Résultat des Élections Communales.
qu'elle résulte des registres de population, et celle
fixée par les recensements.
Les registres de population sont destinés l'ins
cription nominative de tous les habitants de la
commune, et ils doivent être tenus au courant des
xariutions qui surviennent dans la population par
suite des naissances, des décès et des changements
de demeure ou de résidence.
Mais il a été reconnu de tout temps que, quelque
précaution qu'on prenne pour assurer la bonne
tenue de ces registres, des erreurs inévitables se
produisent dans les relevés du mouvement de la
population. Tous les efforts des administrations
échouent contre les négligences des populations.
Les inscriptions l'arrivée dans une commune se
font assez régulièrement, mais les radiations au
départ font très souvent défaut. D'où suit que
tous les ans, il y a une augmentation fictive, et
cela se renouvelant pendant une certaine période,
le registre accuse un chiffre qui peut dépasser no
tablement le chiffre réel de la population.
M. Struye ne peut pas l'ignorer il doit savoir
aussi que c'est pour remédier cet abus que le
législateur a ordonné que. tous les dix ans. il serait
procédé un recensement général. L'exposé des
motifs de la loi du 2 Juin 1856 le dit eu termes
formels, et dans le recueil des actes de la ville que
M. Struye a sous la main, on lit ce qui suit, tome
111. page 170 Bien que les registres de la popu
lation et de F état-civil soient tenus avec la plus
striste régulante, il est impossible qu'à l'expi
ration de quelques années, ces premiers par
suite de la négligence dimmigrantsfournissent
le chiffre exact de la popidation. Cest pour
obvier cet abus qu'une disposition législative
prescrit que tous les dix ans, il sera opéré un
rècensement général de la population.
Celte observation est répétée dans différents rap
ports; et que fait M. Struye? Il feint de n'avoir pas
lu ces réserves il choisit les chiffres les plus élevés
de la population daprès les registres de popula
tion pour les opposer an résultat du rècénsement,
et il arrive naturellement prouver qu'il y a une
diminution notable de la population.
Il ne serait pas même difficile de prouver, par
ce mode de calcul, qu'il n'y a plus aucun habitant
dans notre ville
Il y a plus; lorsque pendant certaines périodes
la population a subi uneaugmentation assez rapide,
l'auteur des rapports invoqués par M. Struye ex
plique la cause de cette augmentation. Voici ce
qu'on lit dans le rapport sur l'exercice 1843:
La population s'aceroit presque chaque année.
Il est regretter que cette augmentation provienne
surtout de l'immigration de familles appartenant
la classe indigente que la misère et le manque de
travail forcent quitter les communes rurales
voisines de notre ville.
Dix ans plus tard, dans le rapport sur l'année
1853, tome IV, p. 450, on écrit encore:
Le nombre des familles indigentes qui viennent
s'établir en ville augmente d'une manière effrayan
te si celle émigration des pauvres des communes
environnantes vers notre ville continue encore
quelques années sur le même pied, notre popula
tion indigente sera bientôt augmentée de moitié.
Il est donc évident que l'augmentation de la po
pulation dans ces conditions n'est guères un indice
de prospérité exceptionnelle, et il est non moins
évident que lorsque pluslard celte même popula
tion pauvre a quitté successivement la ville soit
pour retourner d'où elle était venue, soit pour
chercher de l'ouvrage en France, on pe peut pas
induire de la diminution de population résultant
de cette émigration une preuve de la prétendue
décadence de la ville, ni en faire, sans être injuste,
un grief contre l'administration.
Lorsque le commerce et l'industrie sont en souf
france. comme nous l'avons éprouvé pendant les
huit années du gouvernement des cléricaux, Ypres
doit en pâlir comme les autres villes du pays.
L'industrie dentellière a été éprouvée non moins
que les autres industries. Pendant ces crises, un
certain nombre de familles ouvrières vont chercher
du travail en France. Elles s'y fixent provisoire
ment. et il se fait entre la ville et les frontières de
la France utï mouvement de va et vient qui enlraine
des fluctuations constantes dans le chiffre de la
population. Le rècensement lui-même subit l'in
fluence de ces fluctuations et donne un résultat sen
siblement différent selon qu'il s'opère en été ou en
hiver, pendant une année de crise ou pendant une
année où le travail abonde. Mais en supposant
exacts les résultats des divers récensements, seule
base admissible de comparaison, voici quel a été
le chiffre de la population aux diverses dates des
récensements:
Avril 1850 population 14598
Juin 1859 15426
51 Décembre 1846défait 17201
de droit t- 16188
31 Décembre 1856 de fait 16698
de droit 16517
51 Décembre 1866 de fait 16166
de droit 16444
51 Décembre 1876 défait 16279
de droit 15515
Le dépouillement des bulletins du dernier rè
censement a constaté la présence en ville, au 31
Décembre 1876, de 1128 personnes considérées
comme y résidant momentanément. La garnison
n'est pas comprise dans ce chiffre.
Le recueil des actes de la ville mentionne que
pendant les années 1871 et 1872, la rougeole et la
variole ont enlevé un grand nombre d'enfants; les
décès ont dépassé les naissances de près de 200.
D'un autre côté, les administrations charitables
ont mis beaucoup de sévérité dans l'admission aux
secours publics des immigrants des communes envi
ronnantes, ce qui a diminué le nombre de ces immi
grants tout en entraînant le départ de la plupart de
ceux que l'appât de ces secours avait aménés en
ville.
De ce qui précède il suit qu'il est faux que
depuis dix ans, la population ait subi une diminu
tion d'audelà de 2000 âmes;
Qu'il est plus faux encore que la population ait
subi une diminution quelconque par la faute de
l'administration
Que M. Struye a calomnié la ville lorsqu'il a osé
affirmer qu'elle marchait vers sa ruine.
Cela dit, nous demanderons M. Struye, qui se
pose comme l'envoyé du Ciel pour régénérer notre
cité, quels sont les moyens qu'il aurait proposés au
conseil s'il en avait fait partie, pour empêcher que
la crise qui frappe la Belgique entière, passât par
chez nous; comment il serait parvenu, lui, ame
ner la prospérité commerciale et industrielle de
notre ville, et pourquoi, sous sa sage et intelligente
administration, h; nombre des naissances aurait
dépassé celui des décès?
M. Struye ne le dira pas, et c'est pareeque les
électeurs n'ont aucune confiance dans l'efiicacité de
l'eau de Lourdes ou de la Salelle, et dans toutes
les autres eaux miraculeuses et fécondes sur les
quelles M. Struye fonde ses espérances, qu'ils ont
repoussé sa candidature une écrasante majorité.
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POSTES.
AVIS. A l'occasion de l'établissement des tarifs directs
mis en vigueur le d' Novembre c', pour l'expédition par
chemin de fer des colis de 5 kilogrammes et moins destina-
lion de l'Allemagne, de l'Aulnehe-Hongrie, du Danemark, de
la France, de la Suisse et de i'Inde Britannique ainsi que de
ces pays pour la Belgique, l'administration des postes croit
devoir rappeler au public, que les payements se rattachant
l'envoi de ces colis peuvent être effectués au moyen de
mandats-poste.
Il n'est fait exception qu'en ce qui concerne l'Autriche-
ilongrie et le Danemark, pays avec lesquels le service des
mandats-poste internationaux n'est pas encore oiganisé.
Le tarif des mandats-poste délivrés pour les autres pays est
réglé comme il suit 0
Taxes payer en Belgique, Maximum des mandats.
jusqu'à 75 marcs fr. 0,50
ALLEMAGNE, de 75 150 marcs fr. 1,00 500 marcs
de 150 500 marcs fr. t ,50
FRANCE ALGÉRIE, 20 c. par 10 francs, 200 francs.
SUISSE, 25 c. par 25 francs, 500 francs.
jusqu'à 75 marcs fr. 1,50
INDE BRITANNIQUE de 75 150 marcs fr. 3,00 "UU
deia0à200raarcsfr. 4,50 marcs
Poperinghe.
Electeurs inscrits 882. Votant 834. Majorité 406.
Elus: voix.
Berten, Félix, 534
Billian, Benoit, 517
Debaene-Weens, 514
Degryse, Benoit, 515
Devos, Charles, 523
Ryckewaert, Henri, 509
Vandenberghe, Pierre, 512
Wervicq.
Inscrits 516. Votants 474. Majorité 230.
Elus: voix.
Liénard, Honoré, 285
Vanraes-Verheust, 282
Verhaeghe, Auguste, 282
Ryckewaert-D'hondt, 280
Delaey, Désiré, 279
Vandermeersch, Tranneel, 276
Conseiller dont le mandat expirera le 51 Décembre 1881,
élu: Vandenpeereboom-Liebaert, 274 voix.
Bas-Warnêton.
Inscrits 48. Votants 47. Majorité 22.
Elus voix.
Dekerle, Jean, 50
Desmarets, Jean-Bap. 27
Ghesquière, André, 29
Lepoutre, Charles, 50
Becelaere.
Inscrits 201. Votants 153. Majorité 70.
Elus: voix.
Gryson, Henri, 131
Hollevoet, Eugène, 117
Herman, Jean, 116
Marsschelein, François, 116
Vannoote, Charles, 116
Série non Sortante.
Nuytten, Pierre, 115
Soenen, Charles, 114
Bixschote.
Inscrits 79. Votants 54. Majorité 27.
Elus: voix.
Defever, Amand, 53
Thery, François, 48
Vanwonlerghem, Hubert, 41
Warlop, David, 51
Roesinglie.
Inscrits 202. Votants 191. Majorité 85.
Elus voix.
Bonté, Honoré, 115
Deschodt, Jules, 103
Ghyselen, Ives, 104
Titeca, Léopold, 121
Van Eecke, Bruno, 107
Itrielen
Inscrits 71. Volants 66. Majorité 32.
Elusvoix.
Blootacker, Charles, 56
Huyghe, Paulin, 57
Leclercq, Henri, 36
Vandcpntle, Alexandre, 56
Comincs.
Inscrits 249. Volants 229. Majorité 110.
Elus: voix.
Birlouet, Henri, 174
Vandamme, Stanislas, 172
Cavle, Adolphe, 170
Van Elslande, Auguste, 165
D'Ennelières, Jean-Bap, 164
Duinortier, François, 155
Cronibeke.
Inscrits 88. Votants 82. Majorité 33.
Elus: voix.
Baelen, 80
Derycke, 54
Floor, 65
Kinget,
54
La suite au prochain numéro,