Nécrologie.
Agriculture.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Notre numéro de Mercredi étant sous pres
se, au moment nous avons reçu cet article,
nous le reproduisons dans celui d'aujour
d'hui
BULLETIN POLITIQUE.
Le texte de l'importante déclaration a été faite
hier au Sénat français, au nom du ministère, par
M. Dufaure. et ta Chambre des députés par M.
de Marcère. Le programme du ministère a été ac
cueilli froidement par la Chambre, ce qui est d'un
mauvais augure. Le Sénat, au contraire, l'a ac
cueilli par des applaudissements unanimes. Com
me les journaux français l'avaient fait prévoir, la
question de l'amnistie a été tranchée négativement
par le cabinet; mais la commission des grâces, te
nant compte du degréde culpabilitédes condamnés,
a proposé de faire remise complète de leur peine
2.225 insurgés 1.542 condamnés de 1871 avaient
déjà antérieurement été graciés. M. Dufaure ne s'i n
tiendra pas là il présentera un projet de loi qui
lui permettra d'accorder de nouvelles remises de
peine
En ce qui concerne les fonctionnaires, le minis
tère a promis d'être inexorable pour ceux qui sont
hostiles aux institutions.
Le projet de loi sur le pouvoir disciplinaires du
Reichstag allemand, que le prince de Bismark a
adressé au conseil fédéral et qui, soit dit en pas
sant. a été élaboré surl'ordre formel de l'Empereur,
a été, ce qu'on assure, assez froidement accueilli
par cette haute assemblée. Si les informationsde la
presse anglaise sont exactes, on songerait y in
troduire de notables modifications on supprime
rait le paragraphe en vertu duquel les membres du
Parlement seraient exposés au danger éventuel de
poursuites criminelles l'occasion de discours pro
noncés la tribune nationale.
Un brusque reviremcul vient de se produire
dans le cabinet autrichien. La crise ministérielle,
qui paraissait assoupie, est passée de nouveau
l'état aigu et l'un des journaux les mieux rensei
gnés de Vienne, \eFremdenblattdit que la défen
se du traité de Berlin sera probablement la derniè
re action du ministère Auersperg, pris collective
ment.
Le statut organique pour la Bosnie et l'Herzégo
vine est très favorablement accueilli par les princi
paux organes de la presse vienuoise. 11 n'y a guère
que la Nouvelle Presse libre qui se plaigne en
termes très amers. Cette feuille trouve que lechan-
celier Audrassy aurait dû consulter le pouvoir
législatif, et les mots d'absolutisme et de pouvoir
dictatorial émaillent son appréciation.
Le Times ne croit pas que le grand-vizir ottoman
sont disposé abandonner volontairement le pou
voir. Un hommeauusi énergique que Khereddine
pacha, dit la feuille anglaise, tic quitte pas la par-
lie parce que la lâche qu'il a assumée présente des
difficultés sur lesquelles il ne comptait pas. D'a
près le même journal, il ne faudrait pas croire aux
rumeurs qui représentent la situation du chef du
ministère comme ébranlée. Le Sultan le comble
de marques de prévenances, et il est impossible de
désigner en ce moment un successeurà Khereddine.
Nous enregistrons cette opiuion sans nous y arrêter
davantage.
Comme l'annonce le Journal dYprJS, le
sieur Desaegher vient d'être rélevé de ses fonc
tions de chef de bureau cette mesure n'éton
nera personne. M. Desaegher est redevenu ce
qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. En
somme, personne n'a la science infuse et on
ne nait pas plus chef de bureau que médecin
ou ingénieur; cette mesure est donc parfaite
ment justifiée en dehors de toute préoccupa
tion politique, et si le Journal d Y près avait
recours ses moyens habituels pour donner
le change l'opinion publique, il y a un
moyen bien simple d'éclairer celle-ci, c'est d'o
bliger le Journal publier lui-même, in-ex-
tenso, le rapport qu a servi de base cette
mesure. En attendant, la parole est au Jour
nal dYp'es.
Nos nominations de Bourgmestres et d'E-
chevins ont paru des premières, non seule
ment de la province mais du pays et, comme
il fallait s'y attendre, elles n'ont pas eu le bon
heur de plaire au Journal d'Ypres, qui nous
promet bien des réflexions dans un prochain
numéro. Nous devons donc nous attendre
quelques colonnes de récriminations. En at
tendant les élus prêteront serment et le Jour
nal d'Ypres versera quelques fleurs sur la
tombe de ses amis défunts et tout sera dit.
Mais soyons de bon compte le Journal
d'Ypres a-t-il pu croire par hasard, que M.
Carton s'est chargé de l'intérim pour faire les
affaires des cléricaux. Plus le Moniteur cléri
cal trouvera les nominations mauvaises, plus
cela prouvera qu'elles sont bonnes. Sous le
régime clérical on donna la préférence aux
plus grandes nullités, il n'est donc par éton
nant que M. le Commissaire ait fait donner
par ci par là quelques coups de balais, mais
en général, si le Journal d'Ypres voulait être
franc et sincère, il conviendrait que le plus
grand esprit de conciliation a présidé cette
opération; aussi nous sommes convaincus
qu'après un de profondés ou deux et un peu
deau bénite notre Moniteur clérical se conso
lera facilement des pertes peu sensibles qu'il
vient de faire.
Époques auxquelles auront lieu les réunions du
jury d'expertise pour les étalons destinés la monte
prochaine.
1° La première réunion aura lieu Courtrai, le
Lundi 5 Février 1879. 10 heures du malin, sur
la place du Casino, pour l'arrondissement judiciaire
de Courtrai
2" La deuxième, Dximude, le Lundi, 10 Fé
vrier, 10 heures du malin, sur la Grand'Place,
pour l'arrondissement judiciaire de Furnes;
5° La troisième, Ghistellcs. le Lundi. 17 Fé
vrier, 10 heures du matin, sur la Grand'Place,
pour les cantons judiciaires de Ghist.lles et d'Os-
tende;
4° La quatrième Ypres. le Mercredi, 26 Fé
vrier. (Mercredi des Cendres), 10 heures du matin,
sur la Grand'Place, pour l'arrondissement judiciaire
d'Y près
Et 5° La cinquième, Bruges, sur la Place du
Bourg, le Mardi. 4 Mars, 9 1/2 heures du matin,
pour les cantons judiciaires de Bruges. Ruysselede,
Thielt et Thouroul.
Les concours pour les primes provinciales, entre
les étalons de gros trait, ceux des étalons de race
croisée et des étalons de pur sang, auront lieu
Thocrout, le Lundi, 10 Mars, 10 1/2 heures du
matin.
A ces derniers concours peuvent participer les
chevaux provenant de toutes les localités de la pro
vince.
Quant au concours pour les primes locales, ils
auront lieu Courtrai.Dixmude,Ghistellcs, Ypres
et Bruges, immédiatement après les expertises.
Les étalons devront être présentés aux heures
indiquées ci-dessus, sous peine d'être exclus des
expertises ou des concours.
l'intimité, nous pouvons affirmer, qu'il réunissait toutrs 1rs
vertus du bon père de famille. Sympathique, atTctueux pour
les siens, toujours affable pour tous, il savait la fois faire
régner l'ordre 'et se concilier la respectueuse sympathie de
ses concitoyens.
C'était un homme de cœur, jamais aucune infoilunenr lit
en vain appel sa générosité. Il distribuait largement aux
pauvres la diine de sa grande fortune.
Celle vie si pleine de bienfaits a sans doute déjà reçu sa
récompense ailleurs! Oui, Monsieur Mazeman,la Justice éter
nelle vous a ouvert les portes de l'heureux séjour des justes.
Reposez y en paix, en attendant que par la pratique de vos
beaux exemples, nous puissions tous un jour vous y revoir.
Adieu, Monsieur Mazeinan,
Adieu
La ville d'Ypres vient encore de perdre un de ses
meilleurs et de ses plus dignes citoyens. M. le Baron
Jules Mazeman deCouthove y est décédé Dimanche pas
sé, la suite d'une longue et pénible maladie, l'âge
relativement jeune encore de 68 ans.
Dès son entrée dans le monde, M. Mazeman consacra
son temps et sa fortune la chose publique après nos
réorganisations communale et provinciale, qui eurent
lieu en 1836, il fut en effet nommé bourgmestre de Pro-
ven et élu conseiller provincial du canton de Rous-
brugghe.
Plustard, le Roi le nomma membre de la Commission
Administrative de l'Institution Royale de Messines, et
dans ces diverses fonctions il fit preuve de beaucoup
de zèle, d'un excellent jugement et d'un grand esprit
pratique.
En 1859, ses concitoyens, sans distinction d'opinions,
l'envoyèrent au Sénat; mais il ne tarda pas se classer
parmi la gauche; sans être grand orateur, M. Mazeman
savait placer des observations marquées au coin du plus
grand bon sens, chaque fois que les intérêts de ses com
mettants étaient en jeu.
Tant de services ne sont pas restés sans récompense,
car le Roi le nomma successivement Officier de l'Ordre
de Léopold et de son Ordre de' famille de la branche Er-
nestine de Saxe.
11 était aussi très serviable envers ses amis et très
généreux et bienfaisant envers les pauvres; aussi
jouissait-il d'une grande popularité en ville et sa mort
laisse un grand vide et inspire d'universels regrets.
Les funérailles de cet homme de bien seront célé
brées Jeudi l'église de St. Pierre, et l'inhumation aura
lieu le même jour Proven, dans le caveau de la famille.
Ypreo, le 18 Janvier 1678.
Nous avons assisté Dimanche soir, l'une de ces
belles soirées, que l'on ne saurait mieux qualifier, qu'en
les nommant véritables fêtes de famille. C'était un con
cert, suivi de redoute, qu'offraient les membres exécu
tants des Witte Klakken, leurs membres honoraires
et leurs familles. La réunion était nombreuse et bon
nombre de dames avait répondu l'invitation.
Le concert a été charmant et surpassait encore tout
ce que cette intéressante société nous a prodigué depuis
les quelques années de son existence. Monsieur E. D. a
ravi son auditoire par sa charmante et mélodieuse voix.
Monsieur G. M. nous a fait rire aux éclats. Monsieur
H. D. nouveau saxophone de la société, nous a laissé
apprécier son talent, dans un excellent début. Nous
félicitons la société de cette bonne acquisition. Nous
avons été régalés de trois morceaux de fanfares, tous les
auditeurs ont été unanimes constater, les étonnants
progrès que font ces jeunes musiciens, sous l'habile di
rection, de leur infatiguable chef. Nos sincères félicita
tions M. Ralmaekers.
Le Bal a été des plus ravissants.Le plaisir et l'amuse
ment, que danseurs et danseuses y ont rencontrés est
indescriptible qu'il nous suffise de dire, que la société
des Witte Klakken, réussit réellement, donner
chacun de ses fêtes, un nouvel éclat et un nouvel élan.
A minuit sonnant la fête a pris lin et l'on s'est séparé
en emportant le meilleur souvenir d'une soirée aussi
joyeuse et aussi amicale.
Pareilles fêtes ne sauraient manquer de porter leurs
fruits et le succès grandissant qu'elles obtiennent^
vengeront assez la société, des calomnies auxquelles
elle est en butte, par des ennemis envieux et jaloux.
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