1V> 371. Dimanche, 38e ANNÉE. 21 Juillet 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL DfY PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. I* ABAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. On se rappellera, les reproches que nous avons faits, dans notre polémique électorale, l'organisation actuelle du laboratoire agri- coletde Rou'lers. Nous avions pour nous notre gros, bon sens et notre expérience; mais voilà que notre appréciation se trouve corroborée par les hommes les plus compétents ainsi le gouvernement vient d'adresser Bruges, un rapport rédigé encore, qu'on le remarque bien, du temps de M. Delcourt, qui critique vive ment l'organisation du laboratoire de Roulers et déclare que l'Etat ne lui accordera plus au cun subside dans l'avenir. En présence de ces critiques, qui sont évi demment fondées, on croirait peut-être que le Conseil s'est empressé de réorganiser le labo ratoire sur d'autres bases. Bah oui; il a pro rogé l'organisation actuelle pour un an, sans cloute pour ne pas désobliger M. Surmont, qui n'y sera plus l'année prochaine. On aura alors les alures plus libres et on pourra réor ganiser l'institution d'après les règles que jus tifient l'expérience et le sens commun. Il faut avouer que M. le Gouverneur jouit d'une magnifique influence sur les siens. Il soutient de son mieux la proposition d'accor der des bourses des élèves des athénées, qui veulent suivre le cours de l'institut supé rieur du commerce d'Anvers, et le Conseil re jette la proposition l'unanimité moins 6 voix. Et nous croyons qu'il y a 8 libéraux au Conseil. Quel succès Le Conseil Provincial vient enfin de nom mer un nouveau membre de la Députation Permanente pour l'arrondissement d'Ypres; l'enfantement a été laborieux et comme de juste, les intérêts du chef-lieu ont été sacrifiés; après quinze jours de pourparlers, on a été au vote et le scrution a donné le résultat suivant: Votants, 51.Billets blancs, 3. Majorité absolue 25. M. Verhaeghe-Deschryver 29 voix. Biebuyck18 Nous ne tenons pas précisément M. Bie buyck pour un aigle, tant s'en faut, mais lui préférer, M. Verliaeghe, c'est absolument le coup de pied de l'âne. Voilà donc encore un Conseiller de Cour d'Appel administrative improvisé et qui n'a point la moindre notion de droits ni d'administration. Pauvre arron dissement d'Ypres Mais que voulez-vous, M. Verhaeghe a cru qu'il avait autant de droits que d'autres palper les 4000 francs atta chés la place, et le voilà permanent. On ne devient juge que moyennant d'être avocat et ainsi pour toutes fonctions, au point que pour devenir surnuméraire, il faut passer un examen.... Mais on nait apte pour la pla ce de membre de la Députation Permanente et sans avoir jamais ouvert un livre de droit ou d'administration, on est appelé d'un jour l'autre, résoudre les questions administrati ves les plus ardues et les plus difficiles; c'est que de nos jours on nedemande qu'une chose, c'est que toutes les questions soient résolues dans un intérêt de parti. On ne se moque pas mal de la loi, de l'équité et de la justice, pour vu que l'intérêt électoral soit satisfait; aussi, les trois quarts des décisions de nos Députa- tions contre lesquelles il y a recours, sont an nulées et malheur aux justiciables dans les matières où ces collèges jugent en dérnier res sort. Nos lecteurs doivent comprendre, après cela, pourquoi nous insistons tant pour que les at tributions de ces collèges soient réduites et surtout pour que toutes leurs décisions soient susceptibles d'être frappées d'appel. Nous reviendrons encore bien souvent sur cet objet; c'est notre delenda carthago; l'administration ne sera impartiale, équitable et juste qu'après que nous aurons obtenu satisfaction. Il a été adressé notre Journal une lettre signalant un fait que nous avions tout lieu de croire exact.On y reprochait un officier de faire partie d'une congrégation où l'on régale les ouvriers de bière, tabac, sermons et prières politiques. Nous nous sommes dit: ou le fait est vrai, comme on l'affirme, ou il ne l'est pas. S'il est vrai, il faut croire que cet officier considère comme une bonne action, comme LE PROGRES VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour'l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres., lr. 6-00 Idem Pour le restant du pays. 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit «ître adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. (î-30. 12-07. 6-50. Poperinghe. 6-30. 9-07. 12-07. 5-57. 6-50. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-46. - H-20. - 2-35. - 5-23. Rouleès. 7-50. 12-25. 6-30. Langhemarck-Ostrnde. 7-00. 12-06. 6-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. C'est avant-hier que lord Beaconsfield et le mar quis de Salisbury ont assisté pour la première fois, depuis leur retour de Berlin, une séance de la Chambre des lords. A leur entrée dans la salle des séances, les deux minisires ont été acclamés avec enthousiasme. Le premier ministre de la Reine a présenté, dès le début de la séance, le protocole du traité de Ber lin. Il a prononcé ensuite un long discours pour faire ressortir les avantages qui résultent des déci sions du congrès pour l'Angleterre et la Turquie aussi bien que pour la paix européenne eu général. De grands résultats, a dit lord Beaconsfield, ont été obtenus sans qu'une goutte de sang britannique ait été versé. Le Irailé de Berlin et la convention anglo-lurque écartent les dangers qui menaçaient l'indépendance de l'Europe et les iotérêts britanni ques depuis l'existence du traité de San Slefano. En Europe, la Turquie a sauvé les deux tiers de son territoire. La ligne des Balkans, qui a une im portance considérable au point de vue stratégique, lui a été conservée. La Bosnie e( l'Herzégovine, qui lui occasionnaient des embarras incessants tant au point de vue politique et militaire qu'au point de vue financier, ont été placées sous la surveillance et sous l'administration de l'Autriche. Toutes les puissances enfin, y compris la Russie, ont reconnu la nécessité de maintenir la Turquie au rang des Etals européens. En Asie le gouvernement britannique a sauve gardé ses intérêts particuliers tout en prolégeant ceux de la Porte. En concluant la convention anglo- turque, il ne s'est pas chargé d'une responsabilité inutile. L'occupation de l'île de'Chypfe par l'Angle terre étai lessenliellemcnt nécessaire pour le main tien de la paix. Du reste en s'engageant rétablir l'ordre dans l'Asie, le gouvernement songé aussi développer dans cette contrée du monde toutes les ressources du commerce et de l'industrie. Une dépêche de Vienne, adressée la Gazette de Cologne, dit que jusqu'à présent les négociations entre Caralbcodory pacha et le comte Andrassy.au sujet de l'occupation de la Bosnie et de l'Herzégo vine, n'ont pas abouti. Le ministère autrichien re fuse énergiquementde prendre des engagements vis vis de la Porte, et le comte Andrassy a déclaré Caratheodory que l'occupatiou autrichienne se ferait sans retard, même si une entente ne s'établissait pas entre eux. L'agitation, qui s'est produite en Italie, lorsqu'on a eu connaissance exacte des décisions du congrès, n'est pas sur le point de se calmer. Dans une séance que les ministres de France ont tenue Jeudi, M. Waddington a fait le récit trèseir- çoustancié de tout ce qui s'est passé au congrès de Berlin. Il a égalememt rendu compte des entrevues particulières qu'il a eues avec les différents plénipo tentiaires, et l'impression que le cabinet en a éprouvée est, paraît-il, des plus satisfaisantes. La seconde Chambre des Etats Généraux de Hol lande, après avoir consacré un très grand nombre de séances la discussion d'un projet portant révi sion de la loi de 1857 sur l'enseignement primaire, a adopté ce projet par 52 voix contre 30. Le vote a été précédé d'une véritable hécatombe d'amende ments déposés par les membres des divers groupes de ia Chambre. Le ministère Kappeyne a donc ftpTfprtc une éclatante victoire sur la coalition des protestants orthodoxes et des ultramontains, et le ménae succès l'attend la première Chambre. Ypres, le 20 Juillet 1*78.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1