Troisième lettre de M. Carton la Patrie, écrite lu demande du Journal d'Ypres. Toujours des Ruzellerics. Nous apprenons que l'Association libérale de notre arrondissement e6t convoquée en assemblée générale l'Aigle d'Or,Samedi pro chain, trois heures de relevée. On s'y occu pera de la vérification des listes électorales et M. le Président donnera ensuite quelques explications sur la loi du 26 Août 1878 et sur les dispositions du Code électoral qui s'appli quent spécialement aux élections communales. Avis la Patrie de Bruges. Nous apprenons que le bureau de la Fédé ration Libérale est convoqué pour Mardi 17 de ce mois l'effet de s'occuper de différentes questions électorales. M. Carton, commeon le verra, a été au-devant des désirs de notre organe clérical qui, nous l'espérons, voudra bien nous dire clairement s'il trouve bon et juste qu'un commissaire darrondissement soit m même temps membre v de la Députation Permanente et use de cette double influence pour se faire élire Séna- teur Dès que le Journal d Ypres se sera prononcé sur cette question, nous répondrons celle qu'il nous pose. En attendant voici une troisième lettre que M. Carton n'a écrite que pour déférer au dé sir exprimé la fois par la Patrie et par le Journal d Ypres. On n'est pas plus aimable, il faut en con venir, et espérons que cette fois nos cléricaux seront satisfaits. A Monsieur l'Editeur de la Patrie. Partout les membres du clergé se démènent commelediable dans un bénitier, pour conqué rir, par de nouvelles fraudes, le droit d'être électeurs ici ils déclarent plus de servantes qu'ils n'en ont réellement, là ils font des dé clarations supplémentaires aux quatre premiè res bases de la déclaration personnelle nous en connaissons qui ont déclaré jusqu'à un pe tit supplément de meubles de 4000 francs. Ces déclarations sont évidemment nulles et ne peuvent pas même donner lieu cotisation. M. Carton l'a prétendu ainsi de prime abord dans sa première lettre la Patrie et les hauts fonctionnaires du département des finances semblent être de cet avis. L'Echo du Luxem bourg publie notamment la circulaire suivante, adressée, sous la date du 2 Septembre, aux contrôleurs de son ressort par M. le directeur des contributions d'une province wallonne nous la recommandons aux sérieuses médita tions des administrations qui sont chargées de la confection des listes. Quant nous la question ne nous paraît susceptible d'aucun doute. N'en déplaise la Patrie mais l'art. 54 de la loi du 28 Juin est formel et nous le reproduisons ici, pour que tous les intéressés puissent juger avec con naissance de cause. Cet article est ainsi conçu Ne résulte-t-il pas clairement de là que les objets imposables dont les habitants feraient l'acquisition après l'expiration du premier tri mestre de l'année, ne doivent plus être ultérieu rement déclarés. Mais il y a plus celui qui, après le premier trimestre de l'année, loue une maison entière et la garnit d'un somptueux mobilier, ne doit d'impôt ni du chef de la valeur locative, ni du chefdes portes et fenêtres, ni du chef des foyers, ni du chef de son mobilier. A plus forte raison s'il ne fait qu'agrandir sa maison ou compléter son mobilier, il ne peut rien devoir; sans doute il est loisible Messieurs les curés de porter leur obole au fisc on leur gardera leur ar gent, parce que l'art. 12 du code électoral le veut ainsi; mais ce qu'ils auront payé n'aura pas les caractères de l'impôt et ne pourra pas leur compter pour parfaire le cens électoral. La Patrie aura beau taxer M. Carton d'igno rance, il en sera ainsi parce que telle est la loi. Il est vrai que pour nos curés la loi est le cadet de leurs soucis. Autre circulaire cléricale indiquant aux curés les moyens de transgresser la loi, circu laire en flamand et signée par le président de l'Association conservatrice de Malines, M. de Cannaert d'Hamale. On y remarquera surtout le paragraphe qui recommande de faire passer comme domestiques les jardiniers et ouvriers: on dirait que le parti conservateur veut toute force mériter la qualification de parti de la fraude. Voici la traduction textuelle le projet de loi contre les socialistes, soumis au Parlement, sera accepté afin de m.'tlrp nn terme l'extension de doctrines dangereuses et de ramener les égarés dans la \oie légale. Après une série de rencontres heureuses un corps de l'armée austro-hongroise vient de subir de nouveau un échec assez sérieux. Voici ce que l'on mande de Vienne, 8: Le géné ral-major Zuch annonce qu'hier il a de nouveau attaqué les très fortes positions de l'ennemi près de Binac, après une lutte de 3 heures, il a dû renon cer l'attaque et retourner Zavolje. Les détails sur les pertes, qui n'ont pas été sans importance, manquent encore. Ypres, le 11 Septembre 1*78. Monsieur, Je suis réellement charmé d'avoir reçu un exemplaire de votre dernier numéro, car, quelque anodine que soit votre réponse, je ne puis pas vous permettre de faire croire vos lecteurs que je tienne le moins du monde occuper le public de mon individualité. Je ne deman de au contraire qu'à être laissé bien tranquille. Mais soyez de bon compte N'est-ce pas vous qui avez commen- cél'attaque? Et ai-je fait autre chose que me défendre? Vous reconnaissez aujourd'hui que ie ne touche aucune pension. Pourquoi donc, pendant huit ans, avez-vous cherché faire accroire le contraire? Pourquoi m'avez vous fait passer pour un odieux cumulard Vous m'avez attaqué et je me suis défendu. Et vous avez d'autant plus mauvaise grâce de m'en faire un grief, que vous terminez en me reprochant de ne pas avoir dit un mot au sujet de la - blâmable con fusion - que f établis en cumulant le poste de Président de l'As- sociation Libérale avec les fondions de commis- -, saire d'arrondissement. Pour être dans le vrai. Monsieur, vous eussiez dû ajouter intérimaire mais la vérité est le cadet de vos soucis. Si vous espérez par hasard m'imposer si lence et paralyser mon action par l'intimidation et la menace, vous vous trompez du tout au tout. Je vous défie d'ailleurs de prouver que j'ai fait la moindre con fusion entre le poste de Président de l'Association Li bérale et mes fondions de Commissaire intérimaire et lorsque vous me faites pareil reproche, vous voyez la paille dans l'œil d'autrui et vous n'apercevez pas" la poutre dans le votre, car vous ne pouvez avoir oublié. Monsieur, que l'honorable M. Surmont a cumulé, pen dant neuf mois consécutifs, les fonctions de Commis saire d arrondissement avec celles de membre de la Députation Permanente, sans cesser un seul instant d'être Vice-Président du cercle catholique et mem bre du comité de l Association clérico-éleclorale. Cette BLAMABLE CONFUSION là ne vous a pas scandalisé et pourtant tout le monde vous dira qu'elle a puissamment contribué la nomination de M. Sur mont comme sénateur. Je vous prie, M. l'éditeur, de publier ces lignes compte des colonnes que j'ai encore de bon dans votre Journal, et entretemps je vous adresse mes salutations. HENRI CARTON. Président de l'Association Libérale, et Commissaire Intérimaire de l'Arrondissement d Ypres. Plusieurs d'entre vous m'ont soumis de nombreuses déclarations supplémentaires de la contribution person nelle, les unes augmentant dans de fortes proportions la valeur locative imposée aux rôles primitifs et deman dant que le mobilier soit porté au quintuple de cette va leur nouvelle, les autres ne modifiant pas la valeur locative et déterminant une nouvelle valeur au mobilier. D'après l'art. 54 de la loi du 28 Juin 1822 et les in structions qui en ont réglé l'exécution 95 97, R. 505), l'exemption de l'impôt du chef des quatre pre mières bases est acquise après l'expiration du premier trimestre de l'année. Ces dispositions ont toujours été appliquées dans ce sens, on n'a jamais établi de cotisa tions supplémentaires après cette époque. Vous voudrez bien en conséquence veiller ce que les rôles fournir en exécution de la circulaire ministérielle du 27 Août dernier, n* 12234, ne contiennent que des cotisations relatives aux 5e et 6e bases de la contribution personnelle (domestiques et chevaux) et au droit de pa tente. Art. 54 de la loi du 28 Juin 1822: Les habitants sont tenus, en vertu de la loi du 12 Juillet 1821, de donner les renseignements nécessaires et de répondre cet effet, exactement, par écrit et en détail, aux ques tions posées dans la déclaration en blanc, et sur cette déclaration établir, eux-mêmes, leur cotisation et signer leurs réponses. Les objets imposables, qui sont, ou se trouvent en usage l'époque du premier Janvier de chaque année, devront être déclarés et considérés comme base de la cotisation. Les objets imposables dont les habitants feraient l'acquisition postérieurement la remise de leur décla ration, mais avant Iexpiration du premier tri mestre de Cannée, devront être ultérieurement déclarés par eux, du moment même de cette acquisition. Malines, 20 Août 1878. Très vénéré monsieur le curé. Comme conséquence de la nouvelle loi électo rale, il y aura incontestablement un grand nombre de curés et d'instituteurs qui perdront leur droit électoral. Nous venons donc vous conseiller 1° De faire valoir les contributions foncières que vous pourriez payer, soit pour les terres, soit pour des bâtiments, et cette fin de cherche! les billets de contributions chez le receveur du lieu où la propriété est située 2° A faire des déclarations supplétives de con tributions personnelles, par exemple, sur le mobi lier, les domestiques que vous pourriez posséder. En ce qui concerne les domestiques, nous vous faisons remarquer que le jardinier, ouvrier ou ouvrière qui travaille chez vous ou vous rend quel que service dans la maison, peut être déclaré com me domestique, quoi qu'il ne demeure pas chez vous. Si vous désirez quelques renseignements plus étendus, vous pourrez les obtenir chez le secrétaire Broers, au Cercle catholique, tous les jours le matin, de 10 12 heures, et l'après-n.idi, de 3 6 heu res.Cependant il est absolument nécessaire que tout soit fait avant le 26 août. Veuillez donc vous oc cuper le plus tôt possible de cette affaire, et com muniquer aussi celte circulaire l'instituteur si celui-ci est un clérical. La scie montée la Ruzette prend les proportions d'un ridicule incomparable, dont les cléricaux de vraient avoir la délicatesse de ne pas accabler plu- leur gouverneur d'un jour. Le fameux Zut alors, la bète: hij heeft gaten in zijn leerzen, le fameux As-tu vu Lambert? et d'autres facéties de même calibre, ont eu une du rée moins longue et un succès moins prononcé que la drôlerie: Ouest Ruzette? Ah! morbleu, laissez donc la paix ce brave homme et conservez lui au moins en apparence l'estime et le respect que vous sembliez éprouver pour lui. quand Sa Grandeur Jean Baptiste /er, par la grâce de Dieu et du Saint-Siège, sacristain en chef de l'ordre le plus spirituel de la province, avait créé M. Ruzette le gouverneur temporel OU temporaire.

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2