flo 424. Dimanche, 39e ANNÉE. 26 Janvier 1879. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMEN T. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. L'exiguïté de. notre format nous empêche de reproduire tout le projet de loi sur l'enseigne ment primaire, nous devons donc nous bor ner en analyser les principales dispositions: Mais s'ils refusent, par qui l'enseignement religieux sera-t-il donné D'après nos ren seignements particuliers, le cathéchisme sera enseigné par l'instituteur et de cette manière VIRES ACQUIRIT E1TND0. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrond^sçipe/U administratif et judiciaire d'iYprijs.ilr. lirIHt Idrm Pour le rrstani du p;iy<7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé !l éditeur, rue de Oixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. hum CHEMIN DE FER. (1' Janrier). HEURES DE DEPART h'YPRES A Poperinghe-Haîebrouclc. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-05. I2-Q7. ,-rrr 2-45. 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Gourtrai. 5-34. - 9-32. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-25. -- .6-30. Langhemarck-Oslmde. 7-31. 12-17. fi-1'5. Langh tnarck, le samedi, 5-50. La discussion de la proposition du baron Heereman la Chambre prussienne a offert un certain intérêt, mais elle n'a pas eu le résultat qu'en attendait le centre ul- tramontaih. La Chambre n'a pas intimé l'ordre du gou vernement de combattre, par l'intremi*e de ses délé gués au conseil fédéral, le projet disciplinaire du prince" de Bismark, mais elle n'a pas non plus étouffé la dis cussion de l'importante proposition Heereman. L'ordre du jour pur et simple a été écarté par 229 voix contre 63. Comme il fallait s'y attendre, le vice-président du conseil des ministres, le comte de Stolberg, a refusé de donner des explications sur la portée du projet de loi disciplinaire. Ce projet étant soumis au conseil fédé- déral.le gouvernement n'a plus qu'à attendre la décision de cette haute assemblée. Le débat a donc eu lieu ex clusivement entre députés. Les prérogatives parlementaires ont trouvé d'éner giques défenseurs dans MM. Lasker, national-libéral, etHaenel, progressiste. Les. fractions du parti li béral s'étaient entendues pou-r formuler un ordre du jour qui, tout en rejetant la proposition Heereman, constatait que la liberté de la tribune est la base du régime parlementaire, et qui invitait le Parlement défendre-cette liberté envers eticontre tous Gette mo tion a été adoptée une, forte majorité. La Chambre française a siégé-, Pour la première fois .depuis 1870. le budget a été apurais la législature dès la reprise des travaux parlementaires et la loi des finances pourra encore être discutée dans le cours de la session actuelle. Aucun incident sérieux ne s'est pro luit pendant la tséance. Nous ne savons où le correspondant parisien du Ttmesa. trouvé la nouvelle qui occupe aujourd'hui la place d'honneur dans le bulletin télégraphique de cet important j mrnal. M. Teisserenc de Bort, ministre du commerce, aurait donné sa démission. Lafeujlle londonnienne est très sévère pour M. Ties- se^enc de Bort, qu'elle accuse d'avoir dénoncé les trai tés de commerce sans s'inquiéter de ce qu'il fallait met tre leur place, d'avoir répandu l'inquiétude dans le monde des affaires, d'avoir enlin abandonné au Parle ment la résolution de questions importantes qui exigent une direction ferme et des études appronfondies. Le journal de la cité désigne comme le successeur pwbabledu ministre du commerce M. Jules Ferry, qui personnifié Le cuiinproipis conclu Lundi dernier entre le centre gauche et la gauchei de la Chambra desdépu- tés, et dont la nomination serqit une preuve nouvelle de l'adhésion du gouvernement l'ordre.du jour voté par ces deux groupes parlementaires. La discussion cju traité de Berlin Ija Chambre des députés d'Autriche .menace de se prolonger pendant bien-des- séances encore, et l'on commence se de mander, avec une certaine inquiétude, dans les cercles parlementaires, s'il sera possible de formuler un ordre du jour qui puisse raillier une majorité. En Hongrie, les débats parlementaires sont devenus plus calmes et le ministère Tisza n'est plus continuelle- iment battu en ibrèche par l'opposition radicale. De temps en temps il se produit des interpellations, mais celles-ci visent surtout la politique étrangère du comte Andrassy. Le ministère portugais a remporté jeudi deux victoi res parlementaires. Le candidat du gouvernement la présidence delà Chambre des députésa été élu, l'oppo sition s'étant abstenue au vote; la Chambre des pairs, un ordre du jour favorable au gouvernement a été voté par 36 voix contre 21Après le vote le ministre de commerce, M. Ribeiro de Fonseca, a lu un télégram me de St-Vincent annonçant que le fort de Bolamo, sur la côte de Guinée, avait été attaqué par les.indigènes et que plusieurs personnes avaient été tuées. tLa con duite déloyale des. chefs de l'insurrection sera réprimée énergiquement par le gouvernement portugais, car les régiments détachés sur la côte de Guinée seront renfor cés et renvoyés la recherche des révoltés. Il n'y a pas grand,chose dire aujourd'hui au sujet des négociations turco-russes; les nouvelles de Con- stantinople sont, par continuation, contradictoires. Les Russes accusent la Porte de mettre obstacle la conclusion du traité de paix et le gouvernement otto man se.plaint des prétentions toujours croissantes de sa puissante voisine. Une -seule information de Constantinople mérite qu'on s'y arrête un instant, c'est celle qui annonce le départ de Safvet pacha pour Paris. Yprcs, le 25 Janvier 1X39. L'enseignement de la religion ne fait plus partie du programme des matières obligatoires de l'ins truction primaire. Il est laissé au soin des familles et desUjpiuistres des divers cultes. Toutefois c'est le texte même de l'art. 4 du projet un local dans l'école est mis la disposi tion des ministres des cultes pour y donner, soit avant, soit après l'heure des classes, l'enseignement religieux aux enfants de leur commune fréquen tant l'école. L'inspection ecclésiastique est supprimée. La surveillance locale de l'école est confiée l'autorité communale et des comités scolaires nommés par le conseil communal. La surveillance du gouvernement est exercée par des inspecteurs et des sous-inspecteurs. II y a un ou plusieurs.inspecteurs dans chaque province et un sous-inspecteur,dans chaque arrondissement administratif. Les inspecteurs réunis en conseil sous la présidence du ministre de l'instruction pu blique. forment le conseil de perfectionnement, le quel comple en outre cinq membres désignés par le ministre. La nomination des instituteurs est laissée au consejj çpqjipqnal, mais pour pouvoir être appelé aux fonctions d'instituteur, il fapl être muni d'un diplôme d'aspirant instituteur ou de professeur de l'enseignement moyen du second degré. Le diplô me d'instituteur n'est accordé qu'aux élèvrs qui, après avoir suivi légulièremeui les cours d'études (normales dans un établissement de l'Etal, ont sa tisfait un examen de sortie devant un jury dont la composition est.réglée par le gouvernement. D'où la conséquence que les norroalistes sortis des éco les privées ne pourront plus être appelés aux fonc tions d'instituteur communal, l'exception de ceux dont les éludes normales seront terminées avant la fin de 1879. Les élèves actuels de ces écoles seront admis subir l'examen d'aspirant instituteur devant un des jurys chargés de procéder aux examens de sortie dans une école normale de l'Etat. Après deux échecs, ces récipiendaires ne seront plus admis se représenter l'examen. Le nombre des écoles normales de l'Etat sera porté de six douze; il y aura deux nouvelles écoles d'instituteurs et quatre d'institutrices.; ces six,écoles seront établies moitié dans les provinces flamandes et moitié dans les provinces wallonnes. Le règlement d'ordre intérieur des écoles nor males assurera tout élève normaliste une liberté complète de remplir les devoirs religieux prescrits par le culte auquel il appartient. Des dispenses et autorisations d'adoption ne pourront plus être accordées l'avenir. Celles qui existent seront annellement soumises révision. Cet ensemble de dispositions place l'enseigne ment primaire sous le contrôle et la direction ex clusive de l'autorité civile; les écoles publiques seront désormais soustraites l'ingérance du cler gé. Le p rsonnel des instituteurs ne se recrutera plus dans les écoles congréganisles. Le projet de loi affirme hautement ses intentions cet égard en limitant aux normalisles sortants des écoles de l'Etat, le choix des instituteurs et en décrétant la création de six écoles normales nouvelles, dont deux destinées la formation d'institutrices. Quant l'enseignement de la religion, il ne dé pendra que des ministres des cultes q.'il se donne dans le local même de l'école; ils n'auront pour cela qu'à user de la faculté qui leur est réservée par l'article 4 du projet.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1