I 401-402. Jeudi, 38e AU NÉE. 7 Novembre 1878. 6 FRANCS PAR AN. JOtlRNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. 1 - Le Journal d'Ypres donne les résultats de la plupart des communes de l'arrondissement, en les accompagnant de commentaires qui ont évidemment pour but d'être désobligeants l'égard de notre commissaire d'arrondisse ment. Le Journal d'Ypres a vraiment du cou rage. Voilà que, depuis plus de trente ans, cette feuille et ses prédécesseurs n'ont guère publié de numéros sans attaquer M. Carton et nous ne.voyons pas le mal qu'ils lui ont fait; on dirait, au contraire, que l'influence du pré sident de l'association libérale grandi^ en raison directe des attaques dont il est l'objet. C'est peu flatteur pour le Journalqui, s'il avait un peu de bon sens, devrait être con vaincu que lui et ses patrons ne jouissent d'au cune considération, d'aucune estime, ni d'au cune influence en notre ville. S'il n'y avait l'action directe des sacristies, nos candidats cléricaux, y compris M. le re présentant Struye, n'obtiendraient pas àYpres cent voix sur mille votants. C'est peu flatteur, mais c'est comme cela. Comme nous l'avons dit, le Journal d'Ypres a tâché d'être aussi désagréable que possible l'endroit de M. Carton. Ainsi, propos de l'élection de Watou, il trouve que le résultat doit renverser toutes nos espérances et qu'il doit surtout être sensible notre pacha com missaire. Or, la vérité est que les libéraux d'Ypres ne se sont pas inquiété de ce qui se lassait Watou au point que M. Carton n'a .aissé donner aucune suite la démission que M. Capelle .a donnée, il y a trois mois, de ses fonctions de bourgmestre de la commune de Watou. Pourquoi? nous ne le savons pas; mais nous croyons que la commune de Watou a encore besoin des immenses services» de M. Capelle pour débrouiller et apurer sa si tuation financière. A Kemmel, M. Demaulde a été élu il a éli miné son locataire M. Delobel cette élection n'a pas d'autre portée. Le bourgmestre et l'é- chevin sortants que nous comptons au nombre de nos amis, ont été réélus et ont eu plus de voix que M. Demaulde. A St-Jean, tous les candidats libéraux ont obtenu une incontestable majorité; mais le Journal nous annonce que la Députation sera appelée examiner de près les agissements si étranges de ce bureau. On sait ce que parler veut dire. Nos lecteurs se rappelleront qu'il y a trois ans la Députation annula les élections de cette commune. Mais sa décision fut son tour annulée par l'honorable M. Delcour. On nous annonce donc un nouveau tour de force sans doute on compte sur la complaisance de la Députation, mais nous pouvons compter sur la justice du gouvernement et cela vaut mieux. N. Nous regrettons du reste que l'on n'ait pas lutté dans un plus grand nombre de commu nes car quelqu'en soient les résultats, ces luttés font Surgir de nouvelles forces qui ne sont pas perdues pour l'avenir. Aujourd'hui que nous connaissons le résul tat de toutes nos élections, nous avons lieu d'être satisfaits; ce n'est pas toutefois que nous ayons remporté pârtout la victoire, nous avons au contraire lutté avec des chances diverses ainsi Brielen, Passchendaele, etc.,etc., nous avons sUccoïnfjé.niais en revanche nous avons remporté d'éclatantes victoires St-Jean, Boesinghe, Westoutre, etc., etc. En un mot, nos gains compensent largement nos pertes mais le principal c'est qu'il y ait eu presque partout lutte, car, ces luttes ont révélé en. plus d'un endroit des éléments libéraux viva- ces qu'il importe d'encourager et de réunir en associations libérales, ou d'englober dans l'association libérale de l'arrondissement. Là doivent tendre en ce moment tous nos efforts. Ce n'est pas en se réunissant cinq six jours avant une élection que l'on parviendra or ganiser une lutte sérieuse il faut pour cela un travail lent et continu et c'est quoi nos amis doivent tendre dans toutes les localités un peu importantes de l'arrondissement. La soirée du Mardi 29 Octobre a été très- orageuse au cerle catholique. Peu s'en est fal lu qu'on se soit pris par les cheveux. Les nouveaux candidats reprochaient aux mata dors de les avoir trompés sur les chances de succès et les anciens s'infligeaient le repro che de s'être mutuellement jetés par-dessus bord, en ne recommandant que leur propre candidature. Et, au fait, ces reproches sont fon dés, nous sommes en possession de bulletins sur lesquels certains candidats cléricaux acco laient leur nom celui de sept candidats li béraux, c'est ce qu'on appelle jeter ses amis par dessus bord et poser un acte qui ne mérite que le mépris de tous les partis. Les élections communales ont confirmé le triomphe du 11 Juin; désormais, le parti libé ral a de profondes racines dans le pays, et on peut dire avec M. Deschamps Le ministère Malou était le dernier mi nistère catholique possible. Mais nulle part le succès n'a été aussi écra sant qu'à Ypres. Il y avait 1134 électeurs inscrits, dont 44 sont décédés. Des 1090 qui restent, une ving taine se trouvaient dans l'impossibilité abso lue de prendre part au vote par suite de mala die. 1017 électeurs ont voté, de sorte que 53 seulement ont fait défaut, et on sait qu'un as sez beau nombre d'électeurs libéraux ont reçu l'ordre formel de rester chez eux de la part de propriétaires cléricaux. Il y a eu 1002 suffra ges valables. En prenant pour base du calcul le nombre des voix obtenues par le candidat libéral (649) et le candidat clérical (357) les premiers en rang, d'après le nombre des voix, on arrive ce résultat que la liste libérale a obtenu 65 des voix. En appliquant le même calcul au résultat des élections communales de 1872, il s'en suit qu'en 1872, la liste libérale a obtenu 63 p. et la liste cléricale 37 p. 7o- En effet, sur 852 votes valables, le candidat libéral a obtenu 550 voix, et le candidat clérical 3É2. Cela prouve l'évidence que la coterie Spil- lebout et Cle, malgré tous les moyens déloyaux auxquels elle a eu recours, malgré les injures et les calomnies dont elle n'a cessé de pour suivre l'autorité, est encore plus impopulaire en 1878 qu'en 1872. Un échec pareil est pres que une honte pour ceux qui le subissent. Cela prouve encore que la population d'Y- Sres est foncièrement libérale qu'elle a trop e perspicacité pour ne pas voir travers les masques, et que les hommes qui se trou vent dans la citadelle sont d'excellents soldats. LE PROGRES VIRES ACQUIRIT EUNDO.. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif ri judiciaire d'Ypres. fr. (i-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixraude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (lr Septembre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 0-20. 12-07. 6-47. Poperinglie. 0-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-43. 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-23. Roulers. 7-50. 12-25. 0-50. Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-00. 0-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. l'pres, le 6 Novembre 1878. Le Journal dYpres et derrière lui M. Struye maintiennent cette ridicule affirmation que la popu lation de la ville aurait subi depuis dix ans une diminution de 2400 âmes, et ils invoquent l'appui de leur affirmation le recueil des actes de la ville. Un représentant est censé un homme sérieux, et lorsqu'il invoque des documents, on doit croire qu'il en a pris lecture et qu'il reproduira fidèlement les extraits dont il fait usage. M. Struye n'est pas de cet avis, et se souvenant de la maxime de feu M. Malou, que tous les moyens sont bons pourvu qu'on réussisse, il a recours des jésuitiques malices pour induire en erreur ses au diteurs ou ses lecteurs. C'est ainsi qu'il groupe certains chiffres extraits ici et là pour les besoins de sa thèse en ayant soin de passer sous silence les commentaires dont l'auteur des rapports les accom pagne. C'est ainsi encore qu'il confond sciemment (car on ne peut pas supposer une si grossière igno rance chez un représentant) la population telle

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1