N°s 416417. Dimanche, 38e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. L'enquête de St-IluberL PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE* BULLETIN POLITIQUE. La lettre que le prince de Bismark vient d'adres ser au conseil fédéral continue défrayer les polé miques des journaux allemands. On savait depuis longtemps que le chancelier de l'Empire était entièrement dévoué la politique protectioniste, mais personne ne croyait que ses idées auraient revêtu bref délai une forme tangible. Les mem bres du conseil fédéral ont demandé des instructions leurs gouvernements respectifs; quelques pays fédérés, la Prusse, la Bavière et la Saxe, ont déjà nommé les membres de la commission de révision des tarifs. Les journaux français ne s'occupent pour ainsi dire que delalutte électorale. Les choixdes futurs sénateurs sont fixés peu près partout et les élec tions s'annoncent comme favorables surtout l'élément le plus tempéré de la majorité répu blicaine. Les candidats sont pour la plupart des hommes considérables par leur fortune, leurs lumières et leur expérience des affaires, et les atta ques passionnées des feuilles de la coalition monar chique, qui essaie de les faire passer pour des démagogues, n'obtiennent aucun succès. Tout le monde est convaincu qu'après le 5 janvier la stabi lité des institutions sera gaianlie. et que la Franco ne sera plus condamnée une dangereuse immo bilité. En Italie, les partis politiques se groopent et leur union ne présage rien de bon au ministère. On mande de Rome au Temps que de longues entre vues ont lieu entre M. Cairoli et M. Nicotera. On fait observer que la fusion des deux groupes aux- quelsse joindraient certainement les centres, for merait immédiatement au Parlement un noyau de plus de 200 députés. L'éternel imbroglio qui se nomme la question d'Orient continue être fécond en désagréables surprises. Les compétitions personnelles qui sem blent former la base de la politique ottomane occasionnent des changements ministériels sans nombre et la situation de la malheureuse Turquie ne s'en améliore guère. Le Times et la Corres pondance politiquedeux journaux sérieux et généralement bien informés, annoncent que la position du nouveau grand vizir, Khereddine, est déjà ébranlée et que sa chute est imminente. Les nouvelles que le gouvernement reçoit des provinces du nord-ouest sont toujours peu satisfai santes. La Correspondance bosniaque annonce que le fameux agitateur, le mufti de Tashlidja, préparait une armée de 40,000 hommes l'effet de marcher de iNovi-Bazar sur Sarajevo pour châtier les membres de la députation qui est allée porter l'empereur d'Autriche l'expression des vœux de la population bosniaque. La tentative a toutefois échoué, la ligue albanaise ayant fait arrêter le trop fougueux agitateur. Le gouvernement italien a dû de son côté ordonner ses consuls de décourager par tous les moyens le mouvement commencé en faveur de l'annexion de l'Albanie l'Italie. Les Chambres autrichiennes siègent toujours; elles auront examiner dans leur séances de de main le traité de commerce avec l'Italie. La Diète hongroise sera saisi dans quelques jours d'une pro position bien importante, celle de la construction du chemin de fer de Sissek Novi, embranchement peu considérable comme étendue, mais indispen sable pour établir les communications avec la Bosnie. Il y a quelques mois, lorsque le lurcophi- Jisme régnait en maître en Hongrie, l'esprit public se prononçait énergiquement contre l'établissement de celte voie ferrée. Il, est complètement impossible de s'orienter aujourd'hui dans les nouvelles de l'Afghanistan; elles sont absolument contradictoires. Le Times publie la dépêche suivante de Vienne Un télégramme de Saint-Pétersbourg annonce que Shere-Ali et la mission russe ont passé la fron tière Afghane, en roule pour Taekhent. Mais d'autre part le même journal reproduit un télégramme de St-Pétersbourg disant que dans la capitale russe on n'a pas reçu l'avis officiel du départ de Shere-Ali, qui se serait retiré Balkh avec la mission russe. Le ballotage qui a eu lieu Jeudi St. Jean a donné les résultats suivants Nombre de votants, 64 Bulletins nuls, 2 Restant, 62 De Bruyne, Léon, 32 Vermeersch, Louis, 30 Soetaert, Edouard, 29 Van Wonterghem, 1 Les deux premiers sont élus. Heureusement que la pluralité des voix suf fit; sans cela nous aurions eu une cinquième élection St. Jean. Nous constatons avec plaisir que l'opinion libérale conserve une très grande majorité dans le Conseil Communal; dans quelques jours cette commune sera débarrassée de son mauvais génie et bientôt nous verrons renaî tre la paix, l'union et la bonne entente parmi ses paisibles habitants. Malgré tout ce que les libéraux ont déclaré, les catholiques, parmi lesquels M. Thonissen, ne cessent cle prétendre que le libéralisme at taque leur religion. La nolilique, inaugurée au mois de Juin est, a dit récemment la Chambre, l'honorable député de Hasselt, une déclaration de guerre l'influence religieuse! Que les catholiques soient l'aise Ce que faut-il le dire encore la majorité des Chambres repousse, c'est l'intervention du clergé dans les affaires civiles. Mieux que per sonne, les catholiques savent que le bon curé est respecté, surtout la campagne mais la condition que sa soutane ne dissimule pas un agent électoral, travaillant en faveur d'un parti qui n'a de religieux que le nom, et qui transforme la puissante organisation ecclé siastique en une machine de guerre, destinée renverser l'édifice de la Constitution belge.» Oui, les catholiques perdent leur temps, s'ils pensent que les électeurs sensés ajoute ront encore foi, leurs sottes déclarations L'Indépendance, le Précurseur, le Journal de Charleroi, d'autres journaux encore, récla ment avec nous la publication de l'enquête dé St-Hubert. La Flandre libérale a démontré la nécessité de cette publication dans un excellent article, auquel nous emprutons le passage suivant LE PROGRES VIRES ACQl'IRIT EUNDO. ABONNEMENT l'AAN: Cour l'arioiidissemrnl adminislratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 idem Pour le reslanl du pays7-00 Tout ce,qui concerne le journal doil être adressé k l'éditeur, rue de Dixmude, 3t*. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (Ir Seplen.br.), HEURES DE DEPART U'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45. 3-57. 6-47.-8-45. 9-50. Oourtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-23. Huniers. 7-50. 12-25. 6-30. Langhemarck-Ostrnde. 7-20. 12-06. 6-07. Langhemarck, le samedi, 5-50. Ypres, le 28 Décembre 1*78. Il est impossible de perdre de vue quplle est la situa tion des jeunes détenus St-Hubert. Ces enfants sont enlevés par l'Etat la garde do leur famille l'Etat sé charge, lui, de faire leur éducation moralo.deredresser, dans la mesure du possible, leur nature vicieuse il le fait lui-même ou bien parce que lafamillede ces enfants ne lui semble pas offrir de garantie suffisante de mora lité, ou bien parce qu'il ne dispose pas de moyens d'édn- cation assez énergiques. Agissant ainsi, l'Etat prend donc sur lui charge d'â mes; et la charge est d'autant plus lourde, la responsa bilité qu'elle entraîne est d'autant plus étroite, que l'Etat ne laisse la famille aucune option. II impose sa volonté; il agit en maître et dit: - Vous êtes incapable de faire l'éducation morale de cette enfant c'est moi qui la ferai. Et comment l'Etat s'y prend-il pour remplir ce devoir! Il confie ces enfants des petits-frères C'était coup sûr une faute; une faute énorme, et dont l'Etat voit aujourd'hui les conséquences. Dans les neuf-dixièmes des cas, mieux eût valu raille fois laisser les enfants leur famille, quelque faible, incapable, ou merae dépravée qu'elle fût,, que de les confier de tels maîtres et de les rendre la société plus avilis, plus corrompus qu'on ne les avait pris. Je sais bien ce qu'on nous répondra. Comment pou vions-nous prévoir dira-t-on?.... Comment pouviez-vous ne pas prévoir, répondrons- nous Les faits qui se sont passés chez-vous, sont ils

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Le Progrès (1841-1914) | 1878 | | pagina 1