Collège électoral d'Ypres. N° 455. Dimanc he, 39e année. 11 Mai 1879 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Yl'RES ET DE L'ARRON DISSEffl «NT, AVIS. Élection du 26 Mai 1879. A propos d'un l'aclum de SOCILS. paraissant le jeudi et le dimanche. Le Président du Bureau principal informe MM. les électeurs qu'il recevra les proprosi- tions de candidats, leurs acceptations et les listes des témoins qu'ils auront désignés, dater du 17 jusqu'au 20 Mai inclusivement, de trois heures cinq heures de relevée, au Palais de Justice, Place de ce nom, n°2. Passé ce délai, aucune proposition ou accep tation de candidature et aucune désignation de témoins ne sera plus recevable. La liste officielle des candidats sera com muniquée dès le 22 Mai, au même lieu et aux mêmes heures. bulletin politique. Le Comité de l'Association Libérale s'est réuni cet après-diner l'effet de s'occuper de la prochaine élection provinciale. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que l'Association sera convoquée en assemblée générale le Samedi 17 de ce mois, l'effet de s'occuper de cet objet. On nous assure que les affiches, relatives la loi de 1842, ont été arrachées dans une assez grande commune de nos environs par un élè ve du Collège de St. Vincent de Paul. Il serait curieux de savoir si ce jeune homme a obéi aux ordres qu'il avait reçus au Collège. Dans tous les cas, cela prouve comment on organise l'émotion et l'indignation publique. Far ceurs que vous êtes. Les honnêtes gens r'ont rien craindre de la calomnie et de l'injure. Jarffais la calomnie n'a résisté au mépris et ne s'est relevée sous lui. La calomnie ne prend la parole que pour qu'on lui réponde. Ne lui répondons pas, et il ne restera pour l'auteur de la calomnie que la honte d'avoir calomnié. Si Beaumarchais ressuscitait, il serait de cet avis il ne dirait plus Calomniez! calom niez! il en restera toujours quelque chose...." Il dirait: Ne répondez jamais la calomnie; si vous ne répondez pas, il n'en restera rien. Les observations les plus attentives, les étu des les plus opiniâtres ont donnélaconviction, plus que cela, la certitude que la calomnie ne nuit qu'au calomniateur. Le moyen de le con fondre, c'est de le laisser dire sans jamais lui répondre. Alors il se tait, comme se tait de lui-même le chien qui aboie quand on le laisse aboyer sans y prendre garde, mais qui aboie plus fort et plus longtemps si l'on commet la faute de s'arrêter et de le menacer pour essayer de le faire taire. A l'infériorité de l'injure opposons avec calme la supériorité du mépris. Quelques-uns croient encore que l'injure nuit celui qui en est l'objet c'est une er reur. L'injure ne fait réellement de tort qu'à celui dont elle découvre l'absence d'éducation, le manque d'esprit et la bassesse du cœur. Et, lorsque l'auteur de la calomnie et de l'injure est un prêtre, c'est-à-dire un mortel dont la mission est de propager la pure doc trine du christianisme, toute de charité, cet homme ne descend-il pas tellement bas dans le mépris public, qu'il vous apparait abject et ignoble VIRES AfiyUUïIT EUKDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. tr. G-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce quÊeoncerne le jourqal doit être adresse k l'éditeur, rue de Dixinude, 30. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-âo. Le Président SARTEL. Le Sénat français a siégé, mais il n'a fait qu'ef fleurer son ordre du jour, la plupart des membres de la Chambre haute u'ayanl pas encore reparu Versailles. Un incident s'est produit pendant la séance. Les deux secrétaires de la droite, MM. Lacave-Laplagne et de Rainneville ont donné leur démission rai son d'un désaccord qui s'est produit entre eux et leurs collègues dans les dernières réunions du bu reau. Le Sénat a décidé de remplacer lundi les se crétaires démissionnaires, et l'incident se trouve vidé. Le conseil des minisires s'est occupé hier de la question du retour des Chambres Paris, et il a décidé, s'il faut en croire le Tempsde proposer la commission du Sénat deux appropriations, l'une au Luxembourg, l'autre au pavillionde Flore. Celte dernière installation ne serait que provisoire et permettrait au Sénat, s'il refuse d'accepter le Lu xembourg, d'attendre la construction d'un nouveau palais sur l'emplacement de l'ancien conseil d'Elat au quai d'Orsay. La séance du Reichstag allemand a été très mouvementée. Une vive discussion a éclaté entre h prince de Bismark et M. Lasker. On connaît ce dernier orateur, qui est une des personnalités les Plus marquantes du parti nalinoal-libéral on sait aussi qu'il a été, pendant plusieurs années, un des soutiens les plus énergiques du chancelier del'Em- piremalheureusement, les dernières évolutions politiques du prince de Bismork ont donné lieu des débats très désagréables entre les deux hommes d'Etat, et M. de Bismark a pris en aversion son fougueux contradicteur, qui, du reste, le lui rend bien. La discussion n'a pas fait un pas depuis Mardi et elle a dù être continuée la séance de ce jour. Notons encore que le chancelier de l'Empire a répété au Parlement qu'il ne songeait pas dissoudre cette assemblée si l'opposition triomphait: il ne s'est vraiment pas engagé grande chose, car cette éventualité est entièrement invraisemblable. Les projets fiscaux pourraient être plus ou moins modi fiés ils ne seront pas rejetés. Un différend, heureusement peu grave, aurait éclaté entre la Russie et la Porte relativement l'administration de la Roumélie. L'ambassadeur de Russie avait proposé que les autorités russes actuellement en fonctions appli quassent le statut organique et remissent ensuite le pouvoir la nouvelle administration. La Porte, toute en reconnaissant d'aillleurs l'impossibilité de substituer immédiatement une nouvelle admi nistration l'ancienne, avait, de son côté, proposé une autre combinaison. Aleko pacha aurait gou verné la Roumélie provisoirement avec l'ancienne administration qu'il aurait modifiée progressive ment, suivant les bases du statut organique. Le prince Lobanoff a repoussé complètement le projet de la porte, en objectant les difficultés qu'il y aurait subordonner Aleko pacba les officiers russes et les chefs de l'administration actuelle. On croit, toutefois, qu'un accord s'établira entre la Russie et la Porte, en ce qui concerne la période de transition. Le Sultan éprouve, paraît-il, le désir de se priver des services de son ministre des affai res étrangères. Le fait ne nous étonne pas. Cara- theodory a rendu a rendu son pays d'inaprécia- bles services et il a contribué pour une large part l'exécution du traité de Berlin mais, Constan- tinople comme dans l'ancienne Rome, la roche Tar- péienne est près du Capitole. L'influence queCara- theodory avait acquise lui a attiré de nombreuses inimitiés et ses adversaires sont perfides et tenaces. Le ministre des affaires étrangères n'a pasété invité au dîner qu'Abduî-Hamid a donné au corps diplo matique, ce qui indique suffisamment qu'il na plus qu'à quitter la place. Ypres, le9 Mai 18.9. M. Crombez a prononcé un excellent discours, substantiel et véritablement cil situation. II a mon tré le ridicule avortement de l'agitation cléricale; il a constaté, pièces en mains, que les cléricaux disaient pis que pendre hier de cette loi de 1842, qu'ils prônent aujourd'hui comme une merveille et un chef d'oeuvre de législation. Il s'est ensuite attaché prouver que cet amour qu'on affecte l'heure actuelle pour la loi de 1842. n'est qu'un amour de commande, que. lorsque les pou\oirs constitués la voulaient appliquer avec loyauté, l'épiscopat ne cessait de mettre des bâtons dans les roues et allait jusqu'à refuser net le con cours qu'on lui demandait; il a raconté les longs démêlés qu'a eus l'administration communale de Tournai, tant avec l'évêquo actuel qu'avec son pré décesseur. aussi bien pour l'athénée que pour l'Institut des demoiselles il a rappelé ee qui s'était passé Soignies lorsque Mgr Du mont a jeté l'inter dit sur l'école de la ville: il a montré le gouverne ment clérical obligé de recourir la voie diploma-

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1