TN° £05. Dimanche,
38e année.
17 IVoi emhre 1878.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE E'ARRONDISSEMENT
VIRES AC6UIUIT EUNDO.
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BULLETIN POLITIQUE.
La Chambre française a discuté hier l'éleclion de
M. le baron de Bourgoing, jp jlépulé bonapartiste,
réélu pour la cinquième fois dans - la Nièvre, ^Le
'débat a élé mené" très- viivetaent on-Voyait' btèn
que M. Paul de Cassagnac n'était plus là dour pâs-
IV 4 J- I "t|
diOnner la discussion. Apres un discours de JM.
frisson, rapporteur de lacommision d'enquête, qui
A dénoncé la tribune toute une série d'actes de
pression, et un plaidoyer de Al. Janvier de la Mot
te en faveur de son coreligionnaire politique, lé ha-
-,n kii.u iéV bà,jL llSiIJ iflwî
ion de Boqjgoipjg a(ete rçnypyç ifevRqtses eleptjmrs,
pareil voix contre 181
Le reste de la séance a été consacré la iépture
du rapport sur l'élection de M. Fourlou Ribérac.
Le rapporteur, M.iFloque1,eonciut àd'invalidalion.
Aujoud'hui et demain un député légitimiste, M.
de là Rochejaquelein, et le tapilaine-prédièatejur
de Mum seront sur la sellette. La discussion du
budget commencera jeudi.
L'extrême dqite s'est réuni ppur arrêter une li
gne de conduite pendant lu discussion du budget.
Elle adoptera les chapitres relatifs aux cultes, si,
comme on l'assure, aucun Changement n'y est in
troduit par la commission.
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Les commentaires abondent sur les entrevues
que le comte Schouvvaloff, ambassadeur de Russie
Londres, vjent d'avoir avec le comte Andrassy
et l'empereur d'Autriche quoi qu'en ait dit une
correspondance ministérielle deiPesth, les princi
paux organes de la presse étrangère attachent une
grande portée cet incident diplomatique. Il est
douteux que le comte Schouvvaloff ail élé chargé
de remettre l'empereur François-Joseph une let
tre autographe du Czar^ mais les feuilles Ie9 plus
autorisées assurent que l'ambassadeur russe a eu
pour instructions d'échanger ses vues avec Jes
membres dirigeants de la politique austro-hongroise
et a été autorisé affirmer les intentions sérieuses
de la Russie d'exécuter le traité de Berlin dans
toutes ses parties, en appelant l'attention sur la
situation actuelle de la presqu'île des Balkans, qui
paralyse le bon vouloir du gouvernement russe.
Depuis le 14 Nov. les entrevues de Peçlh ont
pris fin. Le comte Schouwaloff est parti pour Lon
dres, par voie de Vienne. Les rumeurs diaprés les
quelles il allait remettre ses lettres de rappel la
reine Victoria et il serait nommé prochainement
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aux fondions de vien-chancclier de l'empire mos-
CoVrte'soht'décidément controuvées.
Quoique la situation politique se présente sous
uu'pspect des plus rassurants depuis quelquesjours.
lë'^hvéirUèm^ht tWré continue ses armements avec
ûhRrapidité fiéVfëùse, comme s'il s'attendait une
-RboVellé invasion? La ligne de Hadem Kioi doit-
"étré fort ifiéé dans le plus bref délai elle sera armée
eanons, ce qui démontre que la Turquie
Cohstwë aussi-que les troupes ottomanes sont
~4>Càticêupn,ihièux équipées que l'année dernière.
TTàirhemeDt'ét Fé'qiiipement ne laissent rien dé
sirer, Cé qui kù biçrt'Jlieu d'étonner après les catas-
■Ifbphès qui ont atteint l'armée turqne dans la der
nière campagne.
Le général Tolleben vient d'ordonner au troupes
russes de s'avancer, sur Saidfer, derrière Lule-
Bourgas. On igqqre les motifs de celte résolution.
XçsrTurçs n'opposeront aucune résistance aux sol
dats moscovites.
i Lps évéques expulsés d'Allemagne ont envoyé
cjRM iViafican un mémoire dans lequel, sur l'invitation
!(qu|j|s en ont ..reçue, ils exposent leurs vues sur
•quelques pqiRts,{h*s négociations engagées actuelle
ment entre l'Allemagne et le Vatican. Ces évêques
ffpnl des vœux pour que l'oo parvienne une trans
action équitable.
1 i Cet nouvelle a fait sensation Berlin et l'on ex-
'iprime l'espoir que l'attitude des prélats allemands
amènera la c'eàSotion de KulturkampT. Reste sa-
iiVoif'Si les feuilles cléricales, plus ullramonlaines
jqup le Pape, et, plus qui est, entièrement dévouées
certaines dynasties déchues, donneraient leur
adhésion une politique de paix et de conciliation.
Quoique le prince de Bismark est résolu de res
ter Frièdrichsi'uhe jusqu'à la fin de l'année, son
absence ne doit pas être considérée comme un nou
veau congé. Le chancelier de l'Empire se tient au
courant de la situation et prendra une part assez
active aux affaires, llconvienl de remarquer toute
fois que la loi volée au mois de mars dernier auto
rise le chancelier de l'Empire se faire remplacer
"tJcùmme président du ministèred'Etat. C'est le comte
de Stolberg- Wernigerode qui rempit provisoire
ment les fonctions de chef du cabinet.
Dans notre dernier numéro, nous avons
publié, la demande de M. Struye, le discours
qu'il a prononcé l'association cléricale, la
veille des élections. Nous avons dit, en résu
mé, que ce discours n'était qu'un tissu de
fausses accusations dans un langage plein
d'emphase et d'orgueil. L'espace nous faisait
défaut pour le passer en revue d'une manière
plus détaillée. C'est un morceau si friand
qu'il serait peut-être regrettable de ne pas
s en occuper davantage jetons donc un coup
d'œil sur cette harangue.
M. Struye commence par constater que
la lutte s'imposait elle est, dit-il, dam le
r vœu de tous ceux qui ont cœur la prospé-
y> rite et le bien-être matériel et moral de la
y cité.
Oui, M. Struye, la lutte s'imposait, et pour
Sreuve, dans aucune ville du pays un candi-
at n'a subi une aussi humiliante défaite que
celle que vous ont infligée vos concitoyens,
dont vous avez la sotte prétention d'être le
représentant.
Depuis 40 ans, les libéraux sont l'admi-
y nistration seuls, sans contrôle, etc, y
C'est vrai, M. Struye, depuis plus de 40
ans, l'administration est soustraite au contrôle
du clergé, et jamais elle n'a toléré que celui-ci
portât atteinte l'autorité civile C'est bien
fâcheux, n'est ce pas?
Le commerce et l'industrie sont plongés
y dans un marasme déplorable...
Et tout cela par la faute de M. Vandenpee-
reboom, qui n'a jamais rien fait pour la ville,
ni pour 1 arrondissement par la faute de M
Beke, de son vivant, commerçant, président
de la Chambre de commerce et bourgmestre,
?ui n'a jamais prêté le moindre concours dans
intérêt du commerce et de l'industrie de M.
Carton, commissaire d'arrondissement et pré
sident de l'association agricole, qui a laissé
au plus complet abandon l'intérêt de l'arron
dissement et spécialement celui de l'agricul
ture. Aux yeux de M. Struye, les administra
teurs de la ville et de l'arrondissement étaient
tous des hommes incapables et dont l'ignoran
ce administrative a plongé le commerce et
l'industrie dans un marasme déplorable
Mais lui, c'est autre chose..!, sa présence
l'Hôtel-de-Ville ferait tout changer de face
bientôt on verrait les bourses s'emplir, et,
sous l'action de son influence patriotique, le
chiffre de la population atteindre un surpre
nant accroissement
Autours de nous, partout où il y a des
y administrations cléricales,le bien-être s'accroit
y avec le commerce et des industries de toutes
y sortes! Voyez Poperinghe, Wervicq, Cour-
y trai, etc. y
En effet, c'est grâce M. Berten que le
houblon de Poperinghe est recherché sur tous
les marchés... C'est grâce nos cléricaux que
le tabac de Wervicq a acquis sa saveur et sa
renommée
Courtrai doit M. Nolf d'être admirable
ment située au point de vue des communica
tions par terre et par eau
Et ainsi des autres localités citées par le
grand orateur...
Mais c'est la faute de l'administration si
l'Yperlée n'est pas une rivière
C'est la faute aux eaux de nos fossés si la
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
ABONNEMENT PAR AN iPoui'l'arrtjndissefnenl administratif
Idem
Pour le réptant (ju pays.
ri judiciaire d'Vpres. îr. è-00
7-00
Toul ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dmmude, 59.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (lr Sepletubre).
HEURES DE DÉPART D'ÏPRES A
,Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. -^R-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45.
,3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. -' 5r25.
Roulers. 7-50. 12-25. 6-50.
Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-06. 6-07.
Langheotarek, le samedi, 5-50.
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Ypres, le 16 Novembre 1K7S.