Les écoles sans morale.
Pieux mensonges.
Chasse an canard sauvage.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
pelés en jouir. Et par mesure de salut public, il
peut être décidé, législativement, qu'aucune per
sonne étrangère au pays ne pourra euseigner en
Belgique sans autorisation.
La cour d'assises de la Haute-Garonne (France),
a jugé samedi dernier, le nommé Auguste Baverey
en religion frère Séraphin, âgé de cinquante-oeuf
ans, originaire du département de l'Isère, directeur
da l'orphelinat industriel de Nolre-Dame-des-Ro-
chers, près Luclion, accusé d'attentats la pudeur
sur de nombreux jeunes garçons confiés ses soins.
Cette affaire, dont les détails sont immoodes, a
eu lieu huis-clos.
Avant d'être congréganiste, Baverey avait été
condamné pour vol plusieurs années de prison.
En 1850, il débuta dans une maisoa de frères,
Lyon,
En 1854, il entra Marseille dans la congréga
tion de St-Pierre lez Liens, où il devint préfet de
discipline.
Il était directeur de l'orphelinat depuis dix ans.
La cour d'assises l'a condamné aux travaux
forcés perpétuité.
On n'a pas d'idées des trucs qu'emploie la gent
dévote pour soulever les populations contre le pro
jet de loi sur l'instruction primaire.
Voici un nouvel échantillon de ses procédés
de persuasion
Dans certaine commune du canton de Jodoigne,
le curé, d'accord avec l'instituteur, a fait enlever
les crucifix placés dans les classes de l'école com
munale; puis, ce disciple d'un Dieu de paix est
monté en chaire, le dimanche suivant, et a dénoncé
la vindicte de ses ouailles, l'autorité civile coupa
ble de cette acte anli-chrétieu
Cette petite comédie a été jouée avec tant de
talent que nombre de paroissiens s'y étaient laissé
prendre. Il a fallu l'intervention de personnes
jouissant de l'estime générale dans la commune
pour atténuer l'effet de cette mise en scène
0 les comédiens
Le ministre de l'intérieur.
Vu la loi sur la chasse,
Arrête
Art. I. Par modification de l'arrêté ministériel
du 20 août dernier, la chasse au canard sauvage
cesse d'être permise après le 28 février courant.
Art. 2. Les gouverneurs des provinces sont
chargés de l'exécution du présent arrêté.
G. Rolin-Jaeqokmyns.
Par arrêté de Mr le Gouverneur en date du
28 Février, le sieur Clinckemaille, Juvenal,
est nommé Chef de bureau du Commissariat
de l'arrondissement d'Ypres.
a f\ n is
9QQBC8Q*-
Bruxelles, le 24 février 1879.
DENIER DES feCOLES.
Listes précédentes, 19,252-35
Liefhebbers van den Iracbter, 0-25
Om dal hij loch zoo koud had, 0-27
6 maskers, 5 zwarte en 1 rooden domino die
nielgrkend waren, t-50
2 FVin de Zon, 0-81
2 Bohémiens de passage le Mardi-Gras au Café
de la Paix, 1-70
Les mêmes au Boerenhol, 0-90
au Saumon, 1-16
h la Vrange, 0-55
l'Aigle, 1-10
au Sultan, 3-17
l'Eperon, 0-44
aux Armes de France, 0-42
J'oserais parier que la gracieuse Bohémienne
s'appelle L...., 0-50
Merci généreux et gentils Bohémiens, 0-50
Do amateur de beaux types qui n'a pas eu la
chance de les voir, 0-50
19,960-19
Dépenses jusqu'à ce jour, 16,400-99
Encaisse, 2,865-13
Société de la Concorde. Programme des
morceaux qui seront exécutés le Jeudi 6 Mars 1879,
71/2 h. du soir, par la musique du Corps des Sapeurs-
s la direction de M J. Wittebroodt.
Pompiers, sous
1. Fatinitza, marche,
2. Le voyage en Chine,
3. Romania, polka mazurka,
4. Faust, fantaisie,
5. Le Timbre d'Argent,
6. Rigondo de Dardanus, valse,
7. Marche Persane,
Suppé.
Bazin.
Wittebroodt.
Gounod.
Saint Saëns.
Rameau.
Strauss.
VILLE D'YPRES. Conseil Communal.
Séance 'publiquedu 8 Mars 1879, 5 h. du soir.
ordre du jour:
1* Communication de pièces.
2* Renouvellement de baux.
5° Révision compte 1877 et budget 1879 bureau de Bien
faisance.
4° Compte 1878 du droit de place au Marché aux Poissons.
5° Approbation adjudication mobilier l'Ecole Lamotte.
6° id. procès-verbal, vente d'arbres.
7° Démolition maison Menu.
8° Approbation compte 1878 des salles d'Asile.
9° Reprise d'arbres fruitiers appartenant M. Soenen.
10° Demande M. Vergracht pour abatage d'arbres.
11° id. subside Vlaamscbe Ster.
12° Location biens ruraux appartenant aux Hospices et
demande l'aliénation terrain la famille Geldhof.
15° Emprunt.
Incendie du château de Tervueren.
Lundi matin, le bruit se répandait en ville que le château
royal de Tervueren était en feu. En effet, du palais qui s'éle
vait sur la colline du Parc royal, il ne reste plus, celte
heure, que des pans de murs noircis par la fumée. On sait que
le cbâteau, de forme carrée avec deux façades principales,
dont l'une fait face Bruxelles, était habité par la prin
cesse Charlotte, le docteur Hardt, le colonel Vande Velde et
Mu°* Moreau et Muser, dames d'honneur de la princesse.
Vers cinq heu> es du matin des serviteurs aperçurent du feu
dans l'entresol, du côté de l'apartemenl du docteur Hardi
l'alarme fut donnée et toute la domesticité s'enfuit le plus
rapidement possible.
La princesse Charlotte, amenée temps, fut conduite
l'habitation du docteur Hardt.
Bientôt après, cependant, comme elle traversait le parc,
elle revint sur ses pas disant: Mon palais, mon pauvre
palais. Je veux revoir mon palais Ou la ramena devant le
château en feu que quelques domestiques et quelques paysans
essayaient, malgré le manque d'engins, de préserver autant
que possible.
M. Brunard et les membres du conseil communal furent des
premiers sur les lieux.
Ce n'est qu'à sept heures et quelques minutes que les pom
piers de Bruxelles recevaient de M. Anspach, une dépêche
annonçant l'incendie.
En l'absence du capitaine-commandant Servais, le capitaine
Allo prit les mesures que nécessitaient les circonstances.
Do camion transporta line escouade de pompiers. Ce ca
mion était suivi d'une pompe vapeur,montée par le capitaine
Allo, les lieutenants Cornil et Henry, le cocher et le mécani
cien.
A sept heures vingt-cinq minutes, les deux véhicules, atte
lés de solides chevaux, passaient ventre terre la Porte de
Namur.
De là nous les suivîmes.
La Chaussée de Wavre fut bientôt parcourue ainsi que la
chaussée de Tervueren; on traversa le village d'Auderghem,
toujours au grand galop, si bien qu'à huit heures moins dix
on passait devant l'église de Tervueren.
Dès la sortie du Bois, on avait aperçu les flammes envahis
sant tout le château et dépassant les toits. Le feu avait été
mis la machine vapeur, si bien qu'elle arriva sous pression
sur le théâtre de l'incendie.
Dès qu'elle arriva quelque distance du Parc Royal, un
employé du château monta sur le siège afin de diriger le
lourd véhicule dans le Pare.
De tous cotés l'on rencontrait dans les allées des gens
transportant des meubles, des pendules, etc., etc.
La pompe vapeur contourna le château et fut établie près
d'une citerne qui contenait une centaine de tonneaux d'eau,
disaient les paysans.
Ordre fut donné d'amener dans le parc tous les tombereaux
afin de les employer au transport d'eau, d'un étang situé
une assez grande distance, cette citerne même.
Immédiatement, deux lances furent mises en action et atta
quèrent l'élément destructeur qui sévissait d'une façon terri
ble depuis longtemps déjà.
A chaque instant, l'on entendait de fortes poutres craquer
et tomber avec fracas.
Vers neuf heures, arrivaient MM. Goffmet, les fils du géné
ral Goffinet, secrétaire des commandements de la Reine.
Le général avait été prévenu par télégramme ne pouvaut,
vu sou état de sauté, se icndre lui-même sur les lieux, il les
avait envoyés. Ils ai rivèrent v<ntre terre au château et
prirent les premières mesures que comportaient la situation.
L'impératrice Charlotte, comme nous l'avons dit, était déjà
en lieu sûr.
Quelques instants après arrivait le colonel Vande Velde,
officier d'ordonnance du Roi et commandant du palais,
lequel perd dans ce désastre une quantité de manuscrits des
plus précieux.
Lors de l'arrivée des pompiers, déjà ij n'y avait plus rien
sauver; quelques meubles gisaient encore sur la pelouse, mais
déjà il ne restait du Palais que les murs entre lesquels flam
baient les poutres et le mobilier.
La belle collection de tableau est complètement détruite et
de la fameuse salle de bal, ornée des bas-reliefs de Rude, si
célèbre, il ne reste que des débris navrants voir.
A un moment donné, l'on eut peur même pour les sou
terrains. Une partie s'était écroulée et un caveau, rempli de
fagots, était inaccessible tant les flammes étaient fortes.
L'attaque fut dirigée de ce côté et bientôt il n'y eut plus
rien craindre.
A dix heures du matin, arrivait S. M. la Reine dans son
poney-chaise.
Elle fût conduite sur le théâtre de l'incendie, par le colonel
Vande Velde qui lui présenta le capitaine Allo, ainsi que les
lieutenants Cornil et Henry.
Elle les félicita pour la célérité avec laquelle les pompiers
de Bruxelles étaient arrivés, les remercia et les pria de ména
ger les hommes et de les empêcher d'exposer leur vie.
A midi et demi, Sa Majesté accompagnée de l'impératrice
Charlotte répartait pour Laeken, dans son poney-chaise.
A onze heures, M. Williams, architecte des bâtiments ci
vils, venait inspecter les lieux.
A deux heures de relevée, le comte et la comtesse de Flan
dre arrivaient aussi au château. Les officiers que nous avons
déjà nommés leurs furent représentés.
Le comte de Flandre insista auprès du commandant Allo,
afin que les pompiers ne quittassent les lieux qu'après com
plète extinction de l'incendie.
C'est alors que la pompe vapeur fut amenée près du lac,
250 mètres du château l'eau fut lancée encore une fois par
torrents jusqu'à quatre heures, heure laquelle les pompiers
cessèrent leur travail et furent remplacés par des ouvriers.
Ils avaient travaillé depuis leur arrivée sans se relayer.
Dn domestique, en voulant utiliser un appareil BaDolas,
s'est follement blessé au front. Dn autre de ces appareils est
resté accroché; ce n'est que l'après-midi que les flammes le
léchant, il est tombé.
L'heure du commencement de l'incendie était fort discutée,
lorsque l'on découvrit dans une salle du premier étage, près
de celle ou le feu avait commencé, sur un débris de cheminée
tenant peine au mur, un débris de pendule.
Le cadran marquait 3 heures 52 minutes et le capitaine
Allo soutenait que la pendule avait dû s'arrêter par suite de
la chaleur de l'incendie.
Dans les souterrains se trouvait une petite armoire conte
nant les bouches d'eau pour secours en cas d'incendie; les
tuyaux en plomb étaient fondus Les clefs étaient placés
côté
Nous avons dit que des tonneaux amenaient l'eau dans la
citerne, d'où elle était extraite par la pompe vapeur pour
être lancée dans le brasier. Cette eau retombait dans des
égoùls et des hommes, au moyen de sceaux, la recueillaient
pour la rejeter dans le puits!
Encore un détail: une veilleuse allumée dimanche soir dans
l'un des souterrains, a brûlé tranquillement jusqu'à extinction
complète de l'iocendie!
Dans l'après midi, M. Bogaerts dirigea l'enlèvement de la
vaiselle et des vins qui se trouvaient dans les caves.
Vers quatre heures, il fallut prendre des précautions car le*
voûtes des souterrains menaçaient de s'effondrer.
Les pompiers sont rentrés Bruxelles set heures.
Les dégâts s'élèvent un million, dit-on.
La concurrence ne s'exerce que sur les bons produits.
Les capsules de goudron de Ouyot, si efficaces dans les
cas de rhume, catarrhes, bronchites, phthisie, ont été le but
de nombreuses imitations. M. Guyot ne peut garantir que les
flacons qui portent sa signature imprimée en trois couleurs.
Dépôt dans la plupart des pharmacies.
Un terrible accident a eu lieu Dimanche dernier dans la
station de Bruges, l'arrivée en gare du train de marchandi
ses venant d'Ostende 1 h. 30. Le commis de première classe
Auguste Vanden B rghe, âgé de 54 aus, remplissant 1rs fonc
tions de sous-chcf de station, en voulant monter sur le four-
guon du train pour accompagner celui-ci dans le parc où il
fait ses manœuvres, a fait un faux pas eu gravissant le marche
pied ou a manqué de saisir la main-courante et a glissé sur
les rails entre le fourgon et le waggon qui suivait.
Le malheureux, qui laisse une veuve et trois enfants, a été
horriblement broyé sous les roues des waggons qui tous lui
ont passé sur le corps.
Le train n'avait plus que quelques mètres parcourir
lorsque ce fatal malheur est arrivé.
Les restes méconnaissables de la victime ont été transpor»
tés l'hôpital.
On écrit d'Ostende le 4r mars, au journal de Brugest
Des faits odieux viennent de se produire dans une école
eléricale de notre ville.