Un joli Sou, n'est-ce pas!
Tribunaux.
Plaintes cléricales
Les Tous furieux.
Nouvelles diverses.
de l'Association Libérale, lettre qui n'était
que l'expression franche des idées et du désir
de la très grande majorité, disons de la pres
que totalité des pères de famille.
Le projet de loi, tel qu'il est interprété et
complété par le Gouvernement, pourra donc
être approuvé par tous ceux qui veulent, tout
en sauvegardant les besoins religieux de la
jeunessel'indépendance de l'enseignement
laïc et de l'autorité civile.
Nous y reviendrons prochainement.
Il faudrait remonter bien loin dans les an
nales des fêtes de la Société Royale de Saint
Sébastien, pour trouver un banquet comme
celui qui a été servi, Dimanche dernier, aux
membres de l'antique <*ilde, l'occasion de
leur fête patronale, dans le magnifique salon de
l'hôtel la Tête d'Or, par l'estimable confrère,
Charles Thiebault.
Cet hôtelier d'élite, confrère de la Société
de Saint Sébastien depuis le 10 Janvier 1836,
a mis toute sa gloire en servant des mets ex
quis, etdes vinsdélécieux dontla réputation est
acquise dans le pays entier.
La plus franche cordialité n'a cessé de
regner pendant ce charmant banquet, vérita
ble fête de famille.
Plusieurs toast ont été portés celui au Roi
Léopold II, par notre cher Vice-Président
Monsieur J ules de Laveleye, en des termes
chaleureux et charmants, a été vivement ap
plaudi; un second toast notre bien aimé Pré
sident Monsieur Alphonse Vandenpeereboom,
lui a été transmis par dépêche télégraphique.
Enfin le toast Charles Thiebault, porté
par un confrère, a fait ressortir juste titre
le désintéressement et le talent culinaire dont
il a fait preuve en servant un diner princier
Aussi les convives se sont retirés joyeux et
contents et en garderont longtemps l'agréable
souvenir. Un Zouave.
D'après l'acte d'accusation, les sommes ab
sorbées, enlevées la richesse nationale, en
moins de dix ans, par celles des sociétés Lan-
grahd qui ont fonctionné dans le pays, mon
tent au chiffre de 69,047,083 francs
En chiffres ronds, soixante-neuf millions!
Tel est le préjudice matériel.
Et ce préjudice est peu de chose encore en
comparaison du préjudice moral que causent
les entreprises néfastes qui, colnme celles de
Langrand, portent atteinte la foi publique,
allument chez nos concitoyens la fièvre de l'ar
gent et tendent substituer l'amour du tra
vail, source légitime de la richesse, le goût
des profits faciles et des fortunes rapidement
acquises, souvent, hélas, si rapidement et si
tristement perdues
Le lecteur se rappelle qu'André Langrand
a été condamné, la semaine passée, 15 an
nées de réclusion, 2000 fr. d'amende et la
moitié des frais du procès.
Le cour de cassation, sur les conclusions
conformes de M. le procureur général Faider,
a rejeté, la semaine passée, le pourvoi de M.
l'évêque de Liège, contre les arrêtés de feu le
bourgmestre Piercot, considérés par cet arrêt,
comme irréprochables au point de vue de la
loi et de la Constitution.
Nos lecteurs n'ont pas oublié ce jeune vicaire
qui, en tirant sur un moineau, atteignit un
ouvrier peintre. Ce vicaire la carabine
flobert vient d'être renvoyé par ordonnance
de la chambre du conseil devant le tribu
nal correctionnel de Bruxelles du chef de bles
sure par imprudence.
Le correspondant parisien, de Y Etoile belge,
rapporte qu'on vient d'arrêter le curé du Vési-
net, monseignor Maret, comme prévenu d'at
tentat aux mœurs.
La presse qui se dil religieuse et les prêcheurs
en chaire dite de vérité, se plaignent amèrement,
dit la Vedette, de toutes les façons et en toute
occasion, de ce que la presse libérale s'occupe
d'eux et, par suite, du culte catholique et de la
religion.
A qui la faute? C'est ce qu'Hs ne veulent ni
s'avouer ni avouer.
La presse libérale ne s'occuperait jamais ni des
prêtres ni de leurs faits et gestes, pas même des
évèques ni de leurs bas violets, si ces .Messieurs et
Dames ne s'occupaient pas de nos affaires nous,
qui ne les regardent en aucune façon.
Si un voisin s'avisait de critiquer notre soupe,
notre manière de cultiver notre jardin, d'élever
nos poules ou nos lapins, de gloser sur nos fem
mes, de vouloir faire rendre nos denrées de telle
façon et acheter ce qu'il nous faut de telle autre,
nous devrions bien, n'en eussions-nous nulle en
vie, nous occuper de ce voisin et lui apprendre la
politesse française avec la manière de s'en servir.
Il en est de même du clergé romain, qui oublie sa
situation, ses fonctions, ses devoirs, pour s'occuper,
tort et travers, de nos affaires. Il pousse même
les choses si loin que c'est le clergé qui, le premier,
a violé la loi électorale pour se faire faux électeurs;
qui a poussé ses fidèles l'imiter; qui, le premier,
a employé la contrainte pour forcer les électeurs
voter comme il le leur ordonnait qui employait
la menace, la violence, les billets marqués, pour
fausser les élections selon ses vues et a ainsi obligé
le gouvernement et la législature voter des lois
de plus en plus restrictives afio de protéger la li
berté des électeurs.
Voilà pourquoi la presse libérale est obligée de
s'occuper, sans cesse et de plus en plus, du cler
gé, de ses actes et de ses intrigues. Quand il s'oc
cupera de ses affaires, nous nous occuperons des
nôtres.
Les bureaux de la Patrie deviennent une véri
table officine de mensonges et d'outrages.
Aussi les démentis tombent-ils dru sur la tète
du pauvre Piero Neul. L'autre jour, M. G Van
Nieuwhuyze lui adressa une collection d'une tren
taine de démentis, écrite de la meilleure encre,
propos de mensonges que la Patrie débite au sujet
des réunions du Cercle Libéral du commerce et
de l'industrie. Quelques jours après, c'était le tour
de 7d. Carton prouver que les scribes cléricaux
n'ont qu'un seul but mentir et calomnier, ils es
pèrent qu'il en restera toujours quelque chose.
La presse cléricale est devenue réellement une
chose hideuse! [Avenir).
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi dirigé
par M. l'évêque de Montpellier contre l'arrêt de la
cour d'appel de Liège, au sujet des processions ju
bilaires.
Il décide en définitive que la police de la rue ap
partient l'autorilé communale et qu'il n'est per
mis aucun citoyen, fùt-il évêque, de braver celte
autorité.
La sainte presse accueillit cet arrêt avec une vé
ritable rage: le Courrier de Bruxelles accuse la
cour de cassation d'avoir tué la liberté publique du
culte catholique en admettant la thèse absurde,
inique et scandaleusement inconstitutionnelle
defeuPiercol.de ses avocats et de M. Faider,
procureur général.
Après quoi, la feuille ultramoutaine, en proie
un véritable accès de démence, imprime ces lignes
inouïes:
L'arrêt de la cour de Bruxelles est un pas im
mense en arrière, ('.'est line réaction vers le régime
abhorré l'orangisme et de la persécution religieuse.
La liberté publique du culte de l'immense
majorité de la nation est désormais livrée au capri
ce d'une bande de voyous et l'arbitraire d'une
troupe de police.
En vertu de l'arrêt de la cour de cassation,
l'ordre et le droit n'ont plus la jouissauce de la li
berté: le désordre et la violence pourront l'ave
nir, impunément, légalement, la leur ôler.
Jamais/depuis 1830. la magistrature n'a été ou
tragée d'une façon plus indigne voilà la cour de
cassation représentée comme la complice de la
voyoucratie comme la protectrice du désordre
et de l'émeute. Décidément nos ultramontains
deviennent fous, fous furieux, fous lier.
Des délégués de différentes sociétés de notre ville se
sont réunis Lundi midi, sous la présidence de M. Jules
de Laveleye, dans le but d'organiser une cavalcade un
des jours du carnaval. Cette proposition a été parfaite
ment et unanimement accueillie il a été décidé que
pendant le parcours une collecte serait faite, moitié au
bénélice des Pauvres, moitié au profit du Denier des
Ecoles laïques d'Ypres.
Société de Cardes civiques d't'pre*. - la' til
de la période d'hiver. - 21) Janvier 1879.
haut total.
1. Leclercq, Th., 20 25 20 25 20 110
2. Dumon, Aug., 20 20 20 20 25 105
3. Sra-yslers, Era., 20 20 25 20 20 105
4. Devarver, Art., 20 25 20 20 20 105
5. Gaimant, Art., 15 20 20 25 2u 100
6. Swekels, L., 25 20 20 20 15 100
7. Gairaanl, Era., 20 20 10 25 10 95
bas total.
1. Ligy, F., 10 15 1 1 1 '28
2. Podevyn, A., 15 5 1 5 15 41
État-Civil d'Ypres, du 17 au 24 Jan. 1879.
NAISSANCES: Sexe masculin, 5 id. féminio, 2 Total 7.
Mariages.
Vangeluwe, Edouard, boutiquier, et Wyckaert, Mrlanie,
domestique.
Décès.
Lecluyse, Marie, 36 ans, couturière, épouse de Pierre
Vandewiukele, rue de Menin. Lammen. Prudence, 72 ans,
sans profession, célibataire, rue de Lille. -Drhollander,
Louise, 16 ans, rue de Menin. Zoele, Amélie, 70 ans, cou
turière, épouse de Charles Ualce, Marché aux Fripiers.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin, 3, Sexe féminin, 1, Total 4.
T-'HO.'»- ■iriT
On nous écrit de Thourout
Samedi après diner vers trois heures, un patineur impru
dent, prenant ses ébats sur l'étang de M. L., situé près de la
station de Thourout, s'est enfoncé dans la glace devenue fai
ble en cet endroit par un courant d'eau chaude, provenant de
la décharge d'une usine vapeur établie près de là.
Le chef de station, M. Amerlynck, voyant le danger que
courait le jeune imprudent et n'écoutant que son courage
s'élança sur la glace muni d'une perche et au moment où il
saisit le noyé, la glace céda sous ses pieds et il tomba lui mê
me dans l'abîme. Le frère du premier en voulant leur porter
secours, subit le même sort. Deux courageux ouvriers de la
station Edm. Winne et Marin Vanden Bosschr, voyant leur
chef ainsi que les deux autres sur le point de disparaître, se
sont résolument jetés leur secours, mais la glace s'est enco
re unr fois rompue sous eux et ils sont allés rejoindre les
trois personnes qu'ils voulaient sauver.
C'est alors que M11" Marie L. et M. J. L., son oncle, sont
venus avec une échelle et des perchés qu'il ont pu tendre aux
noyés en courant eux-mêmes le plus graud danger. Grâce
ces secours ils sont parvenus sauver tout le monde.
Pour ceux que leur profession oblige parlerbeaucoup
avocats, professeurs, oiateurs, prédicateurs, quoi de plus