Choses et antres. ne peut donc pas additionner les chiffres des électeurs rayés pour avoir le nombre total des personnesqui auront cessé d'être électeurs.Nos adversaires crieront assez contre les résultats de la loi du 26 Août sans que nous en aggra vions la portée. Nous recommandons cette observation nos confrères. Ils feront bien de la faire res sortir. La Députation Permanente vient d'approu ver les élections de toutes les communes de l'arrondissement, saufcelles deSt. Jean.Ploeg- steert, Warnêton et Zillebeke, sur lesquelles elle se réserve de statuer ultérieurement. Il est probable que celles-ci sont soumises l'Evêcné et que l'on attend les ordres de Mon seigneur avant de statuer. Nous devons donc nous attendre de nou veaux tours de force de la Députation Perma nente. Elle est coutumière du fait. On se rap- Sellera qu'à la dernière élection de St. Jean, I. Deleour dut annuler la décision de la Dé putation concernant l'élection de St. Jean;es pérons que M, le Gouverneur n'hésitera pas déférer au Gouvernement les décisions qui ne seraient pas rigoureusement conformes la loi aujourd'hui que nous avons la forcenous devons au moins y avoir recours pour faire prévaloir la légalité. Nous ne demandons rien au-delà, mais nous demandons cela. Rien n'est si dangereux, dit le proverbe, qu'un maladroit ami. Si ce n'est, ajouterons-nous humblement, plusieurs amis de cette même trempe. M. le député des environs d Ypres en fait en ce moment la déplaisante expérience. Ses bons amis du Journal d Ypresdans le dernier numéro, comparent son fameux dis cours davant la buse une potion médicinale qui donne des nausées. Jamais comparaison (sans doute inspirée {>ar la candidature Petit) ne fut plus scrupu- eusement exacte. C'est bien ça, tout fait ça Mais si la potion donne des nausées, c'est qu'elle est nauséabonde. Un rédacteur du Nieuwsblad même peut à-peu-près comprendre cela. Que cette potion ait fait vomir(pardon, lec teurs, le mot est du Journal et la caque sent toujours le hareng), ait fait vomir au Progrès de plates injures et de grossières per sonnalités, de la bave et de la fange, c'est encore une de, ces blagues familières aux ré dacteurs de cette digne paire de feuilles qu'un honorable magistrat a flétries un jour de feuilles de trottoir et qui, depuis, sont, du trottoir, tombées dans le ruisseau.(Voir l'avant dernier numéro du Nieuwsblad.) Et la preuve, la petite preuve, c'est qu'après avoir déclaré qu'il ne toucne jamais la fange, le Journal consacre de suite deux colonnes défendre le nauséabond discours de son ex candidat contre les critiques du Progrès. Contre les sévères, soit, mais justes criti ques du Progrès. Car un représentant, même exclusivement rural, ou à-peu-près, n'a, pas plus que n'im porte qui, impunément le droit de tronquer la vérité et d'incriminer les intentions de ses adversaires. Et l'ignorance des pratiques administratives n'est pas une excuse suffisante en semblable matière. Quand on ne sait pas, par exemple, com ment se font les statistiques de population, on ne se mêle pas d'en parler. Et quand on ne peut* lire correctement les documents officiels qui s'y rapportent, on s'en garde plus encore. C'est l'A, B, C de la plus vulgaire prudence, et un député devrait au moins savoir cela. ïf* M. Struye, qui a la prétention de représen ter plus particulièrement la ville d ipres, devait savoir encore, que comparer, sous le rapport de la prospérité, Ypres Wervicq, et donner la palme cette dernière localité, c'est simplement se moquer la fois de la vérité et de ses concitoyens. C'est Wervicq, où depuis la crise linière, soit dit en passant, on fume de fameuses pipes, c'est Wervicq qu'on a été surpris, stupéfait d'entendre ces étranges affirmations. Mais il ne connait donc pas notre petite vil le disait un de ses propres électeurs. Si, si! répliqua un autre; en temps électo ral il y vient chaque fois. Seulement il ne va voir que des gens qui sont dans l'aisance de là sa conclusion. C'est absolument celle de ce sagace corres pondant du Figaro qui, Dinant, trouvait tou tes les femmes rousses, parce qu'il y en avait rencontré une de ce teint. Les gens du Journal et du Nieuwsblad ne se piquent d'ailleurs pas de logique. C'est le cadet de leurs soucis. Et en voici une autre preuve, sensible com me un doigt dans l'œil. On se rappelle le récent aveu du« Journal les électeurs d Ypres sont opiniâtrement libé raux. Libéraux, c. d. gueux; c. d. sans re ligion, sans foi et sans mœurs; c. d. mal honnêtes et mauvais sous tous les rapports. (Voir toute la collection du dit Journal et de son frère chinois le N. B.) Et néanmoins, il lui échappe de dire, aussi dans le dernier numéro, que la population d'Ypres ne le cède en rien en activité, en hon nêteté et en amour du travail, aux populations de Wervicq, de Roulers, de Courtrai, de Co nfines, d'Iseghem et de Lichtervelde. Qu'en conclure Ce que vous allez, amis lecteurs, en déduire vous mêmes, et sans le moindre effort de rai sonnement. Que nos scribes cléricaux parlent le plus souvent sans réfléchir; qu'ils radotent suivant les circonstances ou l'intérêt du moment, et que lorsqu'ils nous traitent, vous et nous, de pis que pendre, ils ne croient pas au fond eux- mêmes un traître mot de tout ce qu'ils bla guent. Des pantaléonnades, et rien de plus. C'est ce que nous avons dit bien souvent, et toujours pensé. (La suite un prochain n°). fiingr-jir-r. Nous lisons dans le Progrès du Nord: Le bon frère de comines. La découverte des nombreux attentats la pudeur commis ces jours derniers, Comines, par un frère de la doc trine chrétienne, a mis la population de cette ville dans un état d'exaspération facile concevoir. Cet ignoble personnage, arrêté dimanche par M. le commissaire de police, est le nommé Auguste Ourlés, en religion frère Saint-Raymond, né Castres (Tarn), âgé de 33ans. Le monstre avoue s'être livré sur plus de vingt petits enfants de 9 i 1 ans confiés Ses soins, des actes que l'imagination la plus dépravée ne pourrait imaginer. Pour empêcher ces petits de pleurer, Frère Saint-Raymond, leur promettait des jouets, et quand il ne pouvait assouvir sa passion brutale, il frappait les pauvresenfants. Il n'était Comines que depuis le mois d'octobre dernier. Comme il prétend y avoir été envoyé en disgrâce, il est probable que la justice tiendra savoir ce qu'il a fait ailleurs. Et dire qu'il y a quelque mois peine, la muni cipalité cléricale de Comines, voulait remplacer l'instituteur laïque du hameau deSainle-Marguerite. par un frère de la doctrine chrétienne! La petite ville de Messines vient d'avoir une nouvelle fête. Il s'agissait cette fois-ci d'honorer un de ses con citoyens, M. De Meester, médecin-vétérinaire, auquel le Gouvernement, dans sa haute sollicitude pour les services rendus, avait récemment décerné la décoration civique de première classe. C'est Lundi dernier, 18 Novembre, que les habitants de Messines, voulant montrer, combien cette flatteuse distinction avait reçu parmi eux l'accueil Je plus favo rable, ont fait notre populaire conseiller provincial une brillante ovation. Vérs 4 1/2 heures de l'après-midi, la société de mu sique, accompagnée de toutes les notabilités de la com mune et suivi d'une foule nombreuse et entousiaste, est allée prendre le héros de la fête sa demeure même, pour le conduire l'Hôtel-de-Ville, où un magnifique banquet était préparé. La salle était admirablement aménagée pour la cir constance rien n'avait été oublié pour lui donner le cachet que réclame pareille fête, des trophées adroite ment placées, des verdures habillement disséminées, des lustres magnifiques dont la lumière donnait un reflet admirable sur l'ensemble de la salle tout enfin, était si coquettement arrangé et avec tant de goût et d'unité, qu'on se serait réellement cru transporté dans quelque salon princier. Soixante-quinze convives ont pris place celte table, parmi lesquels on comptait bon nombre de dames de la localité. Car, Messines, les dames aussi aiment acclamer les bons citoyens. Le banquet a été bien servi tout a été donné copieu sement, et cela fait honneur l'hôtelier qui en était chargé. Au dessert, il y a eu plusieurs toasts; M. De Neckere, Bourgmestre, a porté d'abord le toast au Rob qui doit avoir sa place marquée dans toutes nos fêtes. Il a porté ensuite un second toast M. De Meester, dans lequel il a fait ressortir toutes ses brillantes qualités tant comme médecin vétérinaire que comme conseiller provincial et communal. Puis, M. le Baron van Grave, Juge de paix, s'est levé,-et dans une improvisation des plus heureuses et dont il a la spécialité, il a trouvé des expressions nobles et toutes de circonstance pour boire la santé de M. et Mmt De Meester. Ce toast a été vivement applaudi. Alors M. le Docteur Reypens de Kemmel, au nom des habitants de cette localité, d'ailleurs très bien représen tés au banquet, a bu l'union étroite qui existe depuis si longtemps entre les deux communes voisines. Enfin, M. Vuylsteke, a prononcé un toast très bien pensé, l'adresse des dames accourues si nombreuses la fête. Inutile de dire le succès qu'ont obtenu aussi ces deux derniers toasts. M. De Meester, visiblement ému par cette avalanche de toasts a répondu tous avec beaucoup de tact et il a fini eu remerciant toutes les personnes qui étaient venues la fête pour lui donner un témoignage d'estime et de sympathie ajoutant,que longtemps il conservera le souvenir de cette belle journée. Les dernières paroles ont été accueillies par une salve d'applaudissements, et de cris Vive M. De Meester

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 2