La peste noire. N.-D. de la Salelle. Ld argument décisif. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. l'Hôtel-de-Ville, au nom de ses collègues le second par le sergent-fourrier Ducorney, au nom des Pompiers, et le troisième par M. Deridder, au nom des nombreux amis du dé funt. L'acte d'intolérance, disons plutôt l'acte de folie, posé par le curé de S1 Nicolas, est d'autant plus inexplicable que rien dans toute la céré- moniene réflétaitun caractère politique qui pût lui déplaire. Sa conduite sera inscrite sur le registre des Pompiers comme une attestation de la passion cléricale qui ne respecte plus rien elle restera gravée aussi dans la mémoi re des habitants. Ils apprendront une fois de dus combien doivent être plaindre les po- julations qui sont forcées de subir le joug de a théocratie, ce régime odieux que les ultra- montains ont rêvé d'introduire dans notre li bre Belgique La conduite scandaleuse tenue par le curé de St. Nicolas a soulevé par toute la ville une indignation qui n'est pas près de se calmer. Notre population est piquée au vif de se voir traiter par un clergé hautain comme l'on traite les trop dociles et trop naïfs campa gnards. Pour nous, nous serions presque tenté de remercier M. le curé de sa sotte équipée, qui prouve mieux que tous les discours, les véri tables tendances du clergé. N'avoir que d'obsé quieux salamalecs pour tout ce qui donne dans le panneau clérical, et accueillir avec la dernière grossièreté quiconque n'est pas cagot, voilà, ce qui caractérise aujourd'hui le cler gé catholique. Et l'on s'étonnerait après cela que pas mal de gens, voyant clair dans le jeu de nos pharisiens modernes, commencent se moquer des Requiescat in pace chantés par des gens qui ont l'impudeur d'outrager ceux même qui les paient L'acte extravagant posé par l'énergumène de St. Nicolas paraît inexplicable mais en y regardant de près l'on découvre facilement une rage impuissante, un désir inassouvi de basse vengeance. En effet, M. Dezutter, l'homme le plus serviable qui fut au monde, et l'obli geance duquel le même curé de St. Nicolas est redevable de maint service n'était-il pas employé l'Hôtel-de-Ville où les libéraux siè gent sans contrôle depuis 45 ans N'ap partenait-il pas ce corps d'élite des Sapeurs- Pompiers, composé de tout ce qu'il y a d'honnête et de recommandable dans les clas ses ouvrière et bourgeoise, ce corps tout dévoué l'Administration Communale et aux principes dont elle est l'émanation? N'était-ii pas lui-même libéral sincère et convaincu, le type accompli de l'honneur et de la loyauté Et l'éclatante victoire du 29 Octobre, qui ruina les espérances et les calculs si laborieusement établis de nos bonshommes cléricaux, n'est elle pas revenu hanter le pauvre cerveau sa cerdotal Voilà, nous semble-t-il, ce qui suffit expli quer l'accès de bile dont le curé s'est trouvé bitement atteint. Mais il eut gagné cacher au public cette peu ragoûtante indisposition il y a désavan tage toujours se montrer malpropre, grossier et mal élevé. Et M. le curé, ne lui déplaise, a été tout cela. Nous trouvons dans la Flandre Libérale de Mardi, un récit complètement inexact du scandale de l'église St-Nicolas. Nous croyons devoir faire observer que la seule version vraie est celle que nous publions, pour en avoir été témoin oculaire. Le Sénal, dans sa séance d'avant hier, a reçu notification de la démission de M. de Ribaucourt, sénateur de l'arrondissement de Termonde. Celte épouvantable épidémie sévit dans deux pays bien différents en Russie et en Belgique. Les Russes pour combattre le fléau, brûlent les villes et les villages; c'est l'avis des hommes de l'art; ils sont compétents. Les Belges prétendent qu'en isolant les pestiférés la remède sera plus salutaire; les représentants de la nation sont les médecins le débat actuel des Chambres législatives prouvera qui des deux a raison. La peste noire est capricieuse on ingnore si le climat a sur elle différentes influences en Russie c'est l'individu, en Belgique c'est l'intelligence qu'elle tue. Un journal clérical français a affirmé la déché ance de N.-D. de la Salette prononcée par Léon XIII. Un autre journal français a nié. Nous n'avons pas réproduit les deux versions. Le silence des feuilles cléricales belges nous avait étonné. Il leur eut été si facile de crier victoire après le démenti enregistré scrupuleusement. Elles n'en ont rien fait. Pourquoi? Nous avons aujourd'hui l'explication de ce mys tère. La déchéance de N.-D. de la Salette a été réel lement prononcée par Léon XIII. Mais comme le Pape avait ménager la mé moire de son prédécesseur et le prestige de devers prélats fort compromis dans l'affaire, il n'a point procédé l'exécution de Notre-Dame de la Salelle, avec la raideur que lui avait attribuée le Messager de Toulouse il s'est borné ordon ner le remplacement de la statue, vénérée de puis vingt-huit ans, par celle de Notre-Dame du Sacré-Cœur dlssudum. Le coup n'en a pas moins été porté, et tout le clergé l'a compris, trop bien compris. Ce qui le prouve, c'est que l'évêque de Grenoble lui-même, malgré le démenti qu'il a fait publier par VDnivers, cherche, dans une lettre aux fidèles de( j$n diocèse défendre son miracle et leur persuader que Rome n'a pas intervenir! Il annonce une réponse justificative plus longue qui paraîtra dans quinze jours. N'avions-nous pas raison de dire attendons la fin! En voici bien d'une autre Le projet de loi, pro posé par le ministère libéral,cet affreux projet, qui, au dire de nos cléricauxactuels,doit consom mer la ruine de la réligion et de la Belgique, a été demandé, réclamé, exigé, il y a trente ans, par les cléricaux d'alors par les pères et les oncles des cléricaux d'aujourd'hui, par les chefs du cercle noir de Verviers. En 1848, alors que la révolution frappait nos frontières, ces chefs étaient convaincus, par les événements, que le moyen le plus efficace de maintenir l'ordre et la paix en Belgique, était de changer de système d'éducation. En conséquence, adhérant aux statuts du Con grès libéral de 1846, ils signèrent de leurs noms en toutes lettresun manifeste dans lequel ils de mandèrent que l'intervention des ministres des cultes, titre dautorité, dans les écoles publi ques, fût supprimée et que l'Etat établit sous la direction exclusive un enseignement national complet, gratuit pour tous au premier degré. Ceci était signé de MM. Biolley, de GrandRy, Dubois-de Thier, (le président d'honneur actuel du Cercle noir) et de M. ArmandSimonisle pè re de M. Alfred Simonis. Comment croire que ces hommes honorables au raient réclamé avec autant d'insistance la réforme de la loi de 1842, si celte réforme n'était pas né cessaire, si elle avait présenté le moindre danger? Nos cléricaux, désavoués et combattus par les cléricaux d'il y a trente ans, auront-ils la loyauté de faire connaître leur public cette circonstance capitale Nous parions que non. m ai g ni e rar-» Société des Chœurs. La prochaine soirée musicale (pour familles) est fixée au DIMANCHE 16 FÉVRIER, 7 1/2 heures. Elle aura lieu avec le concours de M. Beyer, Violo niste, professeur au Conservatoire de Gand, et de M. Colin, Chanteur Comique, de Bruxelles. Société de la. Concorde. Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 13 Février 1879, 7 1/2 heures, par la musique du 1er régiment de Ligne,' sous la direction de M. Ch. Simar. 1. Marche militaire allemande, Speer. 2. Ouverture de Pop. Zanetta, Auber. 3. Bonjour polka, Gobaerts. 4. Fantaisie sur Pop. l'Etoile du Nord, Meyerbeer. 5. Tauz-Perlen, valse, Gungl'. Société de Gardes civiques d'Ypres. - 17e tir de la période d'hiver. - 9 Février 1879. Haut total. t. Ligy. F., 20 20 15 15 20 90 2. Leclercq, T., 20 20 15 15 15 85 Bas total. 1. Podevyn, A., 1 1 5 5 10 22 2. Ligy, A., 10 10 10 1 5 56 Une surprise, prix offert par M. le CapitaineSmeysters, a été remporté par M. Devarver, A., avec 25 points. Un crime horrible vient d'être découvert Sétif, en Algérie. Un garde forestier, qui avait disparu depuis un mois, a été assassiné par des Arabes,"après avoir enduré des tof-tures atroces. Il paraît que cet infortuné fut blessé de deux coups de feu dans un guet-apens et emporté sans connaissance dans la mai son des assassins, où il vécut encore quiuze jours Là, ces barbares I ont achevé en lui arrachant des lambeaux de chair et au milieu de supplices sans nom. Ce martyre a duré quinze jours les détails font horreur... et, chose inouïe, toute la tribu y participait! On a enterré les restes déchiquetés de cet infortuné l'au torité militaire, voulant donner une dernière marque de sympathie ce martyr des Arabes, convoqué toute la garni son. Elle assistait toute entière ce convoi funèbre, général en tête, ainsi qu'une grande partie de la population civile. Les assassins, au nombre de dix-sept, sont arrêtés et entre les mains de la justice militaire. Beaucoup de personnes se plaignent d'éprouver chaque matin, au réveil, une grande gène dans les bronches, comme de I etouffement produit, dans Tarière-gorge, par des muco sités plus ou moins épaisses. On fait pour cracher de violents efforts qui amènent souvent de la toux et quelquefois des nausées; et ce n'est qu'à grand peine, au bout d'une heure on deux de malaise, qu'on parvient se débarrasser de tout ce qui entravait la respiration. C'est rendre un véritable service toutes les personnes atteintes de cette affection si pénible que de leur en indiquer le remède; il s'agit simplement du goudron, si efficace dans toutes les affections des bronches. Il suffit d'avaler chaque repas deux ou trois capsules de goudron de Guyot dour obtenir rapidement un bien-être que trop souvent on avait cherché en vain dans un grand nombre de médicaments plus ou moins compliqués et dispen dieux. Huit ou neuf fois sur dix, ce malaise de chaque matin disparaîtra complètement par l'usage un peu prolongé des capsules de goudron. Il convient de rappeler que chaque flacon de 2 fr. 50 c., contenant 60 capsules, ce mode de traitement revient un prix insignifiant: 10 "a 15 centimes par jour. Ce produit en raison de sa vente considérable, suscité de nombreuses imitations. M. Guyot ne peut garantir que les fla cons qui porlent sa signature imprimée en trois couleurs. Dépôt dans la plupart des pharmacies. Un drame terrible vient de se passer dans une famille française habitant Copenhague. Il y a quelques jours, le sieur G..., ancien artiste devenu négociant, habitant avec sa femme et ses trois enfants, rencontra dans la rue son commis-voya geur, le sieur D..., d'origine belge, et lui demanda quelques papiers d'affaires. Le jeune homme (ira son portefeuille, mais ayant les mains raidies par le froid, il le laissa tomber, et tout le contenu s'éparpilla sur le trottoir G... aperçut parmi les papiers une lettre dont il reconnut l'écriture comme étant celle de sa femme. Il se saisit de la lettre, la lut, et acquit la

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2