Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
DENIER DES ÉCOLES.
Mariages.
Décès.
apprécier le défunt par ses rares qualités, et lui avaient,
veut* une de ces affections sincères, durables, que le
mérite seul peut faire naître et prolonger au-delà de la
tombe.
Ne pareille affection, disons-le bien haut, Eric
BOl UKENAERE était digne tous égards.
Parlant ici au milieu de vous, qui fûtes les meilleurs
parmi ses amis, il est bien inutile que je rappelle une
fois de plus les précieux dons d'intelligence et de cœur
que Dieu lui avait départis.
(Vêtait, comme vous le savez aussi bien que moi, et
comme on l'a déjà dit sur cette tombe, un esprit éclairé
et réfléchi; une nature droite et ferme; un caractère
généreux et loyal; un cœur plein de tact, de zèle et de
dévouement.
Avec un pareil ensemble de qualités, il n'est point
étonnant qu'Emc, poussé par une popularité de bon
aloi, soit arrivé jeune, et quasi malgré lui, des char
ges auxquelles il semblait prédestiné, et qui n'étaient,
aux yeux du public, que des échelons, des degrés poul
ie faire monter d'autres honneurs.
Il y a, dans les milieux de libre opinion et de libre
suffrage, comme une pente naturelle qui incline les pré
férences et les choix vers les hommes jeunes, lorsque,
côté de la générosité et de la franchise qui est de
leur âge, ils possèdent, comme Eric, la mâturité hâtive
des idées, le goût précoce des choses sérieuses et cette
virile indépendance de caractère qui fait le vrai ci
toyen.
A peine notre ami était-il nommé la Vice-Prési
dence de l'antique Société Royale de St. Sébastien
dont il était devenu quasi l'âme, que la faveur de ses
concitoyens le porta l'un des sièges du Conseil Com
munal, où il prit du premier abord une grande autorité.
D'autres mandats, nous venons de le dire, l'attendaient
dans l'avenir dans cet avenir qui devait, hélas! être
de si courte durée
Ces honneurs et ces charges, Eric ne les brigua
point et là où d'autres de son âge n'eussent trouvé
peut-être que la satisfaction de leur amour-propre ou
de la vanité, il ne vit, lui, l'homme modeste autant
que dévoué, que la tâche accepter, le labeur entre
prendre et le devoir remplir
Nous pourrions en témoigner. Messieurs, nous qui
l'avons vu de plus près l'œuvré dans le Conseil de la
commune, où, entré la même heure, nous avons eu
l'honneur de siéger côte côte avec lui. Mais déjà une
voix plus autorisée que la nôtre, celle du premier ma
gistrat de la ville, a rendu notre ami ce même témoi
gnage en ce même lieu.
Aux éloges bien mérités émanants dp notre honora
ble Bourgmestre, nous ajouterons seulement, chose
qu'on ignorait encore l'heure des funérailles, qu'Emc
BOUCKENAERE ne s'est point contenté de payer de sa
personne et de sa fortune durant sa vie mais qu'il a
voulu de plus, par des libéralités d'outre-tombe être
utile encore après sa mort aux idées et aux institutions
qu'il avait plus spécialement prises en affection. Nous
avons rappelé, Messieurs, le legs de 10,000 francs fait
au profit de nos écoles communales gratuites, et celui
de 5,000 au profit de la société de St-Sébastien. Noble
exemple de suprême affirmation de sentiments et de
principes qui, il le faut espérer, germera comme le
bon grain, et trouvera dans l'avenir de généreux imi
tateurs
Le pieux mausolée, que nous inaugurons en ce mo
ment, représente bien, Messieurs, dans ses formes
allégoriques dues au crayon inspiré d'un artiste tou
jours obligeant, quelques unes des qualités de cœur et
de caractère que nous venons de rappeler, en même
temps qu'il symbolise la destinée de notre ami simple,
mais solide modeste, mais ferme; droit., malgré la
brisure. Tel était, en effet, ce cher Eric qu'un mal
intérieur, qui l'a frappé debout, torturait depuis quel
que temps sans pouvoir affaiblir sa volonté, diminuer
son ardeur au travail, assombrir sa sérénité.
Comme l'habile artiste, notre concitoyen aussi, nous
l'a si bien rendu dans ce remarquable médaillon, Eric
marchait dans la vie la tête levée; regardant en avant
et en haut l'œil tourné vers cet avenir de plein déve
loppement par l'instruction et la liberté, avenir où
tendent tous les eflorts, toutes les aspirations et toutes
les espérances du parti, vaincu hier, victorieux au
jourd'hui, qui était le sien et qui est le nôtre j de ce
grand parti qui ne doit, et ne peut être, peine de
faillir son nom, que le parti de la tolérance et du
respect de la conscience humaine.
Souvent, Messieurs, on se plaît répéter, dans un
but facile saisir, que le libéralisme n'est rien s'il n'est
la négation religieuse ou la libre-pensée. C'est peut-être
l'opinion de quelques-uns; ce n'est assurément par celle
du plus grand nombre. Ce n'est pas la nôtre, et, nous
pouvons l'affirmer sur cette tombe, ce n'était point
celle non plus d'Ernc BOUCKENAERE. Celui-ci pensait
avec nous que le libéralisme, opinion politique et non
secte anti-religieuse, ne doit point se mêler de religion
qu'il ne doit être ennemi d'aucun culte, hostile aucune
croyance qu'étranger toute confession et les res
pectant toutes, il ne doit avoir, du côté dont s'agit,
d'autre objectif que la sauvegarde de la liberté com
mune sous un pouvoir exclusivement civil, c'est-à-dire
d'un pouvoir affranchi de toute influence dogmatique,
de toute ingérence religieuse, de toute tutelle cléricale
n'importe d'où elle vienne et quel nom elle se donne!
Que le cher défunt continue nous servir de guide
en cela, comme de modèle dans le dévouement tous
les intérêts publics. Ce sera, Messieurs, le meilleur
moyen d'honorer, et de conserver la fois, son souve
nir demeurant ainsi vivant parmi nous.
Comme lui, Messieurs, tâchons d'avoir, avec l'amour
de la liberté pour tous la volonté des moyens hon
nêtes qui doivent la faire définitivement triompher
dans nos mœurs et dans nos lois comme lui, poussons
l'instruction et la moralisation des classes déshéri
tées comme lui, efforçons-nous d'être en toute cir
constance tolérants et justes, persuadés que la modé
ration est une force et la justice une puissance
comme lui, ne nous laissons aller d'autres rivalités
qu'à celle du bien, et sachons aussi au besoin, comme
lui toujours, sacrifier l'intérêt du parti nos sympa
thies, nos préférences et, dans la mesure du possible,
jusqu'à nos intérêts personnels. Ainsi mériterons-nous.
Messieurs, dans toute son acception, le nom d'amis que
le regretté et cher défunt avait l'habitude de nous don
ner, et justifierons-nous, bien mieux que par des paro
les, la sincérité de notre attachement sa mémoire,
attachement dont le mausolée que nous venons d'inau
gurer doit être, et sera, espérons-nous, le véridique et
durable témoin 1
28 Décembre 1878.
Listes précédentes, 18,875-01
Souhaits de prospérité au Denier des Ecoles
Laïques,
0-84
Merci, charmante protectrice. Mes vœux de
bonheur vous accompagnent,
0-84
Vive l'ignorance obligatoire,
0-69
Voor eenen wafel in de Paix,
0-10
Bergerie,
8-18
Epéron d'Or,
3-04
Café Suisse,
1-83
Boerenhol,
8-67
Vrange,
13-21
Witte Klakken,
8-33
Sultan,
22-00
Francs Arbalétriers,
4-72
Salon d'Apollon,
4-08
Petit Soleil,
2-60
Saumon,
34-63
St. Sébastien,
11-70
Epée Royale.
4-13
Eene partie pikette tusschen pijpe, blauwe
kousse en L V. Witte Klakke,
0-10
Omdat de blauwe kousse stopt zonder sayette, 0-10
Collecte faite l'occasion d'un 25" anniversaire
célébré l'Hôtel de la tête d'Or, le 29 Décembre
1878, 60-00
19,064-80
Dépenses jusqu'à ce jour,15,663-91
En caisse, 3,400-89
On dit qu'il s'est distribué en ville une circulaire qui
émanerait de la Société de Fanfares les Witte Klak-
ken et par laquelle celle-ci protesterait énergique-
ment contre les assertions du Journal d'Ypres
Nieuivsblad et autres Patrie, relativement des faits
impies et blasphématoires qui se seraient passés au lo
cal de la Société.
Nous savons, comme tout le monde, que rien de
blâmable ne s'est passé chez les a Witte Klakken
nous ne pouvons donc croire que les membres de cet
te Société se soient donné la peine de s'occuper des
insanités débitées par les journaux cités plus haut. Nous
pensons plutôt que cette circulaire, si tant est qu'elle
existe, est l'œuvre d'un aimable farceur clérical qui
aura tâché de faire rire aux dépens des Witte Klakken.
Histoire de se venger un peu de la débâcle du 29
Octobre.
Le tirage pour la formation du Conseil de Discipline
de la Garde Civique d'Ypres, qui doit siéger durant le
1' trimestre de l'année 1879, a eu lieu le Dimanche 22
Décembre 1878, et a donné les résultats suivants
Membres effectifs.
Criem, Désiré, lieutenant-commandant.
Liégois, Alphonse, sergent,
Dewaele, Adolphe, caporal.
Deroulez, Benoît, artilleur.
Membres suppléants.
Coppin, Henri, lieutenant.
Emmery, Henri, sergent.
Devarver, Anselme, caporal.
Gravet, François, garde.
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Etat-Civil d'Ypres, du 20 au 27 Dec. 1&78.
NAISSANCES: Sexe masculin, 5 id. féminin, 2 Total 7.
Berghman, René, journalier,' et Douillet, Léonie, domes
tique.
Merlevede, Pierre, 66 ans, sans profession, veuf de Thérèse
Soenen, rue du Verger. Boulens, Adèle, 77 ans, sans
profession, veuve de Pierre Baratto, rue de Menin. Seo-
gier, Florence, 40 ans, journalière, célibataire, place St-
Pierre.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 2, Sexe Féminin, 0, Total 2.
La Compagnie du chemin de fer du Nord a pris récem
ment, alors que les froids rigoureux sévissaient, une excellente
mesure l'égard de son personnel roulant.
Dans des buffets de gares désignés elle a fait distribuer des
boissons chaudes.
Cette mesure sera généralement appliquée lorsque la rigueur
de la saison l'exigera, tant aux chefs de convoi qu'aux contrô
leurs et gardes-freins.
Deux ou trois capsules de goudron de Guyot,
prises au moment des repas, amènent un soulagement rapide
et suffisent le plus souvent pour guérir en peu de temps le
rhume le plus opiniâtre et la bronchite. On peut même arriver
ainsi enrayer et guérir la plithisie déjà bien déclarée dans
ce cas, le goudron arrête la décomposiliondes tubercules, et,
la nature aident, la guérison est souvent plus rapide qu'on
n'aurait osé l'espérer.
On ne saurait trop recommander ce remède devenu popu
laire, et cela, autant cause de son efficacité que de son bôn
marché. En effet, chaque flacon de capsules de goudron con
tient 60 capsules et ne coûte que 2 fr. 50. Le traitement ne
revient doncqu'à dix ou quinze centimes par jour et dispense
de l'emploi de tisanes, pâtes et sirops.
Pour être bien certain d'avoir les véritables capsules de
goudron de Guyot, exiger sur l'étiquette du flacon la signa
ture Guyot, imprimée en trois couleurs.
Dépôt dans la plupart des pharmacies.
Par jugement en date du 28 novembre 1878, le tribunal
de première instance séant Huy a ordonné une enquête
l'effet de constater l'absence du sieur Charles-Ferdinand Snyer
qui aurait abandonné son domicile sis Avernas-le-Bauduin
depuis le 21 avril 1867, sans avoir donné de ses nouvelles
depuis celte époque.
Par jugement du 18 avril 1877, le même tribunal a ordonné
une enquête l'effet de constater l'absence du nommé Amand-
Louis Gramme soldat domicilié Couthin, qui a quitté le pays
vers 1864, est passé en France pendant la guerre franco alle
mande, a été ensuite incorporé dans la légion étrangère afri
caine Mascara, et n'a plus donné de ses nouvelles depuis le
28 juillet 1871.
Un brave ouvrier, employé dans une de nos principales
manufactures de pianos, reçut il y a deux mois environ, la
visite d'un homme qui lui demanda des renseignemeuts sur
son identité.
Avez-vous des papiers, lui dit cet homme, qui puissent
prouver que vous êtes bien le descendant du général K....,
officier au service de l'Angleterre, décédé aux Indes, il y a
plus de cinquante ans? Si vous pouvez me les montrer, je