Ko 421. Jeudi,'
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES KT DE L'ARRONDISSEMENT.
Les Dépulalioas Permanentes.
Aménités.
BULLETIN POLITIQUE.
Officiel. Le général Gresley est nommé mir
qislre de la gue,rre en remplacement de M- Borel,
sommé commandant decorpsde l'armée de Rouçn.
Dans six mois commencera le travail de la
révision des listes électorales qui devront ser
vir aux élections législatives de 1880.
La Flandre libérale se demande ce propos
si on laissera aux Députations permanentes
le soin de procéder cette révision et de juger
en premier degré, comme elles le font actuel
lement, sur les contestations électorales? Notre
confrère estime avec raison que ce serait une
faute. La juridiction des Députations perma
nentes constitue, dit-il, dans nos provinces
cléricales, une véritable prime la fraude. Les
cléricaux font des électeurs frauduleux par
centaines et par centaines ils en peuvent
faire autant qu'ils veulent, certains d'avance
que ies Administrations communales clérica
les, leur dévotion, les inscriront sur les lis
tes. C'est aux libéraux alors qu'incombe la
charge d'introduire des réclamations contre
tous ces électeurs frauduleux. Et devant qui
ces réclamations doivent elles être introduites
Devant les Députations permanentes On
sait d'avance le sort que de tels juges réser
vent ces réclamations dans les provinces
cléricales elle sont régulièrement repoussées
en dépit de la justice, en dépit des faits les
mieux établis.
Mais, ajoute la Flandre libérale, si l'on
enlève la connaissance des affaires électorales
en premier degré aux Députations permanen
tes, qui la donnera-t-on
La question ne nous embarrasse guère.
Puisqu'on adonné la connaissance de ces af
faires en second degré aux Cours d'appel
pourquoi ne la donnerait-on pas en premier
degré, aux tribunaux de première instance?
Le pouvoir judiciaire, par les garanties d'im
partialité qu'il offre, est tout naturellement
indiqué pour trancher lesquestions de ce genre.
On l'a reconnu pour les Cours d'appel, il n'y a
aucune raison pour ne pas le reconnaître éga
lement pour les tribunaux de première inr
stance.
Et si l'on craint pour ces tribunaux un
trop grand surcroit de besogne, qu'on fasse
encore leur égard ce qu'on a fait pour allé
ger la besogne des Cours d'appel. On per
mise celles-ci de se fractionner en sections
de trois conseillers pourquoi ne donnerait-
on pas la connaissance en premier degré des
causes électorales un seul juge?
Le fait même que ce juge serait seul, et
aurait porter toute la responsabilité de ses
décisions, serait une nouvelle garantie d'im
partialité.
Que l'on en charge, au reste, un juge ou
trois juges, là n'est pas le côté important de
la question. L'essentiel est de substituer des
juges des complices de la fraude et cela ne
sera obtenu que parla destitution des Députa-
tionr permanentes.
Continuation de l'effroyable persécution
laquelle la religion est en butte en Belgique.
Le Moniteur a publié dimanche divers arrê
tés royaux allouant une i nnombrable quantité
de conseils de fabrique des subsides dont le
total s'élève la bagatelle de 471,940 francs
61 centimes.
On lit dans la Patrie:
Parmi les commissaires d'arrondisseq^ent
que M. Rolin a pris en grippe, on a déjà cité
M. De Haerne fils, commissaire Termonde;
il serait remplacé par M. van de Walle de
Rasse, commissaire Audenarde. Non pas que
le ministre-étourneau ait des sympathies pour
ce dernier fonctionnaire, non: mais comme
l'air de Termonde serait extrêmement nuisi
ble la santé de Mme van de Walle, il espère
que le titulaire donnera sa démission,fet dès
lors il y aurait deux places la disposition
des goujats libéraux.
On lit dans le Bien public
Le bonhomme Sarcey, rédacteur du XIX*
Siècle, que le Journal de Gand comparait na
guère Sancho Pança, est revenu faire en
Belgique sa tournée annuelle. C'est une sorte
de journaliste forain qui parcourt les cercles
libéraux comme les photographes, les mon
treurs de singes et de grosses femmes, les mar
chands de pommes de terre frites, parcourent
les foires.
39e ANNÉE.
16 Janvier 1879.
LE
PROGRES
'A V 4 w» «l4111 i' I j VI ;J
PARAISSANT LE .IF. 11)1 ET LE «(MANCHE.
VIRES ACQUIltiT EUNDO
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=P
CHEMIN DE FER. (Ir Septembre).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-^7.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. 12-07. 2-45.
3-37. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. a-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-25. 6-30.
L.inghemarck-Ostmdr. 7-20. 12-06. 6-07.
Langhrmarck, le samedi, 5-50.
Au moment où la Hollande se disposait célé
brer par des fêles splendides le mariage du roi
Guillaume III avec la princesse Emma deVValdeek,
un douletireux événement est venu jeter la conster
nation dans la famille royale et dans le pays entier.
Le prince Henri des Pays-Bas. frère du Koi et de
puis trente ans gouverneur du Luxembourg, est
mort subitement Lundi matin Walferdange; une
apoplexie foudroyante Ta emporté en quelques
minutes.
Il n'y a quelques mois qqe le prince Henri s'était
marié en secondes noces avec la princesse Marie,
fille* aînée du prince Frédéric-Charles de Prusse.
La cour de Berlin s'associe au deuil qui frappe le
roi Guillaume et Lundi soir déjà les journaux de
la capitale de l'Empire rendaient hommage la
mémoiredu défunt, un des princes les plus respectés,
et les plus populaires de l'Europe.
Lr gouverneur du Luxembourg était âgé de 58
ans, il était: lieutenant-amiral ue la flotte des Pays
Bas.
Les Chambres françaises se sont réunies le 14
Janvier. Depuis trois jours les réunions extra-par-
lemciltairps se multiplient. II y a eu Lundi u.ije
séance des gauches sénatoriales sous la présidence
de M. Calmon. Cet honorable sénateur a prononcé
un discours très applaudi, dans lequel il a examiné,
assez rapidement il est vrai. les affaires les plus
importantes dont les Chambres seront saisies la
question du personnel des ministères, celle des
çurç$ et la question douanière.
Depuis quelque temps, le bruit courait Paris
que le minisire de la guerre. le général Borel, se
retirerait avant la réunion des Chambres. Lundi,
dit le TempsM. Borel offert sa démission au
maréchal, et elle a été acceptée immédiatement.
Le tirage de la loterie est décidément fixé au 26
Janvier.
M. Challemel-Lacour est décidément noipmé
ambassadeur de France Berne. La nomjnajjqp
est signée.
Des élections législatives viennent d'avoir lieu
en Italie. Elles concernaient des ministres et des
secrétaires généraux dqnt les man(|ats,de;v|ii,ept ^re
jWDQUYetéRi Hâtons nous de ditre qu'elles ont été
favorables au gouvernement. M. Feracciu, minis
tre de la marine, l'a emporté au ballolage sur son
concurrent. MM. Morana, La Cava, Marazio et
Branca, secrétaires généraux, ont été aussi réélus.
Puisse la Chambre se montrer aussi conciliante
que les collèges électoraux.
L'opposition contre les projets protectionnistes
du prince de Bismark s'accentue en Allemagne et
l'on commence douter que les propositions du
conseil fédér,al soient conformes celles du chance
lier de l'Empire.
L'organisation de la Bosnie et de l'Herzégovine
marche rapidement; l'Autriche s'impose tous ies
saprifices nécessaires pour la mener bonne fin.
On mande de Vienne que le corps de gendarmerie
qui fera la police de ces provinces est déjà consti
tué. 11 compte 5,200 hommes pris principalement
dans la Bosnie et dans les confins militaires. Pres
que tous lps officiers de la gendarmerie sont pris
parmi ies officiers autrichiens. L'organisation de ce
corps spécial a été faite sur les bases du règlement
de la geudermerie autrichienne.