CAISSE DES PROPRIÉTAIRES. Nomination du gouverneur de la province du Hainaut. Aménités. Inauguration du Barrage de la Gileppe. Par arrêté royal du 27 Juillet 1878. M. de Kcrchove de Dculerghem (Oswald). conseiller pro vincial et avocat Gand, est nommé gouverneur de la province de Hainaut. Les Annales parlementaires publient le rap port de M. Anspacli sur l'élection d'Anvers. Ce travail, très-long, est très-consciencieux, très-minu tieux: il examine point par point toutes les récla mations catholiques; il les admet et y fait droit dans les cas très-rares où elles sont justes il les réfuté et les condamne la plupart du temps, avec une légitime sévérité. Ap lès la lecture du rapport, il est impossible de douter que la protestation cléricale soit autre chose qu'une manœuvre. On lit dans le Bien public Le rédacteur de la Flandre s'est dit sans doute qu'il avait uffaire un public assez sot pour consi dérer comme vérité l'impudence de ses mensouges, surtout quand elle est épicée des expressions de vidangeur qu'on vient de lire. Autre extrait du même journal Les catholiques savent que du moins Cargenl qu'ils donnent au Denier de Saint-Pierre n'est pas employé enrichir les orfèvres gueux ni a engrais ser les parasites voraces installés par la gueuserie sur les membres de tous les Etats inférés de la lèpre libérale. On lit dans la Patrie de Bruges Ne pas hurler le prêtre hors de (école et oser crier racca aux cabarets gueux, n'est-ce pas plus qu'il n'en faut pour mériter les colères libéra les et gueuses? Il y a longtemps que l'on a dit que le libéralisme s'appuyait sur l'irréligion et la ca naille. On le voit plus clairement chaque jour. LeFondsenblad termine en ces termes le compte- rendu de l'échaulïourée de Deynze: On ajoute qu'une personne qui ne s'occupe pas de la politique, s'écria en voyant les exploits des gueux Cest la crème de la canaille Ce n'est pas nous qui dirons le contraire. C'est par un défilé boisé que l'on débouche au barrage; lhorizon s'élargit brusquement droite et gauche, les montagnes boisées, au fond, cet immense mur blanc, surmonté du gigantesque lion qui, fièrement, domine toute cette admirable con trée. L'effet est grandiose, saisissant, mais comme la part qu'y prend la nature, si pittoresque ici, montre bien qu'elle est toujours le premier décora teur du monde! Quoique nos lecteurs connaissent déjà peu près les travaux du barrage de la Gileppe, je crois né cessaire de rappeler brièvement en quoi ils consis tent, car leur inauguration est la principale raison d'être de la visite royale. La Gileppe est une toute petite rivière en temps ordinaire, mais les grandes pluies ou la fonte des neiges la transforment en torrent. Elle prend sa source dans la forêt d'Herlogenwald. Vous savez ce qui a nécessité celte construction babylonienne qu'on appelle le réservoir et le barra ge de la Gileppe. L'industrie verviétoise, dans la fabrication des draps et la manipulation des laines, souffrait beaucoup de la corruption des eaux de la Vesdre produite par les résidus des usines situées en amont. Dès 1858, des études furent faites par M. Bidaut, ingénieur en chef des mines, pour arri ver doter Verviers d'un réservoir d'eau propre qui permît de desservir en tout temps la population et les usines. Les études furent longues elles durèrent dix ans. Les projets définitifs furent enfin adoptés. Le barrage actuel endigue la Gileppe en formant le quatrième côté d'un immense réservoir dont la nature avait déjà construit les trois autres. Selon les besoins de l'industrie et ceux de la population, l'eau de ce réservoir est distribuée au moyen de tuyaux de conduite. Tous les travaux sont actuel lement terminés. Le mur est en gros moelons, les parois en pierre de taille. On arrivait jadis au sommet du mur colossal, qui forme le barrage, par deux escaliers latéraux de 200 marches établis sur le liane de la montagne de granit; actuellement il existe sur les côtés deux larges roules carrossables. La digue, au sommet, a une largeur de 20 mètres et un développement de 255 mètres. A la base elle a 82 mètres sur GO au-dessus des fondations la hauteur du barrage est de 47 mètres. Le lac de la Gilleppe est en ce moment plein jusqu'aux bords, il contient, en cet état, 13 millions de mètres cubes d'eau et couvre une surface de 82 hectares. Le barrage est surmonté du célèbre lion, dont la hauteur n'est pas moindre de 13m50. De nombreux arcs de triomphe ornaient la route qui conduit de Dolhaia au barrage. Tout le long et la route, beaucoup de paysans très-enthousiastes. Toutes les maisons ornées de fleurs et de drapeaux. A son arrivé Verviers, le Roi a passé la garde civique en revue. Ce n'est point ici une garde civi que pour rire, tous les hommes sont armés du fusil Comblain et bien exercés. Sa Majesté a ensuite reçu les autorités l'hôtel de ville, piiis elle s'est rendue la fête des écoles. I Cette fêle a été très réussie, elle a eu lieu sur la place devant le monument aussi grand qu'abomi nable qu'on appelle l'hôtel de ville. Un millier d'enfants ont chanté uue cantate, courte et genti ment faite. Puis toutes ces voix fraîches ont crié: Vive le Roi! de toutes leurs forces. Une autre cantate a été exécutée peu après sur la place Verte, mais une immense fontaine, éle vée en cet endroit, a fait beaucoup de tort la musique de M. Kefer. Le spectacle fort beau de la fontaine jaillissante a fait naître un immense enthousiasme. Après la cantate, Sa Majesté est allée visiter les nouveaux quartiers Peltzer et Hanlet. Le banquet de la Société littéraire a été le digne couronnement des fêtes de Verviers. Vers 7 heures et demie, le Roi et la famille royale ont fait leur entrée, salués par la Braban çonne et les acclamations des convives. Au dessert, M. le bourgmestre a bu la santé du Roi et de la Reine, qui n'a pu se rendre Ver viers cause des couches de S. A. R. la princesse Louise de Saxe; M. le bourgmestre a porté aussi la sanlé du comte et de la comtesse de Flandre. Son discours a été fréquemment interrompu par les acclamations des assistants. Vers 9 heures 1/2, le Roi s'est rendu la société d'Harmonie, où s'est donnée une fêle splendide. La famille royale a quitté Verviers il heures. AWSS. Agent Ypres, M. A. VONCK-CLÉMENT, Banquier, rue de (Etoile N° 4. La caisse des propriétaires émet des obliga tions aux conditions suivantes Obligations 5 ans, intérêt 4 1/2 10 4 3/4 <yo primes, 41/2 équivalant 5 avec la prime de rembourse ment. Pour obtenir les titres ou avoir des rensei gnements s'adresser M. A. VONOK-CLÉMENT, Seul agent, de la Société Ypres. Les obligations de la Caisse des propriétai res ont un double gage, les hypothèques qui garantissent les prêts et le capital de la so ciété. l'acquéreur qu'à partir du jour, où la mutation peut être opposée aux tiers, c'est-à-dire partir du jour de la transcription de l'acte authentique. (Art. 6). Les conditions d'indigénat et de cens doivent exister avant la clôture définitive des listes, c'est-à-dire, la date du 3 Septembre; la condition d'âge avant l'époque où les listes servent aux élections, c'est-à-dire avant le 1* Mai suivant; ainsi, quiconque est né avant le lr Mai 1858, peut être inscrit sur les nouvelles listes élec torales, s'il réunit d'ailleurs les autres conditions exi gées par la loi. (Art. 4). Mais ce qu'il importe surtout de ne pas perdre de vue, c'est que pour être inscrit comme électeur, il ne suffit pas de figurer au rôle, ni même d'avoir payé le cens il faut encore en posséder les bases. Ainsi, le co propriétaire d'un immeuble ne peut compter de l'impôt foncier qu une part proportionnelle son droit de pro- [iriété l'héritier ne peut s'attribuer l'impôt que dans a proportion de sa part héréditaire et celui qui habite, au même titre, avec sa mère et ses frères et sœurs, ne peut s'attribuer dans les contributions au-delà de sa part virile (l). Celui qui se prévaut d'une patente ne peut compter l'impôt qu'il acquitte de ce chef, qu'autant qu'il exerce réellement la profession pour laquelle il a pris patente. Ainsi encore, le cultivateur qui s'associe avec d'autres p >ur faire venir, frais communs, des guanos qu'il p irtage avec eux, ne fait pas acte de commerce et ne p mt pas compter pour parfaire le cens, le montant de la patente, qu'il lui a pris fantaisie de prendre de ce chef. De même, celui qui attèle accidentellement ses che- aux de labour pour transporter quelques connaissan ce, fut-ce moyennant salaire, ne peut s'attribuer pour parfaire le cens, la patente de loueur de voitures (-2). Je pourrais multiplier ainsi les exemples a l'infini; niais j espère qu'il m'aura suiii davoir appelé votre sé rieuse attention sur ces divers points, pour que vous vous efforciez de dresser les listes électorales avec im partialité et bonne foi; ce que je demande, c'est une égale sincérité en faveur des deux opinions, afin de faire disparaître les faux électeurs qui vicient actuelle ment notre régime électoral; c'est surtout que le bon exemple vienne d'en haut et que nous n'assistions plus au scandaleux spectacle de voir des administra teurs communaux qui, sans aucune espèce de droit, s'inscrivent eux-mêmes sur les listes ou y inscrivent des individus que les juridictions supérieures ont déjà rayés différentes reprises; ce sont là de criants abus, contre lesquels la loi pénale n'est peut-être pas impuis sante (art. 167) et que, dans tous les cas, je croirais de mon devoir de signaler au gouvernement, lorsqu'il aura renouveler le mandat des fonctionnaires qui s'en rendraient coupables. Je me propose d'ailleurs de faire une vérification ri goureuse des listes électorales et, cet effet, je vous prie de vouloir bien me transmettre, dans les 24 heu res de la clôture, des listes, celles-ci et le double des rôles, ainsi que toutes les pièces au moyen desquelles les citoyens inscrits auront justifié de leurs droits ou celles en vertu desquelles les radiations auront été opé rées. Comme antérieurement, je vous prie de joindre cet envoi, 1° un état indiquant les électeurs généraux et f>rovinciaux nouvellement inscrits; 2" un état indiquant es électeurs généraux et provinciaux qui ont été rayés, en ayant soin d'indiquer les motifs de leur radia tion ces états dressés d'après le modèle inséré au Bul letin Administratif de 1861, p. 32, et 3* un état réca pitulatif des professions exercées par les électeurs généraux, ce dernier état, dressé d'après le modèle inséré au Bulletin Administratif de 1865, page 38. Le Commissaire Intérimaire de VArrondissement Henri Carton. -"TT- (1) Arrêt dr la Cour d'Appel d> Gand du 12 Janvier 1877. Brlg. Jud. p. 550. (2) Arrêt de la Cour d'Appel du 28 Mars 1877. Arrêt de ;a même Cour du 10 Avril 1877, Scheyven 1877, p. 50 et Miv. ~^M»'3yg-c=—

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2