi veut que les bureaux soient présidés
par le président du tribunal de première instance,
les juges et leurs suppléants, et après eux les juges
de paix ou leurs suppléants.
Partout où l'on observe la loi, cela ne se fait pas
autrement. Que l'on regarde la composition des bu
reaux dans toutes nos grandes villes.
Et si l'on nous objectait que le doute est possi
ble nous répondrions peut-être pour ceux qui ne
connaissent pas la loi, d'ailleurs le Moniteur de
hier résout la question en toutes lettres; qu'on
juge, nous transcrivons littéralement;
Première question. Dans les collèges où il y a un
tribunal de 1e Instance, les juges de paix et leurs sup
pléants, les présidentset juges du tribunal de commerce
doivent-ils prêter le serment prescrit par le n° 81 des
lois électorales coordonnées
Réponse. L'article 81 porte Les présidents des
bureaux qui ne sont pas magistrats et les scrutateurs
prêtent le serment suivant, etc.
Pour résoudre la question posée, il faut conbiner cet
te disposition avec celles des articles n°* 78 et 79, qui
règlent la présidence des buraux et désignent les ma
gistrats auxquels elle appartient de droit. Ces magis
trats sont les présidents des tribunaux de pre
mière instance, les juges ou juges suppléantsles
juges de paix ou leurs suppléants.
Même dans les collèges où il y a un tribunal de pre
mière instance, les juges de paix et leurs suppléants
n'ont donc pas prêter le serment prescrit. Ils sont au
nombre des magistrats désignés par la loi pour présider
les bureaux.
Nous tenons donc la préférence donnée M.
Biebuyck sur nos deux juges de paix comme
absolument illégale et comme dictée par un regret
table sentiment de partialité, pour ne pas dire
autre chose.
Nous avons combattu la candidature de M. Surmont
par les armes les plus loyales,en nous abstenant de nous
placer sur le terrein des personnalités; nous nous som
mes bornés examiner et discuter ses actes et il ne
nous a pas été difficile de démontrer que M. Surmont
s'était fait une réputation surfaite, grâce la nullité
des collègues qui l'entouraient. Nous le répétons encore,
dans le pays des aveugles les borgnes sont Rois. Car
nous ne saurions assez le dire toutes les réformes qu'il
a tentées ont abouti la désorganisation et il ne laisse
comme souvenir de son passage aux affaires de la pro
vince que le malencontreux emprunt de deux millions
cinq cents mille francs, dont tôt ou tard vous aurez
solder la carte.
Ce qui doit frapper tout le monde, c'est que le Jour
nal d'Ypres n'a pas trouvé un mot dire en réponse
ces reproches. Son silence est donc un aveu implicite.
Il n'y a rien a répondre d'ailleurs nos justes griefs.
Pour ne parler que de l'institut agronomique de Rou-
lers qui a eu le malheur de tomber entre ses mains,
nous avons 143 marchands d'engrais et pas un ne peut
profiter de cette utile institution. Nous pourrions citer
vingt autres exemples de son incapacité et de son in
expérience et c'est cet homme que vous voudriez con
fier la défense de vos intérêts. Songez y et accordez
votre suffrage M. Auguste Hynderick qui,dans toutes
ses carrières, a donné des preuves de capacité et d'une
grande expérience dans les affaires administratives.
Entre les deux votre choix ne saurait être douteux.
On dirait vraiment que nos organes cléricaux n'écri
vent que pour les imbéciles. Voilà qu'ils font de la
reprise de nos chemins de fer un titre la recon
naissance du corps électoral. Or, notre principal
réseau de Courtrai par Ypres et Poperinghe Haze-
brouck n'est point repris et si les sections d'Ostende
Armentières sont exploités par l'Etat, celui-ci continue
y percevoir l'ancien tarif de la Compagnie. Dans
ces conditions, il nous est fort indifférent qui exploite
et nous pouvons dire que rien n'est changé pour ce qui
concerne les chemins ae fer de notre arrondissement.
En voulant faire accroire le contraire, on cherche
encore une fois tromper nos populations.
Nous sommes habitués vous voir chercher, même
en dehors des choses de la foi, ce plein accord avec vos
évêques, qui est pour tous une si grande force et une
si douce habitude. Et en ce moment, puisque vous vou
lez notre avis, nous n'hésitons pas vous le donner:
nous pensons qu'ici vous devez user de vos droits de
citoyens, que vous manqueriez vos devoirs en vous
abstenant.
Seulement, laissez-nous le dire, si c'est l'heure de
montrer votre dévouement comme citoyen, c'est aussi
l'heure de donner la mesure de votre vertu et de votre
honneur comme chrétiens et comme prêtres.
Soyez plus que jamais charitables; ne vous mêlez
rien de ce qui divise et irrite ne vous faites les
agents de personne n'oubliez pas que vous serez de
main les pasteurs des vaincus comme des vainqueurs.
Mais n'oubliez pas non plus que vous avez une patrie;
que vous devez l'aimer de toute votre âme, la servir
toujours selon votre conscience, et qu'il y a des circon
stances plus sérieuses,plus solennelles, où la négligence
des devoirs civiques n'est pas possible.
Si quelques-uns pouvaient se figurer qu'ils inter
rogent des hommes de parti, ils nous connaîtraient
assurément bien peu. Pourquoi et comment pourrions-
nous être d'un parti? Est-ce qu'il n'y pas de catholiques
dans tous les partis? Et quel parti en France ne rou
girait pas aujourd'hui de déclarer qu'aucun de ses adhé
rents ne croit l'Evangile de Jésus-Christ Et ce serait
nous, évêques, pasteurs de l'Eglise de Jésus-Christ,
dans un pays remué par tant de vicissitudes, qu'on vou
drait faire admettre qu'entre les partis qui divisent no
tre pays, il n'y a d'hommes religieux et de bons catho
liques que d'un seul côté
Nous oublierons ce point que nous sommes évê
ques et pasteurs de toutes les âmes! Non, l'instant
même où nous écrivons ceci, notre cœur proteste contre
ces divisions; il évoque; il se rappelle la fois, dans
ce noble pays de France, tels impérialistes sincères, tels
défenseurs des plus éprouvés de l'ancienne monarchie,
tels des plus fidèles serviteurs du Gouvernement de
Juillet, tels républicains de bonne foi, etc. Oui, nous les
voyons ces hommes nous pensons eux, nous les nom
mons, et nous nous rendons ce témoignage, dû tous
nos collègues dans leurs diocèses, que nous sommes en
vérité et de toute notre âme les évêques de tous Et
ceux-là même qui, dans les différents partis, n'ont pas
le bonheur de croire aujourd'hui, de partager notre foi,
le devoir, la conscience et notre cœur nous portent
espérer qu'ils croiront demain. Et nous consentirions
les blesser aujourd'houi en nous constituant leurs ad
versaires Non, jamais
Ah qu'ils viennent nous,que le malheur les visite,
qu'ils aient besoin d'un appui ou d'une consolation au
jour de leurs déceptions, qu'ils nous demandent de les
aider bien vivre et bien mourir, il n'est pas de force
humaine qui puisse nous empêcher de leur prouver que
toujours, nous sommes tout eux. Qu'on ne fasse donc
pas l'injure de s'adresser nous ainsi qu'à des hommes
de parti
Gomme catholiques, comme prêtres, commes évê
ques, nous ne sommes, nous ne serons jamais d'aucun
parti.
Société de la. Concorde. Programme des
morceaux qui seront exécutés le Dimanche 9 Juin
1878, 6 h., du soir, par la Musique du 1* Régiment de
Ligne, sous la direction de M. Charles Simar.
1. Hénacly, marche hongroise, Herzog.
2. Le carillonneur de Bruges, ouverture, Grisar.
3. Polka-mazurka, Ch. D'Hont.
4. Cinq-Mars, opéra de Gounod, transcrip
tion de M. J- Simar.
5. Marche égyptienne, Strauss.
6. Jérusalem, fantaisie, avec solo de saxo
phone par M- Vercamen, arr: Derette.
7. Helmerding, galop, Pringsheim.
(En cas de mauvais temps ce programme servira
pour le concert du 30 courant.)