N0 408. Jeudi,
38e ANNÉE.
28 Novembre 1878.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL II 'V P R ES ET il E L'ARRONDISSEMENT.
Organisation du premier ban de la
Garde-Civique.
l'AHUSSUT LE JEUDI ET LE MELICHE.
On mande de Versailles que la mise en accusa
tion des ministres dn 16 .Mai devient chaque jour
plus probable depuis le discours prononcé Lundi
dernier car M. de Fourtou. Le pentre gauche qui.
jusqu'à celle heure, s'était montré très opposé
ce procès, parait, depuis ce discours, dispose
s'associer la demande de poursuites. La question
est, celte heure, disculée dans tous les groupes
parlementaires. Dans sa séance d'hier la commission
d'enquête a examiné, mais sans la résoudre encore,
la question si le rapport général sur les actes du
gouvernement du 16 Mai s'abstiendra de toute
conclusion ou conclura au contraire la mise en
accusation.
Dans la séance de la Chambre française, un
député légitimiste, M. de Kerjégu, a adressé au
ministre de la justice une question au sujet de l'ex
pulsion des frères congréganistes, de Lambezellec,
dans le Finistère. M. de Kerjégu voit dans ce fait
une violation manifeste du droit du propriété et de
la liberté de conscience.
Comme il fallait s'y attendre, il a fait un pom
peux éloge des frères de la doctrine chrétienne en
général et de ceux de Lambezellec en particulier,
et a supplié le gouvernement de faire respecter la
loi.
M. Dufaure n'a eu aucune peine démontrer
que la question était intempestive, le conseil d'Etat
étant saisi de l'affaire; il n'y a donc pas lieu pour
le gouvernement de devancer les décisions de la
justice.
La Chambre a discuté ensuite les budgets des
finances et des travaux publics.
Le différent entre la Délégation autrichienne et
le comte Andrassy s'accentue. Dans sa séance de
Dimanche, la commission a refusé, par 14 voix
contre 6, de sanctionner le crédit de 42 millions
dépenser en 1879, eu outre des 60 millions déjà
votés, avant que le Parlement de Vienne se soit
prononcé sur le traité de Berlin.
Le prince impérial d'Allemagne a reçu Dimanche
les bureaux de la Chambre des seigneurs et de la
Chambre des députés. L'entrevues a été des plus
cordiales, et la corversation a porté surtout sur les
projets de loi qui seront soumis au Parlement prus
sien. Le prince Frédéric-Guillaume a remercié cha
leureusement le président de la Diete pour la lettre
de félicitations que cette Chambre a adressée*
l'Empereur, et il a dit qu une réponse officielle se
rait cette missive. Il a ajouté que S. M. renlrera
Berlin le S Décembre.
En Grèce la Chambre a adopté une nouvelle loi
sur la conscription qui semble être basée sur le sys
tème prussien. Tous les citoyens grecs âgés de 21
ans et bien constitués font partie de l'armée; le
service actif est de trois années; les soldats entrent
ensuite dans la réserve et y restent jusqu'à trente
ans. La loi entrera en vigueur le 1er Janvier.
Le gouvernement ottoman étudie, par continua
tion, le projet de convention avec l'Autriche au
sujet de l'occupation du district de Novi-Bazar, et
l'accord paraît sur le point de se faire.
C'était hier que les troupes roumaines devaient
entrer dans la Dobroudscha. qui a été rétrocédée
au prince Charles par le Czar, en échange de la
Bessarabie.
L'assemblée des notables de Bulgarie qui sera
chargée de préparer les lois organiques et qui devra
procéder ensuite l'élection du prince, est convo
quée Tiruova pour le 27 Décembre.
On nous prie d'insérer ce qui suit:
Il est sérieusement question de reconstituer
le Cercle Commercial. Plus que jamais son
existence est reconnue nécessaire, même in
dispensable la prospérité de l'arrondissement
et de la ville d'Ypres.
Plusieurs questions sérieuses y seront sou
mises et recevront une solution digne du mou
vement commercial qui s'éveille dans la ville.
Maintenant que nos amis politiques sont au
)ouvoir, les 'iprois ont tout lieu d'espérer
achèvement du canal de Comines Ypres
es catholiques n'ont jamais rien fait pour la
ville libérale par excellence, toujours restée
fidèle au drapeau du progrès et de la liberté,
qui, depuis 1842, flotte sur son beffroi.
Si Malou avait pu ruiner sa ville natale il
l'eut fait.
Il faut que les commerçants, s'ils veulent
voir accomplir leurs vœux, reconstituent leur
société, c'est le seul moyen pour s'entendre, se
concerter sur les mesures prendre, dictées
par la situation déplorable faite par les voies
naviguables et de chemins de fer l'arrondis
sement et la ville d'Ypres.
Que les commissaires de l'ancien Cercle
provoquent une réunion générale de tous les
Négociants, qu'ils choisissent, s'ils le trouvent
opportun, une nouvelle commission et qu'ils
proposent l'assemblée les moyens propres
obtenir l'achèvement du canal. Une pétition
de tous les négociants, appuyée par une dé
marche des membres de notre Conseil Commu
nal près du Ministère des Travaux Publics,
obtiendraitprobablement un excellent résultat.
C'est en se réunissant souvent, se réunnissant
continuellement qu'on obtient, et non en res
tant inactif et indifférent. C'est pourquoi je ne
puis assez encourager les commerçants don
ner suite leur projet de reconstituer le Cer
cle Commercial. L'abonné A. X.
Nouvelle preuve de l'admirable dévouement des
cléricaux pour la Constitution. Elle nous est four
nie par leur principal organe le Bibi 'public au
jubilé duquel tous les journaux cléricaux, sauf un
seul, ont pris pari, et qui a reçu celle occasion les
félicitations et les encouragements du Saint-Siège.
On lit ce qui suit dans son appréciation d'une des
dernières séances de la Chambre:
Nous sommes toujours prêts redire que la
Constitution belge abrite côté de droits qui nous
sont très-précieux, doVÉBITABLESORDURES,
c'esl-à-dire dinfects blapKèmeset des outrages
contre les choses les plus dignes de respect.
Voici, d'après le projet du général Renard, minis
tre de la guerre, quelle serait l'organisation du
premier ban de la garde-civique:
Le 1er bande la garde-civique sera formé de tous
les jeunes gens de vingt vingt-huit ans qui ne
sont pas tombés dans la milice.
Pour être admis aux emplois d'officiers, il faudra
réunir certaines conditions de capacité et de mora
lité déterminer par la loi.
La loi sur les pensions de retraite sera modifiée
dans ce sens, que les officiers supérieurs pourraient
être pensionnés cinquante-cinq ans et les officiers
subalternes cinquante ans, condition de servir
cinq ans dans le 1er ban de le garde-civique.
Le principe de l'élection qui détruit la responsa
bilité du commandement et enlève l'institution de
la garde-civique toute garantie d'aptitude sera sup
primé.
Les grades seront rendus permanents, avec fa-
cullé pour l'Etal de destituer les officiers qui ne
répondent pas son attente.
La durée des exercices du 1er ban sera de huit
joursau printemps, etd.etrois semainesà l'automne.
Il se rassemblera au chef-lieu de son district le
premier dimanche de mai. et on lui enseignera tout
ce qui est nécessaire aux services secondaires; les
gardes civiques d'Anvers. Namur, Liège, Termonde
et Diest, seront, en outre, initiés au service impor
tant de la défense des places. Au mois de septembre,
tout le premier ban de la garde-civique assistera
aux graudes manœuvres de camp de Beverloo ou
aux évolutions qui auront lieu dans les grandes
garnisons.
Les cadres seront soldés pendant leur séjour
sous les armes.
Le premier ban de la garde-civique, devant for
mer une partie assez importante de la réserve
LE
PROGRES
VIMES Acyl!I,HIT EÇNDU.
ABONNEMENT l'Ail AN: Pour i'aiTotidissetneul adminislratif cl judiciaire d'Ypres. Ir. (j-(X)
Idem Pour le restent du pays.
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CHEMIN DE EER. (lr Septembre).
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Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45.
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Roulers. 7-30. 12-25. G-50.
Langheratrck-Oslende. 7-20. 12-00. li-07.
Langheinarck, le samedi, 5-50.
BULLETIN POLITIQUE.
Ypres, le 27 Novembre 1878.