Nouvelles locales. 1 Après la partie officielle de la fêle, vint la par tie non officielle. Ce ne fut pas la moins charmante. Le toast versifié de M. Louis Hymans M. Pecher a obtenu un succès étourdissant A mon ami Edouard Pecher. Messieurs, je vous demande un instant la parole Pour dire quelques vers. Quand j'étais l'école, Où fut aussi, je crois, noire hôte, on m'apprenait Qu'une aimable chanson fait bien dans un banquet, Que les anciens toujours y conviaient la muse. Ce souvenir, messieurs, me servira d'excuse, Et je puis, d'autant mieux, vous parler des anciens Que ce jour, célébré par les bons citoyens, Rappelle nos esprits ces triomphes antiques Où l'encens s'allumait pour les vertus civiques, Où le peuple au forum conduisait le vainqueur, Et décernait la palme son libérateur. Ou l'a fait aujourd'hui d'éloquentes harangues On répété vingt fois notre hôte, en deux langues, Les sentiments d'amour, d'estime et de respect, D'Anvers qui le bénit pour le bien qu'il a fait, Et du pays entier, qui, lui faisant cortège, A noyé dans l'Escaut, les foudres du Saint-Siège. Mais comme dit Jacobs, Minora canamus (Quelque part, cette heure, il dit un Oremus.) Les petits vers, messieurs, que je voudrais vous lire, Ont rapport aux Pechers. Mais je tiens vous dire Que c'est péché sans R, un péché capital, De travestir d'un nom le sens grammatical, D'autant plus qu'un pècber porte une fleur charmante, A des fruits savoureux et vaut bien qu'on le chante. Mais je tiens parler de ce péché mortel Qui nous a réunis en ce jour solennel. Qui, mortel en effet, mortel aux catholiques, Mortel aux ennemis des libertés publiques Mortel ces cafards qui se servent de Dieu Pour faire de nos droits trafic dans le saint lieu, Mortel aux intrigants, mortel tous les traîtres; Mortel ces farceurs qui se disaient nos maîtres, Fanfarons de vertus, fourbes et maquignons. Je veux parler aussi de ces péchés mignons. De ces petits péchés sortant de leur coquille Pour agrandir encore l'honneur de la famille Je veux parler, surtout, messieurs, d'un vieux péché Qui, dans des jours lointains, m'a bien souvent prêché Comme ses fils, la foi dans ces vertus viriles Qui forment au foyer les citoyens utiles, Vieux Pecher dont le buste est là, fait de la main D'un fils, ton souvenir plane sur ce festin Il m'est doux de pouvoir en ces jours d'allégresse Réveiller, grâce toi, mes péchés de jeunesse. Je bois ta mémoire, ton nom vénéré, Au père de notre hôte Et sous ce toit, sacré Par le culte pieux des luttes populaires, Remplissons pour ce toast, et puis vidons nos verres Rendons ce filial hommage nos aînés Et tous nos vieux péchés nous seront pardonnés. Société Royale de Saint-Sébastien. TIR AU ROI, Installation du Vice-Président. Dimanche dernier, vers trois heures, a eu lieu le tir au roi, la Société Royale de St-Sébastien. De nombreux sociétaires avaient voulu prendre part cette lutte pacifique après une heure de combat, où chacun rivalisa d'adresse, M. Léopold Lapiere fut l'heureux tireur qui abattit l'oiseau royal, aussitôt il fut entouré, félicité et proclamé Roi selon les us et coutumes de notre belle et antique gilde. On avait en même temps choisi ce jour pour installer le nouveau Vice-Président M. Jules de Laveleye notre digne Président, M. Alph. Vandenpeereboom, étant retenu chez lui par une indis position, la commission administrative chargea M. Ch. Stoffel, trésorier de la Société, de présider cette fête. M. Stofi'el prit la parole en ces termes M. de Laveleye, Il y a quelques mois la mort nous arracha subitement notre regretté Vice-Président Eric Bouckenaere. La Société reconnaissante voulut immortaliser sa mémoire en plaçant dans son local le portrait de celui qui pendant plusieurs années s'est dévoué pour la Société. Dès qu'il fut question de le remplacer les vues se portèrent immédiatement sur vous M. Jules Delave- leye et quand vous avez daigné accepter la candidature, une assemblée générale fut convoquée. Dans cette réunion on vous proclama avec bonheur et l'unanimité Vice-Président de la Société Royale de St-Sébastien. Nous sommes convaincus de rencontrer en vous un digne successeur de nos anciens chefs et bons camara des MM. Aug. Brunfaut et Eric Bouckenaere car nous savons que, quand vous acceptez une fonction quelcon que, vous vous en acquittez noblement. M. Vandenpeereboom regrette vivement de ne pou voir présider cette séance, une indisposition le retient chez lui. C'est en son nom et en celui de toute la Sociétéque je vous installe Vice-Président de la Société Royale de St-Sébastien. Ce langage parti du cœur fut chaleureusement ap plaudi. M. de Laveleye visiblement ému prononça le discours suivant Chers confrères, Je remercie de tout cœur notre honorable Trésorier des paroles flatteuses qu'il vient de m'adresser. Je regrette autant que vous tous de ne pas voir aujourd'hui au milieu de nous noire sympathique et dévoué Président M. Alphonse Vandenpeereboom. Je tâcherai d'imiter et de suivre les exemples d'aménité et de confraternité qu'il a toujours si bien pratiqués dans cette gilde. Permettez-moi de vous dire aussi, combien j'ai été touché de l'honneur que vous m'avez fait, en me nommant en assem blée générale l'unanimité des voix, votre Vice-Président. Si j'ai hésité un instant accepter la tâche que vous vouliez me confier c'est que je ne me croyais pas capable de la remplir convenablement. Des membres du Serment ont bien voulu faire cesser mes scrupules et j'ai pris alors la résolution de me rendre vos désirs. Etre Vice-Président d'une société aussi illustre que la vôtre, n'est pas chose ordinaire, car elle impose de grands devoirs. Puis succéder un homme aussi distingué que feu Monsieur Eric Bouckenaere, oblige. Permettez-moi de m'arrêter un instant celte mémoire si belle et si sympathique. Nos réjouissances n'en souffriront pas. Un legs de son testament n'en favorise-t-il pas la conti nuation dans l'avenir Comme s'il eut voulu que son esprit restât toujours au milieu de nous. Quoique nous ne soyons pas l'académie, où le récipien daire fait l'éloge de la vie et des mérites de celui dont il va occuper le fauteuil, je crois cependant de mon devoir en cette circonstance, de dire quelques paroles de gratitude pour l'honorable défunt. Être agréable et utile même après sa mort, semble avoir été sa pensée dominante. Agréable par son legs St-Sébastien utile en donnant pour l'instruction laïque, qui doit être l'objectif principal du parti libéral. Il était jeune cependant, et de pareilles dispositions n'ar rivent pas cet âge, d'ordinaire rempli d'idées riantes et de brillantes illusions pour l'avenir. Mais il était de la race des nobles cœurs, qui n'attendent pas le nombre des années pour devenir vaillants, et se re cueillir. Ainsi que l'anglais et l'américain, il mettait en pratique ses convictions que bien d'autres se contentent de cultiver platoniquement. Pour assurer la prospérité de la Gilde, il faut de l'argent et il en donne. Libéral aussi sincère que convaincu il pense que par l'in struction, l'homme porte en lui, une fortune que la mort seule peut lui enlever il veut que l'enfant du peuple soit instruit et il donne pour les écoles laïques. Ne suffit-il pas d'énumérer ces deux faits pour résumer ce caractère hors ligne Cet esprit élevé Honorons donc sa mémoire chers confrères, et faisons des vœux pour que son exemple ait des imitateurs. Après ce juste tribut payé Eric Bouckenaere permettez- moi d'ajouter que lui succéder n'est pas chose facile. Je tâcherai néanmoins, de remplir les devoirs que m'im posent et votre règlement et mes attributions. Du reste chacun sa lâche. Et comme en industrie, la division du travail, en assurera la perfection possible. Aujourd'hui que les temps chevaleresques des Gildes n'exis tent plus que 1rs archers ne sont plus appelés par la cloche du beffroi aux prises d'armes pour la défense de nos foyers et de nos libertés nous sommes cependant les descen dants des héros de la bataille de Courlrai el de Roosebeke et nous avons comme eux, le culte sacré de la patrie et de la liberté. A côté de nos jeux et de nos exercices, conservons donc ces mâles et patriotiques vertus de nos ancêtres. Avec elles nous aurons facilement raison de tous les despolismes, d'où qu'ils viennent. Je vous remercie de nouveau chers confrères, de l'honneur que vous avez bien voulu me faire, en me nommant votre Vice-Président je fais les vœux les plus ardeots pour la prospérité de la Société Royale de St-Sébastien d'Ypres. Des hourras prolongés accueillirent ces paroles aussi sincères qu'énergiques. Cette cérémonie terminée, les archers reprirent leurs jeux, vers sept heures un Souper était offert au Roi et au Vice-Président cette fête fut pleine d'entrain et de joyeuse confraternité, des toast furent portés au Roi, au Président, au Vice- Président et au Commissaire M. Ch. De Waghenaere, vers dix heures on se sépara emportant de cette journée le meilleur souvenir. Promenade d'un Belge travers l'Exposition Extrait de la Chronique concernant notre industrie dentellière. Au point de vue féminin, le grand attrait de la section belge, c'est la dentelle. Va donc pour la dentelle. Du reste, mon instinct m'a bien guidé. Quel encombrement de ce côté Que de dames Que de cris d'admiration, entre autres devant cette magnifique vitrine où s'étalent des mou choirs, des éventails, jusqu'à des volants de robe de 35 cen timètres (de 55 centimètres, Mesdames, vous avez bien lu), travaillés avec un fil si fin qu'il en faut plus de 1,800 fuseaux pour produire un seul volant Approchons, si c'est possible. Quel est le nom qui surmonte ce superbe étalage René Begerem, d'Ypres. Nos félicitations M. Begerem. Son exposition est un réel succès. Ce n'est pas une exposition de dentelles, c'est une exposition de bijoux dit une femme spirituelle, côté de moi. Le met est juste. Il n'est pas étonnant après cela que les magasins du Louvre soient venus trouver M. Begerem et lui acheter d'un seul coup toute sa vitrine. Le Louvre aura des imitateurs. Renseignements pris, je découvre que la fabrique de M. Begerem, qui emploie de î,900 2,000 ouvrières, est peu près la seule de son impôt tance en Belgique pour la produc tion de la valenciennes et qu'elle a obtenu des médailles de d,e classe partout où elle a exposé. Aussi les merveilles de son exhibition ne m'élonnent-eiles plus. Noblesse oblige, n'est-ce pas Extrait d'une lettre M. le directeur de fOffice de Publicité. Le groupe de Vêtement, en Belgique, a naturellement pour tète de ligne ce merveilleux produit de l'industrie patiente de nos Flandres, la dentelle. Notre exposition retrouve ici ses succès habituels. On a pris soin, d'ailleurs, de maintenir l'excellent principe de l'exposition collective, qui fait de ce petit coin privilégié comme un refuge d'élégance et de goût, où la curieuse convoitise des femmes appelle chaque jour des attroupements amusants étudier. C'est en suivant, de mon mieux, quelques-unes de ces gracieuses escadres, cuirassées, que j'ai pu noter des impressions capables d'éclairer mon in compétence en ces matières délicates; remarquer les beaux envois de M. Vandesande-Goemare, de Courlrai; les produits tout fait exceptionnels de M"" Veuve Brunfaut, d'Ypres, des bandes de 20 25 centimètres de largeur et dont on procla mait le réel bon marché 600 francs le mètre. Malgré moi, je crois voir passer devant mes yeux l'habile et peu riche ouvrière dont les doigts de fée donnent la forme exquise cet air tissé. La manifestation libérale de dimanche, Gand, promet d'être aussi brillante que celle d'Anvers. La plupart des associations en feront partie. La vieille cité de Van Artevelde verra des milliers de libé raux réunis dans son sein l'ancienne forteresse de l'indépen dance communale assistera une fête qui lui rappellera les plus beaux jours de ses triomphes d'autrefois et les mânes des communiers flamands tressailliront dans leurs lombes, en entendant les joyeuses clameurs de leurs descendants, affir mant de nouveau l'impérissable amour des Belges pour la liberté. Les membres de la société des Wille Klakken, qui désirent prendre part la manifestation, peuvent se faire inscrire au local partir d'aujourd'hui, mercredi, jusqu'à samedi, dix 11. du soir, et y avoir connaissance des dispositions prises. Société de Gardes civiques d'Ypres. - 5° til de la période d'été. 17 Juin 1878. Aux points. I. Deweerdl, Ch. 4 4 2 4 6 3 25 2. Dumon, A. 2 4 1 4 3 2 16 3. Ligy, Art. w O 4 4 5 0 0 16 4. Pool, H. S 2 0 1 2 5 15 5. Ligy, Félix, 3 0 3 3 5 0 14 6. Leclercq, Gui!. 4 0 0 5 2 4 13 7. Ligy, Albert, i 0 0 5 4 0 10 8. Lesaffre, A. 0 0 0 5 0 o O 10 9. Candaele, J. 2 2 2 4 0 0 10 A ux blancs. 1. Vandermailiere, L. 2. Vantholl, H.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 3